Ces jeunes obligés de s’expatrier

[Mat]

En France, c'est la crise et ils ne trouvent pas de jobs. Ils sont obligés de partir en Ecosse, en Chine, au Moyen-Orient pour trouver un emploi payé correctement ou monter leur entreprise. Reportage.


Angleterre, Luxembourg, Qatar ou encore en Chine, plus rien n’arrête les jeunes Français en quête d’une meilleure vie professionnelle. Chômage, surqualification, conditions de travail médiocres, la France est loin d’être l’eldorado qu’elle fut jadis en matière de travail et la crise n’aide pas. Les suppressions de postes et les licenciements contraignent de jeunes diplômés à voguer vers de nouveaux horizons. Selon le registre mondial des Français établis hors de France, ils seraient 1.326.087 à avoir quitté l’hexagone. Les estimations fournies par les postes consulaires portent, elles, ce chiffre à environ 2,2millions d’expatriés. On trouve divers cas de figure, certains y vont pour leurs études, d’autres y trouvent de belles opportunités de carrières et bon nombre d’entre eux y vont à l’aventure : certains d’avoir plus de chances de trouver un emploi, en plus de l’enrichissement culturel et surtout le perfectionnement ou apprentissage d’une langue étrangère.


Ce fut le cas de Mirvet. Titulaire d’un bac+5 en ingénierie chimie organique, elle a accomplie quelques stages en France, notamment au CNRS mais a décidé de finir ses études à Glasgow. « J’ai répondu à une offre de stage dans un laboratoire d’Amiens, je n’ai jamais obtenu de réponse, un camarade au même CV répond à cette annonce, trois semaines plus tard il est engagé, j’ai trouvé une meilleure offre à l’étranger alors j’ai décidé de partir» elle maîtrise cinq langues et comme bon nombre de chercheurs en France elle a décidé de s’expatrier. « La recherche publique en France est moins motivante que la privée car elle dispose de beaucoup moins de moyens, mais ces secteurs étant pour la plupart bouchés on est nombreux dans ma promo à être parti à l’étranger pour une thèse ou un premier emploi » D’autant que dans ce secteur, les salaires français « sont médiocres, comparés aux salaires Nord-Américains mais aussi du Nord de l’Europe. De plus, les grandes universités américaines et certaines universités européennes sont plus capables que nous d’offrir de bonnes conditions de travail, au-delà du salaire. Beaucoup proposent un « package » c’est-à-dire, indépendamment du salaire, une surface de travail et de l’argent pour s’installer professionnellement et recruter du personnel. En France, peu de structures ont cette capacité.» avoue le Dr Alain Ficher chef du service d’immunologie-hématologie pédiatrique à l’hôpital Necker. En effet, un salaire annuel de chercheur en France est de l’ordre de 28000 €, alors qu’un salaire d’un chercheur dans le cadre du programme européen « people » sera de 33800€ pas an en début de carrière et pourra atteindre les 78000€ pour les plus expérimentés, pas étonnant que les domaines comme l’économie et la biologie voient 40% de leurs jeunes chercheurs partir à l’étranger.


Selon une étude établie par la MFE, les français établis à l’étranger perçoivent des salaires relativement élevés, 60,4% des expatriés interrogés déclarent gagner plus de 30 000 euros nets par an et 26,3% plus de 60 000 euros, comparé au 3,3 millions de smicards en France ça donne des envies d’évasion.
L’évasion c’est ce qui a motivé Farid, un bac +2 en poche il accumule les petits boulots précaires et fini par penser qu’il n’avait plus sa place ici « J’en avais marre de la France, je passais des heures dans le métro ou dans les bouchons pour faire du télémarketing et gagner un SMIC, je sais bien que c’est dur pour une majorité de personnes et que tout le monde vit ce train-train quotidien mais moi j’en pouvais plus de voir tous les matins les même têtes et le temps pourri. J’ai décidé de partir, n’importe où tant que je changeais d’air, alors j’ai opté pour le Moyen-Orient. Ayant moi-même une double nationalité c’était beaucoup plus facile pour moi car je parlais la langue, je suis d’abord parti en repérage deux semaines à Doha au Qatar. J’en ai profité pour postuler dans quelques agences de marketing comme ça pour tester, une fois revenu en France je n’ai eu que des réponses favorables, j’avais du mal à y croire, mais le plus épatant, c’est le logement que me paye mon entreprise ».Il est vrai que le Moyen-Orient est pour les français le nouvel eldorado, entre Dubaï et le Qatar, les émirats font l’unanimité surtout pour les français d’origine maghrébine qui sont, pour les émiratis, les nouvelles élites. Avec une culture arabe et un savoir faire occidental ce sont les profils les plus recherchés par les entrepreneurs du Golfe et pour ce faire ils y mettent les moyens, salaires bien plus élevés qu’en France, appartements de haut standing financés par les entreprises, soleil et sourire en prime, pas étonnant qu’ils séduisent autant d’expatriés !
Mais le pays qui résiste à l’envahissante crise reste celui reçoit le plus de ressortissants français sur ses terres, en effet la Chine ne cessent d’attirer les foules, et tous les reportages sur ses produits avariés n’y changeront rien, la croissance économique, y’a que ça qui compte. On estime qu’une centaine de jeunes français débarquent chaque mois à Shanghai dans l’espoir de trouver un emploi, continuer leurs études ou encore créer une entreprise. Les conditions sont tout de mêmes moins faciles, surtout pour trouver un logement « Trouver un logement de qualité avec une bonne connexion internet n’a pas été très évident, j’ai visité pas mal d’appartements j’en ai testé plusieurs aussi, jusqu’à ce que je trouve le bon ! J’ai ensuite commencé les cours ce qui a été un véritable plaisir même si le rythme est assez difficile, quasiment jamais de vacances et parfois cours le dimanche, mais ils sont d’une grande qualité. Je suis dans une faculté chinoise où différentes nationalités sont réunies c’est incroyablement enrichissant de côtoyer autant de personnes différentes et je ne regrette pas d’avoir choisi la Chine pour mes études. » nous confie Marie, étudiante à l’université du Wuhan.


Outre l’envie de voyager et de découvrir d’autres cultures, certains français considèrent que les conditions de vies en France les poussent vers la porte de sortie. Toujours selon l’étude de la MFE, le niveau de chômage élevé et surtout la difficulté de trouver un emploi pour les personnes diplômées sont les principales raisons poussant les français à s’expatrier, ajoutons à ça « la bureaucratie envahissante et les impositions trop lourdes » et voilà la recette magique pour faire fuir nos jeunes cerveaux…

Widad Ketfi


Source : Ces jeunes obligés de s’expatrier Ecotidien

[LilCherry]

Merci pour l'article Mat ! Même si on est conscient de l'état des choses en France, ça fout un choc quand meme...

[béa59]

Merci pour cet article Mat

Avant la crise financière la France était déjà en dessous de tout pays (chose que personne n'osait dire...), et après crise financière c'est cruellement pire.... Je garde mes commentaires, car la vérité sur la France se savait déjà, même par les autres pays.

[Delph]

Intéressant!

[RetroVertigo]

Merci pour cet article Mat

Avant la crise financière la France était déjà en dessous de tout pays (chose que personne n'osait dire...)

N'exagérons rien... Ce n'est pas l'Irak non plus...

[madmoizelle]

je trouve que cet article reflète une réalité pour beaucoup jeunes diplômés français. Pour ma part, après un bac +5 dans le management culturel, je me suis retrouvée à chercher du boulot dans ma branche pendant 1 an et demi. ok je savais qu'en travaillant dans le culturel j'allais gagner peu d'argent mais a vrai dire je préfère gagner moins et faire ce que j'aime que l'inverse, mais c'est sans compter que la culture en France est le premier secteur a souffrir en temps de crise et que les embauches se font rares. donc finalement, j'ai bossé quelques mois comme vacataire dans une structure culturelle sans la moindre perspective d'embauche et après un an et demi donc j'ai décidé que j'avais touché le fond et atteint un niveau de frustration tel que je me suis tournée vers un nouveau projet : partir au Canada. C'etait un rêve depuis longtemps mais à ce moment là il a pris tout son sens; c'était ma bouée de sauvetage. et puis c'etait le bon moment; pas d'attache hormis la famille et les amis. Je ne me suis pas sentie "obligée" de partir mais évidemment si les conditions avaient été différentes peut etre que je serai restée en France. Mon objectif en venant a toronto d'abord puis a montréal était clair : trouver un boulot dans le culturel.Bien sur aussi (on ne le dira jamais assez), la recherche d'emploi au Canada n'est pas plus simple ou moins difficile qu'ailleurs, mais il y a plus de possibilités quand vous êtes jeune, diplomé et avec peu d"expérience. finalement, après quelques mois et pas mal d'entretiens, j'ai atteint mon but et trouver un emploi qui me plaît. après un PVT, j'ai fait un visa de perfectionnement (euh pardon de développement professionnel!) et je commence à préparer ma demande de résidence permanente. non pas parce que je me sens "obligée" de rester mais parce que j'en ai envie, parce que la balance entre la France et le Canada est vite faite. devinez qui l'emporte ?

Je suis sure qu'il y a de plus en plus de français qui s'expatrient c'est certain; je trouve ça dommage pour la France de "perdre" ces individus mais partir pour un an, 5 ans, ou plus est une expérience tellement enrichissante où l'on apprend des autres et sur soi-même que je la souhaite à tout le monde. et puis oui, finalement on ne se sent jamais plus (+) français que quand on quitte la France.
Bonne route à tous

[Sel]

Il faut aussi penser que la generation de nos parents n'avait pas la possibilite de voyager et d'aller a l'etranger comme nous. Les gens ne se rendent pas compte a quel point l'UE est qqchose d'exceptionnel et les PVT aussi! On a de la chance quand meme

[béa59]

N'exagérons rien... Ce n'est pas l'Irak non plus...

Désolé peut être en matière de paix non! Mais faut avouer que l'Irak est nettement plus riche que la France!!! sinon la France et les autres se batteraient pas pour son pétrole!!!
Pour ne pas sortir du sujet, je te dirais tout simplement que la france compte 700000 chomeurs cette année!!! eh oui !!! (ce sont les chiffres de télé matin diffusé sur France 2)
et en plus, on est en plein milieu de l'année, et l'année n'est meme pas terminé :naze:
De plus, certes, il y a peut être des irakiens en Europe, mais pas plus qu'il n'y a de Français expatriés!

[Lauraki]

Sans vouloir lancer de polémique, il faudrait essayer de remettre tout cela dans un contexte plus large. Certes, nous sommes beaucoup, moi et mon compagnon les premiers, à ne pas aujourd'hui vouloir rentrer en France pour diverses raisons : envie de bouger, questions "politiques", économiques, professionnelles ou autres... (je précise que je suis déjà à l'étranger et partirai en PVT au Canada à l'automne).
Alors, ne pas vouloir rentrer en France en ce moment, parce que oui nous voulons continuer à bouger un peu et voir si des opportunités peuvent s'offrir à nous au Canada, et puis aussi parce qu'à Bac+8 pour ma part, je n'ai pas envie de me lancer à passer des concours et y passer encore minimum 2 ans avant d'avoir un poste.
En même temps, je reconnais que c'est un choix que j'assume et que lorsque je me suis lancée dans des études de sciences humaines (histoire et archéologie), c'était déjà en toute connaissance de cause.

Pourtant, c'est, je trouve, très facile de cracher sur la France. Certes, elle a ses defauts, j'en suis plus que consciente. Mais ne dites-pas "fontaine je ne boirais jamais de ton eau". Qui sait, peut-être qu'un jour, nous en aurons tous ras-le-bol de la vie loin de nos proches : je sais ce que certains vont me dire, moi, non jamais... Moi la première, je ne ressens pas de gêne de vivre loin, mais serais-je dans le même état d'esprit ?
De plus, comme on l'a déjà dit précédemment, on est les premiers à râler sur la France et à les premiers à se retourner vers elle lors du moindre soucis de santé par exemple. Là encore, je ne suis pas naïve, je sais bien que tout cela est en train de changer.

Ce que je veux dire, c'est qu'il serait intéressant dans ce genre d'article, surtout pour être plus objectif et complet, ça serait des comparaisons avec des chiffres des 15 dernières années et voir le pourcentage de ceux qui sont restés définitivement à l'étranger et de ceux qui sont rentrés... une vie a plusieurs cycles...
De plus, dans ce genre d'article, il est très facile, une fois encore (là je vais faire ma pro-sciences-humaines), de n'aller prendre qu'un seul type d'exemple, dans des domaines où l'on sait qu'en Amérique du nord, ils sont beaucoup plus compétitifs au niveau scientifique et recherche. C'est je trouve d'autant plus facile de retomber encore et toujours sur ces secteurs dits porteurs.

Comme le dit Madmoizelle, il y a d'autres secteurs, le culturel (et je sais de quoi je parle, puisque ça sera dans ce secteur que je vais chercher) où je ne suis pas sûre que ce soit le plus porteur à l'étranger. Certes, plus facile qu'en France car pas de concours, mais celui qui subit aussi sûrement la crise économique. ET là, pour le coup, l'article ne s'intéresse pas à des cas plus particuliers qui permettraient d'affirmer, de mitiger ou d'infirmer complètement les propos. C'est un peu malheureusement ce que je reproche à l'article.

Bref on a tous plus ou moins nos raisons de ne pas être content de la France, en même temps, je ne suis pas sûre que l'on soit le seul pays à ne pas faire face, Béa. D'accord la France ne va pas bien économiquement et politiquement, mais ce n'est pas le seul en Europe. Franchement, venez voir certaines conditions sociales en Grèce, et après on en reparle.

Bref tout ça pour dire, que cet article, est ma foi, un peu incomplet et manque du retour de nos aînés, juste histoire de comparer et de comprendre d'avantage et d'inscrire ses expatriations dans un contexte plus général (désolé, là c'est de la déformation professionnelle) et d'une ouverture au niveau des domaines professionnels. Alors, en attendant, excellent PVT/ ou autre à tous !

PS: Béa, juste un truc, d'accord avec LPJey, la France c'est pas l'Irak, mais ne va pas dire que la France est en Irak avec d'autres nations, parce que la France n'y a jamais envoyé de contingents (aux dernières nouvelles, pas en Irak à ce que je me souvienne, en Afghanistan oui). Alors oui, les autres puissances sont intéressées par son pétrole, mais la France avait laissé tomber Bush sur ce point.

[béa59]

Tout à fait d'accord avec toi Laure!
Cependant, la France nous a trop longtemps caché les vrais chiffres et des articles comme celui ci commencent à voir le jour qu'en 2009?? Le gouvernement de Chirac avait tenté de faire revenir les expatriés français vivant aux USA, eh ben manque de bol! ces derniers ont refusés!
Je suis dans leur camps, car pourquoi venir chercher les expatriés français alors que les problèmes du chômage, la recherche, la croissance....... ne sont pas encore résolus en France???
Bilan de l'histoire: il reste aujourd'hui des français en France, mais ils sont plus nombreux maintenant.... les immigrés prennent place!
Du coup cette main d'oeuvre devient moins cher et la France s'engouffre peu à peu dans un nid de pauvreté!

Ah oui, j'ai oublié de préciser que peut être que la France a renoncé au pétrole Irakien, mais il n'a pas renoncé au pétrole Africain!
Regardez un peu l'exemple du Gabon, c'est un pays au richesse multiple (manganèse, pétrole à flo!, bois...)
Pourquoi la France pompe du pétrole pour rien de sous chez les pauvres gabonais?? et sans compter toute la misère qui existe dans ce pays?? La France a toujours profiter du colonialisme!! mais ça changera puisque je doute fort que les gabonais acceptent bêtement que la France continue a pomper tout leur pétrole... Regardez, la galère Française vient juste de commencer! Il va falloir que la France partent à la recherche des puits de
pétrole chez eux (s'ils existent ), comme font actuellement les USA, et le CANADA

[Blast]

Et allez, ça va repartir sur le débat "la France, pays de merde" vs "la France, pays de rêve"... C'est toujours la même chose dans ce genre d'article, forcément biaisés car ils donnent une vision idyllique de la vie à l'étranger, et présentent la France comme un pays gravement sinistré sur le mode de "on vous ment, on vous spolie, voici la vérité que personne n'ose dire !" Comme le dit Lauraki, un peu de distance n'est jamais mauvais. Pourquoi ne pas se dire tout simplement que chacun de nous trouve son bonheur où il peut ?

Faut arrêter les hallucinations et faire la part des choses : chaque pays, chaque société a son lot de points positifs et de points négatifs. Même s'il y a beaucoup de bug, nos systèmes de santé, de transport et d'éducation restent des références dans bien des pays du monde. Au moment de la crise, on s'aperçoit que nous sommes moins touchés que les pays ayant fortement privatisé. Le fait que certains secteurs restent publiques nous assurent qu'ils existent encore et fonctionnent encore malgré leurs imperfections : les hôpitaux, les transports en commun, la culture. Maintenant, combien de temps ça durera encore avec les politiques mises en place actuellement, c'est une autre question.

Être bien payé c'est intéressant, c'est sûr, mais il faut aussi prendre conscience que la qualité de vie ne se mesure pas à l'aune du compte en banque. Attendre 6 mois pour se faire soigner comme au Canada ou avoir le choix entre le bus (long et désagréable) et l'avion (cher et très polluant) comme aux Etats-Unis, c'est dans ces moments là qu'on se dit : ah bah oui, finalement, heureusement que je suis Français, la Sécu est encore debout pour le moment, et heureusement que notre pays a choisi d'investir dans le train il y a 50 ans.

D'un autre côté, il est clair qu'arriver à se dire : "Si je pars, j'aurai plus de chance de trouver du taff", c'est assez paradoxal pour un pays fortement industrialisé. On pensait que ça ne concernait que les pays émergents voir pauvres, mais un nouveau flux d'immigration est apparu : les gens instruits qui partent d'un pays riche vers un autre pays riche dans l'espoir de trouver un travail. Sans compter que ces types de migrants risquent d'augmenter dans les années à venir et se cumuler aux éco-réfugiés.

Juste :relativisons, souvenons-nous que d'autres vivent des pays vraiment en guerre ou vraiment en faillite. Et la France continue de faire rêver : j'ai un couple d'amis rencontré pendant mon PVT à Montréal qui vient s'installer à Paris cet été. Voilà ce qui les motivent : "le Québec est dans une impasse politique, incapable d'avancer, de se renouveler, nous avons envie d'une nouvelle aventure, une autre expérience professionnelle, d'une meilleure qualité de vie."

C'est étrange, c'est ce que beaucoup disent en quittant la France...

[Cedric]

A la limite, l'intervention de Seb' devrait être post-itée. Claire, concise, intelligente et avec suffisament de recul...

N'empêche que je trouve l'article pas spécialement objectif. Rien que le titre où il est fait mention "d'obligation" me dérange quelque peu...

Et en effet je serais curieux de connaitre les chiffres officiels d'expat' temporaire et définitive.

[Lauraki]

Bilan de l'histoire: il reste aujourd'hui des français en France, mais ils sont plus nombreux maintenant.... les immigrés prennent place!
Du coup cette main d'oeuvre devient moins cher et la France s'engouffre peu à peu dans un nid de pauvreté!

Il faudrait peut-être arrêter de dire de tels trucs, parce que si je peux me permettre, tes propos peuvent être limites et surtout, que dans un mois, ça sera toi l'immigrée et là, bizarement, on dirait que ça ne dérange pas de prendre place en tant qu'immigrée.
Alors certes, on dirait que tu "craches" sur la France, c'est ton droit, mais j'espère pour toi juste que la chute ne sera pas plus dure au Canada (non pas que je te le souhaite, mais surtout j'espère que tu n'auras pas de désillusion, simplement). Personnellement, je ne pense pas que partir dans cet état d'esprit soit constructif, mais ensuite, je reconnais que je ne te connais pas et que je ne connais pas toutes tes raisons. Mais le peu que tu en donnes ici, personnellement, je ne trouve pas cela très positif. Mais, ensuite, chacun est libre de faire ce qu'il veut et ça, c'est un choix que je respecte.

Pour en revenir au poste de Seb, je suis entièrement d'accord avec toi. Relativiser est un maître mot. Et ce genre d'article, n'est absolument pas constructif.

[béa59]

Cedric : "Et en effet je serais curieux de connaitre les chiffres officiels d'expat' temporaire et définitive."

Moi aussi j'aimerais les connaitre

[lvlatthieu]

"De plus, certes, il y a peut être des irakiens en Europe, mais pas plus qu'il n'y a de Français expatriés!"

Comment tu peux te permettre de comparer ce genre de choses? Les irakiens expatriés sont pour la plupart des réfugiés politiques, des opposants politiques ayant abandonnés et perdus beaucoup de membres de leur famille. Eux se sont expatriés par obligation, vraiment...
Faudrait réfléchir un peu avant d'écrire n'importe quoi.

[béa59]

Matthieu qui a dit tout en haut l'affirmation suivante??

N'exagérons rien... Ce n'est pas l'Irak non plus...

Alors, je ne pense pas être la seule a comparé dans ce cas là!

[murielj]

Je pense qu'il s'agissait d'humour la comparaison avec l'Irak...

[béa59]

L'auteur nous le confirmera...on verra bien

[Marie]

Justement, s'il dit que "ça n'est pas l'Irak", c'est juste pour te dire de relativiser la situation de la France. L'Irak était alors pris comme un exemple, mais on aurait aussi pu dire de très très nombreux pays comme exemple... Cet exemple ne donnait d'ailleurs pas lieu à une quelconque discussion d'ailleurs, mais bon, là n'est pas le sujet...

En effet, la France est la 5 ou 6ème puissance mondiale, ce qui est relativement "honorable" dirons nous sur une planète où il y a environ 220 pays... plusieurs milliards de personnes en somme....
Notre niveau de vie est de même plutôt élevé. Même si le taux de pauvreté s'élève de plus en plus, il n'est pas du tout le même que celui du Bangladesh ou même de la Pologne (je ne cite que ces pays en exemple, je pourrais en citer bien plus....)
On a encore des routes, de l'électricité, de l'eau courante (ce qui est loin d'être le cas dans un très grand nombre de pays), un accès à une médecin qui n'est pas de trop mauvaise qualité, la possibilité (et même l'obligation) de recevoir une instruction gratuite ou presque, un taux d'alphabétisation très élevé, l'existence d'un salaire minimum, nous ne subissons pas de guerre (avec arme, bombardement, violences et tout ce qui peuvent être liées à une guerre), le travail des enfants n'est pas autorisé avant 14ans....

bref, des choses toutes bêtes de ce genre qui permettent d'affirmer qu'en effet, que non avant la crise, la France n'était pas "déjà en dessous de tout pays".

Et qu'il faut donc toujours relativiser....

[béa59]

En tout cas, peut importe les changements qui bénéficieront au changement de la France... je reste du camps des expatriés et j'y resterais!
Mes interventions sont finies!