Julien, parti en PVT à Calgary, il a fait le choix d’y rester

Énormément. Il serait raisonnable de dire qu’il s’agit d’une seconde vie.

Après mon PVT j’ai eu un permis de travail, puis un second PVT, puis la résidence permanente et la citoyenneté depuis juin 2022.

J’ai pu retrouver mon niveau de vie de France après 1 an et demi et actuellement je suis au-delà de ce que j’imaginais raisonnablement.

Je me suis aussi marié et j’ai eu deux enfants!

Plein de bons souvenirs vraiment. Premier achat de maison avec ma femme, naissance de mon fils, mon premier travail confortable… et voir ma première aurore boréale !

Ma randonnée à Crypt Lake à Waterton, un certain statut que j’avais à Calgary du fait de ma petite notoriété professionnelle.

J’ai dû rentrer en urgence le jour de l’an 2017-2018 pour ma mère mourante. Ma correspondance avait du retard et pendant 15 heures je stressais d’arriver à temps. 6 semaines plus tard mon père est décédé et je n’ai pas pu rentrer.

En 2021, ma sœur est décédée aussi. La distance vis-à-vis de la famille et des amis existe réellement et leur monde tourne pendant qu’on fait notre vie et lorsqu’on revient, les choses ne sont plus les mêmes. Au Canada je passe pour un Français et en France pour un Canadien.

Je parlais un bon anglais mais être exposé à l’anglais au travail et dans la vie de tous les jours a définitivement amélioré ma maîtrise de la langue. Il y a eu plusieurs moments où j’ai atteint un plateau avant de progresser à nouveau mais maintenant je pense que j’ai fait 95% du chemin vers un anglais parfait.

Je suis parti seul et je l’ai bien vécu ! J’ai eu la liberté que je souhaitais de vivre les expériences que je voulais vivre.

Principalement parce que mes opportunités professionnelles en France sont beaucoup plus limitées et je pensais avoir plus de place pour évoluer. Le confort de vie est très différent aussi. Puis, j’ai rencontré ma femme et le reste a suivi.

Absolument. Sans le PVT je n’aurais jamais pu faire le reste.

Je suis retourné dans mon domaine d’expertise auquel j’essayais d’échapper mais je suis à un point où mon expérience me permet de vivre confortablement.

Je crois que j’idéalisais un peu certains choix de carrière qui ont été enrichissants mais aussi très durs.

J’ai aussi créé ma compagnie qui s’est vautré mais qui n’aurait jamais survécu à la Covid-19 de toute façon.

Oui. Dans un monde parfait j’achèterais une vieille maison à la campagne et je me retirerais en France.

Si vous pensez que votre vie sera mieux ailleurs et que tout sera plus facile, vous avez tort. Vous serez toujours un étranger et je pense qu’il est plus sain de partir en PVT avec l’intention de revenir et de s’exposer à de bonnes surprises.

Et par pitié, évitez de traîner exclusivement dans un milieu francophone.

Consolider mes finances, idéalement continuer sur ma carrière et partir en retraite dans 20 ans idéalement !