Salut les filles ! Pouvez-vous vous présenter à nos membres ?
Meredith :Salut ! Je m’appelle Meredith, j’ai 24 ans et je viens de Californie. Avant d’arriver en Nouvelle-Zélande, j’étais manager dans une salle de dégustation de vins, sur la côte centrale de Californie. Il y a 4 ans, j’ai étudié à l’étranger, à l’université d’Adelaïde en Australie. A la fin des cours, j’ai voyagé en Nouvelle-Zélande et je suis tombée amoureuse du pays. Comme je travaille dans l’industrie du vin, je voulais faire les vendanges en Nouvelle-Zélande, ce qui me donnerait l’occasion de travailler et de voyager en même temps. J’ai fini par voyager 4 mois et en bosser 2 !
Prune :Alors moi c’est Prune, je viens du Sud Ouest de la France. Après avoir étudié un an en œnologie je n’ai pas été acceptée pour faire le DNO (Diplôme National d’Œnologue). J’ai alors décidé de réaliser une vinification à l’étranger afin d’acquérir de l’expérience et de voyager en même temps. J’ai donc également travaillé 2 mois avec Meredith et j’ai ensuite voyagé dans les deux îles.
Vous vous êtes rencontrées à Blenheim, comment vous êtes-vous retrouvées dans cette ville de l’île du Sud ?
Meredith :Je suis arrivée début mars à Blenheim, NZ, qui est une grande région viticole avec des nombreux vignobles où travailler. J’ai adoré vivre à Blenheim, le centre-ville peut être super sympa, avec tous ses bars et ses pubs. On est près de Malborough sounds, du ferry de Picton, d’Abel Tasman et de Christchurch, des supers endroits pour les week-ends. J’ai rencontré Prune le jour où elle est arrivée, on vivait toutes les deux dans la même maison située sur le vignoble. On s’est retrouvées à travailler ensemble dans la même cave à vins et on avait souvent les mêmes horaires.
Prune : Je suis arrivée quelques jours avant de commencer. J’ai rencontré Meredith pour la première fois à l’aéroport. C’est elle et une amie, qui a travaillé avec nous, qui sont venues me récupérer. C’était assez compliqué au début pour moi de me mettre à parler anglais, mon voyage avait été extrêmement long (ne prenez pas China Southern Airlines) mais elles semblaient toutes deux adorables.
Comment avez-vous trouvé ce poste ?
Meredith :J’ai trouvé ce job sur winejobsonline.com. Regardez les annonces pour un poste pendant les vendanges de fin août à octobre. Parfois, ça prend plusieurs mois avant d’avoir un retour des vignobles. J’ai postulé en septembre et je n’ai pas eu de nouvelles avant novembre. Il faut être patient et postuler dans autant de vignobles que possible. Je n’avais pas de préférence quant à la taille du vignoble, je voulais juste travailler dans un endroit qui a la culture du travail bien fait et qui fournissait un logement sur place. Après avoir postulé, le vignoble vous contactera s’ils sont intéressés et voudra avoir un entretien téléphonique, ce qui peut être vraiment stressant pour les personnes qui ne maîtrisent pas assez bien l’anglais.
Prune :J’ai également trouvé ce job sur winejobsonline.com. Lorsque j’ai décidé de partir à l’étranger pour une vinification je me suis dit « Pourquoi pas la NZ ? », ce pays semblait magnifique et devient de plus en plus réputé pour ses vins. Auparavant, j’avais fait un stage de 14 semaines pour finaliser ma licence en œnologie dans le Médoc. J’avais assisté à la partie viticulture en juillet et j’avais réalisé les vinifications ensuite.
J’ai postulé à de nombreuses offres, je dirais une trentaine, et Wither Hills m’a donné ma chance.
De mémoire, 2 semaines après une réponse positive, j’ai eu un entretien téléphonique avec un des œnologues du Domaine. Le temps qu’il vérifie mes contacts (sur un CV anglais, en général, tu mets deux références)
J’étais super stressée d’avoir un entretien et encore plus en anglais, vu que mon anglais était un peu rouillé, et j’avais peur de ne pas comprendre. Mais finalement tout s’est très bien passé. J’avais eu l’avantage d’avoir été en stage dans le Médoc avec une Américaine qui ne parlait pas bien français donc j’ai pu remettre un peu à jour mon anglais. Il m’a demandé mes hobbies, si j’avais déjà été en Nouvelle Zélande, pourquoi ça me plairait de venir, ce que je savais un peu faire dans le domaine, mes qualités, mes défauts. C’était quasi instantané, il m’a dit genre « Bon ben c’est super tu vas venir en NZ, t’es contente? ». J’y croyais pas trop sur le coup puis j’ai eu ma réponse deux semaines max après, je pense, le temps qu’il en parle aux autres membres.
Parlez-nous de votre travail dans ce vignoble :
Meredith :On était ouvrier de chai. Je n’ai pas choisi, on m’a mise à ce poste du fait de ma précédente expérience professionnelle. C’était un super poste pour débuter et ça me convenait bien. Mon travail incluait le nettoyage et la gestion des presses à raisin, et m’occuper des livraisons de camions de raisins. J’étais payé 17$/heure, avec congés payés. J’ai choisi de vivre sur la propriété (ce que je recommande vivement) et je payais 110$ par semaine pour une chambre partagée. Le salaire moyen est de $15/heure, ça aide si vous avez de l’expérience dans le domaine (j’avais déjà fait des vendanges quelques années auparavant) mais ce qu’ils recherchent le plus dans un vignoble de grande taille, c’est si vous êtes capable de travailler en équipe, de vous entendre avec les autres, si vous parlez anglais (même si certains de nos collègues ne parlaient pas anglais mais se débrouillaient quand même) et quelqu’un qui n’a pas peur de travailler dur sur un gros volume horaire.
Les vignobles tournent à temps plein, 7 jours sur 7, 24 H sur 24. En haute saison, vous travaillerez 12 H par jour, 6 jours par semaine. Ça paie bien, vous serez épuisé, mais ça vaut le coup ! Les vendanges c’est 2 mois, en NZ, et ils doivent vous dire en avance sur votre contrat le jour où vous commencez et le jour où vous terminez. Le boulot est dur, c’est physique. Mais une fois qu’on vous a montré tout ce que vous devez faire, c’est facile. Ça reste très exigeant physiquement mais vous serez plus confiants. Il faut juste vérifier deux fois ce que vous faites, posez vos questions et bien réfléchir.
Prune :Comme j’étais dans la même équipe que Meredith, j’avais les mêmes tâches. Il fallait aussi qu’on fasse des additions, qu’on apporte des échantillons au laboratoire et qu’on s’occupe d’envoyer le jus dans les cuves, donc en gros, de monter tout le circuit. Il m’est arrivé de donner un coup de main à d’autres équipes et de nettoyer des barriques ou encore m’occuper du levurage. J’avais le même salaire que Meredith, 17 $ de l’heure. J’avais calculé que cela revenait plus ou moins au SMIC. J’ai choisi de vivre sur place afin de ne pas avoir à chercher un appartement depuis la France. C’était aussi simple de vivre sur place, d’autant plus pendant les vendanges, avec les horaires contraignantes, c’était cool de n’avoir qu’à marcher quelques mètres jusqu’à son lit. J’étais en colocation avec une Américaine (malheureusement ce n’était pas Meredith), elle était sympa mais bon il faut savoir vivre avec le bruit des autres, ce qui peut parfois être contraignant. C’était quand même vraiment cool de vivre dans cette maison. Même s’il faut savoir trouver sa place dans la cuisine et faire la queue pour la douche.
Parlez-nous de la vie dans les vendanges ?
Meredith :L’ambiance de travail dépend beaucoup du vignoble. Heureusement, j’étais dans un vignoble où l’on bossait dur mais où on s’amusait. Vivre sur le domaine, c’était la fête. Le vignoble avait une grande maison pour les saisonniers, en échange d’une faible participation financière. Louer quelque chose en ville est bien plus cher et vous devez vous rendre sur place, ce qui n’est pas drôle quand vous bossez de 18 H à 6 H du matin. Quel plaisir de mettre moins d’une minute pour aller au boulot (oui, j’ai chronométré ! 58 secondes !). On est tous devenus super proches : on mangeait ensemble, buvait ensemble, bossait ensemble. Ça a été le point fort de toute cette expérience. J’étais tellement triste de partir, parce qu’on était devenus si proches, je me sentais comme chez moi loin de chez moi. On s’est fait un week-end à Abel Tasman, des barbecues géants, un Bacon festival, la fête tous les jours et tellement de parties de cartes. J’avais l’impression d’être revenue à la fac.
Prune : Je suis tout à fait d’accord avec Meredith, j’ai passé deux mois exceptionnels dans cette maison avec des gens adorables. On a beaucoup partagé et on avait une super équipe de nuit. Grâce à ce job, j’ai pu enrichir mon expérience professionnelle mais surtout personnelle. Toutes ces soirées, ces repas partagés, ces moments de folie, d’aide, de boulot, de jeux,… sont vraiment des souvenirs que je garderai !
Des conseils pour les pvtistes qui souhaiteraient travailler pendant les vendanges ?
Meredith :Je recommanderais:
- Postulez à plusieurs vignobles, visez large.
- Si vous pensez que votre niveau d’anglais n’est pas assez bon, téléchargez Duolingo et travaillez votre anglais. C’est un peu dur au début, de tout le temps parler anglais, surtout dans un environnement où le rythme est assez soutenu.
- Si le vignoble offre le logement sur place, foncez !
- Arrivez en NZ au moins un mois avant les vendanges si vous pouvez vous le permettre financièrement, parce que quand vous aurez fini les vendanges, la météo sera moins bonne, il fera froid. J’étais tellement heureuse d’être arrivée en été et de pouvoir voyager pendant 2 mois, et de pouvoir repartir pour 2 mois de plus pendant l’automne/hiver. La NZ est magnifique en toute saison mais l’été c’est génial si vous voulez faire les Great Walks (en hiver, beaucoup de chemins sont fermés). L’automne est splendide avec les feuilles qui changent de couleurs, et il y a beaucoup moins de monde.
Prune :J’appuie Meredith sur le fait qu’il faille postuler absolument partout, même si vous ne pensez pas avoir de chance dans ce domaine, foncez. Vous n’avez qu’à y gagner. A vrai dire, tout ce qu’elle dit est vrai. En revanche, si vous avez envie d’être tranquille ou que vous n’êtes pas très fêtard je vous déconseille la maison proposée par la winery. 15 personnes des quatre coins du monde en général ce n’est pas vraiment calme. Je ne peux pas vraiment comparer cette expérience avec celle que j’ai eu en France, car j’étais en stage, payée 3,60 € de l’heure et j’étais dans un vignoble de 40 ha, beaucoup plus petit donc.
Qu’avez-vous fait après les vendanges et quels sont vos plans pour la suite ?
Meredith :Après les vendanges, j’ai voyagé pendant 2 mois en NZ. J’ai fait du WWOOFing dans quelques auberges de jeunesse sur l’île du Nord et je me suis éclatée. J’ai pris l’avion pour les Fidji, où j’ai passé une semaine à bronzer sur la plage ! Quand je suis rentrée en Californie, il y a un mois, j’ai rendu visite à des amis et à ma famille. J’ai fait quelques roadtrips en Californie et je suis parti voir ma famille au Texas. Je me suis réhabituée à « la vraie vie ” et j’ai postulé à plusieurs jobs à San Francisco, où j’aimerais m’installer.
Prune :Pour ma part, j’ai voyagé 6 semaines après les vendanges et je suis rentrée en France car j’avais pris mon billet aller-retour avant de partir et je ne devais pas perdre de vue que mon objectif premier en venant en NZ était d’acquérir de l’expérience. J’ai travaillé deux mois dans mon village afin de mettre des sous de côté pour préparer une autre vinification à l’étranger en 2017 voire deux : Chili ou Argentine en premier lieu puis en Californie et dans l’idéal les vins de glaces au Canada pour finir.
La saison des vendanges approchant en France, j’ai été embauchée dans un domaine en Ariège, un petit domaine où je pourrais vraiment beaucoup apprendre. En effet, Wither Hills a été une très belle expérience mais je n’ai pas vraiment appris du côté œnologie, c’est un domaine immense et nous étions de la main d’œuvre pour des centaines d’hectolitres à gérer, donc pas vraiment le temps de voir les œnologues ou d’en savoir plus. C’est la seule chose que je reprocherais dans cette expérience, mais travailler dans une grande structure est à faire selon moi. Par ailleurs, cela permet d’améliorer son anglais, ses connaissances, de travailler dans de bonnes conditions et surtout « have a lot of fun » !
(9) Commentaires
est ce qu’il y’a PVT entre NOUVELLE ZELANDE LE MALI
Salut,
Malheureusement, il n’existe pas d’accord entre la Nouvelle-Zélande et le Mali en ce qui concerne le PVT. Tu peux retrouver les différents visas sur le site de l’immigration néo-zélandaise.
Belle journée,
Pamela
Bonjour Pamela.
Je suis en République de Guinée et j’aimerais tenter un Pvt pour la nouvelle zelande. Est ce possible ?
Salut,
Malheureusement, le PVT Nouvelle-Zélande n’est pas disponible pour les citoyens de République de Guinée. Tu peux retrouver les visas disponibles sur le site de l’immigration.
Belle journée,
Pamela
Suis en République démocratique du Congo comment je peux faire pour travailler comme pvt en Australie
Bonjour,
Malheureusement, l’Australie n’a pas d’accord avec le Congo pour le PVT. Mais tu peux regarder du côté des autres types de visas possibles https://pvtistes.net/dossiers/visas-tourisme-etudes-travailler-en-australie/
Bonjour, il y aurait-il une ville la plus optimal pour trouver du travaille comme Perth en Australie, dans le secteur des fermes ( picking, packing, etc..).
Salut Giuseppe,
Tu peux trouver ces types de jobs un peu partout en Nouvelle-Zélande. Les régions de Tauranga, Hawke’s Bay, et Nelson sont des régions plutôt abondantes (parmi tant d’autres).
Belle journée 🙂
bonjour je souhaite m’installer en nouvelle Zélande
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