Pamela, d’un PVT Nouvelle-Zélande à la résidence permanente

Je m’appelle Pamela. J’ai 28 ans et je suis originaire de Belgique. Je suis psychologue de formation mais cela m’a mené vers bien d’autres horizons. Je voyage depuis mes 17 ans et après avoir vécu aux USA et aux Bahamas, je vis maintenant en Nouvelle-Zélande depuis 2019.

Je suis partie en PVT en Nouvelle-Zélande (meilleure décision de ma vie !). Je ne sais pas pourquoi, j’ai toujours été attirée par l’Océanie, et encore plus après avoir vécu aux USA car je voulais découvrir d’autres parties du monde. L’Australie me faisait rêver : sa grandeur, ses particularités, ses animaux inconnus par chez nous, ses plages. Finalement, j’ai choisi la Nouvelle-Zélande car elle m’était encore plus inconnue que l’Australie : j’étais curieuse de découvrir ce pays qui avait commencé à m’intriguer. En plus, sa taille plus petite me rassurait. La Nouvelle-Zélande me semblait un peu plus “cozy” et “chill”. Alors, je me suis dit, c’est parti !

Tellement de choses !

Côté travail, j’ai principalement travaillé dans le parc national d’Abel Tasman avec les bateaux-taxis et les kayaks. J’ai aussi travaillé dans la cueillette de myrtilles, l’emballage de kiwi, barista dans un café, j’ai tourné dans une pub, et j’ai fait du volontariat… Comme je suis une accro à l’école, j’ai aussi fait un 2ème master à distance (en psychotraumatologie et victimologie), j’ai suivi une formation en thérapie existentielle, je me suis formée pour devenir prof d’anglais, et je suis actuellement une formation en psychologie positive. Je travaille généralement de septembre à mai et je voyage le reste du temps.

Du point de vue logement, j’ai vécu en auberge de jeunesse pendant 1 an et demi, j’ai eu un studio et un appartement, j’ai vécu dans ma voiture pendant environ 1 an (en alternant avec le reste), et je vis maintenant en van.

Côté voyage, j’ai eu l’immense chance de découvrir et redécouvrir la Nouvelle-Zélande à plusieurs reprises. En travaillant à Abel Tasman, j’ai fait beaucoup de randonnées, de kayak, j’ai essayé le canyoning, et j’ai même fait un saut en parachute ! Je suis aussi une accro à la balançoire dans les canyons donc je suis tombée dans le vide plus d’une dizaine de fois. L’hiver, je sillonnais les magnifiques routes du pays dans ma voiture aménagée, ma petite maison sur roue (oui, en hiver !). J’ai vu des forêts subtropicales, des plages incroyables, des dunes de sable à perte de vue, des fjords, des montagnes, des falaises donnant sur l’océan, des cascades… J’ai aussi vu des animaux en tout genre : dauphins, pingouins, lions de mer, otaries, baleines et… orques !!!

Et enfin, au niveau humain, j’ai fait des rencontres extraordinaires. Certaines amitiés étaient de passage car ces personnes étaient aussi en voyage, d’autres font maintenant partie de mon cercle très proche d’amis, d’autres encore sont loin mais très présentes dans mon quotidien. Je pense que chacune de ces rencontres a marqué mon voyage d’une certaine manière. Et même si certaines personnes ne font plus partie de ma vie à cet instant, je chérirai toujours tous les moments partagés ensemble.

Mon PVT a littéralement changé ma vie. Il m’a appris à me faire confiance et à suivre mon instinct. Depuis mon arrivée en Nouvelle-Zélande, je fais confiance à ce que je ressens pour prendre des décisions. Je suis ce qui me fait vibrer, ce qui me rend heureuse. J’ose aussi saisir les opportunités, même si ça fait un peu peur parfois. Le PVT m’a montré que je suis capable de beaucoup plus que ce que je croyais. Et puis, avec tout ça, j’ai appris aussi à vivre de spontanéité, qui est, selon moi, un mélange d’instinct et de confiance en la vie !

Grâce à cela, j’ai aussi l’impression d’être plus alignée, de vivre plus en accord avec mes valeurs, et mener une vie centrée sur l’essentiel. Ma vie en Nouvelle-Zélande m’a appris à vivre au présent et à trouver le bonheur chaque jour. Je suis le fil de la vie, du quotidien, des opportunités, et de l’instinct… et je vois ensuite là où ça me mène tout en profitant du chemin. Généralement, j’arrive à des situations, des moments de vie que je n’avais jamais imaginé mais qui ont, au final, beaucoup de sens et beaucoup de bonheur à m’apporter.

Et enfin, avec le PVT, j’ose continuer de rêver… parce que les rêves finissent toujours par se réaliser !

Difficile de choisir entre les moments de découvertes, les rencontres, les retrouvailles, les aventures et les dépassements de soi… Voici donc un petit top 3. Le premier souvenir est un moment partagé avec la famille chez qui je faisais du volontariat. Nous étions sur la whenua de leur whanau (la terre appartenant à leur famille au sens large). Nous avions pour mission d’aménager une portion de terrain pour que la famille puisse y venir plus souvent. Le soir venu, nous avons fait un grand feu sous le ciel le plus étoilé que j’ai vu de ma vie (nous étions au milieu de nulle part et il n’y avait aucune lumière ni nuage à l’horizon). Nous avons raconté des histoires et souvenirs, chanté des chants maoris et appris certains haka. C’était un moment incroyable.

Le deuxième souvenir est probablement ma randonnée solo jusque la Mueller Hut, dans la région de Mont Cook. Je venais de traverser une phase particulièrement difficile et je commençais mon tout premier road trip solo. Ayant grandi en ville, je ne suis pas une habituée des randonnées, même si je les adore. Celle-ci était donc un incroyable challenge pour moi qui m’a fait ressentir de nombreuses émotions. Arrivée au sommet, j’en ai pleuré de fierté et de bonheur. Le lendemain matin, j’ai aussi été récompensée par le plus beau lever de soleil de toute ma vie.

Et le dernier souvenir concerne un rêve d’enfant qui s’est réalisé en Nouvelle-Zélande… Voir des orques. Après avoir manqué cette opportunité (de très, très près) 6-7 fois, je n’y croyais plus. Pourtant, un jour, j’ai décidé de faire un petit tour en bateau avec le travail. Je me souviens dire à l’amie qui m’accompagnait « Est-ce qu’aujourd’hui sera le jour ? Évidemment que non, je suis à bord. » Pourtant, 30 minutes plus tard, un passager signale au pilote qu’il avait vu « des dauphins ». Le pilote se dirige donc vers l’endroit supposé. Et là, mon amie s’exclame « ce ne sont pas des dauphins » et je complète en criant « CE SONT DES ORQUES ! » Une averse de larmes a suivi ces propos tellement j’étais heureuse et surprise.

Sans surprise, le meilleur conseil, selon moi, serait de suivre son instinct ! Je pense qu’il sera votre meilleure boussole pour vous guider lors de votre aventure. Ne vous posez pas trop de questions et sachez être flexible. Ne suivez pas de plan établi au préalable. Vivez plutôt votre PVT au gré de vos envies, des rencontres, des opportunités et… des surprises !

Acceptez que tout ne sera pas parfait. N’ayez pas trop d’attentes et laissez-vous surprendre par votre voyage. Je pense qu’aucun PVT ne se passe comme prévu : on vit des choses inattendues, on expérience des difficultés qu’on n’aurait pas imaginé, mais on fait aussi des rencontres incroyables, on vit des choses belles et improbables, on est interpellé par telle ou telle chose. Alors soyez un tableau blanc que le PVT pourra venir remplir de dessins, de ratûres, de tags, de photos et de belles choses en tout genre.

Et enfin, foncez !

Quand je suis partie en Nouvelle-Zélande il y a presque 5 ans, l’idée était d’enchaîner avec un PVT en Australie. Mais entre le confinement, la fermeture des frontières, mon amour pour la Nouvelle-Zélande, les opportunités d’emploi et, maintenant, la résidence néo-zélandaise, je n’ai toujours pas réaliser ce grand rêve !

Toutefois, même si cela a pris un peu plus de temps que prévu, je m’envolerai enfin vers l’Australie dans quelques mois ! J’ai hâte !

De retour d’un voyage en Asie de 3 mois avec mon copain, nous récupérons notre van et repartons très vite sur les routes de Nouvelle-Zélande. Premier soir ? J’ai enfermé les clés à l’avant du van (récupérées grâce à une louche et aux longs bras de mon copain) et mon copain a fait la vaisselle avec de l’huile d’olive plutôt que du produit de vaisselle. Absolute winners !