Le PVT célébrant ses 20 ans en 2019, nous avons proposé au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) de faire un point sur deux décennies de voyage de la part des jeunes Français, l’occasion pour nous d’aborder les éventuels changements à venir et les négociations en cours.
C’est Laurence Caillot, rédactrice à la Sous-Direction des Conventions et de l’Entraide Judiciaire, qui a répondu à nos questions.
En France, le PVT fête ses 20 ans en 2019 et ce sont plus de 40 000 Français qui partent chaque année en tant que pvtistes. Quel bilan faites-vous du Programme Vacances-Travail après 20 ans ?
Je fais un bilan tout à fait positif du PVT. Les deux premiers accords PVT ont été signés en 1999 : l’un avec le Japon (le 8 janvier 1999), l’autre avec la Nouvelle-Zélande (le 2 juin 1999). Depuis, la France a signé treize accords avec les pays suivants : l’Australie, le Canada, la Corée du Sud, l’Argentine, la Russie, la Région administrative spéciale de Hong-Kong, le Chili, l’Uruguay, Taïwan, la Colombie, le Mexique, le Brésil et le Pérou.
Les jeunes ressortissants français sont très mobiles et grands utilisateurs du visa vacances travail car depuis 2014 ils sont plus de 40 000 français à partir chaque année à l’autre bout du monde.
En 20 ans, 417 636 français ont bénéficié d’un visa vacances-travail dont la moitié vers l’Australie.
Le MEAE a en conséquence toutes les raisons d’être satisfait de ces programmes qui connaissent un succès croissant auprès de nos jeunes concitoyens.
Ces trois dernières années, 6 nouveaux accords de PVT sont entrés en vigueur. Qu’est-ce qui explique ce chiffre si élevé ?
En effet, depuis 2016, six accords sont entrés en vigueur : l’accord avec le Chili le 1er novembre 2015, l’accord avec la Colombie le 1er décembre 2015, l’accord avec l’Uruguay le 1er août 2016, l’accord avec Taïwan le 8 août 2016, l’accord avec le Mexique le 1er septembre 2016 et l’accord avec le Brésil le 1er mars 2018.
L’augmentation du nombre d’États partenaires de la France dans le cadre de programmes vacances-travail permet évidemment de diversifier l’offre de découverte pour les jeunes de nombreux pays d’Asie et d’Amérique du Sud. Elle constitue en outre un levier d’influence pour la France.
Le renforcement du niveau des échanges humains entre les pays constitue un enrichissement mutuel pour les jeunes et profite aux pays concernés.
Il est vrai que les accords PVT avec les pays de l’Amérique latine sont nombreux depuis quelques années. Les élèves français hispanophones sont plus de deux millions en France et sont donc particulièrement intéressés par ce type de visa.
Fin 2018, un accord de PVT a été signé entre la France et le Pérou, portant à 15 le nombre de destinations PVT proposées aux Français. Êtes-vous en discussion avec d’autres pays dans la perspective de conclure de nouveaux accords de PVT ?
L’accord avec le Pérou a effectivement été signé le 22 octobre 2018 à Lima.
Des négociations ont été initiées par ailleurs avec le Guatemala.
Enfin, des négociations pourraient être prochainement engagées avec la Malaisie.
Savez-vous quand l’accord de PVT Pérou-France entrera en vigueur ?
Nous attendons que le Pérou nous notifie l’accomplissement de ses procédures internes nécessaires pour l’entrée en vigueur de l’accord. Cette entrée en vigueur devrait avoir lieu courant 2019.
L’Australie et la France échangent depuis plusieurs mois sur une possible augmentation de l’âge limite de participation au PVT. Pouvez-vous nous donner des informations à ce sujet ?
L’Australie est la première destination préférée des Français depuis 20 ans : plus de 240 000 jeunes français s’y sont rendus (10 105 rien qu’en 2018) depuis l’existence du programme.
Lors de la réunion du comité de suivi de l’accord PVT Australie qui s’est tenue le 30 novembre 2018 à Paris, les parties française et australienne sont convenues de porter l’âge limite de dépôt d’une demande de VVT au titre de cet Accord de 30 à 35 ans. Cet accord de principe sera formalisé prochainement par un avenant à l’accord vacances-travail franco-australien.
En parallèle des échanges franco-australiens, en 2018, l’âge limite de participation au PVT Argentine est passé de 30 à 35 ans, faisant le bonheur de nombreux trentenaires. Peut-on espérer que d’autres pays suivront ?
À ce jour, il n’est pas envisagé d’augmenter l’âge limite de dépôt d’une candidature de 30 à 35 ans pour d’autres accords que ceux conclus avec l’Argentine, l’Australie et le Canada, mais nous n’excluons cependant pas cette possibilité.
En revanche, nous signalons notre souhait d’appliquer avec souplesse le critère de l’âge de 30 ans révolus, qui devrait s’entendre très bientôt comme allant jusqu’à la veille du 31e anniversaire.
(2) Commentaires
Ca l’air intéressant. Moi je suis en Afrique , précisément au Burkina faso. Comment je fais si je veux aller travailler au Canada moi aussi?
Interview super intéressante ! Merci 🙂
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