1 – Mal gérer son budget

L’argent c’est le nerf de la guerre, et dans une société ultra consumériste, il est encore plus vital de ne pas être dans le besoin. Seul, au bout du monde, sans argent dans un pays où tout le monde dépense tout le temps, c’est dur.
Si vous partez avec le budget minimum prévu par l’ambassade, cherchez un petit boulot rapidement et enlevez-vous vite cette épée de Damoclès du dessus de la tête.
Certains partent à l’aise mais, forts de ces économies, ne regardent pas trop à la dépense et commencent à (beaucoup) sortir. Et dans les grandes villes japonaises, la spirale game center / bar / izaka / karaoké / boîte de nuit / taxi, etc. peut vite vous ruiner, bien plus qu’en France.
Trop de pvtistes rentrent chaque année à mi-parcours faute de moyens, ne gâchez pas votre précieuse année de PVT (que vous ne pourrez vivre qu’une seule fois !) pour une question de budget mal géré.

2 – Partir sans aucune préparation

Vouloir en prendre plein les yeux et s’émerveiller comme un enfant devant les gratte-ciel de Tokyo est une chose, galérer pour remplir des formulaires à la mairie en est une autre.
Le Japon est l’un des pays qui vous offrira le choc culturel le plus fort au monde, pour le meilleur ou pour le pire. Nourriture, climat, culture, attitude des gens, rien n’est comme chez nous, ici. Vous allez forcément être surpris par quelque chose, même si vous planifiez soigneusement votre voyage. Ne vous mettez pas en situation de détresse inutilement, lisez nos dossiers pour préparer votre arrivée en toute sérénité, ne pas faire de faux pas dont vous pourriez vous mordre les doigts (par exemple pendant un entretien d’embauche) et gardez de l’énergie pour être émerveillé et bousculé par ce pays pas comme les autres.

3 – Passer tout son PVT à Tokyo

Combien de pvtistes pensent passer quelques mois à Tokyo le temps de se faire un peu d’argent et partir sur les routes ensuite pour au final… rester 12 mois à Tokyo en ayant fait un week-end à Hakone, un à Osaka et un à Kyoto ! Inutile de préciser que beaucoup s’en veulent de ne pas avoir bougé de l’année et rentrent avec des regrets.
Tokyo n’est pas le Japon tout comme Paris n’est pas la France. Ne vous laissez pas enliser dans la capitale pour des raisons que vous pourriez regretter plus tard (les potes, l’amour, le boulot, l’appartement…) au moment de rentrer en France, vous risquez d’en avoir gros sur le cœur.

4 – Partir pour de mauvaises raisons

Partir en PVT c’est mettre sa vie entre parenthèses une année pour découvrir un peuple, une culture différente et se découvrir soi-même. Si vous fuyez un épisode douloureux de votre vie, cela vous permettra peut-être de prendre du recul… Même si ce n’est pas systématique. S’éloigner permet de faire le point sur soi-même mais attention, cela n’est pas forcément un remède miracle !
Certains pvtistes choisissent le Japon comme destination de drague en espérant trouver un·e petit·e ami·e japonais·e. C’est clairement une très mauvaise raison de partir : l’idéalisation d’une histoire d’amour avec les stéréotypes fantasmés (et souvent erronés) de la population japonaise ne doit pas motiver votre voyage. Et puis l’amour ne se commande pas ! 😉 

Si vous partez au Japon pour épater la galerie ou venez ici à contrecœur car vous n’avez pas pu partir au Canada, par exemple, ce n’est pas non plus une super motivation. Le Japon n’est pas une destination banale et la société japonaise – qui ne ressemble à aucune autre – est loin d’être compatible avec tous.
Si vous partez au Japon « par hasard » (et chaque année, des pvtistes sont dans ce cas), c’est très bien ! Mais gardez en tête que si vous n’y connaissez rien à la culture japonaise, il faudra vous accrocher un peu et garder l’esprit ouvert avant tout 🙂

5 – Partir avec des préjugés

Les Français ne sont généralement pas reconnus à l’étranger pour être dénués de sens critique… On peut parfois être bourré de préjugés. Élargissez votre vision du monde, soyez ouverts à d’autres façons de faire et d’autres façons de vivre. Les Japonais sont opposés à nous sur beaucoup de points et leur façon de penser est très différente de la nôtre.
Attention cependant à ne pas non plus partir en idolâtrant le pays des mangas, car la désillusion va être grande. Le Japon n’est pas parfait non plus.

6 – Avoir un poil dans la main

À moins d’être plutôt à l’aise financièrement, il va probablement falloir à un moment ou un autre travailler un peu sur place. Le choc va être rude si vous n’êtes pas un minimum préparé psychologiquement !
Ici on bosse, et on bosse dur. Nous sommes dans le pays des karoshi (morts liées au travail). Si vous pensiez pouvoir travailler en dilettante, c’est raté. Observez vos collègues et imitez-les. Cela ne répond pas toujours à la même logique que nous, mais l’important c’est de montrer aux autres que vous faites votre maximum.
Au travail, vous allez aussi devoir apprendre à ne pas trop contester. Les râleurs ne font pas long feu au Japon. Si ce n’est encore fait, nous vous conseillons de regarder ou de lire Stupeur et Tremblement d’Amélie Nothomb. Le film a bien sûr grossi les traits, mais on n’est jamais très loin de la réalité… Il y a beaucoup de choses à dire sur le monde du travail japonais, mais au final, vous devrez composer avec. Dans chaque pays, il faut savoir s’adapter aux bons et aux mauvais côtés.

7 – N’avoir aucun goût pour l’aventure

Bien que les grandes villes japonaises soient au top du confort, de la sécurité et de l’efficacité, il n’en reste pas moins que vous serez probablement plus dépaysé chaque jour à Tokyo que dans le bush australien.
La nourriture très différente, le climat difficile en été, les insectes bien présents même au cœur de la ville (il va falloir s’habituer aux cafards), des activités quotidiennes dont vous n’avez pas encore les codes mais que tout le monde connait par cœur ici (participer à un karaoké, prendre le bus, commander dans un izakaya…) : tout cela sera fatiguant à supporter pour quelqu’un qui n’aime pas sortir de sa routine quotidienne et être bousculé dans ses habitudes.

8 – Éviter le Japon rural et/ou le WWOOFing

Certains ne restent pas figés à Tokyo ou Osaka et bougent pendant leur PVT, mais toujours dans les grandes villes ou vers les destinations touristiques habituelles. Pourtant il y a une autre facette du Japon à voir, et c’est souvent celle-là qui laisse les meilleurs souvenirs : le Japon rural.
Le volontariat (WWOOFing, Workaway, HelpX) est l’occasion idéale d’aller expérimenter la vie dans la campagne japonaise sans dépenser un sou et dans un cadre où vous apprendrez beaucoup. Les Japonais en raffolent et sont les premiers participants au système WWOOF du pays. Se mettre au vert est un vrai plaisir ici, et pour le voyageur étranger, c’est l’occasion de toucher au plus près les traditions et le Japon d’antan.

9 – Refuser d’apprendre un minimum de japonais

Ne pas apprendre un minimum de japonais va être un handicap durant votre PVT, on ne vous le cache pas. Inutile de devenir expert, mais sachez vous débrouiller plus que le touriste lambda, cela vous ouvrira de nombreuses portes. Les Japonais étant généralement mauvais en langues étrangères, l’effort devra venir de vous.
Quand vous rentrerez dans votre pays d’origine, l’une des premières choses que vos proches vous demanderont sans doute, c’est de leur montrer vos progrès en japonais. Rien que pour impressioner toute la famille au repas du dimanche, faites un petit effort sur place 😀 On vous donne toutes les clés pour apprendre le japonais dans ce dossier : Nos conseils pour apprendre le japonais.

10 – Ne rester qu’avec des francophones

Lorsque l’on arrive à l’étranger, on peut parfois avoir tendance à rester auprès de nos pairs nationaux car forcément on se comprend, on peut s’entraider et ça nous rassure. Mais vous n’avez pas fait des milliers de kilomètres pour seulement rester avec des francophones, si ? Vous êtes au Japon, c’est l’occasion de parler avec des Japonais, d’échanger sur vos différences de perception ou d’apprendre auprès d’eux des artisanats locaux par exemple ! Certes la barrière de la langue peut être un frein, mais plusieurs Japonais parlent anglais et seront ravis de vous faire découvrir leur pays. Vous aurez de multiples occasions de rencontrer des locaux : au travail, lors de bénévolats, en allant prendre un verre, etc. Ne passez pas à côté de nouvelles rencontres et amitiés ! 

Les grandes villes (Tokyo, Osaka, Sapporo…) sont également assez cosmopolites : il y a de grandes communautés de Chinois, de Coréens, de Philippins, de Taïwanais, de Vietnamiens ou d’Indonésiens. Saisissez l’opportunité de vous faire des amis du monde entier, qui pourront vous partager leur culture, et qui sait, peut-être motiver de nouveaux PVT en Corée du Sud ou à Taiwan par exemple ?

Au final, il y a une chose qui est valable pour tous : lancez-vous ! Oui, vous aurez des appréhensions avant de partir, peut-être même des défis à relever sur place, mais l’expérience Japon est si formidable qu’elle en vaut bien la peine…

Mylène

Passée par le Canada, la Chine et Taïwan, je suis arrivée au Japon en 2015 et suis toujours aujourd'hui dans ce pays fascinant.

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(2) Commentaires

SashaBraus I |

Bonjour !
J’ai une petite question :
Si l’on a obtenu un PVT pour le Japon, et que l’on décide depuis la-bas de partir une semaine en Corée du Sud par exemple, la durée de notre PVT est-il « mis en pause » ? ou bien la semaine est quand même décompté des un an du PVT?
Merci d’avance!

Annelise I |

Salut ! La durée du PVT n’est pas mise en pause quand tu es hors du pays, tu « perds » donc le temps passé dans un autre pays.