Discussion: Bilan et désillusions...
- 06/05/08, 15:23 #61Loin de moi l'idée de m'auto-proclamer "meilleur". Alors là, loin de là
J'ai généralisé car ce que j'ai écrit plus haut est un sentiment purement personnel tiré de mon expérience (petite encore), une manière de soulever (pas élever) le débat sur le mal-être post-moderne dont je suis atteint et conscient se traduisant par "J'ai peur de partir mais je pars quand même".
Maintenant, j'espère que je ne suis pas passé pour un parvenu dans le message plus haut. Car je ne me dis pas au-dessus de la société, ni même en-dessous, je dis que j'en fais partie mais que je m'en méfie . Maintenant, on est peut-être hors-sujet donc "pas taper" .Dernière modification par sido ; 06/05/08 à 15:36.
- 06/05/08, 15:43 #62Pas de problème, je comprends tout-à-fait ton propos. Je crois que j'en ai profité un peu par rappeler que nous devons garder un peu d'humilité face à ceux qui font des choix différents. Je ne pense pas qu'on soit hors-sujet dès lors que l'on évoque des pensées qui naissent du voyages !!
- 06/05/08, 18:08 #63J'ai parcouru ce site et je ne suis pas emballée du tout par les réactions qu'il y a. J'ai surtout l'impression que les mécontents qui posent sont loins d'argumenter et de faire avancer le débat : pour la plupart, ce sont des aigris (comme j'en ai rencontré beaucoup sur d'autres sites) car ils sont tombés de haut en découvrant qu'ils étaient comme n'importe qui, en arrivant sur place.
Je me permets de poster plutôt ce texte là, que je trouve fameux, issu du blog https://www.mauditfrancais.com
C'est un peu long mais ça vaut le coup!
Comment rater à 100 % son immigration au Québec
Soumis par Ian le lun, 03/09/2007 - 08:55.
Il existe en France des gens excessivement brillants à qui tout réussi. De leur bouche ne jaillissent que d'implacables vérités. Leur compréhension universelle des hommes et du monde leur permet de s'exprimer sur n'importe quel sujet en société sans besoin de s'encombrer de faits vérifiés ou d'une argumentation solide. Les entreprises qui ont eu la chance de bénéficier de leurs services restent à jamais transfigurées par la flamme qu'ils leur ont insufflée et peinent à survivre à leur départ pour des sommets toujours plus vertigineux. Bien que ces authentiques génies suscitent bien des jalousies chez les personnes banales, leur vie est loin d'être idyllique. Beaucoup dissimulent en effet l'insoutenable douleur qu'ils éprouvent de n'avoir jamais connu l'échec.
Ayant étudié patiemment ces spécimens moins rares qu'il n'y paraît, je peux heureusement leur affirmer que même la déconfiture leur est accessible. Pour en bénéficier il leur suffit de s'expatrier au Québec et de suivre à la lettre les conseils prodigués dans ce billet que je tire de mon observation de leurs prédécesseurs. Je ne parle pas ici d'une petite déception dont ils se relèveront facilement et qui ne peut satisfaire que les médiocres, mais bien d'une désillusion à la hauteur de leurs immenses talents qui restera à jamais incrustée dans leur vie comme un caribou dans leur chaussure.
Prérequis
Un premier atout pour garantir votre future débâcle est de disposer d'un incommensurable ego. L'idéal est de sortir d'une grande école dans laquelle on vous a martelé durant des années que vous faites partie de l'élite de votre nation. La Médecine ou le Droit peuvent faire l'affaire, mais il semble que certaines écoles d'ingénieurs françaises fortement cotées représentent ce qu'il y a de mieux dans le domaine. Vous devez par ailleurs vérifier que vos motivations sont bonnes. Même si vous pouvez faire croire à votre entourage que vous souhaitez découvrir une autre culture ou avoir des relations enrichissantes avec des personnes très différentes de vous, il est primordial que vous soyez en réalité guidé par le désir de vous payer un écran plasma géant ou que l'on vous appelle un jour "Monsieur le Directeur".
Le deuxième préalable est d'avoir accumulé au fil du temps une inextinguible haine de votre pays natal. Votre dégoût de la France doit être suffisamment fort pour que vous vous sentiez incapable d'en citer le moindre aspect positif et que l'idée d'y passer une année de plus vous donne la nausée. Les sujets susceptibles d'alimenter cette colère ne manquent pas : hommes politiques corrompus, taxes insupportables, administration inefficace, non respect de l'environnement, etc. Cet exaspération constituera le terreau sur lequel vous pourrez faire grandir votre rêve d'un ailleurs meilleur, élément indispensable à votre future désillusion.
Lorsque vous vous serez convaincu à force de ruminations que l'expatriation est votre seul avenir, vous serez mûr pour assister à l'une des sessions d'information de la Délégation Générale du Québec à Paris. Lors de cet événement, un employé du gouvernement québécois vous présentera la province sous son meilleur jour afin de vous donner envie d'immigrer. Dans ce contexte, il est évident que les informations qui vous seront fournies seront tendancieuses ou incomplètes. Vous devez toutefois les considérer comme les seules fiables et vous abstenir à tout prix de poser des questions sur les côtés négatifs que l'on aurait omis de vous présenter. Vous vous créerez ainsi une vision idyllique du Québec qui sera forcément ternie par l'expérience que vous en aurez, tout en gardant de côté la DGQ comme bouc-émissaire en cas de besoin. Notez que cette dernière vous avertira peut-être des difficultés qui vous attendent, comme la non-reconnaissance de certains diplômes ou le protectionnisme des ordres professionnels. Une bonne partie de votre échec dépendra de votre aptitude à ignorer ces avertissements.
Préparation
Une fois que vous aurez pris la décision d'immigrer sur la foi des seules informations fournies par la DGQ, vous devrez vous lancer dans de longues démarches administratives pour obtenir votre visa et préparer votre départ. Il est bien sûr totalement inopportun que vous mettiez à profit cette attente pour vous documenter plus en détail sur votre destination puisque cela nuirait au fiasco total que vous avez projeté. Le meilleur moyen de construire votre futur effondrement est de vivre chaque événement néfaste de votre quotidien comme une raison supplémentaire de quitter ce pays de merde. Lorsque vous devrez faire face à des tracas personnels, administratifs ou financiers, relativisez-les systématiquement en vous répétant "je m'en fous, je me casse", ou encore mieux, "encore 147 jours et je me casse" (variante à modifier tous les jours). Tracez des traits sur les murs de votre chambre pour compter les jours restant comme un détenu qui attend sa libération, fâchez-vous avec vos meilleurs amis, brouillez-vous avec vos collègues... bref, faites votre possible pour saborder votre vie présente, guidé par la certitude que vous ne reviendrez jamais.
Plutôt que de prévoir un point de chute temporaire qui vous laisserait l'occasion de visiter et de trouver l'appartement de vos rêves, cherchez-en un de la France avec pour seule exigence qu'il soit situé sur le Plateau Mont Royal. Si possible, signez immédiatement le bail. Avec un peu de chance, vous vous retrouverez avec un logement pourri et très cher que vous serez obligé de garder pendant un an. Rappelez-vous par ailleurs que les services d'immigration du Canada exigent que vous disposiez d'une somme minimum pour survivre durant les premiers mois de votre installation. Il est important que vous mettiez exactement ce montant de côté. Pas un dollar de plus. Les raisons de ce point son trop évidentes pour être exposées.
Le grand saut
Si vous avez suivi à la lettre les conseils prodigués ci-dessus, votre naufrage ne devrait être qu'une question de mois. Quelques astuces simples vous permettront toutefois d'accélérer le processus une fois sur place. L'aspect le plus important est d'entretenir votre solitude. N'acceptez surtout pas d'échanger vos coordonnées avec les compatriotes dans la même situation, que vous trouverez éventuellement à l'aéroport ou dans les bureaux de l'immigration. Vous n'avez pas fait 5000 bornes pour vous retrouver avec des Français. Si des amis déjà présents sur place tentent de vous aider dans vos démarches ou de vous donner quelques conseils, repoussez-les violemment en disant que vous êtes assez grand pour vous débrouiller seul. N'assistez surtout pas aux réunions d'information organisées au Québec par le ministère de l'immigration pour aider les immigrés à s'intégrer ou trouver du travail. Ces séances infantilisantes sont réservées aux petits joueurs qui n'ont pas de Bac + 5.
Une autre astuce consiste à vous laisser toujours guider par l'émotivité et en aucun cas par l'analyse ou la réflexion. Bien que l'immigration soit une aventure difficile quel que soit le pays d'accueil, chaque déconvenue doit être vécue comme un insoutenable déchirement de l'image que vous vous étiez faite du Québec. Ne considérez surtout pas les petits incidents comme tels, mais toujours comme des claques d'une violence inouïe remettant systématiquement en cause votre décision de vous installer dans ce pays de merde. Lorsque vous affronterez des malentendus avec la population locale, n'essayez jamais de comprendre. Jugez. Veillez également à comparer sans arrêt le Québec à la France en accordant toujours la suprématie à cette dernière dans tous les secteurs. N'adoptez sous aucun prétexte les us et les coutumes de vos nouveaux hôtes. Essayez au contraire de trouver les bonnes adresses pour vous procurer à prix d'or tous les produits qui vous permettront de vivre dans ce lieux étranger sans changer d'un poil vos habitudes : fromage, vin, etc.
Côté emploi, il est hors de question que vous acceptiez un poste qui ne mette pas en valeur votre génie. L'acceptation d'un travail que l'on vous propose ne doit pas se baser sur son intérêt ou sa rémunération, mais uniquement sur la conservation du titre ronflant dont vous bénéficiiez en France. Même si les entreprises peuvent avoir du mal à vous situer faute de connaître vos diplômes ou vos anciens employeurs français, elles doivent être en mesure de détecter l'excellence qui émane naturellement de votre personne. Si vous obtenez un job malgré vos efforts, traitez vos collègues comme des sous-fifres et expliquez-leur comment ils doivent travailler. N'hésitez pas non plus à leur donner un avis définitif sur des sujets que vous maîtrisez mal comme la souveraineté du Québec ou la défense de la langue française.
Bien qu'il vous faille éviter comme la peste les immigrés français se plaisant au Québec, un atout indéniable pour mener votre malheur à son apogée est de trouver des immigrés de la même trempe que vous et d'organiser régulièrement avec eux des repas au cours desquels seuls les points négatifs du Québec seront abordés. Vous vous enfermerez ainsi dans une bulle totalement autonome et absolument hermétique à tous les bienfaits que la Belle Province peut vous apporter. Au bout de quelques mois à ce rythme, vous n'aurez plus qu'une idée en tête : retourner dans votre pays d'origine si génial auquel personne n'aurait jamais dû vous arracher. Vous pourrez enfin rentrer vivre en France, enrichi de cette expérience de l'échec que vous désespériez de vivre un jour.
En ce qui me concerne, je suis juste en attente de mon visa. Je mettrais les pieds pour la première fois au Québec dans un mois. J'appréhende, évidemment. Mais j'essaye de prendre le maximum de recul possible, en lisant les nombreux témoignages, mais surtout en communiquant avec des québécois. Il n'y a guère que comme ca que l'on apprend à connaitre une culture!
Je me penche aussi sur l'histoire québécoise grace à quelques bons bouquins... Le problème, c'est que même si on est vraiment bien préparé, ça peut foirer, il faut toujours se remettre en question, et parfois... s'écraser
En esperant que ca fonctionne, et que je poste ici dans quelques mois pour dire comment ça c'est passé pour moi!Dernière modification par Mat ; 06/05/08 à 20:19.
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- 06/05/08, 19:56 #64C'est exactement ce que je ressens en ce moment: mal être dans mon boulot qui ne plait plus depuis à peu près 1 an (j'en ai mis du temps à me décider! lol), je vis dans un ville où en dehors de mes collègues, je n'ai aucune relations sociales: déprime à tous les étages, et l'envie de me "reprendre" en main, en tentant ce nouveau challenge, même si ça fait peur, en effet, de laisser ici une position (bah oui, malgré tout, mon boulot paie bien...).
C'est pas facile de quitter cela. L'aspect matériel compte quand même quand on part à l'inconnu (sans job, sans logement).
Mais ce qui m'a décidé, c'est que si je ne le fais pas, je le regretterai toute ma vie, alors que dans le cas du départ, je ne le regretterai que si l'expérience s'avère être un échec, et je compte bien faire tout en sorte pour que cela n'arrive pas!Dernière modification par clikan ; 20/05/08 à 22:00.
- 06/05/08, 20:17 #65Blast ,je ne suis pas sur que c etait ce que voulait dire sido ...
Cela dit je suis daccord sur le fait que ça ne fait pas de nous qq de plus noble ou meilleurs ...Cela dit je ne suis pas daccord avec ça :
Juste un bémol Sido : chacun part (au Canada ou ailleurs) pour des raisons qui lui sont propres et on peut plus ou moins les regrouper en trois thèmes : personnelles (ex. : je pars maintenant que je suis célibataire), professionnelles (ex. : je pars parce que je suis mal payé et que je n'avance plus dans ma boîte), idéologiques (ex. : je vous déteste tous, la France est un pays de merde).
Bref nous partons tous pour diverses raisons et ils serait bien pretentieux de dire que voyagons pour (ou a cause (encore une fois lol))de tel ou tel choses
Chacun sa vie ,son experience ...
Et n oublions que nous sommes fondamontalement des nomadesDernière modification par Mat ; 06/05/08 à 20:20.
- 06/05/08, 20:21 #66C'est évident, à partir du moment où on s'attend à trouver une vie meilleure ailleurs, ça ne marche pas. Une vie différente, oui, mais meilleure...
Quant à moi, je n'ai rien à dire à propos des réunions organisées par le gouvernement, je les ai trouvées plutôt objectives, et bien que les informations étaient superficielles, elles ne faisaient pas l'éloge du Québec (quoiqu'il y avait un peu de mensonge par omission, mais pas bien plus)
Et tu utilises le terme "se battre", je pense que c'est le bon mot! Ca va pas être facile tous les jours. Ce qui me fait le plus peur est l'absence de vie sociale. Mais je me dis qu'en me "forçant" à m'impliquer dans une association, ou en vainquant ma timidité pour aller aux rencontres de pvtistes, on peut nouer de belles amitiés...!Dernière modification par isa ; 20/05/08 à 11:18.
- 07/05/08, 20:02 #67Enfin bref, l'essentiel est, pour réussir son immigration, de bien la préparer
Dernière modification par clikan ; 20/05/08 à 22:00.
- 07/05/08, 21:18 #68Je viens de lire l'article en lien, et je suis vraiment surprise, car je n'avais jamais lu de telles choses sur le blog de Ian! J'ai pas du tout lire, alors...
Merci pour l'éclaircissementDernière modification par isa ; 20/05/08 à 11:18.
- 16/05/08, 00:12 #69
Clikan, tu me copieras 100 fois "Je ne répandrai pas de fausses informations sur une personne sous prétexte que son prénom ressemble vaguement à celui d'une autre". Mon blog Maudit Français.com n'a rien à voir avec Yann T. (le créateur d'immigrer contact), hormis le fait que j'ai eu à subir ses commentaires haineux. Va-t-il falloir que je change de pseudonyme ou puis-je espérer compter sur l'intelligence des internautes ?
- 16/05/08, 00:16 #70Dans les billets que tu cites, Christophe parle de deux personnes différentes : Yann T., le créateur de immigrer-contact, et Ian (moi-même), créateur de mauditfrancais.com. J'ai déjà dis ce que je pense d'immigrer-contact ici : https://www.mauditfrancais.com/2006/...igre-con-tacle . Mais peut-être devrais-je éviter de citer d'autres sources, puisque certains personnes ne comprennent pas ce qu'elles lisent.
- 16/05/08, 15:42 #71Je suis content de voir que je suis pas le seul dans le même cas avec une vie ici où rien ne va (boulot, amour, amis, famille,...) , une irrésistible envie de connaitre autre chose, une peur de regretter si je le fais pas, ... mais une grosse inquiétude à l'idée de partir tout seul à l'aventure, et tout recommencer à 0 ! Du coup oui je me renseigne, je me documente et j'entre en contact avec des personnes qui fait le grand saut !
- 18/03/09, 21:45 #72Je me permets de remonter cet article qui sera surement utile à plus d'un
- 19/03/09, 03:41 #73Merci Mat !
Il est vrai que beaucoup de gens n'arrivent pas à faire la différence entre fantasme et réalité.
Les rêves sont des lieux de perditions où l'on trouve son chemin.
- 25/05/09, 21:38 #74Le texte rapporté par isa est somptueux, époustouflant, [clap clap]
Je dois dire que venu tout seul, ce n'est pas évident de se faire des contacts, surtout pour le réseautage si promu ici, je ne me vois pas aller dans la rue me faire des contacts.
Et puis même si pour le moment je suis en recherche relaxe de boulot, pas de numéro pour me faire joindre, pas de bilinguisme, faut juste être un peu ouvert, je pense même à faire du bénévolat, ça lutte contre la solitude déjà, enfin ne me dites pas que tous ces espaces verts ne sont pas vivifiant, et puis ces tenues d'été avec un 15°, faut être réaliste mais un positif.
Tout vient de l'état d'esprit, et ça peut arriver à n'importe qui et même dans ton pays natal
- 03/06/09, 13:37 #75
- 22/12/10, 03:05 #76Je me permet de faire un up à cette conversation pour recueillir tout plein de témoignages frais !
(Dslé si je prends des initiatives malvenues)
- 31/12/10, 15:40 #77
- 04/01/11, 01:44 #78Ce n'est pas mal venu du tout c'est normal, tu trouveras pas mal de témoignages dans cette section :
Vos impressions...
Bonne lecture
- 23/11/11, 02:58 #79J'ai vraiment besoin d'écrire pour partager mon expérience.
Je suis arrivé à Montréal début octobre. En préparant mon voyage et les premiers jours de mon arrivé, j'avais vraiment le désir de découvrir le Canada, le Québec, Montréal... Je dois dire que j'ai été plus que déçu. Je n’avais pas d'attente particulière, j'ai beaucoup voyagé et je sais faire la part des choses, j'ai cessé de rêver depuis bien longtemps. Seulement, je dois dire que le choc fut violent. J'ai vraiment tout détesté. La ville (Montréal), la langue (insupportable), et la qualité des relations humaines. Faut vraiment que je précise que je suis très ouvert et que je m'intéresse beaucoup aux autres cultures. Donc s'il vous plaît, ne me dites pas que je n'ai pas pris le temps de découvrir et d'essayer de comprendre. Ce que je veux dire c'est qu'à mon sens Montréal est un mauvais mélange entre une culture très nord américaine et une culture européenne. J'ai le sentiment que leur double culture ne les mène nulle part. Je veux dire qu'ils accumulent les tares des deux cultures. Par exemple, d'une part, par leur coté américain, la superficialité des relations, le manque de profondeur intellectuel et les emplois minables qu'ils proposent et d’autre part, par leur coté européen, la guerre qu’ils mènent pour la défense du français qu’ils ne maîtrisent pas du tout. (Je sais que là, certains vont dire que je ne suis pas mieux. J’avoue, mais je n’ai jamais dit le contraire.) Ce que je veux dire c’est que rien n’est vraiment tranché dans cette ville, les québécois sont à la recherche d’eux même et cette schizophrénie est super énervante. Bref, après beaucoup de réflexion je me suis dit qu’il serait préférable pour moi de rentrer en Belgique. Peut être que je suis aussi un européen dans l’âme et que supporter les approximations, les rapports humains basés sur l’intérêt n’est pas mon truc.
Tout ça pour dire que je rentre en Belgique, heureux de retrouver mes amis et ma famille. Je ne considère pas mon expérience comme un échec. Elle conforte juste mon opinion. Ailleurs c’est l’enfer. On peut dire qu’on déteste la France ou la Belgique, mais au fond, quand on compare et qu’on se rend compte de la chance qu’on a, on relativise tout. Malgré tout, malgré les emmerdes, les problèmes, le climat pourri qu’on a, on est vraiment des privilégiés. Si seulement on pouvait s’en rendre compte.
Mon avis est personnel et vous pouvez être complètement en désaccord avec moi. C’est juste que j’aie besoin de donner mon avis. Mon PVT s’est terminé, je me devais de partager mon expérience. Je vous souhaite une meilleure expérience que la mienne.
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- 23/11/11, 04:34 #80Octobre 2010 ou 2011? Sûrement 2010 car en moins de 2 mois c'est dur comme propos.
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