Leslie : 2 PVT, en Argentine et au Mexique
Leslie est partie en PVT Argentine puis en PVT Mexique (accompagnée par son chien adopté en Argentine), deux expériences différentes et réussies !
Moi c’est Leslie, j’ai 30 ans depuis cette année, je suis originaire de Poitiers mais j’ai pas mal déménagé pour mes études, je suis célibataire et je voyage avec ma chienne Charlie (originaire d’Argentine).
Mes formations ont été diverses, j’ai commencé par un BEPA Élevage Canin et Félin puis un master en Biologie Écologie Marine pour ensuite me réorienter en 2017 dans une formation Conseiller Voyage. On va dire que je suis de nature très indépendante et débrouillarde, donc pas de soucis pour moi de m’éloigner de ma famille/amis.
J’ai passé mes 2 dernières années à Paris, chez un Tour Opérateur (tourisme) bref c’était sympa et intéressant mais je voulais voir autre chose et aussi profiter de la vie (qui défile trop vite dans cette ville). Une seule solution : le VOYAGE !
Le PVT Argentine venait d’ouvrir et c’était quasi un des seuls pays hispanophones et je voulais améliorer (réapprendre) mon espagnol (et ne pas parler anglais) et découvrir l’Amérique du Sud car je ne connaissais pas.
Ensuite vu que l’Argentine est énorme en termes de superficie je me disais qu’en un an j’allais en prendre plein les yeux (ce qui a été le cas).
Maintenant oui je parle espagnol (et j’adore parler espagnol) mais j’aimerais me perfectionner parce que je fais toujours des fautes, bref tout ne peut pas être parfait !
Je conseille fortement de prendre des cours avant le grand départ, je ne conçois pas qu’on puisse partir sans savoir le minimum… Tout est tellement plus simple quand on dit merci et bonjour.
Ensuite le budget du voyage était ridicule (environ 3 000€ / année sans billet d’avion) donc c’était un choix avant tout mais finalement une obligation car l’Argentine est chère et tellement instable économiquement que les entrées / coûts que tu lis dans les guides ou les articles sur internet sont déjà en quelques semaines/mois totalement erronés !
On a commencé le voyage tranquillement et au bout de 1 mois je crois qu’on s’est dit « c’est pas possible va falloir trouver une solution pour entrer dans le budget », donc peut-être plus de volontariats que l’on s’était imaginé au départ.
On était inscrits sur Workaway, on a trouvé tous nos volontariats dessus partout en Argentine, c’est une super plateforme, je conseille à 100%. Les missions sont très variables ça dépend de tes compétences (dessin, bricoleur…), du lieu où tu cherches.
On a trouvé dans des hostels/cabanes, des fermes, des communautés, des bodegas… et on a fait un peu de tout : accueil, pub, création d’un potager, récolte… Bref beaucoup d’expériences qui te permettent de vivre dans une famille, de connaître la culture et de parler la langue.
Le moins c’est bête mais c’est l’instabilité économique, l’inflation très importante. Sinon j’aime tout à part le vent et le froid de la Patagonie en été !
Du coup, on s’est revus, on a partagé de bon moments, découvert un village, rencontré les grands parents, on est allés à la fête de fin de scolarité de Ignacio (18 ans)… Et le plus beau dans cette histoire c’est que je les ai revus à Paris l’année dernière pour leurs vacances et on est toujours en contact.
Tu as aussi les asados avec un verre (bouteille) de Malbec et toute la gastronomie… Sucré, salé, c’est extraordinaire !
L’apprentissage des recettes typiques chez les familles : soupe de cacahuètes, dulce de leche…
Le match de rugby rediffusé dans un bar à Puerto Madryn avec vue sur le Golfe et des baleines juste là !
Faire la fête dans un camion avec 2 routiers et rester 3 jours avec eux à sillonner le nord du pays et goûter de la coca.
Changer de volontariat car dans le premier il n’y avait plus de travail et rencontrer Tchou et sa famille qui vivent de leurs terres (ou font du troc), aider dans les champs, écouter de la cumbia à fond, partager leur vie durant 2 semaines, extraordinaire…
Boire du maté tous les jours avec tout le monde et n’importe où !
Adopter ma chienne Charlie qui m’accompagne partout maintenant.
Pareil pour un volontariat, un mec fou qui nous volait notre nourriture, le lieu de vie sans électricité ni eau chaude (il faut un petit temps d’acclimatation).
Un violent orage alors qu’on dormait sous la tente dans une station-service. Heureusement le propriétaire nous a fait dormir dans un petit local plus au sec et en sécurité.
Un souvenir mixte : attendre 1 journée et demi sur le bord de la route, drôle mais long.
Toujours en France j’ai commencé à chercher un job dans le tourisme, à regarder à droite à gauche, et je suis tombée sur une perle, entretien et hop il ne manquait plus que le rendez-vous au consulat pour faire le PVT. Donc un peu le Mexique par hasard.
Après on ne va pas se mentir le PVT Mexique ne sert pas à grand-chose à part t’aider à faire ta demande de résidence sans sortir du pays (car tu l’as faite à Paris), sinon tu paies le même prix pour la résidence…
Appartement cool mais loin du centre/travail donc impossible pour moi de rester ici toute mon année car je n’ai pas de voiture (et pas envie d’en acheter une, paperasse à faire en plus).
La température était tellement agréable en plein mois de janvier… J’étais heureuse de cette nouvelle aventure ! Je pensais que les Mexicains seraient beaucoup plus accueillants mais non, on me dit que c’est pour la ville dans le reste du pays c’est chaleureux, à voir.
Le lendemain de mon arrivée je pars faire mes papiers à la migration, une horreur, rien ne va, il manque des documents (pas marqués sur le site de l’ambassade). Au bout de 3 h (et X photocopies, aller/retour au comptoir infos), mon dossier est complet je peux partir rencontrer mes nouveaux collègues. Et puis là c’est l’amour fou avec eux (des Mexicains, Espagnols, Françaises, un groupe hétérogène comme j’aime) !
Je repars aussi dans des recherches logements sur facebook (uniquement, très bon moyen de trouver tout et n’importe quoi, pas de bon coin comme chez nous). Après 4 ou 5 visites je trouve mon bonheur.
Voici mes premiers jours… Et aussi promenade dans la ville pour mettre les pieds dans l’eau et sentir l’atmosphère.
Le quotidien Covid : télétravail et réduction du temps de travail, sortie exclusivement pour le chien (plus de parc) et les courses, sinon à la maison…
Ce qu’il faut peut-être préciser c’est que le tourisme a rouvert depuis mi-juin ici (principale source de revenu sur la Riviera Maya), donc ouverture des bar/restaurant (pas les plages !). D’avril à mi-juin au final, tout était fermé.
Maintenant je suis toujours en télétravail avec un travail complémentaire car mon premier job était dans le tourisme – conseiller voyage durable – donc peu de trafic pour le moment. Je sors de temps en temps, je vais à la plage illégalement comme tout le monde, parc à chien le soir, une petite routine s’installe car je ne veux pas non plus trop me déplacer.
Économiquement parlant c’est dur car ce n’est pas comme en France avec le chômage partiel… Donc on pioche dans les économies (qui devaient être pour voyager au Mexique) et on demande à la famille un peu de soutien. Mais sinon il y a des cas, beaucoup de morts malheureusement, mais je prends mes précautions au maximum.
Un peu de déprime car ne pas sortir, habiter seule, juste des communications virtuelles c’est compliqué. En plus je n’avais quasiment pas eu le temps de faire mon réseau d’amis car le covid est arrivé trop vite.
Mais le top 1 : la mer des Caraïbes et le sable blanc ! Les dimanches après-midi avec les amis sur la plage. Ensuite je dirais la nourriture (ok dans la péninsule ce n’est pas la meilleure et je n’aime pas les piments mais je fais des efforts). Avec une amie on cuisine ensemble, un échange de recettes mexicaines et françaises.
Le moins, ce serait les rues/terrains en mode poubelle, c’est relativement sale et le mot écologie n’existe presque pas. Aussi les chiens errants (et non errants avec une famille) qui prennent ton mollet pour leur casse-croûte.
Au départ le bruit de la rue, le pain, le gaz, l’eau, les chansons… Bref les rues sont vivantes/bruyantes. Maintenant je suis habituée et je suis même contente d’écouter ce qui se passe en bas de chez moi.
J’ai aussi mon astuce, je sors avec mon chien (ahahah). Vu la taille elle ne doit pas dissuader beaucoup mais ça aide pour rentrer chez soi, on se sent plus en confiance et ça se ressent (ton aura de confiance). J’ai aussi pris quelques cours de self défense avant de partir, ça aide partout.
Juste un point : ici les gens sont plus armés que chez nous, tu ne le sais pas mais il faut en avoir conscience.
Le harcèlement est présent, sifflement, « hola como estas, guapa », mais enfin comme en France. Une fois un mec m’a suivie à vélo et après un « laisse-moi tranquille », il est parti.
Les nouvelles aussi ne sont pas réjouissantes, des coups de feu, règlements de comptes entre narcos… La police aussi est pas irréprochable. Quand ils peuvent faire un peu de monnaie sur le dos d’un touriste ils en profitent.
Un conseil : n’achète pas de drogue et tout ira bien, et garde un numéro de taxi safe dans ton téléphone.
Bien entendu il faut prévoir la caisse de transport et le billet d’avion.
J’ai pris un vol Air France pour ne pas avoir d’escale car ça complique les choses (papiers à jour dans le pays d’escale, récupération ou non de l’animal entre les 2 vols) et c’est plus facile pour elle comme pour moi.
Sur le sol mexicain, je passe à la douane pour moi et récupère ma chienne au niveau des valises (elle arrive plus vite que mon sac à dos), tout va bien (ouf !).
Ensuite on passe par la case SENASICA (tu ne peux pas y échapper), donc tu donnes tous les documents de l’animal, aussi tu as le droit uniquement à une portion de croquettes (je suis partie avec 2 kg que j’avais glissés dans le sac et ils n’ont pas vérifié, chance !), ils font la copie de tout et retire la couverture que tu avais mis dans la caisse. Et c’est fini.
Les chiens sont plutôt bien acceptés dans les restaurants / bars après ça dépend du comportement et du modèle (Charlie est de taille moyenne). Dans certaines résidences ton animal n’aura pas le droit d’aller dans les parties communes. Les recherches d’appartement sont aussi un peu plus compliquées car il y a des propriétaires qui ne veulent pas (comme partout) donc ça a pris un peu plus de temps pour moi.
Il y a des parcs à chiens donc rencontres plus facile aussi quand tu es une personne seule.
Le seul hic ce sont les chiens dans les rues qui sont relativement cool avec Charlie mais les chiens de maison qui ont la porte ouverte sont les pires. Conseil : quand tu te promènes prends des pierres pour les jeter à côté d’eux et les effrayer. Je n’aurais jamais pensé faire ça car j’aime trop les animaux pour ça mais après une morsure pour moi et une pour Charlie, je suis prête (uniquement quand ils s’approchent trop près et qu’ils aboient comme des fous) !
Conseil bis : ne pas faire ses papiers à Playa del Carmen, la migration est lente si tu veux la faire solo sans payer un avocat (et même longue avec avocat). J’ai fait mes démarches le 21 janvier je suis encore en attente de ma carte de résidence temporaire, je ne sais même pas si je vais la récupérer avant son expiration…
J’aimerais aussi retourner en Argentine mais depuis que j’ai goûté à la mer des Caraïbes je suis un peu perdue.
De plus je réfléchis à concevoir ou intégrer un éco-village (mais où ?) alors pourquoi pas faire quelques mois de volontariat pour apprendre à construire une palapa (abris avec un toit en palme).
Pas de retour officiel en France, juste un aller/retour de 5 ou 6 mois en 2021 pour les mariages des amies.
Merci à Leslie pour cette interview !
Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.
I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.
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(3) Commentaires
Salut Lezlie !
Génial cet article ! Ça redonne le sourire et l’envie de voyager !
Nous sommes actuellement avec ma compagne en PVT en Argentine (depuis le début du confinement). Nous avons également embarqué nos deux chiens avec nous pour cette folle aventure… on se posait la question de partir d’ici et d’aller au Mexique dans les semaines qui arrivent car notre liberté de mouvement ici est très compliqué.
Est-ce que tu as des conseils, des recommandations où est-ce qu’il serait possible de se parler via whatsapp ? Tu peux certainement nous guider et nous aider dans nos démarches !
Merci encore pour cet élan de positif !
Agathe
Elle est mignonne avec sa tête bicolore, la Charlie ! Ça ne m’étonne pas que tu ais craqué sur elle.
Interview super intéressant, surtout la partie sur ton quotidien covidien. Bonne chance pour la suite !
Merci Natacha ! Oui elle est beaucoup trop belle 🙂
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