- 25/07/19, 23:48 #1Bonjour à tous !
J'espère de tout coeur que mon message sera lu et que certain(e)s pourront m'aider...
Voilà, j'ai 22 ans, je suis arrivée hier à Brisbane en Australie pour être fille au pair. La famille a l'air super, très bon accueil, tout pour être bien quoi.
Seulement voilà, je vous avoue de pas arrêter (mais vraiment, je n'arrête pas !) de pleurer depuis que je suis arrivée. J'ai pleuré au départ de France à l'aéroport (normal d'ailleurs!), dans l'avion, aux escales en donnant des nouvelles à ma famille et en réalisant ce que j'étais en train de faire. Je suis arrivée hier à l'aéroport de Brisbane, et arrivée à la maison de la famille d'accueil, ça y est, la surcharge émotionnelle a pété et j'ai fondu en larmes. La famille s'est montrée ultra compréhensive, m'a dit que c'était tout à fait normal, etc.
Mais j'ai pleuré toute la soirée, même cette nuit, je ne suis pas arrivée à me reposer, je me sentais triste, perdue... Je n'arrête de pleurer depuis que j'ai quitté la France, de me demander ce que je fais ici, de regretter finalement d'être partie, de penser à ma famille qui me manque déjà énormément. Je n'arrête pas de me dire aussi que si ça se trouve je n'ai fait que suivre un "effet de mode" de l'Australie et que ce n'est en fait pas fait pour moi ce genre d'aventures, de mode de vie, etc... ️😥
Est-ce que quelqu'un pourrait me conseiller là-dessus ou partager son expérience si elle a été semblable ?!
Je vous remercie infiniment d'avance pour vos réponses...
- 26/07/19, 00:23 #2Salut Pénélope
c'est toujours très difficile de se retrouver dans un pays étrange et surtout aussi loin de la France du jour au lendemain..
effectivement il y a pas mal un effet de mode sur l'Australie depuis un certain temps maintenant mais je pense que ce n'est pas une raison pour remettre en cause une aventure aussi extraordinaire qu'un PVT que l'on ne peut avoir qu'une seule fois dans sa vie ( bon là en l'occurrence c'est l'Australie on peut en faire plusieurs mais je m'égare..)
Le meilleur conseil que je peux te donner, et ça va te paraître vraiment hardcore mais très sincèrement ça a marché pour beaucoup d'amis, c'est tout simplement d'être égoïstes et de s'en f*****...
Oui la famille est très important mais elle peut aussi constituer un frein à ses ambitions et à ses projets de voyages...
Dis-toi que ce n'est en rien un adieu et que tu vas les revoir
, profites à fond de ton expérience et de cette aventure, sors dans les bars, va à des rencontres de pvtiste, rencontre le plus de monde possible, et essaye de voyager pour toi et non parce que c'est ce que tu penses que c'est ce que tu devrais faire.
C'est un peu direct mais c'est une technique qui marche quand même très bien.
Courage et surtout profite une aventure comme ça ça n'arrive pas à tous les jours
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- 26/07/19, 00:25 #3Tu fais bien d'en parler et d'exprimer ici ce que tu ressens. Tes questionnements sont légitimes. Tes doutes et craintes aussi. Sache que bien d'entre nous ont vécu des situations de détresse similaires (bien qu'elles soient toutes "incomparables" en soi).
J'imagine que c'est ton premier grand voyage seule et aussi loin de ta terre natale. Et sans tes repères habituelles (famille, amis, proches, habitudes de vie, etc.), c'est un choc immense pour toi. Et ce que tu traverses en ce moment n'est heureusement pas une fin en soi. Je compatis sincèrement à ce que tu traverses. Continue à nous en parler ici si cela te convient aussi, et tu verras que chaque expatrié a vécu potentiellement son moment de déracinement.
En Australie, Brisbane, laisse-toi une chance de découvrir davantage le lieux, la famille d'accueil, les gens. Peut-être que d'autres francophones / expatriés sur place pourront aussi te rencontrer (cela peut faire du bien de pouvoir partager des choses avec des gens venus eux aussi de l'étranger).
Surtout, tu es au début de ton aventure. Tout reste à découvrir : la faune et flore, les paysages, la culture locale (musique, art, alimentation, etc.). Mais même s'il faut se laisser une chance sur place, cela ne signifie pas mettre de côté tes doutes. Les réponses à tes questions, tu les trouveras progressivement avec tes nouvelles aventures et expériences. Tu en feras ton bilan par la suite. Ces expériences, tu peux les partager ici ou à tes proches en France. Ils ne pourront pas forcément comprendre à 100% ce que tu vis réellement, mais ils te soutiendront.
De plus, tu es partie pour une durée déterminée. Donc ne t'en fais pas. Tu retrouveras toujours ton chez-toi natal. Cette expérience te sera toujours bénéfique tout au long de ta vie car elle te permettra de t'avoir découverte toi-même. Que ce bilan futur soit "positif" ou "négatif" n'impactera en rien le fait que ce sera une aventure humaine enrichissante pour toi-même.
Tiens. Voici 2 liens que je suis allé retrouver pour toi et qui j'espère pourront t'aider dans ce que tu traverses. Je les ai écris il y a longtemps mais je pense qu'ils sont intemporels. Le premier raconte mes moments de doute/détresse durant mon séjour, le second, mon retour en France.
Montréal "Le mal du pays"
Retour aux sources
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- 26/07/19, 12:53 #4Salut Pénélope,
Ta famille d'accueil a raison, c'est tout à fait normal, ça arrive à plein plein de gens. J'ignore si ça te remontera le moral, mais c'est un état d'esprit que plein de pvtistes ont au départ, lorsqu'ils viennent d'arriver.
Tu as le décalage horaire qui est très fort, la fatigue du voyage, le stress du départ, le stress de l'arrivée, tout ceci forme un cocktail explosif au niveau émotionnel. Laisse toi le temps d'atterrir (dans ta tête), de te remettre du décalage horaire et du choc émotionnel de l'arrivée. Ça devrait aller mieux d'ici quelques hours.
La première fois que je suis partie en PVT, j'avais à peu près ton âge (un poil plus jeune), j'ai pleuré à l'aéroport, pendant le voyage, j'ai aussi pleuré à l'arrivée. Je me suis demandée ce que je faisais là et pourquoi j'étais partie aussi loin de mes proches.
J'ai pris une décision qui m'a fait plutôt du bien (paradoxalement) : j'ai un peu coupé les ponts avec mes proches. Du moins, je ne les avais plus au téléphone pendant les premières semaines. Le fait de les entendre me rappelait que j'étais extrêmement loin d'eux et ça me faisait de nouveau pleurer. J'ai finalement opter pour les messages, c'est plus léger, plus cool, ça t'engage moins émotionnellement, et ça m'a beaucoup aidé à passer le cap du "je pense à ma famille, j'ai envie de pleurer".
Je me suis aussi lancée à fond dans les démarches à l'arrivée : ouvrir un compte, demander le numéro pour les impôts, récupérer une carte SIM. Ça m'a occupé l'esprit, ça me donnait des mini-défis et quand j'arrivais à les accomplir, ça me remontait carrément le moral.
J'ignore si ça peut marcher pour moi, mais ça m'avait fait beaucoup de bien.
Ensuite, tu as l'air d'avoir atterri chez des gens très bienveillants, c'est chouette, prend le temps de leur parler, écoute les aussi te parler de l'Australie et de leur vie ici, ça peut te changer les idées et te montrer comme ça doit être chouette de connaître une expérience sur place .
Tu as voulu partir en Australie, tu as préparé ton projet, pris le temps de trouver une famille d'accueil. Tu tiens à ce projet, là actuellement, c'est probablement énormément la fatigue et la réalisation de ton départ qui te mettent dans cet état émotionnel. Comme je te l'ai dit, beaucoup de gens le ressentent et la grande majorité arrive à passer au dessus après quelques jours, ou même après quelques semaines. Laisse faire un peu le temps, ça devrait aller mieux.
Courage, les 1ers jours ne sont pas forcément super simples, mais je suis sûre que ça ira un peu mieux dans quelques jours, quand tu te seras reposée et remise de tes (très fortes) émotions.
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- 26/07/19, 13:40 #5Pénélope, même si mes camarades du dessus ont déjà tout dit, je ne peux qu'appuyer leurs expériences, ça a été pareil pour moi aussi. Laisse toi du temps pour souffler, vraiment. Et puis, en plus de bien échanger avec ta famille, regarde un peu sur internet les choses que tu pourrais visiter dans les environs, sors un peu de la maison, va te promener, ça fait énormément de bien aussi !
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- 26/07/19, 16:42 #6C'est la première fois que tu pars ? C'est normal !
Laisse-toi un peu de temps, dors pour récupérer le jetlag, et explore ton environnement à ton rythme. Essaye de retrouver les choses qui te plaisent (cours de danse, petit café mignon, cours d'un sport etc) et demande à ta famille s'ils ont des connaissances qui ont aussi des au-pairs pour te socialiser.
Il y a plein de choses à faire à Brisbane (je pense au Lone Pine Sanctuary par exemple pour voir des koalas) et tu trouveras quelques idées ici.
Courage ! Ca va passer !
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- 26/07/19, 20:57 #7@PenelopeB,
Je reviens parce que je parlais du la tristesse au moment du départ avec des amies et je peux aussi te citer l’exemple de deux copines : une qui partait en Guyane pour faire des recherches, une qui partait en Allemagne en Erasmus (et l’Allemagne, c’est pas loin), et pareil, elles n’étaient Pas bien quand elles sont parties. Ma copine en Allemagne, elle a mis un mois à s’en remettre (l’autre ça a été plus rapide) mais elle a adoré son année en Allemagne.
Bref, vraiment c’est une situation tout à fait normal, ça va passer.
- 29/07/19, 02:45 #8Hello à tous !
Je vous remercie énormément pour vos réponses, vos messages gentils, réconfortants! Je les relis souvent !!
C'est vrai que ce n'est pas évident de se retrouver à des milliers de km de tout ce que l'on connaît, notre culture, nos repères, les personnes que l'on aime, etc...
Vous avez entièrement raison à me disant que ce que je ressens est amplement normal et que je ne suis pas la seule à avoir ce blues, ces moments de tristesse, de baisse de moral, et des trucs du genre "euh mais qu'est-ce que j'ai foutu?!", "qu'est-ce que je fais là ?!" mdr.
Vos message m'ont vraiment mis du baume au coeur, m'ont rassurée, et je les relis souvent, quand une baisse de moral se fait sentir, car après tout cela ne fait que 3 jours que je suis là !
Merci à tous ️🙏❤
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