Discussion: bosser à forc mac murray
- 01/05/08, 11:13 #21Bonjour je disais heir que si tu a une opportunité de travail labà a montréal, il faut me fair signe si sa ne te gène pas, c'est aller travailler et vivre labà.
Merci bien
- 01/05/08, 18:42 #22Ha, ben oui, Montreal pendant 3 semaines, c'est clair que tu connais super bien le Canada !!
Serieusement, tu veux parler sous, allons-y : tu peux gagner (theoriquement) 10 000 dollars par mois, une fois que tes permis seront valides.
Donc, chiffrons tout : 10 000 - 36% d'impots (sans parler de la retraite) = 6400 dollars net.
Tu enleves au bas mot 1000 CAD pour une chambre en coloc (a moins que tes 3 semaines a Montreal t'aient suffisament rode au ryhtme canadien et que tu acceptes de te retrouver dans une caravane par -40°)
Donc on est a 5400 net.
Tu n'as pas mange, tu n'as pas paye ton portable, tes fringues et tes boissons (je ne parle pas de drogue, meme si la bas, c'est un sport national, plus repute que le Hockey). Donc, une fois tes depenses basiques alimentaires realisee, tu as net : 4500 dollars, et la, tu n'as pas encore vecu, tu n'as fait que bosser.
Ho, j'oubliais, mais c'est derisoire 50 CAD pour le systeme de sante !!
Donc, tu as net en fin de mois : 4450 dollars.
Un petit tour sur XE.com, le convertisseur de devise et tu vois que tes 4500 dollars, ca te donne : 2856 euros !!
Donc, la question de base est : est-ce que ca vaut le coup de bosser comme un tane, de s'intoxiquer (car ce n'est pas une legende), d'etre loin de chez soi, d'etre tout seul (car faire des connaissances au canada, ca releve de l'exploit) pour 300 euros par mois ?????
Et en plus, ton benefice de la premiere annee sera croque par le prix du billet d'avion !!!
A bon entendeur !Dernière modification par Bella ; 01/05/08 à 19:22.
- 01/05/08, 19:15 #23
- 01/05/08, 19:25 #24Beaux, ou pathetiques, en tout cas, c'est assez effrayant, et penser que tant de personnes veulent faire fortune a FMM sous pretexte qu'un reportage leur a montre un peu de cet endroit, je trouve ca vraiment dommage.
Des pote a moi m'ont demande de les aider a venir en Alberta pour gagner gros !!
Je reve.
Une fois la demonstration faite par A+B que ce n'est pas aussi rentable que ca, beaucoup reculent.
Une chose que beaucoup oublient, c'est que le Canada n'attend pas les francais, et rien (ou presque) n'est fait pour les aider a leur arrivee.
- 01/05/08, 20:16 #25J'ajoute mon petit grain de sel. Je trouve le raisonnement de Bella un peu dur mais c'est à mon avis pas loin de la réalité.
J'ai discuté avec un Canadien d'Alberta de cet endroit ou on est censé gagner beaucoup d'argent et voilà ce qu'il m'a raconté.
Sans parler des conditions climatiques, du travail acharné sur place. La vie n'est pas de plus roses. C'est un endroit où il y a majoritairement des hommes. Certains y vont avec leurs familles mais la plupart partent seul et les seules femmes qu'ils rencontrent sont des prostitués qui sont là pour profiter de la richesse acquise par les travailleurs. La drogue et l'alcool sont également très présents. Ceux qui partent avec l'idée de gagner des sous uniquement se retrouvent à dépenser leur argent dans la drogue, l'alcool et les femmes' Qu'ils l'aient voulu à la base ou non...
En fait c'est que contrairement aux plateformes pétrolières au moyen orient, en afrique ou ailleurs. Le Canada est un pays occidental et une société de consommation donc on saura vous faire dépenser votre argent même à -56 degrés dans un endroit paumé.
Évidemment ce que je vous dis est à prendre avec des pincettes tout comme devriez prendre le reportage TV avec des pincettes...
J'encourage ceux qui veulent tenter l'expérience à venir la tenter mais surtout ne vous attendez pas à ce que soit comme dans le reportage...Renseignez-vous bien ! Google est votre ami !
- 02/05/08, 00:03 #26Tu as raison Imhotep, mon raisonnement est un peu dur, mais en meme temps, c'est juste une transcription de la vie la bas, et ce pourquoi ? Cette personne dit gagner 2500 euros par mois en France et va prendre le risque de vivre ca pour 300 de plus ?
Allons, soyons serieux, on ne parle pas la d'un PVT la fleur au fusil et l'experience enrichissante d'une annee passee a l'etranger, on parle de projets de vie !!
Je veux dire, c'est abherant de voir que des gens poses dans la vie veulent tout risquer pour aller a FMM.
Je suis allee la bas pour voir !! et bien, je n'ai pas ete decue !! Pour rien au monde, mais alors rien du tout, je ne pourrais envisager d'y passer ne serait-ce que 2 mois !!
Rien d'attractif, ca pue, les oiseaux meurent intoxiques dans les rivieres ...... et l'argent me direz vous !!
Ha oui, ca fait le bonheur de certains, mais croyez moi, la-bas, ca ne le fait pas vraiment, a la limite, ca ouvre les portes du paradis artificiel, et comme ennonce dans le recit d'Anis, la majorite y tombent !!
Je ne cherche pas a decourager qui que ce soit, (contrairement a ce que j'ai pu lire sur un autre fil, je ne veux pas garder ma place au soleil !!), c'est juste que parfois, dire les choses telles qu'elles sont, ben c'est pas si mal que ca.
Maintenant, si certains veulent vraiment tenter l'experience, grand bien leur fasse, mais croyez moi, il y a mieux comme experience !!
- 06/05/08, 19:40 #27bonsoir pour moi il est 18h 30 je suis à agde et fait bon la bronzette, avant le boulot en montagne, BELLA je t'ai répondu mais tu ne m'as dit ton avis sur cette réponse. TU a été à FMM as-tu fais la connaissance de personnes qui travaillent dans le secteur des conducteurs d'engins? ou peux-tu en connaître? il me faut d'ici le mois de novembre avoir tout caler, et si les salaires peuvent atteindre les 20 000 dca ou plus sans ça , moi pas fou!! merci pour ta réponse
- 06/05/08, 20:23 #28Non, je n'ai fait la connaissance de personne, j'y suis allee pour voir si la realite etait aussi "pire" :aie: qu'on la decrit, et ....... oui, elle l'est !!
si les salaires peuvent atteindre les 20 000 dca ou plus sans ça , moi pas fou!! merci pour ta réponse
Il ne faut pas non plus croire que l'argent coule a flot !! Tu realises ce que tu ecris ?? 20 000 cad par mois !! hihihi, ca fait juste 15 000 euros (a peu pres) ou pour les pepevetistes, ca fait 100 000 francs, c'est ENORME !!!
Dans mon exemple chiffre (message precedant), je t'ai donne une moyenne realiste de ce qu'on peut gagner a FMM, et franchement, 10 000 cad, ca fait deja beaucoup d'argent, sauf ici ou TOUT est hors de prix, donc le benef est moindre.
Mais franchement, j'en reviens pas que tu aies pu croire que meme le meilleur des conducteurs d'engin puisse gagner 20 000 CAD / mois.
Es-tu alle sur les sites d'offre d'emploi ?
As-tu regarde pour le logement (d'autant que tu prevois d'arriver en novembre, debut de l'hiver) ?Dernière modification par Bellek ; 07/05/08 à 11:05.
- 07/05/08, 10:44 #29salut bella je ne crois pas, en décembre le dollar candienvallait la moitié de l'euro, donc 20000 devrait faire 10000 euro ? en france j'ai en moyenne 4200 eu net ou 8400 dca,soit intérréssant dans ces conditions de travail cataclysmique il me faut au moins 8000 euro net frais déduit,l'idée de ce que je m'en fait, j'ai 56 ans et 44 ans de taf, lorsque je parle boulot, je suis sèrieux c'est pour cela que je suis trés bien payer,
le logement je pense me débrouiller avec l'acfa, les sites d'emploi j'ai vu,rien ne vaut des contacts téléphone, alors si tu as ? je prends, j'en cherche en ce moment
TON ANALYSE EST PARFAITE, c'est vraiment la réalité,
Ceux qui travailler en arabie saoudite par des températures de 50 à l'ombre 6 jours sur 7 mais ils prenaient de la monnaie c'est les même conditions de travail.
A plus jean louis
- 07/05/08, 15:11 #30Bonjour Jean-Louis,
Pour la conversion, va faire un tour sur XE.com, c'est le meilleur moyen d'avoir le taux actuel, precis, et franchement, a moins d'avoir manque un episode, je n'ai jamais vu le CAD a 0.5 de l'euro, mais bon, .... Aujourd'hui, il est a 1.5 environs.
Bref, pour degager 8 000 euros net, il te faut gagner : 25 000 CAD brut auxquels tu enleves les taxes, le logement, la nourriture (aucun loisir, bien sur !!).
J'ai eu recours a l'ACFA a calgary, selon mon experience, ne compte pas trop dessus pour t'aider, eux meme disent que leurs services sont succincts ...... le meilleur moyen pour prendre la temperature du marche immobilier (locatif) est de se rendre sur les sites dedies. Essaie Kijiji.ca, ville FMM, cherches dans la partie immobiliere du site et tu verras les divers logements (peu, malheureusement) a louer, et leur prix, ca te donnera un bonne idee.
Pour les contacts professionnels, effectivment, rien ne vaut le vrai contact verbal (a ce sujet, parles tu anglais ??), mais en avant premiere, va faire un tour sur les sites d'emplois, meme chose que pour l'immo, ca te donnera une tendance financiere. Moi, perso, je ne peux pas t'aider dans ce domaine, les seuls contacts que j'aie ne sont pas sur chantiers.
- 08/05/08, 22:38 #31
bonsoir bella, merci pour tout ces ton aide, il y a une personne à qui j'ai envoyé des mail à l'acfa Gladis dumond responsable de la formation et de l'emploi.Mais sans réponse ce qui confirme ce que tu me dis, samedi je l'appelle en tenant compte de ton avis, quelle réponde à toute mes intérogations. Pour l'anglais je dirai bagouiner plutot, c'est pour ça que je prévois 3 mois sur place avec des cours à partir du 15 janvier. tout ça est conditionné par les contacts d'ici fin septembre. Si tu rencontre par le plus grand des hazard un "huluberlu" comme moi qui est dans ce secteur pense à moi bella merci pour tout ces renseignements précieux jean louis
- 08/05/08, 22:55 #32Je te sens extremement motive par ton projet !!
Sous quel statut comptes tu venir au Canada ? Es tu en cours de demande de residence permanente ?
Bon courage pour tes demarches aupres de l'ACFA, mais ne crois pas trop en eux, essaie plutot de voir par toi meme, en furetant sur le net a la recherche de divers forums specialises. Essaie peut etre facebook, il doit bien y avoir un groupe sur les cingles de FMM !!!
J'aurais beaucoup aime pouvoir t'aider d'avantage, mais je ne connais personne la bas, et je me suis renseignee aupres de on mari et de sa compagnie (petroliere), ils ne cherchent pas de gruttiers pour l'instant, mais bien sur, si qque chose sortait, je te donnerai les informations. Ceci dit, nous partons bientot (l'experience canadienne s'acheve pour nous), donc je ne pense pas que nous nous croiserons a Caribouland, mais bon .... qui sait ce que nous reserve demain ????
- 09/05/08, 04:16 #33Bella, j'aime beaucoup tes raisonnement (celui le message chiffré, il est excellent).
Alliesser, l'ACFA est fermée le samedi, ils sont pas là pour faire du fric eux. C'est du communautaire francophone dans une province anglophone.
Trouver du logement aux francophones ne fait pas partie de leur mandat donc je pense qu'ils t'orienteront vers kijiji et craiglist surtout.
et pourquoi as-tu envoyé un mail à Gladis dumond, ce n'est absolument pas son boulot. Remarque je ne sais pas ce que tu lui as demandé mais j'ai l'impression qu'il y a une grande confusion sur le rôle de l'ACFA.
Si tu veux des réponses sur les équivalences des diplôme tu peux tenter les centres d'emploi mais pas l'ACFA.
bon courage ça va pas être évident.
- 12/05/08, 14:01 #34bonjour, voici quelques informations pertinente. j'ai trouvé sur une site "bladi" ne compter pas trouver l'ombre d'une quelquonque facilité. Moi j'en ai conscience!
A Fort McMurray, située à 450 kilomètres au nord d'Edmonton, en Alberta, l'argent du pétrole des sables bitumineux coule à flot. La flambée des cours de l'or noir a métamorphosé cette bourgade paisible en Far West où les dollars pleuvent. Fort McMurray est de très loin la municipalité la plus riche du Canada. Ville champignon propulsée au rang de Mecque du pétrole, cet ancien bastion du commerce de la fourrure paie durement le prix de sa prospérité.
Sur la dangereuse Highway 63, où se croisent des monstres d'acier pouvant transporter jusqu'à 400 tonnes de sables bitumineux, l'odeur âcre de l'or noir transperce les poumons et les vêtements. Les pollueurs se nomment Suncor, Albian Sands ou Exxon. Ils règlent méthodiquement son compte à la forêt boréale et déversent de l'eau chaude dans les rivières et les lacs. Fort McMurray, nouvelle Mecque du pétrole, a doublé sa population en six ans, passant de 36 000 habitants en 1999 à près de 65 000 aujourd'hui. Elle devrait dépasser les 100 000 âmes d'ici à 2010.
Tous les matins, à 6 heures, Fort McMurray s'éveille. Un flot grouillant de travailleurs fascinés par le mirage de l'or noir embarque dans des centaines d'autobus pour rejoindre les sites des compagnies pétrolières. Un jeune soudeur de 20 ans peut y gagner jusqu'à 150 000 dollars par an !
Des milliers de Canadiens sont atteints par cette fièvre de l'or noir. Serge Pilon, technicien chez Syncrude, confie : «Ce soir, je ne sais pas où je dormirai, mais, chose certaine, je me lèverai demain à 5 h 30 pour travailler. Il y a de l'argent ici.» Lorsque le prix du baril a franchi la barre des 40 dollars, l'or noir des sables bitumineux de l'Alberta est devenu rentable. «Même le prince Philip est venu visiter les installations pétrolières, l'an dernier.» Melissa Blake, 35 ans, maire de Fort McMurray, ajoute : «Les employeurs cherchent désespérément de la main-d'oeuvre, mais il faut savoir que le prix des maisons est très élevé ici et que toutes les compétences professionnelles ne sont pas reconnues.» A chaque coin de rue, les panneaux «Help Wanted» fleurissent. La ville veut des bras et n'en trouve pas. Le Wal-Mart local laisse une partie de ses rayons déserts, faute de personnel pour les remplir. Burger King paie ses employés deux fois le salaire minimum. Ce n'est pas suffisant. Seul le pétrole paie vraiment.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes vivent dans les camps des compagnies pétrolières. Riches du magot qu'ils ont amassé pendant 18 ou 24 jours sans rien dépenser, ces rudes travailleurs viennent s'encanailler le samedi soir dans les bars de danseuses nues et se saouler chez Diggers ou au Cowboys, l'un des deux cabarets de Fort McMurray. D'autres préfèrent l'ambiance enfumée du Boomtown Casino, un «établissement qui aide les associations charitables». De délicieuses odeurs et bruits d'humanité rappellent que Fort McMurray est une ville d'hommes. La bière Canadian se boit bruyamment à la bouteille. Les visages aux traits abrutis par l'alcool de ces costauds au pas souvent mal assuré déplaisent aux habitants de longue date.
Valérie Lizotte, responsable de l'Association canadienne française de l'Alberta, déplore que «les activités culturelles n'intéressent personne». Helen Daymond, directrice de l'office du tourisme local, tempère : «Il y a de la drogue et de l'alcool, comme partout ailleurs, mais pas plus qu'ailleurs. Nous menons une vie normale.» Giuliano Zaccardelli, représentant de la GRC, la Gendarmerie royale du Canada, déclarait cependant récemment au journal local : «Les criminels veulent venir dans les «Boomtown» comme Fort McMurray pour y faire des profits rapides.» Le niveau de vie est si élevé que la GRC hésite à y envoyer ses hommes. Le manque de logements est désespérant. Les plus heureux achètent une maison mobile d'occasion pour 250 000 dollars, au milieu d'une rangée de petites roulottes défraîchies. Les habitants des bidonvilles dorés de Fort McMurray survivent dans des conditions de promiscuité insoutenables.
L'hiver, cette grisaille sale donne la nausée. Si Melissa Blake assure que résoudre la crise du logement est la priorité de son mandat, ce n'est là qu'une petite partie du problème. La ville manque de routes, de médecins et affiche l'un des taux de criminalité les plus élevés du Canada. Ni la municipalité, ni l'Alberta ne manquent d'argent. Mais le premier ministre de la province, Ralph Klein, rechigne à ouvrir sa cassette, riche cette année de 6 milliards de dollars d'excédents budgétaires. Le Klondike albertain souffre autant de sa richesse que de son avarice maladive. Fort McMurray, capharnaüm du Grand Nord, est soumise au bon plaisir du dieu pétrole.
A Fort McMurray, située à 450 kilomètres au nord d'Edmonton, en Alberta, l'argent du pétrole des sables bitumineux coule à flot. La flambée des cours de l'or noir a métamorphosé cette bourgade paisible en Far West où les dollars pleuvent. Fort McMurray est de très loin la municipalité la plus riche du Canada. Ville champignon propulsée au rang de Mecque du pétrole, cet ancien bastion du commerce de la fourrure paie durement le prix de sa prospérité.
«Ici, c'est l'enfer, peste Stéphane Comeau. Les prix des chambres d'hôtel sont très élevés, et même en payant 300 dollars, il n'y a pas de place.» Le jeune Québécois, la mine triste, observe son camarade Frédéric Richard, un robuste gaillard dont les mouvements saccadés trahissent la fatigue. Partis de Montréal à la mi-janvier avec leur «Truck», un gros Dodge, les deux compères ont avalé les kilomètres depuis le Québec. Ils ont traversé l'Ontario industrielle, les désertiques prairies enneigées du Manitoba et du Saskatchewan pour remonter ensuite vers Calgary et Edmonton. Après quatre jours de route, Stéphane et Frédéric ont enfin vu le panneau tant attendu : «Fort McMurray, we have the energy». Les deux hommes lancent en choeur : «Les premiers temps, nous n'avons pas trouvé d'endroit pour nous loger. Nous avons dormi dans notre voiture.» En quelques jours, ils ont trouvé un emploi de technicien en isolation chez le géant pétrolier Syncrude, dont les installations sont situées à 40 kilomètres au nord de Fort McMurray.
Sur la dangereuse Highway 63, où se croisent des monstres d'acier pouvant transporter jusqu'à 400 tonnes de sables bitumineux, l'odeur âcre de l'or noir transperce les poumons et les vêtements. Les pollueurs se nomment Suncor, Albian Sands ou Exxon. Ils règlent méthodiquement son compte à la forêt boréale et déversent de l'eau chaude dans les rivières et les lacs. Fort McMurray, nouvelle Mecque du pétrole, a doublé sa population en six ans, passant de 36 000 habitants en 1999 à près de 65 000 aujourd'hui. Elle devrait dépasser les 100 000 âmes d'ici à 2010.
La nuit, sur les parkings du centre-ville, alors que la température frise les - 30, les moteurs des voitures tournent jusqu'au matin. Les passagers somnolent avant de partir travailler. Ici, les sans-abri gagnent mieux leur vie que les cadres moyens canadiens, mais ils ne peuvent pas se loger. Les plus chanceux obtiennent un lit pour une nuit à l'Armée du salut.
Stéphane et Frédéric font partie de cette cohorte de jeunes aventuriers. Tous les matins, à 6 heures, Fort McMurray s'éveille. Un flot grouillant de travailleurs fascinés par le mirage de l'or noir embarque dans des centaines d'autobus pour rejoindre les sites des compagnies pétrolières. Un jeune soudeur de 20 ans peut y gagner jusqu'à 150 000 dollars par an ! Après une dizaine d'heures passées sur des échafaudages dans des conditions climatiques extrêmes, Stéphane et Frédéric reviennent, épuisés, vers leur logis du moment. Comme des milliers d'esclaves de l'or noir, ils dorment eux aussi souvent dans leur voiture.
Des milliers de Canadiens sont atteints par cette fièvre de l'or noir. Serge Pilon, technicien chez Syncrude, confie : «Ce soir, je ne sais pas où je dormirai, mais, chose certaine, je me lèverai demain à 5 h 30 pour travailler. Il y a de l'argent ici.» Lorsque le prix du baril a franchi la barre des 40 dollars, l'or noir des sables bitumineux de l'Alberta est devenu rentable. «Même le prince Philip est venu visiter les installations pétrolières, l'an dernier.» Melissa Blake, 35 ans, maire de Fort McMurray, ajoute : «Les employeurs cherchent désespérément de la main-d'oeuvre, mais il faut savoir que le prix des maisons est très élevé ici et que toutes les compétences professionnelles ne sont pas reconnues.» A chaque coin de rue, les panneaux «Help Wanted» fleurissent. La ville veut des bras et n'en trouve pas. Le Wal-Mart local laisse une partie de ses rayons déserts, faute de personnel pour les remplir. Burger King paie ses employés deux fois le salaire minimum. Ce n'est pas suffisant. Seul le pétrole paie vraiment.
Dernière modification par Mat ; 08/07/08 à 18:51.
- 12/05/08, 20:22 #35Salut JLouis.
En fait, tu en es ou de tes demarches car je vois que tu passes ton temps sur les forums, mais est-ce que ca fait avancer ton affaire?
Quel visa as tu en prevision de demander?
- 13/05/08, 12:37 #36bonjour bella, pour l'instant je cherche des clients qui travaillent dans les conducteurs d'engins,tant que je n'aurais pas eu des renseignement de ceux là je ne bouge pas.Mais ça ne m'empèche pas d'y aller comme touriste,prendre des cours d'englais de janvier à avril prendre des contacts pour une embauche et si ça le fait une RP.Merci d'avoir demandé à ton mari, peut-il savoir? SI en conducteurs d'engins de chantiers les salaires qu'ils peuvent obtenir il a peut être une idée! Car si je dois gagner aprés déduction de tout les frais guére plus qu'en france le jeu n'en vaut pas la chandelle. Donc 4200 eu en france fait 6550 dca il me faudrais 3 fois plus pour que ce soit jouable compte tenu des conditions de travail; si tu veux que l'on en parle de vive voix peux-tu me laisser ton téléphone avec l'heure s'il te plaît.
- 13/05/08, 12:49 #37
- 08/07/08, 13:57 #38
- 08/07/08, 18:48 #39il y a aussi un article dans le nouvel observateur et ça fait très très peur
- 11/07/08, 18:08 #40
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