- 12/10/18, 10:57 #1Bonjour à tous,
Je sais que le sujet général de la peur avant départ a déjà été évoqué à plusieurs reprises. J'ai mon PVT en poche depuis début Janvier 2018 et j'ai fait une sorte de déni. Après être passée par un état euphorique à l'idée de partir, je me suis laissée envahir par l'angoisse et la peur et j'ai totalement fait abstraction du PVT... En parallèle, mon amie avait aussi été tirée au sort mais venait de décrocher son tout premier CDI et a finalement refusé l'invitation, ce qui n'a pas aidé non plus mes réflexions.
Le temps passe et les regrets commencent à s'installer... Mon PVT ne sera bientôt plus valable si je ne me décide pas rapidement (j'ai jusqu'au 18 Janvier pour l'activer).
Je me trouve bien évidemment plein d'excuses pour laisser tomber du genre "il ne te reste que 3 mois, c'est pas maintenant qu'il faut commencer à s'intéresser aux démarches, c'est trop tard !"
"T'as 34 ans, c'est le moment de se poser, d'investir dans l'immobilier et de faire un enfant..."
J'aimerais savoir si d'autres personnes ont été ou sont dans mon cas.
En fait, j'ai mis beaucoup de temps à atteindre le niveau social que je rêvais d'atteindre. Je suis cadre, j'ai maintenant un super poste en CDI, un gros salaire et un super appart et ça seulement depuis quelques mois. Donc forcément, je me dis "t'as tellement galéré à arriver jusqu'ici, tu ne vas pas tout plaquer pour reprendre à zéro". J'ai vraiment peur de quitter le confort que j'ai mis tant de temps à obtenir et je me demande si ce sera possible de le retrouver une fois au Canada.
J'ai toujours été attirée par le fait de partir vivre ailleurs et de découvrir une autre culture. Je suis complètement tiraillée entre le fait de quitter mon super confort et les regrets qui me hanteront toujours si je ne le fais pas. La pression du temps qu'il me reste pour préparer le départ n'aide absolument pas à avoir les idées claires, je me sens complètement perdue.
- 13/10/18, 02:55 #2Salut!
Je dirais que tout ça est normal, surtout quand on est dans la trentaine et qu'on est arrivé à un certain ''standing''...
Personnellement, je suis partie à 34 ans (c'était en 2014) vivre au Mexique avec mon chum, notre fillette de 6 ans et nos valises. J'ai un très bon emploi, ma famille, une maison, une voiture. On avait presque tout vendu au Québec avant de partir. J'avais aussi les mêmes peurs que toi...
Finalement, au bout de quelques mois, nous sommes rentrés. Ce fut une belle expérience, mais certaines choses ne nous convenaient pas (notamment la scolarité de notre fille qui ne se déroulait pas comme prévu). Et ma foi, ce n'est pas la fin du monde de changer d'idée On est rentrés, j'ai repris mon boulot et on a continué notre vie comme avant, à la différence que maintenant on a un beau compte Instagram LOL
Demande-toi quelle est la pire chose qui puisse arriver si tu pars (''worst case scenario''), et si tu arrives à dealer avec ça, bien le choix est assez facile après
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- 13/10/18, 09:11 #3Salut,
J'ai 33 ans bientot 34 et mon rêve decrocher ce fameux PVT!! Je me.suis expatriée en Angleterre plus jeune vers 23 ans. Jy ai vecu 3 ans. Je suis revenue en france. Jai trouvé un poste tres bien payé que j'occupe toujours à ce jour...entre temps je me suis séparée et besoin de.renouveau. je pense que nous avons toutes et tous des craintes et sortir de sa zone de confort n'est pas donné à tout le monde. Après il faut comprendr3 que rien n'est figé dans la vie et ne pas tenter l'expérience serait dommage. Je ne sais pas si tu es en couple, si tu as des projets ac ton conjoint... mais si ce nest pas le cas,je n'ai qu'un conseil fooooonce! Toute expérience est bonne à prendre...
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- 15/10/18, 12:50 #4Je suis en couple effectivement et le projet est de partir à deux. Une des raisons pour laquelle j'avais aussi mis mon PVT de côté est que mon amie venait de décrocher son 1er CDI. Elle avait aussi reçu l'invitation pour le PVT Canada mais a fait le choix de la refuser et de reporter le projet à plus tard. Le fait que la date de mon PVT arrive bientôt à expiration fait que nous nous posons beaucoup de questions et la peur des regrets est bien présente.
@larousse, quand tu dis que tu es rentrée et que tu as récupéré ton boulot, ça veut dire que tu as pu retrouver le même travail que celui que tu as quitté ? Le worst case serait que ça ne me plaise pas, que je revienne en France et doive me contenter d'un travail pour manger... Trouver un boulot qui me plaise, dans une bonne boite et avec le niveau de salaire que j'ai, n,'est pas évident, c'est pour ça que c'est difficile de me dire que je vais prendre un gros risque si ça ne fonctionne pas pour moi au Canada...
@Khedl, effectivement on est en couple donc ça change aussi un peu la donne. On a construit pas mal de chose ici et mis du temps à accéder à un niveau de vie confortable. Donc forcément on a peur de devoir replonger dans des galères, notamment financière et devoir tirer un trait sur notre mode de vie confortable.
L'idéal serait de trouver un boulot avant de partir mais ça me parait plutôt complexe.
- 15/10/18, 17:43 #5AnonymeSalut Céline ! Je comprends assez bien ton questionnement car j'ai choisi de laisser beaucoup de choses derrière moi pour partir en PVT, et je pense que si j'avais eu une encore meilleure situation financière et professionnelle, je ne serais peut-être pas partie... dans mon cas, mon conjoint a plutôt été pour le départ, donc la question a été plus facile
Nous sommes partis au Canada en plein hiver pour ne pas perdre nos PVT, et alors que nous devions repartir 3 mois plus tard en France pour faire un contrat de plusieurs mois. J'ai donc fait 3 mois de balade dans la neige ici, 3 mois de job en France, avant de repartir et de chercher enfin du travail, mais assez mollement, car j'ai préféré dépenser mes économies et faire du bénévolat un bon moment... pas exactement ce que je conseillerait de faire, mais c'était marrant
La décision est éminemment personnelle, mais je pense qu'il faut se rappeler que le PVT dure deux ans, ce qui est à la fois court et long, et que pendant ce temps on est seulement résident temporaire au Canada. Ça veut dire que tu peux très bien partir "en vacances" activer ton PVT, puis choisir de faire un congé sans solde de deux mois "pour voir", et peut-être qu'après tu aura finalement envie d'y aller pour de bon !
Les éléments à prendre en compte :
- selon ton secteur d'activité, tu pourrais très rapidement récupérer ton ancienneté ici, et même accéder à des fonctions encore plus importantes au Canada, où on se trouve assez proche du plein emploi...
- le coût de la vie est assez similaire au final, mais je trouve qu'on peut assez facilement accéder à des salaires plus élevés (bon moi je galère un peu, mais quand je travaille j'ai de plus belles opportunités qu'en France, et un salaire x2 ou x4...)
- peut-être que ton entreprise a des connexions/partenaires/filiales/maison-mère aux USA ou au Canada ?
- on peut trouver un job (alimentaire ou pas) en quelques jours, et un appart aussi. Les démarches sont limitées à l'ouverture d'un compte bancaire et la demande d'un numéro à un bureau avec des fonctionnaires sympa... après, tu peux trouver un proprio adorable qui te sert la main après 30 minutes de négociation pour un bel appart, comme nous... ou une cool coloc sans aucune gestion de l'appart à faire après...
- d'un autre côté, le retour en France à la recherche d'un emploi peut être difficile : il va falloir se réhabituer au fonctionnement français, justifier de son départ X mois à l'étranger (pas toujours très bien vu, ce que je ne comprends vraiment pas...), mais ça peut aussi ouvrir des portes, va savoir ! une boîte canadienne en France ?
- si tu décides d'y aller au bout d'un an pour de bon, tu aura "perdu" un an sur place qui risque de te manquer pour faire une résidence permanente. Je te conseille d'avoir au moins 15 mois sur place pour espérer travailler 12 mois à temps plein, et trouver (à nouveau) l'emploi de tes rêves.
- les diplômes ont moins d'importance qu'en France, le savoir être et le savoir vivre en ont plus.
- le réseau local est très très important, les emplois se trouvent beaucoup par le bouche à oreille...
- tu sera résidente provisoire, donc tu peux aussi investir en immobilier en France pendant ce temps...
Au pire du pire, si tu fais 3 mois de service en salle dans une province anglophone tu aura amélioré ton anglais, si tu fais 3 mois de balade au Canada tu aura des souvenirs impérissables, et si c'est dans le cadre d'un congé sans solde, tu n'aura que l'envie brûlante de tes collègues à gérer au retour...Dernière modification par marineisabel ; 15/10/18 à 17:46.
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- 15/10/18, 19:37 #6@larousse, quand tu dis que tu es rentrée et que tu as récupéré ton boulot, ça veut dire que tu as pu retrouver le même travail que celui que tu as quitté
- 15/10/18, 20:09 #7Vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets
Franchement fonce, c'est normal de se poser plein de questions à l'approche du départ. Tu ne peux tirer que des bienfaits de cette expérience, c'est ce que je dis aux personnes que je rencontre et qui hésite à partir. Tu vas faire de belle rencontre, découvrir de nouvelles moeurs, en prendre plein la vue etc.
N'hésite pas à lire ce témoignage : Récit de PVTiste : partir seul en PVT/WHV - pvtistes.net et ce super article qui te motivera encore plus 16 raisons de partir en PVT - pvtistes.net
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- 16/10/18, 06:14 #8Je comprends ta situation et tes interrogations. Je me suis moi même posé la question car jai aussi un tres bon salaire et un confort de vie acquis non sans peine...la différence est que je ne suis plus en couple et je ressens ce besoin de renouveau. Raison pour laquelle je sui prête à sortir de ma zone de confort et je me dis qu'une telle expérience m'ouvrira de nouvelles opportunités. Ton conjoint et toi devez reflechir a vos projets communs. Recentre toi et pose toi les bonnes questions concernant ta situation.pro actuelle. Ne pourrais-tu pas retrouver 1 job à ton retour?. Sinon le congé sans solde est une bonne option si ton entreprise le permet. Bon courage et tiens nous au courant de ta décision 😉
- 16/10/18, 08:37 #9Merci beaucoup pour vos réponses et vos témoignages qui m'aident dans ma réflexion.
Le congés sans soldes aurait été la solution parfaite, malheureusement, cela ne fait que 5 mois que je suis dans mon entreprise actuelle et je ne pense pas pouvoir négocier ça, surtout à même pas 3 mois de la date de départ. Sinon effectivement, je pense que j'aurai beaucoup moins hésité si j'avais eu cette sécurité.
Je sais que je peux retrouver du travail très facilement mais pas forcément un travail qui me plaira, aux conditions qui me conviennent (salaires / horaires). J'ai mis du temps à trouver quelque chose qui me plait et avec un bon niveau de revenu. Après, il est vrai que si je pars à l'étranger et que je perfectionne mon niveau d'anglais, cela pourra m'ouvrir d'autres portes à mon retour...
Je suis aussi très stressée car j'ai mis le PVT de côté et que maintenant, il ne me reste même pas 3 mois pour préparer mon départ. Je ne sais même pas où est ce que j'aimerais aller.
Je ne suis absolument pas attirée par les grandes villes; J'aimerais plutôt être en banlieue mais pas trop loin de la ville justement à cause du côté professionnel. Mais du coup, ce n'est pas comme en France où la banlieue se situe à 15-30km de la ville. J'imagine qu'au Canada, les distances sont bien plus importantes. Et sans véhicule ça doit aussi être plus compliqué.
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- 16/10/18, 13:25 #10Une solution qui pourrait être envisagée, si tu en as les moyens, est de devenir au Canada avant la date d'expiration de ta lettre, obtenir ton permis de travail, rester 1 semaine ou 2 pour visiter une ou deux régions (mon pays étant immense faudra se limiter) et ensuite retourner en France. Comme le permis dure 2 ans, ça te permet de mieux préparer ton séjour si tu veux revenir seulement dans 6 voir 12 mois.
Évidemment, cela implique des frais importants, soit l'achat d'une assurance médicale valide pour 2 ans (le PVT). Mais... au moins ça te laisse une porte ouverte.
Sinon, ma foi rien ne t'empêche de carrément remettre ça à plus tard, quitte à utiliser un autre type de permis de travail (avec EIMT, par exemple). Le Canada ne disparaîtra pas une fois que tu auras 35 ans :-)
Edit:
Pour ce qui est des grandes villes, en ce moment il y a du boulot partout (petites et grandes villes), on a un grand manque de main d'oeuvre partout.
- 16/10/18, 14:38 #11Je comprends totalement mais je crois que si tu ne pars pas, tu risques de le regretter toute ta vie
Un boulot ça se retrouve alors qu'une expérience comme celle-ci tu ne risques pas d'avoir de nouvelles opportunités car tu approches l'age limite pour le PVT Canada. Comme le dit Larousse, tu peux venir au Canada, valider ton PVT et retourner en France après quelques semaines. Au moins tu auras ton PVT et si l'envie de repartir est trop forte tu ne seras pas bloquée.
Un conseil : ne part surtout pas de France pour aller à Montréal, ça t'apportera moins que de partir dans une ville anglophone comme Toronto ou Vancouver que ce soit au niveau professionnel et meme pour le dépaysement
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- 16/10/18, 15:19 #12Ah pas simple...
Ton envie d'aller au Canada, tu la décrirais comment ? Genre de 0 à 10
Disons que si c'est la peur de perdre ce que tu as qui te fait hésiter, je ne peux que te recommander de te lancer car le jeu en vaut la chandelle si le Canada est un rêve ou si tu as toujours voulu voyager ou encore si tu as envie/besoin de sortir de ta zone de confort. Tu n'auras peut-être pas l'occasion de le refaire plus tard. Tu pourras voyager (heureusement) mais pas comme ça.
Si partir au Canada, c'est plutôt une "envie juste comme ça", là par contre, tu peux vraiment te demander si tu pars parce que tu t'en sens obligée ("parce que bon, c'est une chance d'avoir eu une place, je n'ai pas le droit d'y renoncer...").
Pour rebondir sur ce que t'as répondu Mat, je peux t'assurer que tu auras moins de regrets si tu te lances et que plus tard tu galères un peu à retrouver ta situation que si ne te lances pas. Dans le 2e cas, tu risques tous les jours de te demander "et si j'étais partie ?". Tiens en écrivant ça je pense forcément à ce récit : Je fuis... - pvtistes.net.
Dis-moi, tu bosses dans quoi ? Car si ça se trouve, au Canada, tu pourrais trouver un poste incroyable qui ne te nuise pas du tout et qui te permette de garder ton statut au Canada si tu décides d'y rester ou de le retrouver quand tu rentreras en France
J'arrête pas de dire ça en ce moment : choisir c'est renoncer. Ca doit être dur pour toi de répondre à ces questions mais à quoi tu es le plus prête à renoncer ? Quel renoncement te parait plus envisageable ? Temporaire/Rattrapable dans le futur ? Qu'est-ce que tu peux reporter ? Qu'est-ce que tu as envie de vivre là, maintenant et pendant les 12 prochains mois ?
Bonne chance pour la suite de ta réflexion
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- 16/10/18, 16:35 #13
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