Corentin : entre galères et découvertes en Australie
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Bonjour Corentin, peux-tu te présenter ?
Bonjour, je suis Corentin, originaire de Dinan, en Bretagne. Je suis parti en PVT en Australie il y a 8 ans, entre mon DUT TC et ma licence. Je ne savais pas trop quoi faire, j’ai donc décidé de partir apprendre l’anglais. C’était ma première expérience à l’étranger seul.
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Pourquoi avoir choisi l’Australie ?
J’ai choisi l’Australie parce que j’avais un copain qui y était allé un an plus tôt et qui m’avait dit que c’était vraiment top ! Je n’étais pas buté sur la destination, j’ai donc cherché par rapport aux écoles qui donnaient des cours d’anglais. Il y en avait un peu partout. Mon choix s’est finalement porté sur l’Australie grâce à son climat et ses beaux paysages.
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Tu es parti pour apprendre l’anglais. Est-ce que la langue a été un obstacle pour toi au départ ?
Ah mais carrément ! Un mois avant de partir, je ne savais pas du tout où j’allais dormir, je savais juste que j’avais cours à telle date. Je ne voulais pas trop aller dans les backpack (auberge de jeunesse) parce que je ne connaissais pas, je ne parlais pas du tout anglais. Je voulais être accompagné au début donc j’ai pris une famille d’accueil à Brisbane, ville de mon arrivée. Je suis arrivé à l’aéroport, il y avait une personne qui m’attendait avec mon nom sur une pancarte, qui m’a dit quelque chose mais je ne comprenais rien. Je l’ai suivi et il m’a emmené dans ma famille d’accueil et encore une fois, je ne comprenais rien du tout ! Très honnêtement, je me suis dit « Qu’est-ce que je fous là ? ».
Je suis vraiment parti de zéro donc au début c’était vraiment un obstacle parce que je ne parlais pas donc je ne pouvais pas me faire comprendre. La chance que j’ai eue, c’est qu’il y avait 6 autres étudiants dans la famille d’accueil. Ils ont tous été super cools et m’ont beaucoup aidé. Now I speak english very well. Non je rigole, toujours pas !
Je suis vraiment parti de zéro donc au début c’était vraiment un obstacle parce que je ne parlais pas donc je ne pouvais pas me faire comprendre. La chance que j’ai eue, c’est qu’il y avait 6 autres étudiants dans la famille d’accueil. Ils ont tous été super cools et m’ont beaucoup aidé. Now I speak english very well. Non je rigole, toujours pas !
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Qu’as-tu fait en Australie ?
J’avais prévu de faire 4 mois d’école pour apprendre l’anglais, passer mon concours pour obtenir la certification en anglais, qui pourrait être l’équivalent du TOEIC, et derrière travailler. J’avais fait un prêt de 15 000 euros et avant même de partir, j’avais dépensé la moitié pour payer l’école et la famille d’accueil pour le premier mois.
J’ai donc commencé les cours, il y avait beaucoup de Français et très vite, comme j’étais tout seul, je suis allé vers eux. Je me suis retrouvé dans une classe où sur 15 personnes il y avait 10 Français. Je n’ai pas trop aimé cette expérience parce que j’avais l’impression de ne pas être venu en Australie pour aller à l’école alors que c’est ce que j’avais un peu fui en France. Je ne suis pas très scolaire, il faut le dire. D’autant plus que je me rapprochais de Français donc on n’apprenait pas beaucoup.
Je n’étais pas très studieux, je me suis dit “je m’en fous de l’école, je vais aller bosser, me faire des sous et prendre mon propre chez moi”. J’ai rencontré une personne qui m’a fait visiter un appartement. Là-bas, c’est que des colocs parce que c’est beaucoup trop cher donc tu loues une chambre dans un appart. J’ai payé un loyer de 500 dollars à distance et au final, le jour de la remise des clés, j’avais toutes mes affaires, personne n’est jamais venu. Je me suis retrouvé à la rue. Là, je me suis dit que j’allais devoir rentrer en France et en fait, j’ai recontacté la famille d’accueil qui a été super et qui m’a relogé deux semaines gratuitement le temps que je trouve une solution. En parallèle, j’avais appris qu’avec l’école j’avais le droit de changer de ville pour aller dans une autre école du réseau en Australie. Après le coup de l’appartement à Brisbane, un mois après mon arrivée, j’ai décidé de partir à Sydney. J’ai été direct en backpack, je me suis fait des potes à l’auberge et en cours, c’est là que j’ai le plus progressé en anglais. J’ai ensuite pris un appartement pendant 3 mois avec un Français bilingue, 2 Allemandes et 2 Anglaises. Le temps où tu vas à l’école, tu ne peux pas travailler et la vie est chère en Australie. J’ai perdu mes 15 000 euros au bout de 3 mois, c’est-à-dire que 2 mois après être arrivé à Sydney, je n’avais plus rien donc j’ai quitté l’école et j’ai commencé à faire des petits boulots. J’ai fait de la plonge, j’ai vendu des glaces sur la plage, j’ai travaillé dans une usine qui faisait des maillots de bain, etc.
À un moment, je me suis fait virer d’un job et de mon appartement. J’hébergeais également un ami dans cette coloc, qui s’est fait virer aussi par la même occasion. On ne savait pas trop quoi faire donc on a finalement acheté un van et on est partis faire du picking dans les fermes, ce que font beaucoup de Français en PVT en Australie.
On est partis de Sydney jusqu’à Adelaide. On s’est arrêtés dans plein de fermes, on dormait à la belle étoile. On a commencé notre trip à deux et on a fini à huit. C’était la meilleure expérience. Je n’avais toujours pas de sous mais c’est à ça que se résume mon voyage : des paysages incroyables, la vie de baroudeur, je me lavais avec les douches de plage, je mangeais quand j’avais un peu de sous. Les gens sont très cool en Australie donc il y a des barbecues partout, les gens t’offrent même à manger.
On avait acheté un livre qui référençait les points de chute des campeurs. Ça expliquait où on pouvait prendre des douches, où il y avait de beaux points de vue, où on pouvait faire des barbeucs, etc. On retrouvait plein de gens comme nous parce qu’ils avaient le même fascicule. Après, dans un village je me suis coupé en me rasant, je suis allé à la piscine municipale et j’ai attrapé un staphylocoque doré. Je suis allé chez le médecin et pharmacien qui m’ont prescrit des crèmes, ça m’a coûté environ 500 dollars pour me soigner. C’était un peu la goutte d’eau, j’avais plus de sous. Je n’arrivais jamais à me poser pour travailler, etc. j’ai donc décidé de rentrer pour me soigner.
Si c’était à refaire je le ferais complètement différemment. J’arriverais en Australie avec 5 000 euros de côté, j’irais en auberge de jeunesse et je chercherais du boulot directement ou alors en partant avec une personne, je prendrais un van comme j’ai fait par la suite avec mon pote. C’était incroyable, on a découvert plein d’endroits et rencontré plein de monde et ça, jamais j’aurais pensé le faire de cette manière un jour dans ma vie.
Je n’étais pas très studieux, je me suis dit “je m’en fous de l’école, je vais aller bosser, me faire des sous et prendre mon propre chez moi”. J’ai rencontré une personne qui m’a fait visiter un appartement. Là-bas, c’est que des colocs parce que c’est beaucoup trop cher donc tu loues une chambre dans un appart. J’ai payé un loyer de 500 dollars à distance et au final, le jour de la remise des clés, j’avais toutes mes affaires, personne n’est jamais venu. Je me suis retrouvé à la rue. Là, je me suis dit que j’allais devoir rentrer en France et en fait, j’ai recontacté la famille d’accueil qui a été super et qui m’a relogé deux semaines gratuitement le temps que je trouve une solution. En parallèle, j’avais appris qu’avec l’école j’avais le droit de changer de ville pour aller dans une autre école du réseau en Australie. Après le coup de l’appartement à Brisbane, un mois après mon arrivée, j’ai décidé de partir à Sydney. J’ai été direct en backpack, je me suis fait des potes à l’auberge et en cours, c’est là que j’ai le plus progressé en anglais. J’ai ensuite pris un appartement pendant 3 mois avec un Français bilingue, 2 Allemandes et 2 Anglaises. Le temps où tu vas à l’école, tu ne peux pas travailler et la vie est chère en Australie. J’ai perdu mes 15 000 euros au bout de 3 mois, c’est-à-dire que 2 mois après être arrivé à Sydney, je n’avais plus rien donc j’ai quitté l’école et j’ai commencé à faire des petits boulots. J’ai fait de la plonge, j’ai vendu des glaces sur la plage, j’ai travaillé dans une usine qui faisait des maillots de bain, etc.
À un moment, je me suis fait virer d’un job et de mon appartement. J’hébergeais également un ami dans cette coloc, qui s’est fait virer aussi par la même occasion. On ne savait pas trop quoi faire donc on a finalement acheté un van et on est partis faire du picking dans les fermes, ce que font beaucoup de Français en PVT en Australie.
On est partis de Sydney jusqu’à Adelaide. On s’est arrêtés dans plein de fermes, on dormait à la belle étoile. On a commencé notre trip à deux et on a fini à huit. C’était la meilleure expérience. Je n’avais toujours pas de sous mais c’est à ça que se résume mon voyage : des paysages incroyables, la vie de baroudeur, je me lavais avec les douches de plage, je mangeais quand j’avais un peu de sous. Les gens sont très cool en Australie donc il y a des barbecues partout, les gens t’offrent même à manger.
On avait acheté un livre qui référençait les points de chute des campeurs. Ça expliquait où on pouvait prendre des douches, où il y avait de beaux points de vue, où on pouvait faire des barbeucs, etc. On retrouvait plein de gens comme nous parce qu’ils avaient le même fascicule. Après, dans un village je me suis coupé en me rasant, je suis allé à la piscine municipale et j’ai attrapé un staphylocoque doré. Je suis allé chez le médecin et pharmacien qui m’ont prescrit des crèmes, ça m’a coûté environ 500 dollars pour me soigner. C’était un peu la goutte d’eau, j’avais plus de sous. Je n’arrivais jamais à me poser pour travailler, etc. j’ai donc décidé de rentrer pour me soigner.
Si c’était à refaire je le ferais complètement différemment. J’arriverais en Australie avec 5 000 euros de côté, j’irais en auberge de jeunesse et je chercherais du boulot directement ou alors en partant avec une personne, je prendrais un van comme j’ai fait par la suite avec mon pote. C’était incroyable, on a découvert plein d’endroits et rencontré plein de monde et ça, jamais j’aurais pensé le faire de cette manière un jour dans ma vie.
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Qu’as tu le plus et le moins apprécié en Australie ?
Sydney, c’était incroyable, c’est une grande ville et en même temps c’est super beau. Il fait toujours trop beau. Les gens se lèvent tôt, font du sport, etc. ils ont un rythme de vie très sain. Et les paysages de la Gold Coast, c’était incroyable !
Ce que j’ai le moins aimé, c’est l’accueil des Australiens. J’ai trouvé qu’ils n’aimaient pas trop les Français au niveau du boulot, des appartements, de la gestion des choses en général. On a très mauvaise réputation. Par exemple, le vol s’appelle le “French shopping”, on paye parfois plus cher les verres dans les bars parce qu’on est français, etc. Du coup, tu ne te sens pas chez toi. Tu as tendance à vivre comme un vacancier parce qu’ils ne t’intègrent pas trop. En plus de ça je suis très famille donc au bout d’un moment, c’était cool mais je savais que c’était pas ma réalité. C’étaient des grandes grandes vacances où j’ai profité dans un autre pays, à sortir, voir des paysages, à barouder mais je savais qu’il fallait que je finisse mes études et que je rentre.
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Quel est ton meilleur souvenir de voyage ?
C’était quand on était dans notre van aménagé et qu’on s’est retrouvés 3 jours pendant la fête de la musique à Melbourne et on s’est rejoints avec 3 autres vans. On est tous partis de Melbourne et on a traversé plus de 1 000 km avec eux. On vivait vraiment en communauté.
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Le moins bon ?
Le pire, c’est quand j’ai attrapé le staphylocoque et que j’étais désemparé. Je ne pouvais rien faire parce que je ne parlais pas très bien anglais. Ce n’est pas du tout le même système de santé qu’en France donc si t’as de l’argent, tu te fais soigner et si tu n’en as pas, tu te débrouilles.
Quand je me suis retrouvé à la porte aussi, à deux reprises, j’étais complètement désarçonné.
Quand je me suis retrouvé à la porte aussi, à deux reprises, j’étais complètement désarçonné.
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Avec le recul, qu’est-ce que ce PVT t’a apporté ?
Plein de choses ! Premièrement à me débrouiller tout seul parce que partir tout seul à 20 ans, je l’avais jamais fait, t’as pas le choix que de te débrouiller. Tu vois que même la barrière de la langue ne t’empêche pas de te sortir de toutes les situations. Tu arrives toujours à te faire comprendre ou tu tombes toujours sur quelqu’un qui essaye de te comprendre. Le langage des gestes est très important.
La langue aussi. Honnêtement je suis parti avec un niveau zéro et aujourd’hui je suis capable de tenir une conversation en anglais, même 8 ans après.
J’ai découvert aussi une nouvelle culture parce que clairement quand tu es dans les terres de l’Australie, ils ne vivent pas du tout de la même manière qu’en France. Ça m’a forcément apporté une ouverture d’esprit supplémentaire.
La langue aussi. Honnêtement je suis parti avec un niveau zéro et aujourd’hui je suis capable de tenir une conversation en anglais, même 8 ans après.
J’ai découvert aussi une nouvelle culture parce que clairement quand tu es dans les terres de l’Australie, ils ne vivent pas du tout de la même manière qu’en France. Ça m’a forcément apporté une ouverture d’esprit supplémentaire.
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As-tu des conseils pour les futurs pvtistes ou ceux qui hésitent à se lancer ?
Il faut vraiment le faire parce que tu apprends plein de choses sur toi-même. Pour ceux qui appréhendent d’être seuls par exemple, il faut vraiment se dire qu’il y en a tellement dans la même situation. Quand t’arrives, les auberges de jeunesse, c’est fait exprès pour ça, les associations pour les pvtistes aussi. Il y a plein de communautés de pvtistes donc on peut s’en sortir facilement. Il faut juste se donner le courage de sauter le pas !
Sinon, je conseillerais de trouver du travail directement et de vivre un peu la vie australienne. Travailler pendant plusieurs mois pour s’immerger et apprendre la langue vraiment bien et fuir les Français.
Si c’était à refaire, je le ferais plus en mode immersion, à travailler dans une entreprise locale, retourner peut-être même dans une famille d’accueil et voyager par la suite. Je me le suis dit directement en rentrant en France mais je ne regrette pas pour autant, c’était incroyable !
Sinon, je conseillerais de trouver du travail directement et de vivre un peu la vie australienne. Travailler pendant plusieurs mois pour s’immerger et apprendre la langue vraiment bien et fuir les Français.
Si c’était à refaire, je le ferais plus en mode immersion, à travailler dans une entreprise locale, retourner peut-être même dans une famille d’accueil et voyager par la suite. Je me le suis dit directement en rentrant en France mais je ne regrette pas pour autant, c’était incroyable !
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Et pour finir, quels sont tes projets maintenant ?
Aujourd’hui, je m’installe à Angers. Je pense qu’avec ma copine, on bougera dans plusieurs villes dans les 10 ans. J’aimerais aussi changer de travail et trouver un boulot passion.
Merci Corentin !
Marie
En PVT au Canada de novembre 2021 à 2023, je répondrai à vos questions avec plaisir. Après un road trip en Amérique latine (Colombie, Bolivie, Pérou, Guatemala), je suis rentrée en France en juin 2024.
On a Working Holiday Visa in Canada from November 2021 to 2023, I will gladly answer your questions. After a road trip in Latin America (Colombia, Bolivia, Peru, Guatemala), I returned to France in June 2024.
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