Ecologie...20 ans de retard au Canada!!

euh oui, j'étais d'accord sauf avec ce principe de laver : il suffit de ne pas laisser de gros déchets ... genre avec un gros morceau fromage fondu avec la croute collés au carton de pizza ou un demi yogourt dans le pot : c'est à jeter à la poubelle avant de mettre l'emballage au triage.
ça ça pue, je plains les pauvres trieurs, ce n'est pas un métier facile (dirty job, de Mike Row tu connais ? )
pour les yogourts, je mange le plus possible, en raclant les bords
(dont citations de mp avec Lapoire )

Perso, j'ai aussi remarquez la consommation excessive de l'eau dans les résidences ayant un petit terrain de verdure.
Pouvait y avoir des robinets raccorder à un simple tuyau d'arrosage, complètements ouvert durant la nuit.
Aux nombre étonnant d'arroseurs automatique, avec tous cette marre d'eau juste à cotez.

J'adore ce fil...
Je suis curieux de connaitre vos pratiques ( vous savez celles qu'on pense être les bonnes et respectueuses de notre terre). Je suis certain qu'on y trouvera tous à y redire...
J'essaie d'avoir les pratiques les plus raisonnées. Peut-être celles qui limitent la consommation à outrance. Ex : Le tomate en hiver, c'est pas ma came ! Ou alors elles ont été conservées en bocaux... Éviter la contenant plastique et le sur emballage (ça évite le tri compliqué).
Je suis également forcé de constater que il est parfois impossible de respecter une ligne de conduite écologique... j'ai travaillé 3 ans à Melun, mon trajet seul en voiture 120kms/j n'était vraiment pas le mieux noté question empreinte énergétique . (Covoiturage impossible vu mes horaires, et transports en commun non pensé pour les trajets banlieue banlieue... )

Je crois que j'aimerais calquer certaines pratiques qu'avaient mes grands parents (Le potager encore faut-il avoir un coin de terre, bien entendu on récupère les graines... la récup ...tiens une planche de bois par terre dans la rue et hop une étagère, une collection de papier baigné dans l'eau de pluie puis séchée pour fabriquer des pains de papier pour la minuscule chaudière... le tout se faisait en local ou à roue de bicyclette. Ce ne sont que des exemples français je précise. ). C'est pratique relevaient il ne faut pas l'oublier d'un contexte historique lourd à l'époque.
C'est très difficile, il faut jouir d'énormément de temps je pense. Le temps est un luxe qu'on ne peut(sait) plus s'accorder, il nous faut tout et tout de suite.
Malheureusement, j'ai l'impression que le sujet premier, comparé nos deux pays, est vraiment trop réducteur. Aucun intérêt de dire : "c'est nous les meilleurs". L'écologie mondiale est un réel et illusoire sujet. Les pratiques écologiques sont les religions des pays riches. Comment sera traiter la surconsommation des pays émergents, qui en plus représente une population bien supérieure en nombre. ça fait peur non ?

Ce serait bien cool d'organiser un rencontre "Je ne suis que de passage sur cette bien jolie planète, alors j'me la joue discret !"

Mes exemples de bonnes pratiques (j'espère qu'elles le sont) :
Les confitures de papa/maman... une tuerie. Fruits du jardin, framboises, mures, cerises, rhubarbes, groseille, tomates vertes (énormes) ... conditionnée dans les pots bonne maman de 1976... je rapporte les pots vides (et ça va vite !)

Exit les salades en sachet propres et toutes prêtes ... j'épluche la salade.

Pas de désinfectant dans la cuvette des chiottes... tu salies tu nettoies... et l'odeur ??? L'allumette craquée... radicale !
Je rêve d'ailleurs qu'on arrête d'utiliser l'eau potable pour les toilettes... C'est quand même une aberration je trouve.

L'eau de robinet ... je lui fais confiance, je la bois

Au Québec, le temps moyen pour qu'un container arrive au centre de tri est de 8 jours. Sachant que le dit recyclage est déjà resté x nombre de jours chez le particulier (et sachant que certains oublient 1 ou 2 semaines de sortir le recyclage...).

Les restes alimentaires ont alors pris une toute nouvelle forme! On croirait voir les objets bouger tout seul...

La première chose qui est flagrante en rencontrant ses collègues dans le vestiaire au début du quart, c'est le nombre effarant de problèmes de peau et de personnes ayant des difficultés respiratoires. C'est un milieu dur où les gens qui se plaignent sont rejetés par leurs collègues et dénigrés par les employeurs. Le salaire horaire est de 16$ et beaucoup des gens à qui j'ai parlé m'ont dit que c'était le meilleur salaire qu'ils avaient gagné de leur vie, ils n'avaient donc pas envie de tuer la poule aux œufs d'or en dénonçant le manque d'équipement pour se protéger.

Durant les quarts de travail, il faut à de multiples reprises balayer le plancher car une quantité phénoménale de poussière et de micro poussière s'incruste dans les moindres recoins. Il faut aussi laver plusieurs fois ses lunettes de protection pour pouvoir y voir quelque chose : il y a constamment un nuage de poussière qui flotte dans l'air et qui réduit la vision. Il faut aussi changer plusieurs fois de masque car il s'obstrue rapidement. Les employés toussent tout le temps et personnellement, malgré le masque, j'ai "mouché" de la poussière durant un mois entier après avoir quitté le travail.

Je ne suis pas du tout en accord avec les pratiques utilisées pour faire taire les employés, envers le flagrant manque de conscience envers la santé des employés et les multiples contrats de confidentialité qu'ils nous ont fait signer.

Ces entreprises ont lutté pour obtenir le droit de trier les déchets et la marge de profit est très étroite car ils sont responsables de la vente des matériaux triés. Plusieurs ont d'ailleurs fait faillite au Québec. Car il est bien beau de recycler, mais il faut qu'il y ait un acheteur pour la matière! Selon moi, le gouvernement devrait subventionner le tri et en déloger tous les rapaces qui sont prêt à prendre les contrats quitte à devoir réduire les coûts en ne se préoccupant pas de la santé des travailleurs.

Laver les déchets est donc une façon d'aider des travailleurs qui ruinent leur santé pour nous donner une meilleure conscience écologique.

La meilleure façon de réduire les déchets est de toute façon d'éviter des biens surremballés, d'acheter des gros contenants plutôt que des petits, de refuser d'acheter ce qu'on risque de gaspiller. Acheter local tant au niveau alimentaire que pour les biens de consommations est aussi une très sage décision.

Car lorsqu'on paie un prix ridiculement bas pour une banane ou un t-shirt fabriqué en Chine, on supporte non seulement l'oppression économique d'un peuple, mais on évite aussi de payer le vrai prix des choses. Produire une banane en monoculture dans un pays pauvre et la "dumper" sur les marchés occidentaux a un coût humain et écologique faramineux qui ne se reflète pas du tout dans le prix de vente. De même le prix du bio baissera si il s'en vend plus, mais le bio sera toujours plus cher que l'agriculture industrielle. En acceptant de payer cette surprime, on paie pour s'assurer que le fruit ou le légume local laisse une empreinte écologique moindre.

En acceptant de payer plus pour des biens et des aliments qui ont une valeur écologique forte, on se rend vite compte de la vacuité du système comme il existe aujourd'hui, on voit bien qu'il est impossible avec un salaire moyen de consommer autant que son voisin qui gagne le même salaire.

Cela dit, les choix de vie sont personnels et moi même, je ne mets pas en pratique la moitié de ce que je prône. Mais il est important d'en prendre conscience et d'agir partout où on se sent capable de le faire, c'est ainsi que de plus en plus de gens prendront conscience que tout les gestes ont des conséquences.

Edit : les déchets ne sont pas lavés au Québec! Le plastique, par exemple, est compressé et envoyé en immense bloc à l'acheteur.

Mathieu, "joli" témoignage.
Le plastique français part beaucoup en Inde, si je ne dis pas de bêtises.
C'est dans le message à faire passer que j'éprouve le plus de difficultés. J'ai l'impression de passer pour un décroissant lorsque j'évoque ce sujet.

Où est le mal à être un décroissant?

Je ne suis pas engagée de façon "hardcore", même si l'écologie, depuis que je suis petite, c'est un sujet qui me tient beaucoup à cœur (et qui a peut-être sans doute orienté la nature de mes études).
Au quotidien, en vivant en ville (mais je l'avoue : cela a été beaucoup plus difficile à Montréal sur une courte période qu'à Lyon de mettre en pratique toutes mes habitudes), je trouve que ce n'est pas compliqué de mettre en pratique certaines choses simples. Je ne me prive de rien.
Ma plus grande "bataille" reste l'alimentation donc c'est simple :
- je mange bio et local grâce à un panier de fruits et légumes que je vais chercher chaque semaine
- j'achète peu au supermarché, seulement des produits de nécessité : je reste une étudiante avec peu de moyens (les pâtes, par exemple)
- j'ai la chance d'avoir un supermarché Casino qui a une politique intéressante, et qui va se répandre de plus en plus, ne serait-ce que par logique : il se fournit, pour la viande, le fromage, et parfois les fruits et légumes seulement dans ma région
- je ne mange donc que des fruits et légumes de saison
- j'achète en gros le plus possible (fruits secs, farine...) pour ne pas avoir d'emballages

Malheureusement, vivant dans un studio, je ne peux pas composter. Mais ma quantité d'emballages recyclables et de déchets est vraiment dérisoire, à mon avis. Bien-sûr, je n'ai que des ampoules à économie, je n'ai pas de voiture, je fais très attention à l'eau...

... reste l'avion... je sais bien quel est mon gros travers, celui de voyager... (en Europe je privilégie toujours le train, si possible, cependant)

Voilà des gestes qui sont à mon avis simples, peu contraignants, et qui me font aussi économiser!

Isabelle,
Je décolle pour Montréal le 31 oct. , je te dirai si j'arrive à fonctionner le mieux possible.
Les décroissants sont souvent apparentés à des personnes refusant tout progrès... J'aimerais juste redonner la place au temps ! Prendre le temps...

j'ai des idées qui me reviennent par flash
des collègues québecois m'ont traitée de Hippie, parce que
je venais au travail à vélo,
qu'on avait pas de voiture (inutile et trop pénible à Montréal de toute facon),
parce que en France, je faisais du compostage dans mon jardin,
que je cultivais mes propres légumes (tomates, pommes de terre, ail/oignon/échalottes, courgettes, concombres, salades, pommes, poires, raisin,) : j'adorais ca, ca me manque de chercher UNE tomate cerise en rentrant du travail !
que je culpabilise à chaque fois que je prends l'avion pour voyager (nous aussi c'est notre travers ...)
et j'en passe

hippie ... (et rien à voir avec mes vêtements ou ma coiffure !)

@ sebcaverne : Je suis du même avis, mais faut savoir que les coûts des aliments ne sont pas les mêmes.
Étant donné que les agricultures Canadienne en général, ne sont pas très soutenues.
Puis, tout ce qui est fruit, vendu en industriel, provient généralement des États-Unis.
Si tu veux des fruits frais, faudra payer un petit plus, selon la saison/disponibilité, des marchés locaux.

Mais pas la peine de dire, tout ce qui est produit dans un terrain agricole par un agriculteur local, dans son pays n'est pas très bon marché, voire même astronomique. Car le système agro-économique, ne semble pas être encore très développé, mais suffisemment pour en vendre en tous cas.

Les agriculteurs mêmes le disent : "ils ne sont pas subventionnés et payés correctement, c'est vraiment dur". Cela dit, j'adhère à ta "politique" et j'espère que tu sauras trouver la bonne application une fois sur place !

@ lapoire ; Cela ne m'étonne pas, surtout que beaucoup de Québécois à Montréal; travaillant dans le domaine ouvrier. Effectue des tranches horaire et tâche professionnelle, vraiment pénible a supporter.

Genre les Québécois qui travaillent dans les supermarchés en manutention etc, travaille de nuit en plus de la journée, tout ça pour un salaire minimum !! et la nuit ils ne sont payé que 1$CA... c'est vraiment lamentable.

Pour moi, beaucoup trop de Québécois souffre de ce manque d'investissement dans les barèmes minimum, surtout, si ils ne sont pas issus d'un parcourt académique.. et en vue des coûts actuels pour un Québécois.. no comment.
Donc cela ne m'étonne pas, pour moi ce n'est pas le gouvernement qui doit agir en priorité, mais bien le maire de Montréal, car c'est lui qui est charge de SON économie, ainsi que "SA" préoccupation pour sa ville.. et son développement "soins de santé, qualités de vie local "pas étrangère", garantie d'emploi et de barème minimum correcte.. etc
Et surtout, chaque ville et province, n'est pas identique, c'est ce qui fait la particularité du Canada dans un certain sens!
Voilà, je pense que j'ai oublié personne !

QB122.

---------- Message ajouté à 10h26 ---------- message précédent à 10h21 ----------

Je pense que cela est dû au fait, que le Canada reste en culture et environnement Américaine.
De part ce fait, bah la voiture reste un choix dominant en Amérique, ainsi que les facilités de consommation.
Sauf que au Canada, le fonctionnement au niveau de la consommation par ex, n'est pas comparable au Etats-Unis et heureusement