Après un road trip de 3 semaines pour découvrir le pays, Sylvie et Morgan sont partis en PVT au Canada en 2017, à 27 ans. Ils sont désormais résidents permanents. Découvrez leur parcours et leurs conseils !

Le déclic du départ…

L’envie de partir vers une destination étrangère est venue lorsque mon conjoint, Morgan, a fini ses études universitaires. À Bruxelles, il s’avère compliquer de trouver un emploi si tu ne maîtrises pas un minimum le néerlandais. Morgan a vécu en France, et malheureusement, cette langue n’était bien entendu pas au programme scolaire.
Morgan a toujours voulu partir à l’étranger après ses études et il était fortement attiré par les États-Unis. Cependant, les démarches en immigration sont très compliquées. Je lui ai donc suggéré de découvrir le Canada en 2016 en organisant un road trip de 3 semaines à travers le pays.

Le choix du Canada

Morgan Sylvie PVT Canada

Le Canada est un bon compromis entre la culture européenne et américaine. Les habitants sont très accueillants et ont une ouverture d’esprit très différente de ce que nous pouvons retrouver en Europe. La positivité est le maître-mot.
La sécurité est également un point important. Résidente à Toronto, je peux me promener sans aucun problème dans la rue. Les seuls moments où une personne m’aborde, c’est pour demander un renseignement. Certes, il faut toujours être prudent comme partout ailleurs, mais les lois sont très respectées.
Le Canada est également un pays magnifique aux paysages très variés. Les activités en plein air ne manquent pas.

Le début de l’aventure canadienne…

Tout a commencé lors de notre séjour découverte au Canada en 2016. Nous avions préparé nos vacances dans le but de découvrir un maximum de villes et, surtout, de se renseigner sur notre futur déménagement et les possibilités d’immigration.

L’objectif premier était que j’étudie un MBA au Québec. Morgan, quant à lui, irait travailler. Lors de ce séjour, j’ai visité l’université de Laval à Québec Ville et UQAM, à Montréal. Nous avons également rencontré des amis belgo-canadiens, installés à Québec depuis quelques années et étudiants à l’université de Laval. Leur parcours nous a beaucoup inspirés.

Dès notre retour en Belgique, j’ai posé ma candidature pour devenir une future étudiante dans les deux universités. Après quelques mois d’attente, j’ai été acceptée dans les deux universités. Il ne restait plus qu’à choisir la ville, Québec ou Montréal.

Entre temps, Morgan effectuait énormément de recherches et passait jour et nuit à lire des forums et sites dédiés à l’immigration, notamment le site pvtistes.net. Il s’est très vite rendu compte qu’il n’était pas nécessaire d’étudier un MBA pour pouvoir s’installer au Canada. Mon expérience professionnelle belge était reconnue et dans les catégories recherchées pour obtenir l’entrée express. Cependant, la seule condition pour obtenir cette entrée express était de s’installer dans une ville anglophone où le bilinguisme est fortement recherché.

Après quelques discussions et remises en question, les plans ont donc complètement changé et nous avons décidé de nous installer à Toronto, en Ontario. Nous avons donc tous les deux déposé notre candidature pour un PVT Canada.

Le 7 août 2017, l’aventure commence vraiment. Nous partons avec nos deux valises chacun (merci pvtistes pour le bon plan des 23 kg de bagage offerts !) pour le Canada. Lettre d’introduction, assurance et preuve de fonds en poche, nous sommes prêts à passer l’immigration. Arrivé à Montréal, ce passage de l’immigration était un moment assez stressant, qui au final n’était qu’une formalité.

Ne sachant pas de quoi demain sera fait ni combien de jours de congés nous aurions avec nos futurs employeurs, nous avons effectué un magnifique road trip partant de Montréal passant par le Québec, la Gaspésie, le Nouveau Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard et finalement la Nouvelle Écosse.

Une fois notre road trip terminé, direction Toronto pour débuter notre installation.

Le logement

Morgan Sylvie PVT Canada

Nous avons d’abord loué un Airbnb pour une durée d’un mois. Tout n’était malheureusement pas rose étant donné que le propriétaire a annulé notre réservation lorsque nous étions en road trip. Peu de logements abordables étaient disponibles en last minute, nous avons donc opté pour un basement ( = un logement en sous-sol) situé à The Annex. Le basement était très bien, seul problème, il grouillait de centipèdes (sorte de « mille-pattes »)…

Nous nous sommes donc directement mis à chercher notre logement définitif. Nous avons consulté tous les sites internet possibles, avons pris contact avec des agents immobiliers et visité de nombreux appartements. Cette démarche a été très compliquée car nous avions un permis de travail d’un an seulement (les baux se négocient sur 1 an également), pas de crédit score et pas d’emploi. Certainement pas les candidats idéals ! Certains agents nous demandaient de payer 1 an de loyer en avance.

Nous avons finalement trouvé via un particulier sur le site Kijiji après deux semaines de recherches intensives. Il nous demandait 6 mois de loyer en avance mais, lors de la signature du bail, il n’a finalement exigé que les deux mois tels que prescrit par la loi.

Vivre en anglais

Nous sommes partis avec un anglais approximatif. Nous avions étudié l’anglais à l’université mais nous ne le pratiquions jamais en Belgique. Arriver dans un milieu purement anglophone a été un vrai challenge au début. Nous n’étions pas du tout à l’aise pour passer des entretiens en anglais, téléphoner ou encore demander des renseignements au quotidien. De plus, les amitiés sont plus compliquées lorsque nous ne partageons pas la même langue et la même culture. Mais, nous avons eu la chance d’avoir des amis patients qui nous ont intégrés et appris énormément. Parler au quotidien reste la meilleure forme d’apprentissage. Le Canadien ne se moque pas et voit cette deuxième langue comme un atout majeur.

L’emploi à Toronto

J’ai commencé mes recherches après notre installation dans notre nouvel appartement. Comme on dit, chaque chose en son temps ! J’ai postulé via LinkedIn principalement et ai décroché mon emploi en tant que Bilingual Client Relations Specialist auprès d’une compagnie d’assurance après 2 semaines de recherche. Il reste assez compliqué de promouvoir l’expérience acquise à l’étranger. Cette première expérience était en dessous de mes qualifications. Cependant, j’ai appris et ai été formée dans un nouveau secteur que je ne connaissais pas. J’ai également eu l’opportunité de commencer une formation payée par l’employeur et reconnue à l’international. J’ai finalement changé d’emploi un an plus tard, une fois ma résidence permanente obtenue, pour devenir Bilingual Disability Claims Analyst dans une banque canadienne.

Morgan, lui, a trouvé son premier emploi en tant que Senior Administration Officer dans une banque canadienne après un mois de recherche. Il a rapidement évolué pour ensuite passer Credit Officer et finalement devenir Accounting Analyst, toujours au sein de la même société.

Le bilinguisme est très recherché à Toronto, ce qui a facilité les choses. La première expérience canadienne est très importante, elle construit votre CV canadien. L’avantage du marché du travail canadien est que les opportunités sont présentes pour tout le monde, quel que soit le niveau d’étude. L’évolution de carrière est beaucoup plus rapide que ce que nous pouvons espérer en Belgique.

Les rencontres

Nous avons participé à énormément événements afin de rencontrer du monde et de créer notre réseau à Toronto, notamment via EventBrite, Mundo Linguo, Nike Running Club…
Nous avons également pris contact avec la Société Économique de l’Ontario. Cet organisme offre des opportunités en employabilité, immigration et pour le développement économique francophone et bilingue en Ontario. Nous avons eu la chance de rencontrer Charlotte, leur représentante, qui nous a aidés dans la réalisation et correction de notre CV canadien. Nous avons participé à différents ateliers qui nous ont permis de se faire des connaissances, voire des amis.
Le réseau francophone à Toronto n’est pas aussi grand que nous le pensions. Nous avons très rapidement rencontré des personnes issues de la même culture.

Les voyages

La chance que nous avons au Canada est d’être proche des Caraïbes. L’hiver est très rude et interminable (compter du mois de novembre à avril). Une petite escapade dans un pays tropical n’est vraiment pas refusée durant cette période. Nous en avons fait notre tradition. Vous avez également de chouettes villes américaines à découvrir à une heure d’avion (New York, Chicago, Boston, Washington…).

La résidence permanente au Canada

Morgan Sylvie PVT Canada

La résidence représente l’étape la plus importante dans notre processus d’installation. Étant belges, nous n’avions qu’un an de PVT Canada et devions commencer les démarches assez rapidement si nous voulions avoir la chance de rester dans ce pays. Nous avons commencé les démarches depuis la Belgique. Nous avons passé le test de français et préparé les documents scolaires afin d’éviter du retard dans le traitement et l’envoi.

Nous avons lancé notre demande au mois de février 2018. Malheureusement, 1 mois plus tard, nous recevions une lettre de refus. La raison était qu’un document manquait à notre demande. Une fois ce document récupéré, nous avons relancé notre demande mi-mars sachant que le délai de traitement était de 6 mois maximum et que notre permis de travail expirait en août 2018.

Ce processus a été très stressant. Nous ne pouvions pas nous projeter et prévoir d’activités ou de voyages durant cette période, ne sachant pas de quoi demain serait fait. Un retour en Belgique n’était certainement pas envisageable, nous nous plaisons bien ici.

C’est finalement le 10 août 2018 que nous avons reçu l’email tant attendu « Ready for Visa » qui nous a confirmé les dernières démarches pour finaliser notre carte de résidence permanente.

Nous devions sortir du pays pour activer notre résidence permanente et avons donc décidé de rentrer en Belgique, revoir la famille et les amis. Une fois de retour à Toronto, l’agent d’immigration était très sympa et nous a donné nos papiers. Une délivrance et un soulagement incroyable car, je ne vous mens pas, cette attente a entraîné beaucoup de stress, de pleurs et d’incertitudes.

Leurs meilleurs souvenirs

Morgan Sylvie PVT Canada

Je ne saurais pas citer un seul souvenir car un PVT est une expérience hors du commun. On crée des souvenirs au quotidien que ce soit avec des amis (week-end en cottage, soirées, activités…), au travail avec nos collègues issus de cultures totalement différentes, lors des voyages à l’étranger ou simplement lorsque la famille nous rend visite.
Cependant, mon plus beau souvenir, et surtout ma plus grande fierté, est l’obtention de notre résidence permanente. Ce fut un soulagement indescriptible et l’accomplissement d’un projet commun.

Leur meilleur conseil !

Il est vrai qu’il n’est pas facile de se lancer, certains obstacles se présenteront. Mais je ne peux que vous encourager à sauter le pas. C’est une expérience de vie incroyable. Pour ma part, je ne remercierai jamais assez Morgan de m’avoir entraînée vers de nouveaux horizons étrangers et de m’avoir sortie de ma zone de confort. J’ai trouvé au Canada une culture qui me correspond beaucoup mieux.

Merci à Sylvie et Morgan pour ce témoignage !

Annelise

Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.

I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.

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(2) Commentaires

Charlotte I |

Bonjour,

Est-il possible d’avoir les coordonnées de Sylvie et Morgan pour leur poser des questions sur leurs démarches pour obtenir la résidence permanente ? Je vous remercie 🙂

Mathieu I |

Bonjour Charlotte,
Il y a toutes les infos sur le site pour faire une demande de RP 🙂

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