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Voyage au Chili : découvrir l’archipel de Chiloé et sa culture

Quelques jours au cœur de l’archipel de Chiloé (Chili)
Résumé de l'article
Préparez-vous à explorer Chiloé, un archipel chilien où traditions et culture se mêlent dans un cadre naturel époustouflant. Ce dossier vous invite à découvrir l'architecture unique des églises en bois, classées au patrimoine mondial de l'UNESCO, les palafitos colorés sur pilotis, et les traditions locales comme la "minga de tiradura de casas". Plongez également dans les mythes et légendes qui façonnent l'identité mystique de Chiloé. Voici ce qu'il faut savoir pour apprécier pleinement votre visite.
Sommaire

Cultures et Traditions


Chiloé… Archipel mystique, Chiloé vous promet un voyage au cœur de traditions et d’une culture typiques. Ce petit bout de Chili est à la fois différent, unique, détaché, libre et pourtant fondateur de l’énergie qui se dégage dans le reste du pays.

Certes, la météo n’y est pas toujours clémente, c’est l’une des régions les plus pluvieuses du Chili, mais ne vous laissez pas décourager : derrière la brume se cache un monde surprenant, à la croisée de la nature et du mythe.

Située au Sud de Puerto Montt, l’île principale, qui s’étend sur près de 200 km, est l’une des plus grandes du Chili et abrite de nombreuses traditions qui lui donnent une identité particulière.

L’architecture

Si vous avez la chance de passer par Chiloé, vous découvrirez dans chaque ville ou village des églises construites uniquement en bois parmi lesquelles seize sont classées par l’UNESCO au Patrimoine mondial de l’Humanité de par leur architecture typique.

Selon l’UNESCO, « Les églises de Chiloé constituent un exemple unique en Amérique Latine d’architecture religieuse en bois. Elles représentent une tradition initiée aux XVIIe et XVIIIe siècle par des prêcheurs jésuites itinérants, tradition poursuivie et enrichie par les Franciscains au XIXe siècle et qui prévaut encore de nos jours. Ces églises illustrent l’extraordinaire richesse de l’archipel de Chiloé et témoignent de la fusion réussie de la culture et des techniques indigènes et européennes, de la parfaite intégration de son architecture dans le paysage et l’environnement, ainsi que des valeurs spirituelles des communautés. ». Une bonne raison donc de s’y arrêter et de pousser la porte de ces bâtiments exceptionnels pour observer l’intérieur.

Autre symbole de l’île de Chiloé, les palafitos. Il s’agit de maisons colorées sur pilotis, toutes en bois, qui offrent un joli spectacle selon les différentes lumières du jour. Si beaucoup ont été transformées en boutiques, cafés ou petits hôtels, certaines sont encore habitées. Les façades sont souvent recouvertes de bardeaux d’alerce (ou « cyprès de Patagonie »), dont les formes rappellent parfois les écailles d’un poisson

palafitos Chili

Le tricot

Impossible de visiter Chiloé sans remarquer la place essentielle qu’occupent le tissage et le tricot dans la vie quotidienne.

Dans les ferias artisanales, comme celle de Dalcahue, les stands regorgent de créations en laine de mouton ou d’alpaga : ponchos, pulls, plaids, chaussons… Tout ce qu’il faut pour affronter l’humidité et le vent du sud.

Ces savoir-faire, transmis de génération en génération, reflètent le lien étroit des Chilotes avec la nature et leur environnement parfois rude.

La tradition de la « minga de tiradura de casas»

C’est à peine croyable et pourtant la minga consiste à déplacer une maison d’un terrain à un autre, par voie terrestre ou par voie maritime si besoin ! Mais au-delà d’un « simple » déménagement, le terme de « minga » enveloppe tout un principe de réciprocité au sein de la communauté ; en effet, l’ensemble de la communauté va donner un coup de main pour réaliser un travail titanesque afin de déplacer la maison entière (seules les fondations sont coupées), posée sur des troncs de bois et tirée par du bétail ou posée sur une barque dans le cas d’un trajet qui implique un passage sur eau.

D’ailleurs, en quechua, le terme « mink’a » désigne une tâche à réaliser pour le bien commun de la communauté : participer à une minga, c’est s’assurer que le reste de la communauté sera présent en cas de besoin. Lors de ces grands évènements qui disparaissent malheureusement aujourd’hui, le traditionnel curanto (plat typique de Chiloé, à base de viande, fruits de mer et pommes de terre et cuit dans la terre) est servi et partagé par la communauté.

Mythes et légendes

Chiloé ne serait pas ce qu’elle est sans ses légendes, omniprésentes dans le quotidien des habitants.

Elles racontent une île née d’un affrontement mythique entre Cai-Cai Vilu, esprit des mers, et Ten-Ten Vilu, esprit de la terre. Leur bataille aurait provoqué de terribles raz-de-marée et soulevé la terre, donnant naissance à l’archipel actuel. Une sculpture sur la place principale d’Ancud représente d’ailleurs cette légende fondatrice.

Le plus célèbre des personnages du folklore chilote Trauco, petit gnome des forêts, son apparence répugnante est contrebalancée par un regard séducteur qui permettait aux jeunes filles de justifier des grossesses hors mariage ! En effet, ce petit être des bois (pas plus d’un mètre de haut, vivant à la cime des arbres) serait le père de nombreux enfants arrivés « comme par magie », car il se glisserait dans le lit des vierges durant la nuit et ne pouvant lutter face à son regard, elles se laisseraient attendrir… Toutefois, s’il séduit les jeunes filles, il serait aussi capable de tuer quelqu’un toujours à la force de son regard, mais également d’abattre des arbres avec sa hache ou de lancer des sorts.

Autre figure emblématique : les brujos, eux, seraient des sorciers pratiquant la magie noire et vivant dans des grottes (dont l’une se trouve à Quicavi). La brujeria, leur société secrète, permettait aux sorciers en devenir de se former et d’acquérir tous les pouvoirs nécessaires (voler, lancer des sorts, provoquer des maladies, etc.). Généralement, seuls les hommes peuvent faire partie de cette confrérie de sorciers, mais quelques femmes y ont accès, ce sont les voladoras : elles-mêmes sorcières, elles ont le pouvoir de se transformer en oiseau et servent donc de messagers aux brujos.

La pincoya, quant à elle est une sirène aux cheveux blonds, habillée d’algues et dont le pouvoir serait de prédire la saison de pêche à venir : si elle apparait en regardant vers le large, la récolte de fruits de mer, poissons et coquillages sera abondante, par contre, si elle se tourne vers la côte, c’est un mauvais présage… Elle veille sur les marins et vient en aide aux naufragés.

Enfin, la légende du Caleuche, le bateau fantôme des mers chilotes, hante encore les nuits brumeuses. On dit qu’il apparaît soudain dans la brume, précédé d’une musique envoûtante, capable de naviguer aussi bien sous l’eau qu’à la surface. Mais malheur à ceux qui croisent son regard : ils pourraient perdre la raison ou la vie.

Chiloé, avec ses brumes, ses forêts et ses contes, semble suspendue entre deux mondes. Entre spiritualité et traditions, entre croyances et réalité, l’archipel conserve une identité unique au Chili.

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Floriane

Passionnée de voyages, j'ai commencé mon "expatriation" par un semestre d'échange au Québec, dans la région du Lac St Jean, puis enchainé sur un PVT d'un an en Nouvelle-Zélande, avant de rentrer en France pour faire un Master de recherche en sociologie où j'ai travaillé sur... le PVT! Depuis, je suis repartie en PVT au Chili pendant 8 mois et demi (2017/2018) et je prépare actuellement mon départ pour un PVT en Australie !

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