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Bonjour Amélie, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Amélie, j’ai 23 ans et je suis originaire d’Angers dans le département du Maine-et-Loire. Avant de partir en PVT Australie, j’ai fait un bac pro service à la personne. J’ai eu l’occasion de travailler à l’usine en intérim. Et puis, pendant la période du COVID, j’ai un peu pété un câble dans ce travail.
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Comment t’est venue l’idée de partir en PVT Australie ?
Initialement, je devais faire fille au pair en Europe, pour ne pas trop m’éloigner de ma famille. Je ne parlais pas anglais, donc je n’ai pas pu le faire. Je me suis souvenue que ma cousine était partie en Australie et je me suis demandée comment elle avait fait. Je suis tombée sur pvtistes.net, j’ai commencé à me renseigner. J’ai vu qu’en Australie, on pouvait travailler et voyager et je me suis tout de suite dit que ça pouvait être une meilleure expérience que fille au pair. En tout cas, que ça allait m’apporter beaucoup plus !
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Tu as tout de suite su que tu allais partir seule ?
De base, j’ai contacté deux copines, mais c’était compliqué pour elles. Ensuite, j’y ai réfléchi longuement… Et puis je me suis dit “au pire je pars toute seule”. Petit à petit, je me suis organisée et renseignée pour bien préparer mon aventure. J’ai décidé de prendre des cours d’anglais pour me rafraîchir la mémoire et pour ne pas trop être perdue…
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Comment ont réagi tes proches quand tu as pris la décision de partir au bout du monde en solo ?
Depuis la fin du lycée, j’avais parlé de mon envie de partir à l’étranger. Du coup, quand j’ai annoncé mon départ, il n’y avait pas de grande surprise, même si c’était mon premier voyage en solo. Ma mère était très contente, mais je pense qu’elle avait aussi très peur. Peur que je n’y arrive pas, dans le sens où j’étais seule, 100 % autonome, loin d’elle. Peur parce qu’elle n’aurait pas pu m’aider, puisqu’elle ne connaissait rien de l’Australie…
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Quelles étaient tes appréhensions avant de partir ?
J’avais 21 ans quand j’ai tout quitté. Et clairement, le plus difficile, c’était de faire le premier pas… J’avais aussi des craintes concernant le confort, la langue, le fait d’être en autonomie. C’est peut-être bête, mais j’habite dans un patelin, sans tram, sans métro. C’est simple ici, on prend le bus et c’est tout. Je n’avais jamais connu la vie en ville avant d’arriver à Brisbane.
Je ne connaissais pas encore l’inconfort, c’était l’inconnu.
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Quels étaient tes objectifs ou tes attentes avant de commencer cette aventure ?
La chose sur laquelle je voulais travailler, c’était mon côté hyper timide et introverti. Je voulais pouvoir m’ouvrir aux autres. Avant mon départ, j’étais vraiment très réservée et je me suis dit “on verra où ce voyage me mène”. Un autre point, c’était de m’améliorer en anglais.
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Finalement, comment s’est passée ton arrivée ?
À mon arrivée, j’étais émerveillée de tout, jusqu’au “bip bip” des passages pour piétons. Les oiseaux qui étaient différents de la France, les lézards, la vibe dans les pubs, les gens qui boivent des coups en terrasse, le peu de fumeurs, la propreté des rues. Tout ce que je découvrais était trop stylé ! La nuit, je trouvais que c’était hallucinant ! Ça bougeait beaucoup, il y avait beaucoup d’ambiance dans la ville ! Tout de suite, j’ai vu des gens ouverts d’esprit avec qui je pouvais facilement parler sans me faire juger.
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Tu as commencé par quoi en arrivant ?
Quand je voulais faire fille au pair, je devais aller en Suisse faire HelpX. Même si cela ne s’est pas fait, je suis restée sur le site. De là, j’ai rencontré un monsieur qui était en Australie et qui proposait un échange. C’est lui qui m’a initialement poussé à venir. Donc, avant de partir pour 1 an en Australie, grâce au volontariat, j’avais 2 semaines qui étaient programmées.
J’ai donc passé une semaine à Brisbane pour faire mes papiers et démarches administratives. Ensuite, j’ai commencé mon HelpX chez lui. Vraiment, je recommande de commencer son PVT Australie comme ça. Surtout pour quelqu’un qui part seul et qui ne parle pas anglais. C’est le top ! Si tu veux sortir de ta zone de confort, c’est clairement une bonne idée !
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As-tu rapidement fait des rencontres et comment as-tu construit ton réseau sur place, avec les craintes que tu pouvais avoir avant de partir ?
C’était dur au début, parce que j’étais timide, je ne parlais à personne et je ne parlais pas anglais.
Quand je suis arrivée à Brisbane, dans mon auberge de jeunesse, c’était très compliqué. J’avais peur de parler et d’être jugée. Et puis, de fil en aiguille, j’ai rencontré des gens qui venaient d’arriver. Au début, c’était eux qui venaient vers moi. Et c’est là où j’ai compris, que quand t’es toute seule, les gens te remarquent.
J’ai aimé voyager seule pour ça, parce que les gens aimaient venir à ma rencontre.
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C’est à quel moment que le fait de voyager seule n’était plus un obstacle, mais un “avantage” ?
J’ai mis 6 mois à vraiment prendre du plaisir dans mon voyage. Ça a pris du temps et ce n’était pas toujours simple. Mais je me souviens, il y a un soir où j’étais dans une ville depuis plus d’un mois. J’étais dans mon cocon et je ne voulais pas le quitter.
Ce soir-là, je me suis dit que c’était dommage de m’isoler, je voyais les autres s’amuser ensemble, rigoler, j’ai pris mon courage à deux mains, j’ai été voir le groupe. C’était la première fois et après ça, c’était beaucoup plus simple ! Comme je l’ai dit au début, c’est toujours le premier pas qui est le plus difficile.
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Peux-tu nous parler de tes différentes expériences professionnelles en Australie ?
Après mes deux HelpX, j’ai tenté un Working Hostel à Ayr. Je suis allée là-bas en me disant que c’était comme une boîte d’intérim qui allait me faciliter la recherche d’emploi. En réalité, ils ne m’ont pas trouvé de travail, parce que, soit disant, ce n’était pas la saison. Pourtant, je payais le loyer et en plus, c’était insalubre. Vraiment, je ne recommande pas. Ensuite, je suis allée faire mes 88 jours, en une fois dans le nord-est de l’Australie. Je les ai fait d’une traite à Port Douglas entre un job dans la cuisine (en restauration) et un en cleaning. J’ai aussi travaillé un peu en ferme. Mais j’ai vraiment galéré ! Contrairement à la restauration où c’était trop simple ! Pour certaines fermes, il fallait “apply” (postuler) plusieurs mois à l’avance, faire des visites médicales, remplir des questionnaires. Bon, heureusement, un jour, j’ai posté un message sur Facebook et j’ai été contacté directement pour travailler dans les vignes. C’était trop bien !
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Qu’est-ce qui t’a décidé à faire une seconde année en Australie ?
Après avoir fait mes 88 jours à Port Douglas, j’ai décidé de faire un road trip sur la côte est, j’ai passé le nouvel an à Sydney. Puis je suis arrivée à Melbourne. J’arrivais proche de la fin de mon visa, pile dans la période où je kiffais ma vie. J’étais dans une colocation, j’avais fait de trop bonnes rencontres. Et je voulais continuer le voyage pour visiter la côte ouest. Finalement, à ce moment-là, il y avait la possibilité de demander un Covid visa. J’ai “apply” pour ça et je l’ai eu pour pouvoir rester un an de plus.
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Après deux ans en Australie, quels ont été tes plus grands apprentissages, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel ?
Il y a plein de choses qui ont changé… Je dirais que j’ai acquis une grande ouverture d’esprit. Je ne me prends plus la tête, où alors ce sont des prises de tête réfléchies. Aujourd’hui, je sais qu’il y aura toujours des problèmes, mais aussi toujours des solutions.
Professionnellement, je sais ce que je veux, maintenant. Je veux travailler dans une bonne équipe, parce que c’est important pour moi. En Australie, les gens ne sont pas prises de tête, c’est toujours une bonne ambiance, ils ne sont pas stressés et ils priorisent leur vie d’abord, avant le travail.
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Au regard de tes peurs du départ, c’est ton voyage en Australie qui a tout changé ?
C’est aussi mon voyage en Thaïlande qui m’a fait changer. Je me suis dit que j’étais partie seule en Australie, alors autant le faire aussi pour la Thaïlande. Après tout, j’avais besoin de qui ?
Sur place, je me suis dit que c’était la meilleure idée que j’avais jamais eue.
Et après mes deux ans en Australie, j’avais planifié un voyage aux Philippines et en Indonésie. Cette fois, je n’avais pensé et proposé à personne. Parce qu’après tout, ça ne sert à rien d’attendre les gens.
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Quand tu regardes en arrière, est-ce que tu es fière du chemin parcouru ?
Au début, je ne me rendais pas compte de ce que je faisais. Plus mon entourage m’en parlait, plus je me disais “quel culot j’ai eu”. J’étais vraiment fière de moi. Et quand je suis rentrée chez moi, ça s’est confirmé. Tout le monde me disait que j’avais changé, que je n’étais plus la même. C’est là que j’ai réalisé que j’avais changé, mais que rien n’avait bougé en France.
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Quels sont tes projets après deux ans en Australie et plusieurs mois à vadrouiller ?
J’aimerais partir en Argentine en septembre. J’ai des copains là-bas. Mais je ferais au feeling. Dans mes voyages, aujourd’hui je fais beaucoup au feeling et ça me réussit bien. En Indonésie, par exemple, je n’avais rien prévu. Je suis arrivée en auberge de jeunesse, j’ai rencontré une fille qui partait pour une retraite de yoga. Je l’ai suivie et j’ai passé une semaine là-bas.
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Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui hésite à partir seul(e) en PVT en Australie ?
Qui ne tente rien n’a rien ! Si je n’avais pas tenté, je n’aurais pas pu grandir, je serais restée dans ma routine : usine, boulot, prise de tête, problème de famille.
Ce n’est pas simple de faire passer le message, mais aujourd’hui je rencontre trop de gens qui regrettent. Et c’est vraiment le message que j’ai envie de faire passer : partez avant de regretter !
N’hésitez pas à faire ce qui vous fait vibrer ! Et au pire si ça ne se passe pas bien, vous trouverez votre bonheur ailleurs.
Morgane

Je suis partie en PVT Australie en avril 2022. Je suis restée 1 année sur place entre road trip à bord de mon van aménagé et travail (dans la restauration, en ferme, en cleaning en vente, en Freelance, etc). Aujourd'hui, j'ai retrouvé ma vie en France, mais je continue d'animer des ateliers pour parler de mon aventure et pour aider ceux qui souhaitent partir en Australie. Et peut-être un prochain PVT, qui sait ?
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I went on a Working Holiday Visa to Australia in April 2022. I stayed for one year, combining road trips in my beautiful van and various jobs in areas like hospitality, farming, cleaning, sales, and freelancing. Today, I've returned to my life in France, but I still conduct workshops to share my adventure and assist those who wish to go to Australia. And perhaps another Working Holiday Visa, who knows ?

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