Sur place pendant combien de temps ?
Baroudeur ou pas ?
Pourquoi cette envie de t’envoler pour le Canada ?
Pourquoi Winnipeg ?
Est-ce que c’est la première fois que tu vivais à l’étranger ou que tu partais aussi longtemps ?
Quel a été ton sentiment dominant au cours des 2 premières semaines au Canada ?
J’étais très heureux d’être de retour à Toronto, j’étais tombé amoureux de cette ville en 2008, mais je n’ai pas vraiment pu en profiter au début de mon PVT.
Est-ce que ta situation professionnelle te parait satisfaisante, au Canada ?
Si tout va bien, j’espère retrouver une totale liberté d’action d’ici l’été prochain.
Quelles ont été tes plus grosses difficultés au Canada ?
Les permis de travail aussi sont assez compliqués. J’en suis à mon troisième depuis mon arrivée, et sincèrement je m’y serais perdu si je n’avais pas l’aide dont je dispose à Winnipeg.
Par ailleurs, se faire des amis canadiens est assez difficile. A Toronto, j’avais essentiellement des amis issus de pays extérieurs au Canada. A Winnipeg, c’est moins le cas, mais les Canadiens vivent entre eux (ils ont des amis depuis l’école, etc, donc ne cherchent pas forcément à se lier avec d’autres).
Certains choix ont été, en outre, assez délicats à faire. Si partir pour Winnipeg ne m’a pas plus torturé l’esprit que ça, la décision d’y rester lorsque j’ai eu l’occasion d’aller ailleurs a été plus délicate à prendre parce qu’il y avait de gros enjeux personnels.
Quel est ton meilleur souvenir ?
Le premier n’est pas au Canada, mais au Costa Rica où je suis allé en mars 2013 voir un ami journaliste, originaire du Costa Rica, rencontré à l’école de journalisme. Cela faisait presque deux ans qu’on ne s’était pas vus et les retrouvailles ont été très fortes en émotions !
Le deuxième se passe au Canada, à London plus précisément : c’est lorsque j’ai revu une de mes meilleures amies que je n’avais pas vue depuis 2008. Elle m’a accueilli une semaine pendant que j’attendais mon logement à Toronto, puis pour Noël 2012. 5 ans, c’est long !
Le troisième serait mon retour à Toronto après un voyage de deux jours à Montréal en avril 2013. Revoir les gratte-ciels, de nuit dans le bus, retourner en anglophonie m’avait tellement enchanté que je souriais bêtement. J’ai même versé une petite larme (allez savoir pourquoi ! C’est pas que j’aime pas Montréal hein, mais bon…).
Le quatrième c’est mon départ pour Winnipeg. Dans l’avion, alors qu’on survolait Toronto, le sentiment était incroyable : je me sentais triste de quitter la Ville reine que j’aime tant, mais parallèlement une nouvelle histoire de ma vie était sur le point de commencer de zéro et je trouvais ça super excitant !
Est-ce que certaines choses françaises te manquent ?
Qu’est-ce qui te manquerait si tu rentrais en France ?
Qu’est-ce que cette expérience t’apporte, du point de vue personnel ou professionnel ?
Professionnellement, cette expérience enrichit mon CV, développe mes compétences en anglais… Elle m’a aussi permis de toucher à d’autres médias : issu du web et de la presse écrite, je n’avais jamais travaillé pour des radios. Or, au Canada, j’ai eu cette opportunité et j’ai plutôt aimé !
Quels conseils donnerais-tu aux futurs pvtistes ?
Premièrement, définissez clairement ce que vous souhaitez faire (pourquoi vous partez, quels sont vos buts, objectifs…) et allez plus loin dans la recherche d’information que la propagande canadienne (et surtout québécoise) faite par le pays en France lors des rencontres, salons, etc. Deuxièmement, consultez certes les forums, mais ne prenez pas pour des généralités des histoires personnelles.
Troisièmement, profitez du moment, émerveillez-vous de ce que vous allez voir (sans non plus être les gros touristes de base hein, vous n’êtes pas là pour 10 jours à visiter des choses à fond la caisse), soyez curieux, posez des questions, sortez de votre confort, allez à la rencontre des autres même si vous ne parlez pas très bien l’anglais au départ (c’est en pratiquant qu’on s’améliore, pas en se taisant et en regardant les autres parler pour soi !), surprenez-vous ! Vous vivrez des émotions plus intenses et vous en garderez de meilleurs souvenirs.
Photo de couverture par Thibault Jourdan.
(10) Commentaires
Merci, beau récit !
Excellent merci et bonne continuation 🙂
Pas toujours évidents les dilemmes lieu de vie VS opportunité d’immigration. Mais bravo à toi d’avoir su te faire une place de journaliste dans le Manitoba, c’est super ! Vivement que tu sois plus libre de tes mouvements pour pouvoir bosser avec les agences et journaux que tu as cités.
Merci! Et oui, Julie, c’est pas toujours évident, mais on suit parfois un peu le cours des choses…
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