Une année pour se découvrir : le PVT de Mollie en Équateur

Je m’appelle Mollie, j’ai aujourd’hui 32 ans. Je suis partie en Amérique du Sud en 2023 car je rêvais de découvrir ce continent, d’apprendre leur culture et de partager du temps à la fois avec des locaux et avec d’autres voyageurs qui partagent le même intérêt. Mon idée était de vadrouiller sur ce continent en traversant plusieurs pays frontaliers, mais comme je ne savais pas exactement dans quel ordre et que certains de ces pays sont relativement instables d’un point de vue géopolitique, j’ai choisi de faire un PVT en Équateur pour avoir un point de rapatriement si jamais l’un de ces pays était trop risqué. Une amie vivait en Équateur depuis déjà plusieurs années et m’avait rassurée sur la stabilité de ce pays, c’est pourquoi j’ai opté pour le PVT en Équateur.

En réalité, je n’ai pas vraiment “usé” du PVT dans le sens où je n’ai pas fait de travail rémunéré, mais plutôt des volontariats. Et j’ai été nomade à la fois dans ce pays et sur le continent sud-américain.
J’avais prévu une enveloppe budgétaire pour mon voyage de presque un an en Amérique du Sud, donc le volontariat était une façon de ne pas trop dépenser, de garder un rythme et une forme d’activité professionnelle.

Ils vivent beaucoup plus simplement, cela reste un pays pauvre comparé à l’Europe, mais ils sont très accueillants et prêts à vous aider.
Les transports en commun sont suffisamment développés pour traverser l’ensemble du pays. J’ai fait les célébrations de Pâques et j’ai été surprise par le taux de pratiquants et leurs rituels religieux. J’étais à Quito à ce moment-là et j’en garde un souvenir incroyable !
C’est aussi un pays qui a tout, vous pouvez aussi bien venir pour profiter des plages et surfer que de faire de super treks dans les montagnes.

Comme je le disais plus haut, j’ai pu découvrir plusieurs pays comme la Colombie, l’Argentine, le Chili ou encore le Pérou.
Ces voyages m’ont apporté une forme de liberté, d’indépendance et d’apprentissage, à la fois sur moi et sur les autres, de comprendre que les relations humaines, quelle que soit leur nationalité, n’ont pas de frontières. De voir des paysages magnifiques bien évidemment.

C’est en réalité tout un tas de péripéties ! Mais le souvenir qui me revient en tête, c’est celui du trek Quilotoa. Je voyageais avec une Allemande que j’avais rencontrée en Colombie quelques semaines plus tôt. Nous avions décidé de faire le célèbre Quilotoa. Seulement le dernier jour du trek où nous sommes arrivées au volcan et avions fini l’ascension, nous nous sommes posées dans un bar et avons regardé nos téléphones. J’avais reçu un message de l’hostal où nous avions passé la nuit la veille, m’informant que nous avions gardé la clef de la chambre.
Exténuées après 3 jours de marche et un bon dernier dénivelé, il n’était pas réellement envisageable que nous fassions chemin inverse pour rendre cette clef … Heureusement, la gérante de l’hostal nous a donné le contact d’une auberge sur place où un groupe devait partir faire le chemin en sens inverse. Quand nous sommes arrivées, le monsieur de l’auberge en question dormait bien profondément, nous l’avons à contre-cœur sorti de sa sieste. Nous avons pu lui expliquer la situation, et comme les Équatoriens sont sympas, on a pu leur remettre la clef sans avoir à refaire cette portion du trek, OUF !

J’ai appris que tout était possible, que prendre le temps c’est important, que l’on ne peut pas tout voir et tout faire dans un voyage, et qu’en fait ce n’est pas grave.
Que les liens se nouent plus vite et plus fort même s’ils sont éphémères dans 80% du temps.
Je crois que je n’avais pas d’attentes particulières, je voulais partir à l’aventure, mais j’avais l’appréhension de partir en tant que femme seule. En fait, cela m’a aussi permis de me rendre compte que beaucoup de femmes voyagent seules et font preuve de courage.

Si je devais le résumer en un mot, je dirais “authentique”.

Je dirais juste de ne pas hésiter à y aller car c’est un beau pays à la fois en termes de culture, de paysages et d’accueil des locaux.