Travailler dans la construction en Australie : ce que vous devez savoir sur les réglementations et licences - Réglementation variable : En Australie, la réglementation des métiers de la construction varie selon les États et les professions. Certaines nécessitent des licences, surtout pour les postes de supervision. - Licences professionnelles : Obtenir une licence peut être long et coûteux, ce qui peut décourager les Pvtistes envisageant un séjour court. - Différences par État : Chaque État a ses propres règles pour les licences nécessaires, particulièrement pour des métiers comme la plomberie, l'électricité et l'installation du gaz. - Licences provisoires : Dans certains cas, il est possible d'obtenir une licence provisoire permettant de travailler temporairement dans un métier réglementé. - Autres certifications nécessaires : La *White Card* est essentielle pour travailler sur les chantiers en Australie, et d'autres *tickets* peuvent être requis selon le poste et l'État. Pour naviguer dans ces complexités et vous assurer de respecter toutes les exigences légales, n'hésitez pas à consulter l'article complet pour des détails précis sur chaque État et profession. Cela vous aidera à planifier efficacement votre expérience de travail en Australie dans le secteur de la construction.Lire la suite
La construction en Australie : un secteur fortement réglementé
De nombreux emplois dans la construction sont réglementés en Australie, au moins partiellement. La réglementation d’un emploi varie d’un État australien à un autre et d’une profession à une autre.
Dans de nombreux cas, cette réglementation ne concerne que les personnes qui supervisent les chantiers ou en sont responsables. Si ces personnes détiennent une licence ou un permis, vous pouvez exercer, pour elles, un métier qui est réglementé tant que vous restez sous leur surveillance. Mais ça n’est pas le cas de toutes les professions et pas dans tous les États.
Il est donc intéressant et important de vous renseigner dans quels cas vous pouvez occuper des emplois dans la construction et dans quels cas, vous n’y êtes pas autorisé. C’est particulièrement important si vous avez été formé dans ce domaine et comptez occuper des postes qualifiés en Australie.
Les critères à respecter, le prix à payer et (surtout) le temps nécessaire pour obtenir les licences professionnelles pour exercer en Australie rendent cette démarche peu attractive pour les pvtistes.
Par ailleurs, notez que les tâches et les métiers peuvent être différents de ce à quoi vous êtes habitué. Quand un couvreur en France s’occupe des tuiles, de l’ardoise et de la pose des gouttières notamment, en Australie, il va parfois falloir plusieurs spécialistes pour réaliser ces tâches, ou l’entrepreneur (et parfois l’employé) peut devoir détenir différents permis ou licence pour les réaliser. Renseignez-vous bien à chaque fois sur l’étendue des tâches qu’un permis ou une licence autorise à réaliser.
Sans pouvoir entrer dans le détail précis pour chaque profession et pour chaque État, voici quelques grandes informations à connaître pour comprendre le fonctionnement des permis.
Exercer un emploi en tant que travailleur autonome (contract / subcontractor)
En Australie, les emplois en freelance comme entrepreneur ou comme constructeur doivent le plus souvent avoir une licence. Le plus souvent, les États fixent :
Le montant des travaux (matériel et main-d’œuvre) à partir duquel le travailleur autonome a l’obligation de détenir un permis spécifique, ou de se faire enregistrer auprès de l’organisme de réglementation.
Les types d’emplois pour lesquels (peu importe le montant des travaux) il faut détenir un permis d’exercice spécifique : la plomberie, l’assainissement, l’électricité et l’installation du gaz, qui sont réglementés dans tous les États australiens. Mais chaque État peut avoir des réglementations pour d’autres professions également.
Pour s’enregistrer ou obtenir le permis nécessaire à l’exercice d’une activité à titre individuel est à la fois long, compliqué et souvent assez cher. Le temps et l’investissement nécessaires pour l’obtention d’un permis peuvent décourager plus d’un pvtiste. Pour ceux qui n’envisagent qu’une année, voire deux, en PVT, ces démarches semblent trop complexes. Mais si vous envisagez de vous installer sur le long terme en Australie, renseignez-vous bien au préalable sur les conditions d’exercice, la reconnaissance de votre expérience passée, le temps nécessaire pour obtenir une licence complète, et essayez de savoir si votre métier est recherché en Australie.
Notez que dans certains États australiens, les entrepreneurs qui se contentent d’occuper des petits boulots peuvent parfois ne pas être soumis à l’obtention d’une licence. Toutefois, dans ce cas, ils n’ont pas le droit de réaliser les tâches pour lesquelles un permis est toujours obligatoire (plomberie, électricité et installation de gaz, notamment).
Exercer un emploi d’encadrement, de supervision ou de conduite de travaux, est-ce possible en PVT ?
Là encore, les choses sont assez compliquées. Comme pour exercer un emploi autonome, exercer des fonctions d’encadrement ou de conduite de travaux nécessite d’avoir le plus souvent une licence professionnelle dans votre domaine. Si vous n’imaginez pas vraiment faire votre vie en Australie, vous n’aurez sûrement pas la force ni le courage de vous engager dans un long processus pour obtenir un permis adéquat pour avoir le droit d’exercer. Renseignez-vous, mais si les démarches sont trop contraignantes, vous devrez chercher autre chose, ou un poste qui n’inclut pas la supervision de travaux.
Exercer comme employé (qui ne supervise pas) : quelles restrictions État par État ?
Plusieurs emplois sont réglementés dans le Queensland. Voici les « Occupational Building Work » (emplois professionnels) du Queensland pour lesquels vous avez besoin d’obtenir une « Occupation License » si vous effectuez des tâches pertinentes des secteurs suivants :
Les travaux d’électricité ne sont pas du ressort de la QBCC, mais ils sont eux aussi réglementés, par WorkSafe Queensland. Pour réaliser des travaux d’électricité dans le Queensland (même sous la supervision d’un employeur), vous devez détenir un permis qui vous y autorise.
Les travaux liés à l’installation du gaz sont également réglementés par un autre organisme : Business Queensland.
En d’autres termes, si vous souhaitez occuper l’un des emplois cités ci-dessus ou réaliser des tâches en lien avec ces secteurs dans l’État du Queensland, vous serez tenu de détenir une licence délivrée par l’un des organismes en chargé d’attribuer les permis.
En Nouvelle-Galles du Sud (New South Wales) plusieurs emplois sont également réglementés et obligatoirement un certificat de commerçant pour exercer en tant qu’employé :
L’État du Victoria met peu à peu en place un système de permis pour les métiers pertinents de la Victorian Building Authority. À terme (à partir de 2022 et jusqu’à 2031), les employés exerçant les métiers suivants devront, par phase, obtenir un permis d’exercice :
Certaines professions sont néanmoins déjà réglementées dans l’État du Victoria et il n’est pas possible d’exercer ces professions sans autorisation (via un enregistrement, via l’obtention d’un permis ou d’un certificat…).
Plomberie : vous devez vous adresser à la Victorian Building Authority. Attention ! Dans l’État du Victoria, la plomberie est vue dans un sens très large. Ainsi, pour l’ensemble de ces tâches, vous devez détenir une licence : assainissement, protection incendie, installation du gaz, irrigation (non agricole), travaux sur le chauffage, la climatisation, l’air conditionné, la réfrigération, intervention sur les sanitaires et approvisionnement en eau.
En Australie-Occidentale (Western Australia), un certain nombre de métiers de la construction sont également réglementés, notamment dans ces secteurs :
La possibilité d’obtenir des licences / certificats provisoires
Dans certains États et dans certaines professions, il est envisageable d’obtenir une licence provisoire qui permet le plus souvent l’exercice de votre métier pendant un temps donné :
En plus des licences spécifiques à ces métiers, on recense un certain nombre d’autres licences ou « tickets » nécessaires pour exercer certaines professions, ou bien pour travailler dans des contextes spécifiques (travail en hauteur, en espace confiné, etc.). L’obtention de ces tickets et licences n’implique pas nécessairement de longues études. Parfois, il faut simplement suivre une formation de quelques heures ou de quelques jours.
Dans certains États, tous les travailleurs doivent avoir une licence ou un ticket, quand dans d’autres, ils n’exigent un ticket que pour l’entrepreneur responsable du chantier ou le superviseur.
La White Card
La White Card ou General Construction Induction Card est la carte la plus essentielle pour travailler dans la construction en Australie. Elle est nécessaire pour travailler sur n’importe quel chantier. Elle concerne TOUT le personnel (employés, superviseurs, entrepreneurs…) qui travaille sur un chantier.
Sans Carte Blanche = pas d’emploi dans la construction en Australie.
Elle est si importante que le prochain chapitre de ce dossier lui est entièrement dédié.
D’autres tickets /licences pourraient être demandés par vos employeurs. Voici quelques-uns des noms utilisés (cela pourra vous aider à identifier les tickets requis qui apparaissent parfois sur des offres d’emplois sous forme d’abréviation) :
Travaux de désamiantage : désamiantage. Liens utiles : NSW – VIC – QLD – SA – WA – NT – TAS – ACT>.
Travaux en hauteur : travaux en hauteur.
Espace confiné : travaux dans des espaces confinés.
Elevated Work Platforms (EWP) : travaux sur plateforme.
High Risk Work License : travaux à haut risque – grue, montage d’échafaudages, engins de chantier… Liens utiles : NSW – VIC – QLD – SA – WA – NT – TAS – ACT.
Ouvrier de l’Industrie Ferroviaire (RIW) – anciennement RISI : travaux sur les chemins de fer.
Traffic control : signaleur et régulateur de trafic à proximité des chantiers de construction.
Skid Steer : pour opérer une chargeuse compacte.
Forklift : pour opérer un chariot élévateur. Attention, il existe 2 types de licence : LO / LF (renseignez-vous).
Échafaudage : pour le montage et démontage d’échafaudages.
First Aid : pour les premiers secours.
Telehandler : pour opérer un chariot télescopique.
Excavator : pour utiliser une excavatrice.
High Risk Work Dogging License (DG) : pour être le signaleur d’un grutier (celui qui va guider depuis le sol la personne qui opère des équipements de levage comme une grue).
Plate-forme élévatrice de travail de type flèche (WP) : pour opérer une nacelle élévatrice pouvant s’élever à 11 mètres de haut ou plus.
Treuils de personnel et de matériel (HP) : pour opérer des engins servant à l’élévation des hommes et des charges (exemple : nacelle, plateforme élévatrice, treuil, etc).
CPR First Aid : formation aux premiers secours.
Materials platform hoist (HM) : pour opérer des engins servant à l’élévation de matériaux seulement.
Notez enfin qu’il est le plus souvent essentiel d’avoir le permis de conduire pour ce type d’emplois. En effet, certains lieux d’emploi ne sont pas accessibles en transport en commun ou à pied. Votre permis français, canadien ou belge doit être accompagné de votre permis de conduire international (attention, les délais de traitement des demandes sont très longs. De 6 à 7 mois en 2024) ou d’une traduction réalisée par un traducteur NAATI. Pour en savoir plus.
Traductions en Australie
-10 % de réduction sur vos traductions certifiées NAATI (permis de conduire, CV...) avec le code PVTISTES10.
Dans certains États australiens, pour pouvoir continuer à conduire après quelques mois, vous devez procéder à un échange de permis de conduire. Pour en savoir plus.
Être signaleur (en charge de réguler la circulation autour d’un chantier de construction) peut être un métier envisageable en PVT. En Australie, ce job n’a pas encore été remplacé partout ou presque par des feux de signalisation. Il ne nécessite pas des compétences techniques ou physiques fortes (si ça n’est la résistance au climat parfois difficile) et un avantage considérable d’être bien rémunéré. Il a son lot d’inconvénients : tâche répétitive, ennui, se tenir debout toute la journée sous des températures élevées, nécessité de se protéger du soleil et de la chaleur, risque néanmoins du métier… De plus, vous pourriez trouver ce type de travail dans des parties assez isolées du pays.
Pour pouvoir exercer comme traffic controller, vous devez au préalable suivre une formation, qui coûte plusieurs centaines de dollars. La formation de traffic controller est parfois appelée (ou anciennement appelée) Blue Card.
Si vous avez obtenu un de ces tickets / licence dans un État et souhaitez travailler dans un autre État, vous aurez certainement à faire un transfert dans ce nouvel État. Renseignez-vous !
Obtenir vos licences et tickets en passant par des Registered Training Organizations (RTO’s)
Pour que les formations réalisées pour vos licences ou tickets soient valables, vous devez obligatoirement les avoir obtenues passées dans un organisme de formation enregistré auprès des autorités australiennes. Ces organismes sont appelés RTO (Registered Training Organizations).
Vous pouvez retrouver les RTO sur ce site Internet des autorités australiennes : Training.gov.au.
(1) Commentaire
Si je dis pas de bêtise, le code de la formation a changé, au 25/02/25, c’est :
CPCCWHS1001 (https://www.yourcareer.gov.au/learn-and-train/courses/CPCWHS1001)
Les sites du gouvernement sont très faits !
{{like.username}}
Chargement...
Voir plus