Localisation
Hong Kong
Profession
RH
pvtistes
Bonjour Marie ! Peux-tu te présenter ?
Bretonne d’origine (Rennes), je suis arrivée à Hong Kong en 2015, le jour de mes 23 ans, à la fin de mon Master 2 en ressources humaines à Paris. Comme beaucoup, j’ai privilégié le PVT qui me permettait de rester un an sur le territoire tout en cherchant mon premier job.
En septembre 2019, je fêterai mes 27 ans et mes 4 ans à Hong Kong.
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pvtistes
Pourquoi as-tu voulu aller à Hong Kong en PVT ?
En janvier 2015, mon copain est parti pour un stage de fin d’études de 6 mois à Hong Kong. À la fin de son stage, son entreprise l’a confirmé en contrat local pour une durée indéterminée. C’est là que j’ai décidé de le rejoindre et de commencer ma carrière à l’étranger. Le temps de finir mon Master et en septembre 2015, j’étais sur place ! Je n’avais pas eu l’occasion de partir à l’étranger avant, c’était l’occasion rêvée !
Je n’avais pas eu la chance de partir pendant mes 4 premières années d’étude en fac de droit (l’université ne permet pas tellement les césures ni les stages longs, et je n’étais pas attirée par Erasmus). J’ai fait ma dernière année d’étude en apprentissage à Paris. C’était donc la première fois que je partais sur une longue période à l’étranger !
pvtistes
Quelles ont été tes premières impressions à Hong Kong ?
J’étais déjà venue passer 2 semaines à Hong Kong en vacances, je connaissais donc déjà un peu la ville. Le plus frappant pour moi a été la densité de cette ville : nombre de buildings et d’habitants au mètre carré qui explose ! J’ai également été surprise par l’humidité bien plus importante qu’en Europe. Et j’ai été rassurée par le nombre de Français : on est toujours bien entouré à Hong Kong.
pvtistes
Peux-tu nous parler de tes expérience(s) de travail à Hong Kong ? As-tu rencontré des difficultés ?
Avant de partir, mon expérience professionnelle se résumait à mon année en alternance pendant mon Master 2. Avant de m’installer définitivement à Hong Kong, j’avais eu quelques pistes grâce au réseau de Français sur place (amis, amis d’amis, etc.). J’ai passé trois entretiens sur Skype pour des entreprises françaises. L’avantage que j’avais, c’est que j’avais déjà un billet d’avion, un visa prêt à l’emploi et une date d’arrivée fixée, ce qui rassure les entreprises. Après ces trois entretiens, deux entreprises m’ont proposé un entretien physique à Hong Kong. Après deux semaines, j’avais décroché un emploi en tant que Talent Researcher dans un cabinet de recrutement. La première grosse difficulté est arrivée 4 mois après. L’entreprise qui m’avait embauchée a dû fermer pour des raisons financières. J’ai donc repris mes recherches et via LinkedIn, j’ai découvert le groupe Emploi, Network et Opportunités qui se réunissait toutes les deux semaines pour accompagner les Français dans leur recherche d’emploi. Grace à l’un de ces meetings, j’ai su que la Chambre de Commerce [ndlr : la French Chamber of Commerce and Industry in HK agit comme agence de placement] cherchait un profil RH pour l’un de ses clients. Deux jours après, je rencontrais la Chambre de Commerce, trois jours après, leur client, et une semaine après, je recevais une offre pour un poste de Recruitment Leader dans une entreprise de contrôle qualité. Je suis restée un an et demi sur ce poste avant de trouver, par cooptation, une nouvelle opportunité en tant que HR Manager dans un cabinet de conseil, poste que j’occupe aujourd’hui depuis plus d’un an et demi. La première difficulté que j’ai rencontrée a été mon niveau assez faible en anglais. Je manquais de confiance en moi et n’osais pas vraiment parler anglais. La première entreprise qui m’a embauchée m’a donné ma chance et j’ai pu en 4 mois gagner énormément de confiance sur ce point. Lors de la recherche de mon second job, l’anglais n’était plus un problème. La seconde difficulté que j’ai rencontrée était mon manque de connaissance du marché local et du niveau de vie. J’étais très mal renseignée sur les niveaux de salaire à demander et ai très mal négocié mon premier salaire. Il était bien trop bas pour vivre à Hong Kong, même en collocation (12 000 $HK/mois). 4 mois après, lorsque j’ai recherché mon second emploi, après m’être mieux renseignée et avoir reçu quelques conseils, j’ai réussi à obtenir un salaire plus ou moins équivalent à mon niveau d’expérience. L’avantage que j’ai eu dès le début, en revanche, est que je suis arrivée en ayant déjà quelqu’un sur place qui pouvait me soutenir, et un petit réseau, qui s’est agrandi petit à petit et m’a ouvert les bonnes portes.
pvtistes
À l’issue de ton PVT, tu souhaitais rester à Hong Kong. Comment ça s’est passé ?
J’ai été embauchée en contrat permanent (CDI) par mon entreprise. J’ai commencé par travailler 9 mois sous mon PVT (sous deux entités différentes, puisque le PVT n’autorise à travailler que 6 mois maximum pour la même entreprise).
Deux mois avant la fin de mon PVT, j’ai demandé au service administratif de l’entreprise qui m’embauchait de s’occuper de ma demande de visa de travail. La demande de visa a malheureusement été mal faite : la justification donnée pour mon embauche n’était pas suffisante et le salaire déclaré probablement pas assez élevé (19 000 $HK/mois). La demande a été totalement rejetée sans négociation possible. Je suis restée 3 semaines sous un visa touriste pendant que mon entreprise (le CEO lui-même) tentait de négocier avec l’immigration. Ils ont finalement demandé quelques clarifications sur mon rôle, mon salaire a été revu à la hausse, et ma nouvelle demande de visa de travail a été finalement acceptée pour 2 ans (ce qui n’est pas commun, beaucoup de candidats qui obtiennent un refus de visa n’arrivent pas forcément à l’obtenir lors d’une deuxième demande). Il s’agit du seul cas à ma connaissance où l’immigration est revenue sur sa décision de refus, et je ne suis pas en mesure d’expliquer les raisons de ce revirement (peut-être l’entreprise a-t-elle fait pression sur l’immigration en mettant en avant des enjeux économiques…).
Depuis, j’ai dû faire une demande de renouvellement de visa, qui s’est déroulée sans problème : en 10 jours, mon visa a été étendu pour 3 ans.
La première demande de visa de travail est souvent la plus compliquée, même après un PVT.
pvtistes
Quels sont pour toi les avantages et les inconvénients de la vie à Hong Kong / du PVT à Hong Kong ?
Concernant le PVT, le plus gros avantage est de pouvoir arriver en ayant la possibilité de travailler tout de suite. Les entreprises recherchent souvent des profils qui peuvent commencer dans la journée (notamment dans la restauration ou pour les petits boulots). Le fait d’être « employable » tout de suite sans les démarches de working visa est un énorme atout. Les entreprises ont 6 mois pour nous « tester » avant de faire la demande de visa de travail qui est un peu plus lourde et plus longue.
L’autre avantage est bien sûr qu’il est simple à obtenir, j’étais à Paris, je me suis rendue au consulat chinois directement pour faire ma demande. L’inconvénient est que certaines entreprises (surtout locales) ne connaissent pas le PVT et la procédure à suivre (y a-t-il des démarches à faire auprès de l’administration locale ? Doit-on cotiser au MPF [Mandatory Provident Fund, le système des retraite, NDLR] Est-on imposable ? etc.) n’est pas toujours claire pour elles.
Enfin il faut garder à l’esprit qu’une simple expérience en PVT ne suffit pas à justifier de suffisamment d’expérience pour un visa de travail derrière. Les justifications pour obtenir le visa de travail doivent être bien étoffées et ne peuvent pas se résumer à « le candidat a déjà 6 mois d’expérience dans l’entreprise ». Concernant la vie à Hong Kong, j’ai peu d’inconvénient à citer si ce n’est peut-être le coût de la vie (mais les salaires sont rapidement plus élevés aussi et les impôts, moins élevés). Éventuellement, si on est attaché à la France, il y a aussi le fait de ne pas vraiment pouvoir rentrer souvent : les jours de congés sont comptés (15 jours en moyenne en début de carrière pour les Européens qui travailleraient dans des boîtes elles-mêmes européennes – les boîtes comprennent qu’il faut plus que 7 jours de congés par an si on veut pouvoir rentrer chez nous une fois par an), les vols directs sont de plus en plus chers, surtout sur les zones de congés donc il faut souvent compter 15 à 17 heures pour rentrer. Difficile de le faire sur un week-end.
Mais vivre à Hong Kong c’est surtout plein d’avantages. D’abord la possibilité de voyager en Asie facilement, même sur un week-end, Bangkok ça se fait très bien, par exemple ! Ensuite l’accès à des opportunités auxquelles on n’aurait pas forcément accès en France : on monte beaucoup plus vite en responsabilités professionnelles ici, les entreprises sont moins regardantes sur les précédentes expériences. L’association ville/nature à Hong Kong permet d’avoir une bonne qualité de vie : avantages d’une grosse mégalopole mais plages, treks et sorties en bateau le week-end. Enfin, tout va vite à Hong Kong, ça bouge, c’est dynamique, la ville rassemble à la fois des start-up et les sièges régionaux de multinationales, ce qui donne beaucoup de projets et de nouvelles idées qui fusent un peu partout !
pvtistes
Tu co-animes le Café Emploi HK. Peux-tu nous expliquer de quoi il s’agit et comment ça fonctionne ?
Le groupe « Emploi, Network et Opportunités à Hong Kong » existe depuis 3 ans et demi maintenant. C’est lorsque j’ai perdu mon premier job, en janvier 2016, que l’on m’a parlé de ce groupe d’échange qui organisait les « Cafés Emploi ». J’y ai participé deux fois jusqu’à ce qu’un participant, en recherche d’emploi également, m’informe que la Chambre de Commerce recherchait un RH pour l’un de ses clients. C’est comme ça que j’ai décroché mon deuxième job !
Le groupe Emploi, Network et Opportunités a été fondé fin 2015 par deux amies en recherche d’emploi, Diane et Johana. Elles souhaitaient réunir autour d’un café les personnes en recherche, de manière informelle, pour discuter des opportunités et évènements emploi à Hong Kong. C’est comme ça qu’est né le Café Emploi !
Lorsque Johana a quitté Hong Kong il y a quelques mois, j’ai volontiers pris le relais pour continuer à co-animer le groupe et les cafés avec Diane. L’idée est de se réunir autour d’un café toutes les deux semaines. Les nouveaux arrivés à Hong Kong (et les plus anciens) peuvent venir échanger sur leur recherche, leurs difficultés, et nous essayons de les orienter et les conseiller au mieux (échanges de contacts, de tips, de méthodes d’approches, d’outils, d’évènements, etc.). C’est une sorte de groupe de partage. Certains viennent de manière régulière, d’autres de manière ponctuelle ou une seule fois. L’idée est vraiment de partager les bonnes pratiques et de s’épauler : les anciens peuvent écouter et renseigner les plus fraichement arrivés, et les nouveaux arrivés renseigner les anciens sur les dernières tendances du marché. On a vu des participants s’échanger des entretiens, des anciens embaucher des nouveaux, d’autres monter leur boite…
Tous les mois et demi, nous organisons aussi des afterworks afin que les personnes en poste puissent venir partager leurs conseils également et échanger.
Les évènements (cafés ou afterworks) sont annoncés quelques jours en avance sur nos groupes Facebook et LinkedIn « Emploi Network et Opportunités à HK ». Aucune inscription n’est demandée.
Par ailleurs, nous avons créé une adresse e-mail sur laquelle les membres du groupe peuvent nous envoyer leur CV ou leurs questions relatives à la recherche d’emploi : [email protected].
pvtistes
Tu dois avoir une bonne connaissance du marché de l’emploi à Hong Kong. Quels conseils aurais-tu à donner aux pvtistes qui arriveraient sur place ?
Sur les outils à utiliser : 1. Le Networking : faire jouer le réseau est le premier conseil que je donnerais. Avant même d’arriver, il faut essayer de trouver des contacts sur place, amis, amis d’amis, famille, voire réseau plus large. Il ne faut pas hésiter à aller rencontrer ces personnes en arrivant, échanger sur votre projet professionnel, vos recherches, etc.
Le plus important est de parler un maximum de sa recherche d’emploi à son réseau, lors d’évènements de networking, jobs fairs bien sûr, et même soirées, sorties entre amis, etc. Il ne faut pas avoir peur de se « vendre » un peu, et mettre en avant ses compétences auprès d’un maximum de personnes. Le bouche-à-oreille fonctionne très bien à Hong Kong, c’est même selon moi la méthode qui a le plus fait ses preuves. 2. Les organismes français : l’UFE et la Chambre de commerce peuvent aussi vous aider dans votre recherche. L’UFE organise une fois par trimestre le Club Emploi : 4 workshops de 3 heures sur un mois sur la recherche d’emploi (présentation du marché de l’emploi hongkongais et des spécificités culturelles, comment organiser son CV, comment faire des approches directes, quels jobs boards privilégier, etc.). Ils sont animés par Lily, qui a une vingtaine d’années d’expérience sur le marché de l’emploi à Hong Kong. Les sessions sont annoncées sur le site de l’UFE ainsi que sur leur page Facebook.
La Chambre de Commerce possède une branche recrutement composée de 3 consultants. Ils accompagnent les entreprises locales et internationales dans la recherche de profils à Hong Kong. Ne pas hésiter à les contacter, si votre profil correspond à l’un de leur besoin, ils prendront le temps de vous rencontrer. Ils organisent également des sessions mensuelles pour donner des conseils aux nouveaux arrivants (Just arrived in HK – inscription en ligne sur le site de la FCCIHK). 3. LinkedIn : c’est un outil précieux, il faut l’utiliser un maximum. La première chose à faire est de commencer par mettre son profil à jour en changeant sa localisation à « Hong Kong ». Faire ensuite un mapping, c’est-à-dire une cartographie des entreprises qui vous intéressent et des managers et opérationnels qui seraient susceptibles d’être intéressés par votre profil. Pour les contacter, deux solutions : le message LinkedIn (qui implique d’avoir la personne dans ses contacts, il ne faut pas hésiter à ajouter les gens) ou l’e-mail professionnel. Pour cette deuxième option, l’outil GetProspect (getprospect.io) donne de bons résultats : il s’agit d’un plugin à ajouter à Chrome qui permet de scanner les profils LinkedIn pour en extraire les adresses e-mail professionnelles.
Dans les deux cas, les messages d’approche doivent être courts : se présenter rapidement, l’intérêt pour le profil de son interlocuteur et pourquoi pas proposer une rencontrer informelle (plutôt que de parler entretien et d’un poste en particulier). Si votre interlocuteur est intéressé par votre profil, il vous redirigera vers un poste adéquat.
Concernant les jobs postés sur LinkedIn, il ne faut pas y passer trop de temps et toujours doubler sa candidature d’un message ou e-mail a l’opérationnel en charge du poste (votre potentiel futur manager et décisionnaire). Ce genre de message a plus d’impact qu’une candidature simple qui arrivera sur une pile de CV à étudier ! 4. Les job boards : ils sont nombreux à Hong Kong, ce n’est pas l’outil à privilégier en priorité mais ils peuvent aider. Les principaux : jobsDB, CPjobs, Vanna, Wantedly… Même conseil que pour LinkedIn : après avoir candidaté, si possible doubler la candidature d’un e-mail ou message à l’opérationnel ou essayer de trouver via son réseau un contact dans l’entreprise qui embauche. Les job boards peuvent également vous aider à faire un mapping du marché (postes en vogue, salaires offerts, secteurs qui embauchent, etc.).
Sur le CV Chose importante et à ne pas oublier sur son CV : mentionner que l’on possède un Working Holiday Visa et la date de disponibilité. Être employable immédiatement à Hong Kong, sans démarche de visa nécessaire, est un énorme atout à Hong Kong ! Si vous êtes encore en France, ne pas mentionner votre adresse française mais simplement donner votre date de disponibilité pour commencer à travailler à Hong Kong. Sur le marché de l’emploi
En arrivant, ce qui pourrait vous faire défaut est votre manque de connaissance du marché local et le fait que vous ne parliez ni cantonais ni mandarin. Pour cette raison, il ne faut pas cibler des postes trop précis mais élargir au maximum ses recherches.
Il faut savoir qu’à Hong Kong certains secteurs sont assez bouchés (culture, environnement par exemple), d’autres sont très porteurs (finance, F&B par exemple).
Par ailleurs, il est vrai que certains postes peuvent être réservés aux locaux (PR, HR, postes administratifs par exemple, qui demandent souvent de maîtriser le cantonais ou le mandarin).
Cependant ces deux facteurs ne doivent pas être des freins. À Hong Kong, quand on s’en donne les moyens, tout est possible ! Ne ciblez pas un poste en particulier dans un secteur particulier uniquement. Renseignez-vous sur les postes plus ouverts aux profils internationaux, élargissez vos recherches un maximum. Ce qui ne veut pas dire que vous accepterez n’importe quel poste mais encore une fois le network est puissant à Hong Kong et de fils en aiguille vous pourrez trouver un poste qui se rapproche de ce que vous cherchez. Il n’est pas rare non plus de voir des français accepter un premier poste qui s’éloigne de ce qu’ils recherchaient à la base, mais cette première opportunité leur permet souvent d’ouvrir des portes par la suite.
Sur les postes « facilement » accessibles aux français, on retrouve souvent ceux-là :
  • Business Developer ou Account Manager pour des produits ou services français (F&B, conseil notamment) voire locaux pour le marché européen
  • Financial Analyst, Business Analyst
  • Consultant / Conseil (en IT, en recrutement, en finance etc)
  • IT Developer (ces compétences sont très recherchées !)
  • Marketing Global (pour les entreprises françaises notamment)
  • Ingerieur(e)
La liste n’est bien sûre pas exhaustive ! De manière générale il est vrai que les entreprises française ou fondée par des Français à Hong Kong ont tendance à recruter plus facilement des Français, mais il ne faut pas se limiter à cette piste !
Le mandarin et le cantonais sont de plus en plus demandé mais il reste encore de très nombreux postes ouverts aux non locaux. Sur le timing
Le recrutement ne s’arrête jamais à Hong Kong vu le dynamisme de la région. Il y a cependant des périodes plus propices que d’autres pour chercher, elles sont surtout basées sur les bonus.
La pratique veut qu’à Hong Kong les bonus soient versés au moment du Nouvel an Chinois, soit entre Janvier et Mars en fonction des entreprises. Beaucoup attendent donc le versement de ces bonus pour chercher ailleurs (le turnover est très important à Hong Kong et il n’est pas rare que les gens changent de poste tous les deux ans en moyenne).
La période creuse se situe donc entre Novembre et Janvier : peu de démissions donc peu de remplacements. Mais pour les entreprises, il devient plus dur de trouver de bons profils. Si vous êtes disponible tout de suite, c’est un gros atout pour une entreprise qui aura un poste vacant. Vous avez toujours vos chances !
La période de pic se situe en Février / Mars : beaucoup de remplacements et des budgets débloqués donc des ouvertures de postes !
En Juillet Aout, le rythme peut être un peu ralenti pour les entreprises internationales dont les managers et opérationnels seraient partis en Europe pour les vacances, mais il restera toujours des décisionnaires sur place. Sur les entretiens
Contrairement à la France, les compétences sont beaucoup plus importantes que le diplôme ici. À moins de cibler une grosse entreprise française qui connaitra votre école, ne misez pas trop là-dessus. Mettez en avant ce que vous avez appris, ce que vous savez faire et ce que vous pensez pouvoir apporter à l’entreprise.
Bien sûr, la préparation de l’entretien est indispensable, à minima se renseigner sur l’entreprise et le marché local dans lequel elle évolue, montrer que vous connaissez les problématiques du marché HK voire asiatique.
Bien penser également à préparer les questions relatives au PVT (savoir expliquer ce que c’est, quels en sont les atouts et les limites), et aux raisons qui vous amènent à Hong Kong (vous venez d’arriver, l’entreprise qui vous embauche aura besoin d’être sûre que vous voulez rester !)
La durée du process d’embauche varie en fonction des entreprises bien sûr (de quelques jours à 2 mois), mais de manière générale c’est assez rapide. Les bons profils sont rares et les entreprises qui ne souhaitent pas les perdre savent qu’elles doivent être rapides. Sur vos droits
À Hong Kong on est bien loin du droit du travail français. Quelques éléments à garder à l’esprit :
  • Contrat de travail : le contrat peut être écrit ou oral. Il peut être permanent (équivalent CDI) ou à durée limitée (CDD). Le CDI ne vous garantit pas un emploi à vie. L’employeur peut décider de se séparer de vous sans avoir à justifier d’un motif valable, en respectant simplement votre préavis (souvent un mois, parfois plus). Pour certains CDD en revanche, la période indiquée sur le contrat est souvent due : si vous choisissez de quitter l’entreprise, elle peut dans certains cas exiger de vous que vous payiez la fin de votre contrat, idem si elle décide de se séparer de vous, elle pourrait devoir vous payer les mois restants pendant lesquels vous auriez dû continuer à travailler. Lisez bien les clauses du contrat avant de le signer !
  • Vacances : le minimum légal est de 7 jours, l’entreprise peut vous en offrir plus. Le nombre de jours de vacances fait partie de la négociation de votre package au même titre que votre salaire. Les Français bénéficient généralement de 12 à 20 jours. À noter que Hong Kong compte environ 17 jours fériés par an.
  • Salaire : il se négocie au moment de la proposition d’emploi, en mensuel et en brut. Sur ce brut ne sera prélevé que le MPF (cotisation retraite) qui s’élève à 5 % du salaire brut mensuel, capé à 1 500 HKD par mois. Le salaire est souvent renégocié chaque année. Étant donné que le marché est assez tendu, les entreprises offrent souvent entre 5 % et 15 % d’augmentation.
  • Assurance maladie : l’employeur n’est pas en obligation d’en offrir une, renseignez-vous, ça peut faire partie des avantages à négocier également
  • Pour plus d’info sur le droit du travail à HK.
pvtistes
Beaucoup de pvtistes s’inquiètent du coût de la vie à Hong Kong. De ton côté, quel est ton ressenti à ce sujet ?
Il faut admettre que le coût de la vie est élevé (comptez 8 000 HKD à 10 000 HKD par personne pour vous loger minimum, 70 HKD pour une pinte de bière, 25 HKD pour une baguette de pain, 400 HKD pour un diner avec vin dans un resto français). Mais il y aussi des choses bien moins chères qu’en France : les transports, les services à la personnes (soins, ménage etc), l’accès aux facilities comme les structures sportives ou les évènements gratuits régulièrement organisés par le gouvernement, les hôpitaux publics qui sont gratuits ou presque…
Ce n’est pas facile quand on arrive en tant que junior avec des salaires parfois justes (20 000 HKD par exemple), mais les salaires augmentent facilement de 5 à 15 % tous les ans (voire plus en début de carrière pour les petits salaires). Pour les juniors sans compétence très recherchée, il va être effectivement difficile de mettre de l’argent de côté la première année, mais on arrive à s’en sortir sans trop se priver. Ça forme et je pense que ce n’est pas pire qu’à Paris !
En arrivant avec un peu plus d’expérience, ça devrait être moins compliqué. À partir de 25 000 HKD par mois sans faire trop de folies, il devient possible de se faire plaisir et commencer à mettre de côté.
Encore une fois, les salaires peuvent augmenter bien plus vite qu’en France (+20 % d’augmentation possible en changeant de job). Ça vaut le coup d’essayer !
Autre point, les impôts sont bien moins élevés qu’en France. Moins de charges de ce côté-là.
Honnêtement globalement, on arrive à s’y retrouver.
pvtistes
On a beaucoup parlé tu T du PVT, mais as-tu pu expérimenter les « vacances » lors de ton PVT ou aujourd’hui avec ton permis de travail ?
Effectivement c’est l’un très gros atouts de de Hong Kong, la possibilité de voyager facilement. Hong Kong est à 2 heures de Hanoi, 1h30 de Taipei, 4 heures de Tokyo, 2h30 de Bangkok, 2h30 de Philippines… L’aéroport est ultra facile d’accès (23 minutes depuis Central) et un des plus fluides du monde (jamais d’attente à la douane grâce a la HKID, la carte d’identité de HK qui permet de passer les bornes très rapidement).
Je profite de tous les jours fériés et longs week-end pour voyager. Un des plus beaux endroits que j’ai pu visiter plusieurs fois reste les Philippines. Pas faciles d’accès de France mais très facile d’accès depuis Hong Kong. Chaque île est magnifique et différente. J’ai aussi beaucoup aimé la Birmanie même si elle devient de plus en plus touristique. J’espère pouvoir faire tous les pays d’Asie, ou du moins une grosse partie, avant de quitter Hong Kong !
pvtistes
Quels sont tes projets futurs ?
Difficile à dire… Je pense que je rentrerai quand j’aurais envie de fonder une famille. Avoir des enfants en bas âges n’est pas très compliqué ici, voire plutôt pratique (possibilité d’avoir une helper à temps plein chez soi pour moins de 1000 euros par mois). Ça devient plus compliqué au moment de les scolariser selon moi, en termes de budget (les écoles sont très chères). Mais je suis très attachée à la France et à ma famille, et je ne me vois pas élever mes enfants aussi loin de l’Europe et de mes proches.
D’ici deux ou trois ans, l’idée est donc de se rapprocher de la France : à priori Paris, peut être Londres ou Genève, rien n’est décidé. Avant cela j’aimerais pouvoir prendre 4 mois pour faire un tour d’Asie et visiter les pays que je n’ai pas eu le temps de voir. Pour le moment je ne sais pas quels seront mes projets en France (entreprenariat, RH, conseil, projets perso, rien n’est décidé…). Je me laisse le temps de profiter de tout ce qu’Hong Kong a à m’offrir. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer ici, mon retour pourrait être précipité comme j’ai pu le voir dans mon entourage, au contraire, peut-être que de belles opportunités se présenteront et que je resterai plus longtemps… Tout est possible à Hong Kong !
pvtistes
Que dirais-tu aux pvtistes qui hésitent à venir à Hong Kong, à passer le cap ?
De foncer ! Hong Kong est selon moi une ville où tout est possible si l’on s’en donne les moyens. Les opportunités sont multiples, que ce soit en termes de rencontres ou professionnellement. Vous pouvez tout à fait choisir d’avoir un style de vie  » à la locale  » ou d’ »expatriés ». Bien que ce soit une mégalopole, Hong Kong reste une ville à taille humaine. L’un de ses avantages est son réseau de français. Il est compliqué d’avoir des chiffres officiels mais on parle souvent de 30,000 Français. Cette communauté est prête à vous aider, entre Français, on se serre les coudes ! L’intégration avec les locaux se fait également très bien, beaucoup ont gardé une part de culture anglosaxonne.
Côté opportunités professionnelles, sur tous les Français que j’ai pu rencontrer ou accompagner ces trois dernières années, seuls 1 ou 2 ont dû repartir en France par manque d’opportunité. Encore une fois, tout est possible à Hong Kong !
Marie

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