Bonjour Marianne,
Alors si tu arrives au Canada et que tu dis que tu vas faire du WWOOFing pendant 6 mois, clairement, l’agent d’immigration te remettra directement dans un avion.
Les agents se basent sur quatre facteurs :
- les motivation de la personne bénévole (que vient-elle faire au Canada)
- Le temps passé chez un hôte (combien de temps cette personne va passer chez un hôte)
- Quelles sont les caractéristiques de l’exploitation où la personne bénévole se rend ?
- Est-ce que le bénévole prend l’emploi d’une personne ?
Les motivations pour le séjour :
Il ne faut pas que le bénévolat dans une ferme agricole soit le but principal de ton séjour. D’après ce que tu dis, c’est le cas, donc dans l’absolu, tu n’aurais pas le droit de venir avec un statut de touriste alors que le but de ton séjour est de faire 6 mois de WWOOFing.
Sur le site de l’immigration néo-zélandaise, il est expliqué que « l’étranger doit avoir d’autres projets pour la majeure partie de son séjour au Canada. Il faut que le bénévolat soit une activité secondaire (accessoire) par rapport à la raison principale du séjour (faire du tourisme, rendre visite à des parents ou des amis, etc.) »
Programme de mobilité internationale : Travailler sans permis de travail ? Évaluation du travail agricole
Donc partir 6 mois en touriste pour faire du WWOOFing pendant 6 mois : ça n’est pas légal.
Le temps passé chez un hôte :
Toujours sur les documents de l’immigration, il est expliqué que la personne ne droit pas rester plus de 4 semaines dans une même ferme, autrement, il lui faudrait un permis de travail. Donc en gros, tu ne peux pas envisager de faire du WWOOFng dans une même ferme pendant plus de 4 semaines. Ca n’est pas permis : « Toutefois, si la période de travail dans la ferme doit dépasser quatre semaines, un permis de travail est requis »
Le type de ferme dans lequel le/la bénévol(e) se rend :
Pour ceux qui souhaitent faire du bénévolat dans le cadre d’un travail agricole, il faut savoir qu’ils font la distinction entre une ferme commerciale et une ferme non commerciale (comme expliqué dans l’article en fait). Si tu arrives dans une ferme où genre il y a pas mal d’autres WWOOFers, qu’ils vent une partie de leur production dans des supermarchés ou ce genre de choses, tu es dans une ferme commerciale.
Pareil, si tu vas faire du bénévolat dans un gîte, dans un lieu dévolu à l’éco-tourisme ou ce genre de choses, alors là, tu es dans une entreprise commerciale (et donc tu n’as absolument pas le droit d’y faire du bénévolat sans permis de travail. Idem, si l’exploitation est « trop grande (genre 80 hectares), la ferme n’est plus considérée comme une ferme non commerciale.
Le/la bénévole va-t’elle prendre la mission qui aurait pu être fait par un employé rémunéré.
Est-ce que la ferme a déjà employer des gens (pas forcément étrangers) auparavant ? Est-ce que ces personnes étaient rémunérées ?
Si l’agent voit que la ferme a déjà eu recours à des travailleurs rémunérés, mais que ça n’est plus le cas alors qu’ils font désormais venir des WWOOFers chez eux, alors les bénévolent sont en concurrence avec des travailleurs rémunérés… Et là, ça n’est pas non plus permis.
Du coups, est-ce que ton entrée au Canada dépend du bon vouloir de l’agent à l’immigration : Oui et non.
Si tu ne peux pas respecter ces 4 facteurs (genre ton but principal est de faire du WWOOFing, tu comptes passer 2 mois chez un hôte ou des choses comme ça), alors ça ne dépend pas de son bon vouloir, mais les consignes qu’il a reçues de son côté ne lui permettent pas de te faire entrer au Canada en tant que touriste puisque ton séjour nécessite un permis de travail. Il existe donc des motifs objectifs qui pourraient conduire un agent à te refuser l’entrée en tant que touriste.
Toutefois, pour certains éléments, c’est vrai que l’appréciation de l’agent lui-même est particulièrement importante : est-ce qu’il juge que telle ou telle ferme est commerciale ou non est en effet laissé à l’appréciation de l’agent à l’entrée. Mais bon, dans tous les cas (que tu entres avec un statut de touriste, ou un permis de travail, ou un permis de stage ou un permis d’étude, la décision finale de te faire entrer au Canada dépend toujours de l’appréciation du douanier.