Localisation
Rennes, France
Profession
Management des Unités Commerciales
Dernier diplôme obtenu
BTS


La deuxième fois, j’ai eu le temps de mûrir l’idée. Je souhaitais améliorer mon anglais pendant quelques mois, c’était mon objectif premier. Lorsque j’ai réalisé que nous ne pouvions pas partir au Canada, je ne voulais pas attendre une année de plus, je voulais repartir coûte que coûte, avec comme deuxième objectif la découverte de la Polynésie qui était encore une fois l’un de mes rêves d’enfant.
Pour mon troisième PVT qui était d’une durée de deux ans, je souhaitais vivre mon expérience de manière sédentaire en m’installant durablement et en faisant évoluer mon CV avec de nouvelles expériences pro, qui correspondaient à mon cursus.
En Nouvelle-Zélande, je savais par où commencer, c’était dû à l’expérience de mon premier PVT, donc j’ai gagné du temps. C’est mon CV en anglais qui m’a pris le plus de temps. J’ai trouvé du travail en 1 heure, un cv, un essai et c’était parti pour moi.
Au Canada, idem, toutes les démarches on été réglées en quelques jours. J’ai participé à un Job Fair et deux semaines plus tard je signais pour mon premier job. Ce dont je n’étais pas au courant au Canada, c’était l’échange du permis de conduire qui a été une galère. Avec des documents manquants, de nouvelles règles, bref ! Essayez de vous renseigner à ce propos dès que possible.
En Nouvelle-Zélande, nous étions deux donc financièrement c’était plus simple. Je crois que j’avais dans les 3 000 euros car c’était recommandé pour passer la douane. J’aurais pu partir avec moins mais toujours avec le billet retour.
Au Canada je suis partie avec 2 500-3 000 €, c’était bien pour prendre un appartement et payer les premiers mois de loyer.
Je pense qu’on peut se débrouiller avec moins d’argent, mais je conseille tout de même d’avoir un billet de retour pour les PVT d’un an. On n’est pas à l’abri d’un problème financier et on est content de ne pas avoir ça à penser. Surtout que les dates de retour et villes de départ sont parfois modifiables. On peut même réaliser des « stops » de plusieurs semaines dans d’autres pays. Pour moi il n’y a pas de juste budget, il y a trop de facteurs qui rentrent en ligne de compte, ta zone de confort, ta capacité d’adaptation, ton organisation au niveau de ton budget voyage, ta motivation, tes priorités. Je n’ai jamais été choquée par les prix durant mes PVT, sauf peut-être celui du camembert en Nouvelle-Zélande à 20 dollars 😉
En gros, je dirais : n’ayez pas peur de parler, allez vers les autres nationalités, faites l’effort de lancer les discussions et vous verrez, ça peut aller vite si on y met du sien.
Lors de ce genre de voyage, tu vas rencontrer des personnes qui vont t’embarquer dans leur aventure, c’est génial, mais n’oublie pas tes propres envies. L’Australie est un pays où voyager seule est plutôt facile, alors n’hésite pas a sauter le pas et à traverser le pays en bus ou en avion, pour aller découvrir ce que toi, tu souhaites voir.
Je n’ai eu aucun problème pour trouver un appartement en Nouvelle-Zélande et au Canada, même sans garant ou avec un seul CDI. J’ai beaucoup plus de mal à trouver en ce moment même à Paris.
Si tu voyages seul(e), je recommande les backpacks, tu rencontres beaucoup plus de monde. Les colocs avec différentes nationalités pour améliorer ton anglais c’est le top.
J’ai fait du picking de fruits et légumes dans différentes régions, j’ai travaillé dans une usine de pommes et de poires. J’ai conduit des machines agricoles. C’est ce genre de jobs qui m’a permis de partir du jour au lendemain et de découvrir le maximum de villes.
Au niveau de la paye, cela dépend, entre 10 $ et 20 $ de l’heure voire plus avec les heures supp’ et les horaires de nuit en usine.

Si j’avais un conseil, ce serait de ne pas attendre pour lancer tes recherches, si tu peux obtenir un poste dans les premières semaines, même si ce n’est pas le poste de tes rêves, fonce, car par la suite il y aura encore plus d’opportunités, avec par exemple une première expérience de deux/trois mois sur ton CV. Avec deux ans de PVT, il y a le temps de faire énormément de choses.
J’avoue avoir eu un coup de cœur pour la Nouvelle-Zélande, l’ambiance y est indescriptible. C’est comme sur une petite île où tout le monde se fait confiance mais version XXL.
Et bien sûr cette multitude de paysages que j’ai eu la chance de découvrir. Notamment me réveiller frigorifiée en Nouvelle-Zélande face aux montagnes enneigées d’Arthur pass, pique-niquer face à la Saskatchewan river au Canada, faire du chien de traineau le 24 décembre au Parc Gatineau où encore découvrir les joies du portage canadien pendant un week-end canoë entre amis à Algonquin…

Cela dit j’ai également vécu le refus de me laisser embarquer sur un vol à deux reprises, malgré tous mes papiers en règle.
Durant mon PVT Canada, depuis Cuba, une galère incroyable car il n’y avait pas d’accès à internet. J’ai donc appelé l’ambassade française qui reste mon pays de citoyenneté, grave erreur ! J’ai été très mal reçue et c’est l’ambassade du Canada où je ne suis même pas résidente qui m’a conseillée gentiment. L’AVE (Autorisation de Voyage Electronique) depuis Cuba… Ils ne sont pas informés des mêmes règles, donc petit conseil, même si elle n’est pas nécessaire, faites-la, 7 $ ce n’est rien comparé au prix de votre vol retour. (NDLR : les détenteurs d’un permis de travail ou d’études canadien possèdent normalement une AVE, mais pour vous assurer que c’est bien votre cas, consultez notre article : Vérifiez que vous avez une AVE, en 2 minutes.) Et également en Nouvelle-Zélande, j’ai eu le cas du surbooking, les portes se ferment devant toi et on te dit de revenir pour le vol du lendemain. Conseil : ne rien lâcher, même si tu n’as pas d’assurance, demande à la compagnie un dédommagement hôtel et repas.
J’ai eu des galères comme tout le monde mais rien de grave, j’en rigole maintenant.
En gros ça a changé ma vie. Si c’était à refaire, sans hésiter je repartirais. Même plus tôt, si j’en avais l’occasion !

Ce que j’avais envie de faire, c’était changer cette image, prouver qu’en France aussi il y avait du boulot et que le prix de ton loyer à Paris ne dépassait pas celui que tu pouvais payer Downtown à Toronto.
Je voulais vivre cela comme un nouveau challenge : si je l’ai fait dans des pays où je ne parlais pas la langue et où je n’avais pas de famille, ici aussi je pouvais y arriver. C’est chose faite, j’ai signé un CDI dans mon domaine, trois semaines après le début de mes recherches. Je pense qu’il ne faut pas rentrer en se disant que l’aventure s’arrête, mais plutôt de voir ça comme un nouveau projet qui commence. Il faut se lancer dans quelque chose, que ce soit chercher un boulot, préparer un futur voyage…
De plus je vis très bien le fait de trouver un reblochon à moins de 20 $ et de ne pas être obligée de faire 40 minutes de métro pour avoir une bonne baguette et des croissants.
En plus de l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada, j’ai pu me rendre depuis ces destinations dans ces différents pays :
- Bali
- Malaisie
- Singapour
- Îles Samoa
- Polynésie
- Cuba
- États-Unis
- Thaïlande
Après avoir vécu à Toronto, Auckland, Melbourne, je ne me voyais pas retourner à Rennes. Je souhaitais conquérir une nouvelle ville qui me donnerait ma chance au niveau professionnel, mais également qui me donnerait accès à différentes destinations le week-end, pour assouvir ma soif de voyage.
Pour le moment je souhaite profiter de ma vie à Paris, découvrir cette ville que je ne connais pas. Découvrir ou redécouvrir la France et l’Europe avec un projet tour du monde dans les prochaines années, et pourquoi pas un projet blog, un peu différent, qui verrait le jour dans les prochains mois, pour partager avec les voyageurs d’un jour ou plus.

9 Commentaires
Merci Justine pour ton partage, c’est un très bel article que tu nous offre là 🙂 Il me donne encore plus envie et hâte de partir en PVT! bientôt le Canada pour moi !
Super Justine, merci de nous faire profiter de ton expérience !
Comme toi, j’ai pour rêve l’Océanie et le Canada, j’ai tenté ma chance, je croise les doigts 😉
Très belle continuation !
Captivée par ton expérience !!! Merci pour ton interview ?
Merci Justine pour ton interview!
J’ai tenté ma chance pour le Canada mais si le tirage au sort ne m’est pas favorable, je vise la Nouvelle-Zélande ! Et ton récit ne fait que me prouver que c’est une bonne idée 😀
Merci pour tes retours !!
Top ! Peut-on avoir le lien du blog ? Merci 🙂
Super interview ! Merci de nous avoir fait partager ton expérience ! 🙂
Fan de ton interview !! Merci Justine 🙂
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