Bonjour, je m’appelle Juliette et je suis passionnée de voyages. Travaillant depuis plusieurs années dans les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie, je ne me retrouvais plus dans ces métiers et j’ai donc décidé en quittant mon CDI de me lancer dans l’aventure du PVT.

Le côté « nature » de l’Australie m’a particulièrement attirée et orientée dans mon choix.

J’ai, en effet, tenté l’expérience de travailler en Australie afin d’auto financer mon road trip. J’ai trouvé ces opportunités via deux sites d’emploi (Gumtree et Indeed). À chaque fois, la démarche a été de passer un appel à l’employeur grâce aux coordonnées communiquées sur l’offre afin d’avoir un premier contact, puis de convenir d’une date de début de contrat.

J’ai effectué deux travails « types » effectués par grand nombre de backpackers, à savoir travail en ferme et ménage. En termes de salaire, c’était 25 $ / heure en ferme et 27 $ / heure pour le ménage.

Il faut être conscient que ces deux jobs sont physiques et par conséquent difficiles. Les employeurs sont exigeants et ont un crédo « Time is money ». Il faut donc faire le job vite et bien.

En ferme, mes tâches étaient variées entre cueillette, plantation et emballage de légumes. La partie cueillette, qui occupait une grande partie de mes journées, était relativement physique. Il faut s’attendre à travailler beaucoup d’heures, dans tous types de conditions (chaleur, pluie …). Le fermier avait un tempérament colérique et les à-côtés (cuisine, salle de bain et lieu de vie) étaient minimalistes et non entretenus, voire sales, ce qui m’a poussée à quitter rapidement ce premier job.

J’ai donc ensuite dû rapidement rebondir, et j’ai trouvé un job de ménage qui consistait à nettoyer quotidiennement des logements hauts de gamme de particuliers et quelques fois des bureaux. Je travaillais en binôme et j’avais un timing serré imparti pour nettoyer chaque maison / appartement / bureau. Là encore, le job est physique et les journées intenses. On débute tôt, aux alentours de 6 h du matin et les journées se terminent vers 15 h 30, le tout sans pause. Fréquemment, après une journée de dur labeur, l’employeur proposait aux salariés un verre, et cela permettait de partager un moment convivial. Lors de mon départ, j’ai eu droit à du vin rouge, du fromage et une baguette ainsi qu’une bouteille de champagne en guise de cadeau, une gentille attention pour me remercier de mon travail, bien appréciée !

Actuellement, je parcours l’Australie en van. Travaillant dans le tourisme, j’ai toujours eu une appétence pour l’organisation de voyages. Ainsi, pour organiser mon road trip, je me suis inspirée de différents supports (sites internet, guides et pages australiennes officielles instagram) pour sélectionner les étapes que je souhaitais effectuer et organiser mon propre itinéraire. Mon programme est le suivant : départ de Sydney, New South Wales, côte est, territoire du nord, sud de l’Australie, Victoria, Tasmanie puis retour depuis Melbourne jusqu’à Sydney en terminant donc par le New South Wales à nouveau.

Je suis bilingue. Toutefois, je dois avouer que je suis surprise par l’accent bien particulier des Australiens, ainsi que par certaines expressions qu’ils utilisent qui leur sont propres.

Ce qui m’a le plus surprise est la diversité des paysages au sein de l’Australie. J’ai l’impression d’avoir parcouru plusieurs pays depuis le début de mon road trip entre les plages, les petites villes pleines de charme en bord de mer, les paysages orangés du nord, la forêt tropicale, les incroyables parcs nationaux…

Ce qui m’a surprise « négativement » parlant est à quel point tout est cher ici. La nourriture, les restaurants, les activités … Il faut vraiment être conscient que tout a un coût élevé, et qu’il est important d’avoir une rentrée d’argent conséquente afin de pouvoir se faire plaisir ensuite.

J’ai deux meilleurs souvenirs !

L’excursion que j’ai faite à la journée dans les Whitsundays Island : nous avons pris un bateau qui a amarré le premier ce matin-là sur la fameuse plage de Whitehaven, c’était magique – eau cristalline et sable blanc, point de vue Hill Inlet incroyable. Puis nous avons ensuite fait du snorkeling, au rendez-vous coraux colorés, poissons et pour terminer la journée en beauté, une énorme tortue !

Le second est le survol en hélicoptère d’Uluru et Kata Tjuta. J’attendais impatiemment de découvrir ce lieu iconique et je n’ai pas été déçue. C’est un moment hors du temps qui a clôturé en beauté mon périple dans le territoire du nord.

Mon moins bon souvenir ce sont les freecamps du territoire du nord (qui n’ont rien à voir avec ceux que l’on peut trouver ailleurs qui sont, pour la plupart, agréables et bien entretenus). Entre fourmis, mouches, saleté et grosse chaleur en septembre, c’était loin d’être des conditions idéales en van ! Malgré tout, je ne regrette pas d’avoir parcouru cette partie de l’Australie qui est, selon moi, incontournable.

J’ai fait quelques rencontres en effet : casoars, serpent et crocodiles.

Pas de mauvaise rencontre en soi car j’ai été prudente, et j’ai à chaque fois gardé mes distances, mais le plus impressionnant restera les crocodiles. On se sent vraiment comme une proie lorsque leur regard se pose sur nous.

Je suis partie avec mon conjoint et je dois avouer qu’il est rassurant d’avoir un repère à l’autre bout du monde. Il faut toutefois réussir à se supporter 24h/24 dans un espace et un confort minimaliste, et pour cela il est impératif de communiquer !

Mes proches m’ont encouragée à faire ce voyage. Toutefois, certains ont eu un peu d’appréhension, en partie car je partais alors que le pays rouvrait tout juste ses portes aux détenteurs d’un permis vacances-travail après une longue période de fermeture due au Covid.

Lancez-vous, il n’est jamais trop tôt, ni trop tard ! Certains choisissent de faire ce voyage à 20 ans, d’autres, comme moi, ont hésité à le faire étant plus jeune, puis finissent par le faire à 30 ans. C’est sûr qu’en 10 ans d’écart, on a un ressenti différent, mais faire un voyage comme celui-ci est une opportunité qui vous offrira de merveilleux souvenirs à vie.

Mes projets futurs ? Rentrer en France pour les fêtes de Noël, profiter de mes proches puis planifier mes prochaines escapades à travers le monde !