Lea - interview croisee Au pair en Coree du Sud

Léa a 21 ans et est originaire de Vendée.

Elle a suivi des études de géographie et aménagement du territoire à la Rochelle avant de prendre la décision de se lancer dans l’aventure au pair en 2016. Pour elle, c’était une façon de « faire un break » et surtout de « prendre un nouveau souffle loin des études ».

Marie - interview croisee Au pair en Coree du Sud

Marie a 27 ans et est originaire d’Angers.

Elle a d’abord obtenu un CAP pâtisserie avant de se lancer dans des études LEA anglais-coréen à la Rochelle. C’est durant ses études à l’université qu’elle est partie en Corée pour la première fois lors d’un échange à Hongik University. Marquée par cette belle expérience, Marie a immédiatement voulu repartir, cette fois-ci dans le cadre d’un PVT. Titulaire d’un BAFA et ayant de multiples expériences auprès des enfants, elle s’est naturellement tournée vers le job d’au pair.

Où es-tu partie et quel âge avais-tu lors de ton séjour au pair ?

Léa – Mon séjour en tant que fille au pair s’est déroulé à Pangyo (au sud-est de Séoul) que j’appelle « la ville endormie ». En effet, Pangyo fait partie des nouvelles villes « résidentielles pour familles aisées » construites récemment autour de Séoul. Tout ce que l’on y trouve sont de grandes résidences, beaucoup d’écoles, et un silence omniprésent. Tout y est fait pour l’éducation des enfants. Je suis arrivée dans ma famille au pair le 30 décembre 2016, j’avais donc 21 ans.

Marie – Je suis partie à Okpo sur l’île de Geoje. Paumé, mais super joli !

Combien de temps a duré ton séjour là-bas ?

Léa – Mon séjour a été très bref puisque je ne suis finalement restée que 2 semaines dans ma famille au pair. Les raisons ? À suivre dans les prochaines questions.

Marie – 7 mois.

Quelles ont été les démarches à effectuer avant de partir ?

Léa – Pour moi la démarche a été assez compliquée au niveau financier. Je suis partie avec un visa « vacances-travail » ou PVT. C’est un visa très simple à obtenir, mais il faut néanmoins être organisé et ne pas s’y prendre au dernier moment. Si, comme moi, vous n’avez pas d’aides financières et que vous devez vous débrouiller seul, le plus compliqué sera de réunir la somme minimum requise pour obtenir ce fameux sésame. Pour obtenir le visa il faut remplir plusieurs conditions qui sont toutes très bien indiquées sur le site pvtistes.net (2 500 euros sur un compte en banque, un billet d’avion aller-retour, une assurance internationale pour la durée prévue du séjour…). Bref, commencez à économiser dès maintenant si vous avez l’intention de partir !

Marie – Faire ma demande de visa PVT, souscrire à une assurance pour la durée de mon séjour, vérifier que ma carte bancaire était bien utilisable à l’étranger et que je n’aurais pas de frais à chaque retrait, réserver les billets d’avion et de train. Rien de bien compliqué !

Pourquoi as-tu choisi de partir comme fille au pair ? Et pourquoi en Corée du Sud ?

Léa – La Corée ? Tout simplement parce que j’ai eu l’occasion d’y voyager pendant 6 semaines avec une amie et que je n’avais qu’une seule envie : y retourner au plus vite !
Après mes études, mon objectif de départ était de passer un an à l’étranger afin de vivre de nouvelles expériences. Je savais que j’allais « en baver » et que ça n’allait pas être simple, mais c’était justement le challenge que je recherchais. J’avais surtout besoin d’un petit déclic, d’une motivation pour avancer. Et cette motivation je l’ai trouvée toujours dans la difficulté. Si j’ai choisi d’exercer le travail de fille au pair, c’est avant tout (et il ne faut pas se le cacher) par « facilité » et soucis d’économies. On peut trouver une famille à distance via de nombreux sites. Une fois sur place, on est nourri, logé et on reçoit un peu d’argent de poche. Mon seul impératif familial était de partir en ayant déjà trouvé un logement et un travail. Et tous ceux qui ont fait un PVT (et cela dans n’importe quel pays) savent à quel point ce genre de démarches est compliqué à distance. Être fille au pair semblait donc être un très bon compromis.

Marie – Ayant le BAFA j’ai déjà beaucoup travaillé avec des enfants en France et j’adore ça ! Donc l’idée de pouvoir faire ce job tout en vivant en Corée me plaisait beaucoup.
Pourquoi la Corée ? Tout simplement parce que j’ai fait des études en langue coréenne et que je suis totalement tombée amoureuse de ce pays lors de mon échange universitaire.

Comment as-tu trouvé ta famille ? Est-ce que ça a été difficile ?

Léa – Le processus pour trouver ma famille d’accueil coréenne a pris quelques mois. Je me suis lancée après être revenue de mon premier séjour en Corée en juin 2016. Dès mon retour, je me suis inscrite sur le site aupair.com. Mon premier choix de ville était Séoul puisque j’avais eu un vrai coup de cœur pour cette ville lors de mon premier voyage.

Malheureusement, il y avait très peu de familles, et encore moins correspondant à mes critères. J’ai malgré tout eu un coup de cœur pour une famille qui vivait un peu à l’extérieur de Séoul. Je les ai immédiatement contactés. Nous étions début juillet. Fin du mois, j’obtenais une réponse de leur part me disant qu’ils avaient eu beaucoup de messages et qu’ils allaient devoir faire une longue sélection. Finalement, j’ai obtenu leur réponse définitive en octobre qui m’informait que j’étais l’heureuse élue ! Je me suis envolée pour la Corée du Sud le 30 décembre 2016, soit seulement 2 mois après.

Marie – Pour moi, ça a été plutôt facile. Je dirais surtout que j’ai eu de la chance.
J’ai tout simplement cherché sur internet, sur le site greataupair.comJe suis très rapidement tombée sur une famille qui cherchait une fille au pair pour s’occuper de ses deux enfants.

Au départ, avais-tu prévu de chercher une famille exclusivement coréenne ou étais-tu ouverte à d’autres profils de familles internationales ?

Léa – La demande de fille au pair en Corée du Sud vient plus largement de familles internationales que de familles exclusivement coréennes. Cela s’explique par le fait que les familles coréennes ouvrent très peu leur maison aux inconnus. Le faire pour des amis est déjà compliqué pour certaines familles, alors imaginez bien que ce n’est pas courant ! De plus, en Corée du Sud, même si les personnes d’une même famille vivent souvent ensemble, il n’est absolument pas dans la culture coréenne de vivre avec quelqu’un d’une autre famille sous le même toit (je parle bien sûr ici de long terme). En y repensant, être fille au pair dans une famille internationale aurait certainement été un bien meilleur choix pour moi, mais je voulais être mise dans le bain tout de suite. C’était un vrai choix de ma part.

Marie – Au départ, mon projet était de trouver une famille coréenne, même si j’étais malgré tout ouverte à d’autres profils. Je voulais avant tout pouvoir pratiquer mon coréen. Malheureusement, je n’ai pas réussi à trouver de famille coréenne, mais je ne regrette pas mon choix pour autant !

Comment as-tu géré les premiers contacts (à distance) avec ta future famille ? Et comment s’est passée la première rencontre ?

Léa – Avant notre rencontre, nous communiquions exclusivement par KakaoTalk (messagerie instantanée coréenne). Nous n’avons fait qu’un seul Skype (appel audio et non vidéo) pour qu’ils en sachent un peu plus sur moi et les aider à faire leur choix final.

Marie – Les premiers contacts se sont bien entendu faits par e-mail, et par la suite nous avons eu une conversation via Skype. La première « vraie » rencontre s’est passée à la gare de Busan où j’ai eu droit à un accueil très chaleureux de leur part. Le fait d’avoir eu un premier contact visuel via Skype nous a permis de déjà commencer à nous considérer comme des membres d’une même famille.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta famille d’accueil ?

Léa – Ma famille d’accueil était composée de 4 personnes : les 2 parents et les 2 enfants (un garçon âgé de 7 ans et une fille âgée de 10 ans). Tous de nationalité coréenne, la langue parlée à la maison était évidemment le coréen. Seuls le père et la petite fille pouvaient éventuellement parler anglais. C’était une famille aisée vivant dans un grand appartement, dans une résidence sécurisée, dans un quartier très calme.

J’ai tout de suite eu de très bons rapports avec les enfants, notamment avec le petit garçon, qui contrairement à ce que je pensais au début, avait beaucoup besoin de câlins et qu’on s’occupe vraiment de lui. La petite fille était plus timide, mais avec le cœur sur la main.

Le père, quant à lui, était sympathique, mais me mettait beaucoup de pression sur les épaules. J’ai cependant été très gênée par son côté tactile qui ne me mettait pas du tout en confiance. Le premier soir de mon arrivée il m’a emmenée au restaurant pour manger typiquement coréen. Je me souviens qu’il m’a pris la main et l’épaule à plusieurs reprises pour me guider dans ce grand buffet coréen. Et quand on connaît un peu la culture asiatique ou coréenne, ce n’est pas commun et plutôt suspicieux.

Quant à la mère de la famille… ça a été le plus gros point négatif de cette aventure. En effet, le père m’avait expliqué que sa femme était très froide, je cite ces mots : « un iceberg ». Mais je ne pensais pas que cela allait être à ce point-là ! J’ai eu le droit au « hi » du premier jour. Et puis, en 2 semaines, plus rien, pas un seul mot, plus un seul regard. C’était comme si, soudainement, je n’existais plus. Si j’essayais de lui parler, c’était peine perdue. Je ne me sentais absolument pas la bienvenue. J’avais tout de même droit à des reproches, si je n’avais pas mis la bonne nourriture dans le bon bol par exemple, des choses très superficielles pour nous, mais qui semblaient très importantes pour eux. Les reproches ne m’étaient pas directement adressés cependant. Elle en informait son mari à côté de moi, elle devait penser que je ne comprenais pas ce qu’elle disait.

Marie – Ma famille d’accueil était une famille australienne. Ils parlaient donc anglais et venaient d’un milieu plutôt aisé. Je devais prendre soin de deux enfants, une fille de 9 ans et un garçon de 7 ans.

À quoi ressemblait ton emploi du temps ?

Léa – Au départ, mon emploi du temps était « censé » ressembler à quelque chose de faisable et de vivable.

De 9 h à 15 h environ : je devais préparer le petit-déjeuner pour les deux enfants, emmener le plus jeune à la garderie, aider un peu pour le ménage lorsque j’étais seule à la maison.
À partir de 15 h : je devais aller chercher le plus jeune et jouer avec lui à la maison. Puis, en fin de journée, préparer le dîner pour les deux enfants lorsque la plus grande revenait de l’école primaire.

Tout ça du lundi au vendredi avec les week-ends de libre.

La réalité a été tout autre.

Famille traditionnelle coréenne oblige, le petit-déjeuner devait être coréen. Levée tous les matins à 7 h, c’est moi qui devais cuisiner tous les matins pour toute la famille, c’est à dire 5 personnes (riz, un plat principal ainsi qu’au moins sept petits accompagnements différents). Cela a été très compliqué pour moi, j’ai eu une pression énorme.

C’était également à moi de lever les enfants, de les habiller, de tout nettoyer après le petit-déjeuner, pendant que les parents dormaient encore. Je devais aussi faire toutes les lessives, tout étendre, jusqu’à plier et ranger les sous-vêtements de madame, ensuite passer le balai et la serpillière tous les jours (dans un immense appartement d’environ 110 mètres carrés), les poussières, faire quelques courses, aider les enfants pour les devoirs, les doucher et préparer leurs uniformes. J’ai même été extrêmement surprise d’avoir la tâche de leur apprendre à manger avec des baguettes !

Pour finir, lorsque les enfants rentraient de l’école, je devais jouer avec eux sans jamais les laisser seuls un instant, cela n’étant pas bon pour leur « évolution » selon le père.
Cela a été l’une des choses les plus difficiles pour moi, puisqu’en fait je n’avais du temps qu’à partir de 23 h-minuit lorsque les enfants étaient enfin au lit. Même pour faire l’administratif, le père ne me laissait pas prendre un jour pour aller à Séoul et faire mon Alien Card (carte d’identité coréenne – impossible de faire cette démarche le week-end et pourtant c’est primordial dès votre arrivée dans le pays). Bref, je n’avais pas une seule minute pour moi.
J’étais, et je pèse mes mots, la domestique de la maison. Je n’étais pas fille au pair. AIDER une famille et faire absolument TOUT, ce sont deux choses bien différentes. Je n’avais pas pensé un seul instant que j’allais devoir tout faire de A à Z. Les parents se levaient, se douchaient, mangeaient, partaient au travail, revenaient du travail, mangeaient, allaient dormir. Voilà le schéma habituel et intensif que j’ai vécu pendant deux semaines… avant de dire stop.

Note : le nombre d’heures « standard » pour un au pair est généralement de 30 h à 40 h par semaine selon le pays. Soit 8 h maximum par jour sur 5 jours de travail. Néanmoins, il n’existe aucun règlement standard, encore moins en Corée du Sud où le statut d’au pair n’est pas légalement reconnu.

Marie – Je travaillais du lundi au vendredi.

Le matin, je prenais le relai des enfants quand la maman partait au travail vers 7 h et je les emmenais au bus vers 8 h pour qu’ils aillent à l’école. Ensuite, j’avais du temps libre jusqu’à environ 15 h, l’heure à laquelle ils rentraient de l’école, et je reprenais alors du service jusqu’au retour des parents. J’avais accès à la voiture en semaine, donc ça c’était plutôt sympa !

Les week-ends étaient libres, mais on les passait souvent ensemble.

Combien étais-tu rémunérée pour ton travail ?

Léa – Mon travail était rémunéré 600 000 won (460 euros), supposément le dernier jour de chaque mois. Paiement en cash. Pour les autres avantages, je dirais que si j’avais envie de quelque chose, le père de famille me donnait volontiers sa carte bancaire, mais j’ai eu beaucoup de mal avec ça donc je n’en ai pas « profité ».

Comme je suis partie au bout de 2 semaines, la famille ne m’a pas rémunérée. Mon envie de partir était tellement forte qu’à ce moment-là cela m’importait peu.

Marie – 400 000 won (environ 300 euros) par semaine en liquide. Et bien sûr, j’étais nourrie et logée !

Quelles sont les principales difficultés que tu as rencontrées là-bas ?

Léa –  La difficulté pour moi a été de survivre à cet emploi du temps démesuré bien en dehors de la réalité du contrat établi au départ. Je me suis sentie prise au piège, loin de chez moi, sans aucun plan B. Pour être honnête, j’en ai même fait une dépression tellement la déception était grande. Je suis quelqu’un de plutôt solitaire, mais le fait d’être un peu loin de Séoul, dans un quartier résidentiel, de ne pas entendre de « vie » à l’extérieur de la maison et d’être en permanence dans le silence, a également pesé dans la balance dans mon choix de quitter la famille.

Marie –  Je pense que le plus difficile n’a pas été l’intégration dans le pays car j’y avais déjà vécu quelques mois auparavant, mais surtout l’intégration à la famille. Au début, on a toujours peur de « gêner » ou de ne pas faire les choses correctement.

Et puis, la langue bien sûr, même si je parlais déjà bien anglais, parfois il était difficile d’exprimer clairement ce que je voulais dire (émotions, subtilités…).

As-tu pu développer tes compétences linguistiques durant ce séjour ?

Léa – N’étant restée qu’une courte période, je ne peux pas dire que j’ai pu améliorer mon niveau de coréen (et je n’avais pas spécialement besoin d’améliorer mon anglais). Mon objectif était d’étudier tous les jours pendant mon temps libre, ou le soir. Or, vu que mon emploi du temps me laissait peu de temps libre, je n’en n’ai pas eu la possibilité. Cependant, être avec des enfants qui ne communiquent qu’en coréen et qui adorent parler, ça m’a à coup sûr mise rapidement dans le bain !

Marie – Oh que oui !! Mon anglais a radicalement décollé ! Maintenant, je n’ai plus aucun soucis de compréhension et je peux m’exprimer correctement. Quant au coréen, en toute franchise, je n’ai pas pu progresser pendant la période ou j’ai vécu chez eux, car tous les gens qui les entouraient étaient eux-mêmes étrangers.

Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté ?

Léa – Cette expérience m’a montré qu’il faut se faire confiance et écouter son corps et sa tête. Elle m’a permis de me rendre encore plus compte que rien n’est sûr, et que même si l’on est convaincu à 100 % que tout se passera bien, la réalité peut parfois être toute autre. Il ne faut surtout pas avoir honte d’expliquer à la famille que la situation ne vous convient pas et de partir s’il le faut.

Enfin, je dirais que cette expérience m’a donné une grande confiance en moi, je ne pensais pas être capable de travailler avec et pour des Coréens (n’ayant jamais pris de cours de coréen) !

Marie – Je pense qu’elle m’a apporté plus de confiance en moi et la certitude de vouloir vivre en Corée, même si ce n’est pas tous les jours faciles (j’ai eu pas mal de galères aussi). Ce fut une chouette expérience, mais honnêtement, je ne l’a réitérerai pas. Vivre dans la maison de quelqu’un d’autre, ce n’est pas si confortable. Surtout quand c’est pour travailler, car on a l’impression d’être au travail 24 h/24, toute la semaine. Même si la famille était top, parfois j’avais juste envie d’être seule et de reprendre mon indépendance (c’est un peu difficile de sortir le soir et d’aller rencontrer ses amis quand on ne vit pas chez soi).

Que fais-tu aujourd’hui et as-tu de nouveaux projets en Corée ?

Léa – Entre mon expérience « ratée » de fille au pair et là où j’en suis aujourd’hui, il y a eu beaucoup d’autres rebondissements ! Mais finalement, j’ai fini par trouver un emploi stable jusqu’à la fin de mon visa PVT (décembre 2017). Aujourd’hui, je travaille dans un café/pâtisserie/boulangerie français à Séoul. C’est sûr que ce n’est pas facile tous les jours car cette fois je ne suis plus nourrie et logée comme quand j’étais fille au pair et je ne peux vraiment compter que sur moi-même. Avoir le salaire coréen d’un emploi à mi-temps, ce n’est pas chose facile en terme financier, mais l’expérience en vaut largement la peine ! Si on aime les défis et que l’on est suffisamment indépendant, c’est le must.

J’apprécie de plus en plus ma vie « à la coréenne ». Grâce à mon travail actuel, j’ai eu l’occasion de m’améliorer énormément en coréen et de perfectionner mon anglais. Je prévois de rester jusqu’à la fin de mon visa à coup sûr, de voyager un peu en Asie et de revenir quelques mois de plus à Séoul avant de repartir pour entreprendre un Master en France.

Marie – Après être revenue en France pendant 1 an et demi, je suis de retour en Corée (depuis mars 2017), cette fois-ci pour continuer mon apprentissage du coréen. Je prends des cours de langue tous les jours à Séoul. Je suis censée rentrer en France en novembre 2017.

Quels conseils donnerais-tu à des aspirants au pair en Corée du Sud ?

Léa –   Si mon expérience a été plutôt négative, n’oubliez pas qu’elle ne reflète en aucun cas une généralité. Vous aurez peut-être la chance (et je vous le souhaite) de vivre dans une superbe famille qui vous respectera et vous accueillera comme un vrai membre à part entière.
Les conseils que je pourrais donner sont de ne pas exclure les familles mixtes coréennes ou internationales, mais surtout… d’avoir un plan B, voire C !

J’ai passé 4 mois à préparer mon départ, cela a été très dur, mais j’étais déterminée, donc la déception en a été d’autant plus grande. J’ai eu la chance de retomber sur mes pattes pour enfin être posée et profiter de mon expérience en Corée du Sud après encore quelques mois de galère. Si l’on n’a pas cette résilience, on gaspille alors beaucoup d’argent et d’énergie, on perd confiance en soi, et on transforme une belle aventure en quelque chose de beaucoup moins glorieux.
Je pense qu’il faut tout simplement se préparer au pire. Se préparer à toutes les éventualités, bonnes comme mauvaises. Si vous partez à deux, je pense que cela sera plus simple et moins stressant, mais si vous partez seul comme moi, il est impératif de tout envisager.
Enfin, il faut se faire confiance, ne pas se fermer de porte et oser ! Quoiqu’il arrive, cela sera sans aucun doute l’une des plus belles expériences de votre vie !

Marie – Je pense qu’il faut bien penser au fait que vous allez vivre chez des gens, pour qui vous allez TRAVAILLER, 24 h/24, 7 j/7, et que ça ne sera pas facile tous les jours. Mais vivre avec une famille qui a une culture différente de la nôtre est vraiment quelque chose de très enrichissant. Vous apprendrez beaucoup de choses sur les autres et sur vous-même.

Pour trouver une famille, je vous conseille de passer par un site internet spécialisé, c’est ce qu’il y a de plus simple. Je pense que d’avoir de l’expérience auprès d’enfants est un atout important pour avoir un profil attractif. Votre niveau d’anglais peut aussi être déterminant (même pour une famille coréenne).

Enfin, faites bien attention au choix de votre famille car certaines vous en demanderont beaucoup. Mais si le salaire va avec… à vous de voir.

Merci à Léa et à Marie d’avoir partagé leur expérience avec nous ! Et pour ceux qui souhaiteraient suivre Léa sur son compte Instagram : @mydreamwolf.

Nunaya

Youtubeuse depuis 2014 et rédactrice web "Asie" depuis 2016. Passionnée par l'Asie depuis de nombreuses années, je suis partie en PVT à Tokyo et à Séoul où je suis finalement restée 3 ans et demi.
Je partage mes expériences et mes passions sur ma chaîne Youtube NUNAYA WORLD.

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(2)Commentaires

Edwina I |
Merci pour toutes les informations sur le programme au pair aux USA. Je suis une fille au pair française en Corée et je suis passée par une petite agence française appelée Au Pair Butrfly. https://www.aupairbutrfly.com/devenir-au-pair Je me demandais si vous savez quoi que ce soit sur le renouvellement des visas au pair et devenir étudiant en Corée du Sud?
Léa I |
Merci pour cette interview ! Le récit de Marie était très intéressant également !