Canada.. j'y suis enfin

[Tonton Winny]

J’avais envie de vous faire partager mes premiers jours sur le sol Canadien. Je viens d’Aix en Provence et un jour d’aout, je sais pas pourquoi, j’ai décidé de tout plaquer et de partir a la découverte du Canada. Le départ : mardi 28 novembre.

Mardi : Atterissage aéroport de Montéeal. Il est 13h, la temperature exterieure est de 1 degre et le temps est clair. Passage a l’immigration, ca roule, a moi le Canada. Dorian, un ami francais, n’est pas loin, il m’attend au bar de l’aéroport avec une grenadine a la main, je suis super content de le voir. On saute dans un bus et direction le shop de tatoo dans lequel il travaille.

Premier contact avec les quebecois du shop, des Gaspésiens plus exacatement... bonne nouvelle, je comprend rien... Céline Dion a coté, c’est l’accent de Marseille. C’est pas grave, l’accueil est bon et se fait sur un air de Métallica... je me sens a l’aise.

Je scrute le travail de Dorian qui s’adonne a un tatoo sur le mollet d’un quebecois qui presente des signes apparents de souffrances.... ne dit on pas qu’il faut souffrir pour etre beau... pourquoi pas ? La journee se poursuit avec un troupe de tatoué, entassés dans une piece au sous-sol du shop. Les discutions tournent tres vite autour du métal et du tatoo. Même a 5000 km les refrences musicales sont identiques… Chacun est fier d’exiber ses déformations corporelles.

Pour anectocte, un mec present, la quarantaine, a le corps recouvert de tatoo et de cicatrices en tout genre jusqu’au contour de l’anus... et le pire reste a venir... trés tendance a les entendre… Le piercing sur la bite. ok je peux essayer de comprendre jusqu’a ce que j’apprenne que le mec de 40 ans dispose de 60 piercing rien que sur la bite et les testicules.... woaaaaa Véridique. Bref, ce mec je l’appelle maintenant bite d acier. quel taré.

Bref, la soiree se finit dans une brasserie a l’americaine. Minuit, je tombe de fatigue, je m’effondre dans le lit apres un bonne douche pendant que Dorian enfile ses rollers direction son taf de nuit, un magasin ouvert de nuit. Dorian habite dans une belle demeure… je suis alors plongé dans ces maisons des films americains, vous savez surement de quoi je veux parler : des flics que se présentent dans la maison d’un supposé dealer, il sonne et le mec se barre par l’arriere et taille la route.

Mercredi : Lendemain, apres une rapide virée a montreal, je rencontre ma collegue Josée... Mais qui est Josée ? Une fille que j’ai rencontré il y a quelques année a London. Elle, sans tatoo ni piercing. On attaque l’apres midi chez une charmante amie a elle et on finit la journée chez elle a Joliette, 30 km de Montréal. Joliette est une petite ville bien quebecoise, j’adore. Le temps est alors toujours clair.

Jeudi : Bonne nouvelle, les premiers flocons commencent a recouvrir les rues, on saute dans la voiture, on dit un char ici, et, a nous la decouverte des fameux paysages québecois qui font rêver tant de francais. Le mot pour décrire ce que j’ai vu : MAGNIFIQUE

La neige ici quand elle a decide de tomber, elle tombe. En quelques heures tout est recouvert d’une epaisse couverture blanche. Et la, ca devient carrement casse-gueule.

Vendredi : Le ride se poursuit... on s’arrête chez une amie a Josée... une magnifique maison québecoise recouvert de bois, interieur et exterieur. On prend un café option jus de chausette et on rentre a la maison. Josée travaille dans une restau et commence a 17h30. Minuit, Josée rentre et bloque son char a l’entree dans la maison... Cause : bien trop de neige... je lui avais bien dit que les chaines en France rencontrent un franc succés quand il neige. Et la, c est la mission : -10 degré, une pele a la main et c’est parti, on expulse le plus de neige pour dégager les pneus du char. 30 min ont été nécessaire pour garer la voiture. C’etait bien marrant. Content d’être enfin au chaud, projection d’un film québecois histoire de poursuivre la decouverte du Qubec. La encore, faut rester accrocher pour tout comprendre.

Samedi : Direction un village proche de Joliette chez le frere et la belle soeur de Josee. On dejeune tranquilememt, on parle longuement de la France, du Quebec tant en dégustant un plat bien gras dont j’ignore encore la composition exacte. Retour a Joliette, dégustation d’un Cafe dans un bar italien et retour a la maison. La temperature est toujours de -10 degre et c’est toujours autant casse-gueule.

Cela fait alors 1 semaine que j’ai foulé le sol Canadien… autant de jour où j’ai manqué de mourir de froid. Parce que le Québec, c’est beau mais soleils et calanques ne sont pas vraiment au rendez vous, il fait froid… très froid.

Une nouvelle semaine s’annonce, préparation de sac, embarquement dans le char (une voiture pour ceux qui ne suivent pas), carte routière sur les genoux et direction les Etats-Unis. Objectif : Etat de New York jusqu'à Alabama. Les paysages sont magnifiques et c’est l’occasion de mettre en valeur mes talents en Anglais… c’est plein de fun surtout quand tu es complètement perdu à Alabama et que la mission est de demander ton chemin… plusieurs tentatives… là, free style dans la ville… c’est le bordel. On finit par trouver un vieux motel sur le bord de la route. Ces motels, comme dans les films, encore, tandem avec le mot « motel » qui clignote et le vieux monsieur barbu et faible qui te remet les clefs de la chambre. Il est alors minuit, on va grignoter un bout dans un fast food et on finit la soirée dans cette fameuse chambre que j’aime tant.

Retour Joliette le lendemain, passage à l’immigration et visa de travail in the pocket. La journée se finit vite au chaud à l’appartement autour d’une ****** de poutine. D’ailleurs qui a dit que la poutine était un met délicat ? Option frite, sauce dégelasse et fromage inconnu… ouais, préfère une bonne raclette savoyarde.

Mercredi, on se lève, un œil par la fenêtre… bon, - 10 degré et neige. Je vais sortir ma cagoule de terroriste, c’est décidé, il fait bien trop froid. Le temps d’avaler un café (bien chaud lui) et direction Montréal. J’en profite pour ouvrir une ligne téléphonique… mais qui aurait cru que cette étape se transformerait en mission de la plus haute difficulté ? Vous imaginez même pas comment certains trucs en France sont faciles… ici, pour comprendre le fonctionnement de la téléphonie mobile, il faut bac +10 major promo. Si je devais vous expliquer, j aurais peur d’y passer la soirée.

Le reste de la semaine se déroule tranquillement, balade en Forêt (c’est vraiment super) et projection de film québécois.

Et…. Samedi la date tant attendu…. Le concert des Cow-boys fringants… c’est fou le bien que ça fait de se retrouver devant une scène, de grosses enceintes et pas moins de 7 musiciens sur scène. La musique… aux réactions symptomatiques : balançage de tête quasi immédiat et danses traditionnelles toute la soirée.

Bilan de ces 15 jours au Québec : la vie est belle. Il fait froid. La vie a 2 avec une femme, c’est pas encore mon truc, ca me rend nerveux.

[Tony Ortiz]

super ce petit résumé et je trouve que ca a l'air d'etre plus facile de partir quand tu sais que quelqu'un t'attends à laéroport ...

[la girafe]

moi je suis d accord avec ortiz. c'est toujours plus facile quand tu connais quelqu un sur place... c'est plus reconfortant...

[Gerry]

J'ai hâte de lire la suite

[lilti972]

je confirme ça rassure d e savoir qu'on a quelqu'un sur qui compter s'il y a le moindre pépin. et puis on a quelqu'un pour nous donner des conseils, nous montrer et nous apprendre des choses en "live and direct"
c'est aussi pour ça que je pars peut être moins inquiète que d'autres puisque moi aussi j'ai une amie là bas.
Mais pour ceux qui partent tout seuls, il ya une plus grande satisfaction quand on sait que l'on doit tout à la force de son courage et à sa persévérance. (c'était mon cas quand je suis arrivée ici)
En conclusion tout seul ou pas fonçons surtout qu'on est pas entièrement tous seul il y a toute la communauté pvtiste avec nous

[coach]

Bien dis Lili ! Moi aussi j'attend la suite du récit avec impatience..

[Gerry]

C'est vrai que c'est rassurant d'avoir des contacts là-bas, mais en même temps c'est grisant de savoir qu'on va essayer de s'démerdasse tout seul.

Déjà, les rencontres de pvtistes c'est le début de l'aventure, on ne se connait ni des lèvres, ni des dents , mais on va vers les autres, on cherche des infos, on prend des contacts !!

Après, arrivés là-bas, il y a tellement d'occasions de faire des rencontres : le taf, les assoc's, la rue, etc, etc.

Je suis venue à Paris "seule", mais bon y'a toujours de la famille, des amis arrivés en même temps, etc.
Mais quand je fais le bilan, j'ai fait un nombre impressionnant de rencontres : à la fac, dans mes jobs, assoc's, etc, etc.

Pour les formalités, etc, on va sûrement se planter pour des p'tites choses mais en gros, on y arrivera

Donc c'est pas vraiment kkechose qui m'inquiète.

Sauf que j'ai lu que les Canadiens étaient hyper chaleureux au boulot mais que ce n'était pas du tout un signe d'amitié naissante comme en France.
Dans ce bouquin, "Vivre au Canada" je crois, ils disaient que les français étaient souvent surpris par cette réalité-là.

[Tonton Winny]

Je pense que c'est vraiment bien d'avoir un bon poto quand on arrive... ca met de bonne humeur et en plus, c'est toujours bon de voir ses potes meme chez soi.

Mais, je pense aussi que le voyage, c'est aussi une aventure personelle avant tout... c'est tout le pouvoir du voyage. Pour ma part, j'ai choisi d'embarquer dans un bus le 3 janvier pour traverser le Canada. Je vais a Vancouver et commence une nouvelle aventure... C'est dans les vrais galeres solitaires que l'on fait les meilleurs rencontres...

Est ce que certain partage cette vision ?

[Ptiboudange]

J'ai adoré te lire ! si je ne partais pas comme pvtiste au canada, je me dirais : "quelle chance ce mec !!" (en plus il a vu les cowboys fringants ! lol). J'ai un peu du mal à m'imaginer que je vais vivre ça dans moins d'1 mois : l'arrivée à l'aéroport (ce qu'on doit ressentir à ce moment là), le premier contact avec les québécois (bon, meme si pour ma part, ce ne sera pas un premier contact), le p'tit tour aux USA. Bizarre, je ne réalise pas que je pars bientôt !

[nancy31]

coucou,
comme petitboudange je réalise pas que je pars bientôt car je ne sens pas encore la peur mais l'exitation du dépar t. et pourtant je pars seule avec mon fils et ne connaissant vraiment personne làbas, ça sera vraiment l'aventure avec 1 minimum de préparation on va dire que l'idée à immerger mi novembre. je préfère partir vite que de trop réflechir...le voyage ne peut que nous enrichir non!

https://nancymyron.over-blog.com/

[lilti972]

Tu as entièrement raison Nancy fonce vite avant que la peur de l'incoonu te fasse renoncer à cette idée (c'est pour ça que je pars aussi dès la réponse de mes examens )
mais c'est vrai que tu pars en janvier et une question m'a toujours traversé l'esprit: comment tu vas faire avec ton bout de chou? il n'est pas scolarisé actuellement?

[nancy31]

mais si lilti lol, il est scolarisé c'est pour ça que mon pvt prend + de temps si tu avais bien lu mon blog, tu aurrais vu qu'il fallait le permis d'etude et la demande de CAQ pour lui...j'ai l'intention de le mettre dans une école bilingue, comme il est en avance et puis ça aidera la maman pour l'anglais....

https://nancymyron.over-blog.com/

[Tonton Winny]

J'avais envie de vous faire partager la suite de mon road trip alors voila.

Nous sommes vendredi 29 décembre, il est 18h30 et me voila de retour des fêtes de noël… dans le pays où l’orignal est encore roi.

Petit flash back : Vendredi 22 décembre, 8h00, le réveil sonne, les yeux s’ouvrent… direction le douche, le café bien chaud et embarquement dans le char direction Montréal. Rendez-vous 9h30 avec Dorian et Marc Antoine, le frère de Josée. Première nouvelle, Dorian est absent, panne de réveil sûrement… c’est bien les mecs un peu décalés mais l’heure c’est l’heure... Pas de news, on met les voiles pour l’Abitibi. Ambiance décontractée sur fond de musique québécoise. 8 heures de route (enfin, plus de 10 heures avec les pauses paysages) à travers le Québec, des paysages merveilleux. Nous traversons le parc de la Véranderie , des forêts où seules les cascades glacées viennent côtoyer les longues forêts canadiennes.

Nous arrivons chez le père de Josée… une maison perdue au bord d’un lac glacé… c’est le dépaysement assuré. La maison est rustique, très rustique (de bois bien sur) et un gros chien vient nous souhaiter la bienvenue. Ici, pas question de demander Internet ni même le téléphone, tout juste des animaux pour communiquer… L’eau n’est pas potable, elle sent le chameau mais bon, c’est fait partie du voyage. Quand tu sors de la douche et que tu sens le chameau, t’es content mais tu t’endors quand même en rêvant à un bonne douche. Alors quand il s’agit de la boire…. Waoooo, je ne suis pas encore prêt… faut encore un peu de temps pour ça.

Le lendemain matin, le corps se réveille… mais que se passe t il ? Y a des poils partout… Ca m’avait pourtant pas marquer la veille, la vie aux pays des animaux c’est bien mais coté poil, c’est pas le top.

Enfin, après un réveil difficile et froid… ah oui parce qu’ici le maître du chauffage c’est pas vraiment EDF, c’est un gros poil à bois situé au rez de chaussée de la maison. Y en a qui ne craignent pas le froid. Enfin, reprenons le fils de journée. Je commence la journée par une balade avec le père de Josée au beau milieu de la forêt… il m’apprend un bout de nature : les arbres, les fleurs, le travail des castors et les conséquences du passage de l’orignal dans la forêt. J’ai même eu droit au chant de l’orignal male et femelle de la bouche de ce grand monsieur (oui, parce que 2m, c’est grand quand même).

L’après midi se déroule dans la ville la plus proche de cette nature, si l’on peut appeler ça une ville car la plus petite des villes de france, à coté, c’est Paris. J’ai oublié de préciser que cette ville se nomme Val d’or car il y a des mines d’or partout.

Le séjour se poursuit dans la petite maison de bois au bord du lac et le soir, c’est l’heure de la ballade, sur le lac… C’est la première fois de ma vie que je marche sur l’eau. C’est vrai, c’est casse gueule mais maintenant appeler moi Jésus, s’il vous plait.

Ah oui, j’oubliais, il y a encore des indiens ici et je ne pouvais pas passer par là sans aller voir une réserve… Une belle réserve peuplée d’indiens, des Algonquins pour être plus précis.

Voila les jours se sont enchaînaient comme ça et le soir, bien sur, on mange de l’orignal et du Caribou… P***** c’est bon.

Le retour s’est déroulé comme à l’aller, merveilleux paysages…

Faut bien avouer que retrouver l’eau potable qui sent pas le poney, c’est un plaisir exaltant.

Mercredi, c’est la fin de ma première étape dans mon road trip canadien. Je prends le bus pour Vancouver, 3 jours et 3 nuits de transport. Je suis donc à la veille de partir pour l’inconnu.

[Tonton Winny]

Et voila, je suis a Vancouver et voila les premières galères et surtout les montées d’adrénaline.

Bon, par où commencer ? Mercredi, je monte dans le car à Montréal, le voyage risque d’être long. (Je suis tellement fatigué que je ne sais plus quoi écrire). Prendre le car, ça peut sembler super simple mais l’histoire est bien différente car, quand tu te tapes 5000 km comme ça, faut pas espérer garder le même car tout le long. Ce qui veut dire qu’il y a de nombreuses escales et transferts de car. Oui mais seulement, tout est en anglais et je vous raconte pas comment j’avais la pression, quel car ? Quelle heure ? Au début, chacun gère ses bagages et c’est plutôt rassurant car, quelque soit ton erreur, tu as des bagages avec toi. Cela veut dire qu’a un moment donné tu maîtrises plus trop la situation : Suis-je dans le bon car ? Tous mes bagages sont ils en soute ? Résultat, un petit bagage de perdu dans la nature…. On m’explique que j’ai de la chance car d’autre perde bien plus qu ça… j’ai vu des mecs une fois arrivée a Vancouver sans un sac. De toute façon, quand tu payes 100 euros pour faire 5000 bornes, faut pas s’entendre en un service de première classe.

En plus, arrivée dans les rocheuses, nous sommes coincés par la neige et nous restons à l’arrêt pendant des heures.

Maintenant les conditions de voyage, imaginez vous passer 80 heures à subir un car ou des gares routières. C’est simple, impossible de dormir.

J’arrive donc enfin à Vancouver le samedi soir à…. Minuit. Bonsoir Vancouver. Histoire d’être dans le contexte, je suis dans ma 4ème nuit sans un vrai sommeil, je vous laisse imaginer ma tête… les cernes sans les yeux, la barbe d’une semaine, mon parka de militaire qui laisse pas passer le froid, un bonnet sur la tête sans oublier mes 3 gros sacs. OK, tout va bien, je prends le taxi pour mon super plan auberge.

Je suis devant l’auberge, il est Minuit trente. Je rentre. Je regarde……………. OUPS…Ok….. La chambre…… OUPS chauffage aléatoire, quand même bien dégueulasse. Coté déco, chacun y va de son inspiration au mur avec des feutres. La douche, c’est roots, juste des bacs avec un point d’eau, pas de jet, pas de point d’eau en hauteur…. En plus, pas moyen de prendre la chambre pour la nuit, ici, c’est au mois.
Pas vraiment dans la meilleur des formes pour prendre une décision, je suis très fatigué et j’ai pas pris de douche depuis mercredi. OK, laisse tomber je lui dis, je vais trouver autre chose. Quelle merveilleuse idée j’ai eu ?

Il est alors 1h du mat, je suis dans une rue inconnue au milieu d’une ville inconnue. Mais où je vais dormir. Je zone dans la rue et je tente de trouver une auberge. C’est alors qu’une femme m’aborde, 35 ans et me propose son aide. Voila le deal, je lui paye le taxi jusqu'à chez elle et je peux dormir chez elle. Je n’ai pas vraiment le choix, j’accepte et me voila parti chez elle. On arrive, en banlieue et là je commence un peu à flipper, c’est pas vraiment le quartier rêvé. On rentre chez elle…… putain où je suis tombé ? Je ne peux pas décrire mais je ne le sens pas, mais pas du tout. Elle me dit finalement que ce serait bien que je paie un petit truc pour la nuit car elle est en galère et elle doit de l’argent à un type qui doit passer d’une minute à l’autre. Dans quoi je me suis embarqué ? Je commence à flipper quand même. Où suis-je ? Chez qui ? C’est qui le type qui doit passer ? Il est alors 2h00 du mat, je suis chez une inconnue je ne sais où avec mes tonnes de bagages. OK, il est temps de se faire violence et de prendre une décision. J’explique à la nana que je ne veux pas rester et je me barre illico presto….. Elle me dit de rester, que c’est cool et qu’elle a besoin de cette thune pour payer le mec… je me barre finalement très vite, sans trop de problème.

OK, il est 2h30 du mat, je ne sais pas où je suis en banlieue, je suis dehors avec mes sacs, il pleut, j’ai plus de batterie dans mon téléphone et je commence sérieusement à être fatigué mais très sérieusement. Mais bon, faut prendre les choses du bon coté. Je marche donc, dans une direction au hasard en espérant croiser un taxi…. Je marche, je marche encore (sous la pluie). Je finis par tomber sur un hôpital, coooooooooool, je vais pouvoir me mettre à l’abri, je vais squatter la salle d’attente pour la nuit…. Ce n’est pas top comme solution mais sur le coup je n’avais pas mieux en stock. Ca ne fait pas 15 min que je suis assis (moi, j’suis bien ici, je demande rien) que l’on vient me voir. J’explique que je suis français, que je viens débarquer, que je suis perdu et que c’est le seul abri que j’ai trouvé. Le mec me dit d’aller me faire foutre et me fout à la porte. Thank you sir !!!! Retour à la case départ. Il pleut toujours, je ne sais vraiment pas quoi faire et mes sacs sont lourds.

Je marche… je marche longtemps…et je croise un hôtel, genre hôtel de luxe. Je vais tenter ma chance ici. Je débarque dans la belle salle où il réceptionne les gens plein de thune. C’était très marrant, imaginer un truc bien classe avec une espèce de type trempé, qui sent le poney et qui débarque avec ses tonnes bagages. J’explique alors mon problème et on me présente un type qui parle français (ça c’est vraiment bien). Le mec, un peu froid mais sympa, m’aide. Il accepte de téléphoner à quelques auberges que j’ai repérées dans le guide du routard. Il finit par trouver une chambre (à 4 heures du mat, c’est pas facile). Il m’appelle un taxi et je me retrouve très vite dans l’auberge. Une bonne douche s’impose et je me vautre sur le lit et je pionse dans la seconde qui suit mon atterrissage sur le lit.

Je me lève à 11h avec la mission de trouver un truc moins cher que là où je suis mais mieux que le squat de la veille. Je fais le centre ville en long en large et en travers toute la journée mais j’ai rien trouvé. Résultat, j‘ai pas le choix. Ce soir, je reste dans la même auberge histoire de passer une bonne nuit et de me raser et demain je pars pour le squat. OK, c’est pas le top mais bon pour 250 euros le mois, faut pas demander l’impossible. Je me pose donc là jusqu'à la fin du mois. Ca me laisse le temps de rassembler mes idées, de trouver un taf et de trouver une coloc d’ici la fin du mois.

Voila, mes premières heures.

[lilti972]

Ben dis donc Tonton Winny ton récit fait froid dans le dos.
Tu peux dire que dans toutes tes galères tu es quelqu'un de chanceux.
Timagines ce que tu as risqué, tu es passé à côté de beaucoup de galères encore pires que celles que tu as rencontré!!!

tout ça nous prouve que le PVT c'est pas toujours rose et que ça demande BEAUCOUP d'organisation et de préparation, on ne le répétera jamais assez. Ta mésaventure nous le rappelle une fois de plus.

En tout cas bon courage à toi, je croiserai les doigts pour toi et donne nous de tes news!

[Civili]

Respect Winny (quel est ton prénom au fait ?), une nuit mémorable pour toi qui ne s'est heureusement pas si mal finie que ça !

tout ça nous prouve que le PVT c'est pas toujours rose et que ça demande BEAUCOUP d'organisation et de préparation, on ne le répétera jamais assez. Ta mésaventure nous le rappelle une fois de plus.

D'accord que tout n'est pas rose, mais par contre faut pas exagérer non plus concernant l'organisation et la préparation je suis arrivé limite les mains dans les poches, et je pense pas m'en être si mal sorti... le PVT rime aussi avec aventure !

faut dire quand même que le cas de Winny est vraiment extrême, je lui tire encore une fois mon chapeau pour ne pas avoir craqué !

[lilti972]

D'accord que tout n'est pas rose, mais par contre faut pas exagérer non plus concernant l'organisation et la préparation je suis arrivé limite les mains dans les poches, et je pense pas m'en être si mal sorti... le PVT rime aussi avec aventure !

Je ne sais pas pour toi mais je sais que c'est toujours plus délicat quand on est une fille; le fait de s'organiser n'enlève en rien l'aventure et le plaisir.

Moi je suis quelqu'un qui trouve que les galères n'ont rien d'enviables j'ai déjà assez galéré comme ça et tant que je peux éviter j'évite. Donc chacun son truc mais c'est quand même l'un des buts de ce forum, trouver des infos et péparer au mieux son voyage avant son départ.

En tout cas heureusement que ça se soit bien passé pour toi tout comme pour Winny, vous êtes des chanceux les gars!!! vous devriez jouer au loto (et partager avec vos amis Pvtistes les bénéfices :laughing1 )

[Guillaume-D]

Ouah !!! J'imagine la flippe chez la nana qui te demande de la tune. Et encore tu trouves le temps de venir raconter tout ça sur le net. Tu devrais ecrire un bouquin sur ton séjour. Parce que si c'est comme ça tout le temps tu vas nous écrire une encyclopédie. Faut pas que je montre ça à mon père. Déjà qu'il flippe à cause des tempêtes de glace. En plus le froid revient sur Montreal -11 pour demain.
N'empêche que le coup de la cabane dans les bois ça me plairait bien. Avec du traineau et les chiens qui tirent. Ce serait vraiment génial. Mais bon, encore faut-il que la neige se décide à tomber pour ça.

Encore merci pour ton récit qui donne envie de connaitre la suite.
En attendant je m'entraine au décalage horaire comme vous pouvez le voir.

[Delph]

Histoire d'éviter la mauvaise surprise aux futurs pvtistes est-ce que tu peux inscrire dans le guide "bons plans" ton mauvais plan justement! Il y a une icône pour les adresses dont on n'est pas content et ça peut être très utile pour les autres... Merci beaucoup, ça se passe ici: https://pvtistes.org/guide.php

[Tonton Winny]

Merci Lilti072

Je me dis que ces galères font parties du voyage. On a déja beaucoup de chance de voyager comme ça, je pense que c'est dans ces moments là que l'on apprend encore à se connaitre.