J’ai profité de mon PVT en Argentine pour aller au Carnaval de Rio !
Lorsque l’on se trouve en Argentine, au Pérou ou en Colombie, le Brésil c’est la porte à côté. Faire 6 heures d’avion pour se rendre à une gigantesque fête mondialement connue dans une ville incroyable, c’est presque normal. Quitte à se trouver sur le même continent, ça serait bête de louper une occasion d’y aller.
En voyage depuis plusieurs semaines dans la calme et sauvage Patagonie, il m’a fallu un petit temps d’adaptation avant de plonger la tête la première dans l’effervescence et la chaleur de Rio.
Accompagnée d’amies, j’ai passé quelques jours à Ilha Grande, une île paradisiaque non loin de la mégalopole brésilienne. Passé le choc thermique (de 10 °C à 37 °C), on a pris le temps de s’habituer à l’humidité (plus de 80 % d’humidité), aux moustiques, au changement de langue et aux caipirinhas. On a assisté à l’ouverture du carnaval sur l’île. Les écoles de samba des alentours se sont réunies pour défiler dans les rues sablées d’Angra Dos Reis. Il y avait des guirlandes lumineuses partout et une scène avait été installée pour des concerts au bord de l’eau.
Puis direction Rio. En quelques heures, on passe du calme à la tempête et c’est merveilleux. À peine le temps d’arriver dans le Airbnb que nous avions loué à Copacabana, on se met tout de suite dans le bain, en tenue de carnaval (maillot de bain, short, paillettes) et on cherche le bloco (rassemblement de personnes qui défilent) le plus proche.
L’ambiance est incroyable. Nous n’avions jamais vu ça. Partout dans la rue, on croise des personnes déguisées qui nous indiquent le chemin à suivre. Le bloco est une marée humaine, pleine de couleurs, de danses et de musique. Tout le monde a un verre à la main grâce aux nombreux vendeurs ambulants qui se trouvent dans le cortège. On prend vite l’habitude de marchander “La caipi est à 15 reales. Mais si on en prend 3, est-ce que vous pouvez nous les faire à 10 ?”. On ne parle pas portugais mais on se débrouille.
On se laisse entraîner par le rythme et on enchaîne sur d’autres lieux de fêtes. Je ne pourrais même pas dire où nous sommes allées. J’ai suivi le groupe.
Pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, on enchaîne les blocos, on va à la plage, on dort quand on peut, on mange quand on peut. On vit dans les paillettes, les tongs, les açaï, les caipis et la danse. Nos yeux sont ébahis de toutes ces couleurs. On visite la ville à travers les fenêtres du taxi, entre deux lieux de fête. En deux jours, on a l’impression d’avoir vécu plusieurs vies.
On se retrouve un soir à danser sous la pluie pendant des heures, on est heureuses et c’est comme si le temps s’était arrêté.
Le moment du dernier week-end du carnaval “officiel” arrive. On en profite une dernière fois. Un bloco moins touristique, plus familial et statique, sur une place dans un petit quartier. C’est très joyeux et festif. La joie du moment est un petit peu ternie par le vol du portefeuille d’une de mes amies. Malheureusement on sait que ça arrive, le carnaval est connu pour être risqué et il faut être particulièrement prudent·e·s.
Le soir, nous avons nos places pour le défilé de clôture au sambodrome. Nous nous installons dans les énormes gradins bétonnés qui surplombent l’allée du défilé. Les 6 écoles de samba gagnantes défilent une dernière fois, chacune pendant 1 heure. Des dizaines de chars, des milliers de danseur·euse·s et de costumes, la même musique de samba hurlée dans les hauts parleurs en boucle. Les couleurs et les lumières créent des effets visuels époustouflants. Je crois que nous n’avons pas fermé nos bouches de la soirée, l’ébahissement était total. C’est une magnifique expérience et ça vaut vraiment le coup. Le spectacle durait toute la nuit, mais après plusieurs jours de fêtes, nous n’avions pas la force de tout voir. Nous avons quitté le sambodrome à 3 h 30 du matin, après avoir vu les 3 premières écoles défiler.
Le lendemain, nous nous sommes dit au revoir, chacunes partant vers de nouveaux horizons.
J’ai continué mon chemin vers le sud de Rio, dans une petite ville charmante, les oreilles bourdonnantes de samba, les yeux encore pleins des couleurs des costumes et la sensation de la foule toujours présente autour de moi. Mais j’étais seule et c’était calme. Nouveau choc pour un retour à la vie réelle.
Deux semaines après, j’ai retrouvé des paillettes au fond de mon sac, preuve que tout ça n’était pas un rêve.
Pour plus d’explication sur le Carnaval, vous consulter le Petit guide du carnaval.
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