Le témoignage de Lucie date de 2014, quelques petites infos pratiques ont pu changer depuis. Pour retrouver les dernières infos, rendez-vous sur la page dédiée aux bénévoles de la SPCA ! 🙂

Lucie réside au Canada depuis février 2013. Elle a obtenu un permis de travail ouvert d’une durée d’un an (renouvelé pour un an en février 2014) grâce au VIE de son conjoint, et est désormais citoyenne canadienne. Elle nous parle de son engagement bénévole à la SPCA.

Parmi les jobs que tu as effectués au Canada, tu vas nous parler duquel ?

Je vais vous parler de mon travail en tant que bénévole à la SPCA (Société pour la Prévention de la Cruauté envers les Animaux) de Montréal dans les équipes d’enrichissement et de marcheurs de chiens.

Tu travaillais déjà dans ce domaine en France ?

Pas du tout ! Je travaillais en France (et je travaille toujours) dans le design web et le montage vidéo. J’ai un parcours d’étude assez simple : Bac, DUT, Licence. Toutes mes études étaient dans le domaine du “multimédia”.

Pourquoi tu as cherché à faire du bénévolat ? Et pourquoi as-tu choisi cette association ?

Quand j’étais “jeune”, je voulais travailler avec les animaux, particulièrement les chiens mais on m’en a dissuadé. “Tu ne gagneras pas ta vie avec ça”, “c’est plus une passion qu’un métier”, etc. J’ai donc rangé cette idée dans un coin de ma tête mais l’envie, elle, n’est jamais partie. Quelques années plus tard, je me suis dis qu’au lieu de travailler vraiment avec les animaux, pourquoi ne pas donner de mon temps bénévolement ? C’était vraiment un compromis idéal pour moi.

J’ai voulu m’investir dans une association portant sur la cause animale en France mais j’ai eu beaucoup de mal à trouver. J’habitais dans le Var, en bord de mer, et des SPA ou des refuges, ça ne courait pas les rues (à moins de faire des gros trajets en voiture). Quand je suis arrivée à Montréal, j’avais toujours cette idée en tête. Je me suis dis que dans une grande ville comme ça, j’allais forcement pouvoir trouver ce que je cherchais !! Et ça n’a pas loupé 😉

Comment t’y es-tu pris pour trouver ce bénévolat ?

Deux mois après être arrivée à Montréal, j’ai commencé mes recherches… sur Internet. J’ai visité les sites des associations et des refuges de la région de Montréal. J’ai visité leurs réseaux sociaux, lu les commentaires, etc. J’avais peur de tomber sur un refuge où la propreté laissait à désirer, où les animaux ne seraient pas bien traités dans leurs cages… Malheureusement, c’est plus courant que ce que l’on croit. C’est pour cela que j’ai pris du temps avant de choisir.

Comment qualifierais-tu ta recherche ? 

Facile. Je n’ai pas eu du mal à trouver ni à me faire une opinion sur les différentes associations devant mon ordinateur. Je conseille quand même aux personnes qui veulent faire du bénévolat (peu importe le domaine) de venir visiter les associations, de parler avec les bénévoles déjà sur place pour se faire une idée de l’investissement et des tâches qu’on vous demande vraiment de faire, des horaires imposés, etc.

Si vous aussi vous voulez y être bénévoles, rendez-vous sur cette page du site de la SPCA. Il y a différentes équipes :

A-t-on exigé que tu aies des compétences ou des diplômes particuliers ?

Voici la “base” que demande la SPCA de Montréal pour tout bénévolat :

  • Avoir 18 ans ou plus
  • Être en mesure de donner un minimum de 3 heures consécutives par semaine
  • Pouvoir travailler sur horaire fixe (même créneau, chaque semaine)
  • Être disponible pour s’engager à long terme
  • Avoir une adresse courriel valide
  • Avoir complété trois mois de bénévolat minimum pour avoir droit à une lettre de références.

Pour le “Programme d’exercice et d’éducation canine” qui consiste à promener les chiens pour leur faire faire leurs besoins et les faire se dépenser, on nous demande quelques connaissances “canines”, de ne pas avoir peur des gros chiens et d’être en bonne forme physique ! De plus, avant de pouvoir commencer le bénévolat, il faut suivre une formation gratuite qui permet de se familiariser avec la SPCA, d’apprendre comment sortir les chiens en toute sécurité, etc. La formation est également utile pour voir si tu es à l’aise avec les chiens et si tu ne mets en danger ni les chiens, ni toi. Une fois la formation passée, tu donnes tes disponibilités et tu commences la semaine d’après 🙂

Après un an de bénévolat, j’ai été intégrée dans une nouvelle équipe “d’enrichissement”. C’est un programme spécifique à la SPCA qui consiste à s’occuper globalement du bien-être des animaux dans le chenil ainsi que des animaux les plus stressés. Pour entrer dans ce programme, il faut beaucoup plus d’expérience : avoir passé des formations sur le comportement canin ou être depuis assez longtemps bénévole à la SPCA pour prouver que tu as de solides bases en éducation et en comportement canins.

Comment ça se passe ?

J’adore !! Je trouve que c’est vraiment un plus dans ma vie. C’est tellement destressant d’être avec les animaux. Plus particulièrement les chiens. Ils sont toujours contents de te voir, toujours joyeux de partir en balade. Malgré les horreurs que certains ont pu traverser, ils sont toujours reconnaissants que toi, tu sois là pour eux, pour les sortir, pour jouer avec eux. Pour ma part, je sais que quand je suis à la SPCA, j’oublie tous mes soucis, je relâche la pression et je m’amuse. Je suis bien.

Je sais que beaucoup de personnes ont un peu peur de venir faire du bénévolat avec des animaux abandonnés ou retrouvés errant. “C’est tellement triste”, “les pauvres, je vais avoir envie de tous les adopter”, mais il faut arriver à faire la part des choses. Mettre ses émotions de côté et s’occuper à fond de ces petites bêtes qui ont besoin de nous.

Jusqu’ici, quel est ton meilleur souvenir ?

Mon meilleur souvenir… Mes meilleurs souvenirs sont toujours de voir les chiens partir avec leur nouvelle famille. C’est toujours des moments magiques. Je pense qu’ils savent qu’ils sont sauvés, qu’ils quittent la SPCA pour un avenir meilleur.

Une journée type à la SPCA de Montréal, ça ressemble à quoi ?

Dans le cadre de mon bénévolat, je viens à la SCPA tous les mardis de 12 h à 17 h. J’arrive à la SPCA, je mets mon bagde (obligatoire) qui prouve que je suis bénévole et je m’inscris dans le cartable de présence.

De 12 h à 13 h – Je fais le tour des chenils pour accomplir quelques tâches générales :

  • Mettre de la musique apaisante
  • Mettre en route des diffuseurs d’odeurs pour stimuler l’odorat des animaux (et pour que ça sente meilleur dans les chenils :P)
  • Entraîner les chiens qui jappent dans leur cage avec des friandises et des jouets.
  • Faire des massages aux chiens stressés.

De 13 h à 14 h 30 – Je fais de l’entraînement et des jeux avec des chiens spécifiques (chiens choisis à chaque semaine) comme :

  • Apprendre à rester calme avant de partir en balade
  • Apprendre à un chien à ne plus tirer sur la laisse pendant une marche
  • Apprendre des commandements aux chiens : “assis” “couché”, etc. pour les stimuler
  • Jouer avec les chiens qui ont un trop plein d’énergie et les faire courir
  • Faire des activités relaxantes et des massages/câlins avec les chiens peureux et stressés

De 14 h 30 à 15 h – Je fabrique des friandises à faire congeler pour les donner le jour suivant aux chiens. Je distribue des friandises congelés de la veille. Ça leur permet de rester calmes dans leur cage et de jouer seuls, tout en mangeant 🙂

De 15 h à 17 h – Je promène les chiens à l’extérieur de la SPCA. Ce n’est pas comme dans les films ou l’on promène 5 chiens en même temps. Non. C’est un chien seul par balade.

On note sur le plan des chenils l’heure et nos initiales sur la case qui correspond au chien qu’on va sortir. On le sort de la SPCA et on le balade pendant 15 minutes. Puis on le rentre dans sa cage et on en prend un autre. Toujours le même processus pour tous les chiens.

Quel(s) autre(s) job(s) ou bénévolat(s) as-tu faits depuis que tu es au Canada ?

Je ne fais pas d’autre bénévolat que celui à la SPCA, ça me prend déjà beaucoup de temps. Car en plus d’être à la SPCA tous les mardis, je m’occupe aussi, avec d’autres bénévoles, d’une page Facebook qui regroupe tous les chiens disponibles à l’adoption : Les chiens de la SPCA de Montreal/ The dogs of the Montreal SPCA. Il faut donc prendre les chiens en photo pour pouvoir poster leurs profils. Sinon depuis mon arrivée au Canada je suis travailleuse autonome. Je travaille de chez moi, ce qui me permet d’avoir plus de liberté.

Lucie

Lucie ? French Girl . Live in Montreal . Videographer & Dog Lover . ? . ?? . ?? . ? .
http://www.luciecasez.com

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(16) Commentaires

Céline I |

Très chouette comme témoignage ! 😀 Et je ne peux qu’approuver l’effet relaxant d’être avec des animaux, ça me faisait la même dès que je mettais les pieds à mon centre équestre… 🙂

Mathieu I |

Super témoignage, merci Lucie 🙂
J’espère que ça tentera d’autres pesonnes.

Blandine I |

Super intéressant. Merci de partager ! Ca donne envie !

Mélanie I |

Je fais pareil que toi sauf que moi c’est le mardi de 17h à 20h!!! on s’est peut être croisé 🙂

Julie I |

Un vrai plaisir de lire ton récit ! Je ne sais pas si ça se passe comme ça également à la SPA, en France, faudrait que je me renseigne. J’apprécie particulièrement le fait que tu parles d’attentions et de câlins, c’est super 🙂

KEVIN I |

Pour connaître les deux organisations, disons que la SPCA accorde beaucoup plus de place aux bénévoles qu’à la SPA. A la SPA les bénévoles sont surtout sollicités les week-ends pour la marche des chiens et l’entretient du refuge. Les employés s’occupent du refuge la semaine et des autres taches.
A la SPCA ils sont vraiment intégrés à la vie du chenil et participent à plusieurs activités comme l’explique Lucie dans son récit. L’association aurait beaucoup de mal à continuer à faire ce quelle fait sans le bénévolat !
Après il y a des questions légales et une vision différentes du bénévolat entre le Canada et la France qui y sont pour quelque chose aussi, mais ceci est un autre débat 🙂