Saviez-vous qu’au Japon, quand un pickpocket est repéré dans un grand magasin, les clients sont prévenus non pas par un message d’annonce qui pourrait les inquiéter mais par la diffusion de la musique de la Panthère rose dans les haut-parleurs ?
Saviez-vous que chaque semaine, les salles de cinéma japonaises proposent un “Ladies’ day”, généralement le mercredi, où les femmes peuvent bénéficier de billets à un tarif réduit ?
Savez-vous ce que veulent dire, pachinko, fukubukuro, hikikomori ou isogashii ?
Parce qu’au Japon, beaucoup de choses diffèrent de chez nous, nous nous sommes amusés à vous faire une petite liste, de A à Z, de choses surprenantes, utiles ou typiquement japonaises.
C’est parti pour l’abécédaire du Japon moderne !
KIHABARA
“La ville électrique”, comme la surnomment les Japonais, est un quartier de Tokyo, l’emblème du Japon moderne avec son lot d’électronique, de maid cafés (cafés où les serveuses portent un uniforme de domestique) et d’arcades. Le Japon moderne, dont nous avons l’image à l’étranger, s’est créé ici et continue d’attirer nombre de touristes tous les ans. Un passage obligé lorsque l’on vient dans la capitale nippone !
À lire : Vivre à Tokyo : quel quartier choisir ? (PVT, études…)
LANCHISSANT (agent)
En France, on tient à garder un teint hâlé après nos vacances au soleil, synonyme d’éclat, de santé et de bonne mine. Au Japon, les produits cosmétiques contiennent tous des agents blanchissants pour laisser le teint pâle, critère de beauté, signe de distinction et de vie urbaine. C’est pourquoi en été, on croise souvent de jeunes femmes protégées par des ombrelles ou portant une grande visière noire, juchées sur leur vélo.
OSPLAY
Le cosplay est une activité qui consiste à s’habiller, se maquiller et incarner un personnage, de film, de série, de jeu vidéo, d’animé, etc. Pratique née aux États-Unis, elle s’est répandue et popularisée au Japon dans les années 90. Au fil des années, le Japon est devenu LE pays du cosplay, et les fans de la culture pop japonaise ont démocratisé la pratique dans le reste du monde, notamment en Europe.
À Tokyo, le quartier d’Ikebukuro tout particulièrement est un repère pour les cosplayers.
Pour en apprendre plus sur le cosplay, vous pouvez consulter notre article Témoignage : pratiquer le cosplay en France et au Japon.
AIJOUBU
Terme qui signifie “ça va” et qui est employé dans de nombreuses situations. En effet, les Japonais n’aiment pas déranger les autres avec leurs problèmes ou demander de l’aide. Ainsi, même quand vous voyez quelqu’un en situation délicate, il vous répondra toujours que tout va bien : daijōbu desu. Il faut parfois savoir passer outre cette formule de politesse et aider la mamie du deuxième à porter ses courses ou la mère de famille à descendre les escaliers avec sa poussette, car visiblement, elles ont besoin d’aide malgré ce qu’elles disent…
Ce mot peut aussi être utilisé dans les magasins ou les restaurants pour signifier à un employé que vous n’avez besoin de rien, que tout va bien. Encore un mot à retenir rapidement pour alimenter vos conversations du quotidien.
À lire : Nos conseils pour apprendre le japonais !
TAGES
Au Japon, le chiffre zéro n’est quasiment jamais utilisé. Ainsi, lorsqu’on compte les étages, par exemple, on commence par le un. Notre rez-de-chaussée correspond donc au premier étage au Japon et notre quatrième étage correspond au cinquième étage.
Plus surprenant encore, on entend souvent qu’au Japon, une grossesse dure dix mois. Ce n’est pas un phénomène surnaturel, mais le comptage des mois commence dès le premier jour de grossesse par un. Du coup, si en France, on accouche après neuf mois, au Japon, c’est au cours du dixième mois.
UKUBUKURO
Au Nouvel An, les pochettes surprises fukubukuro vendues dans les magasins sont similaires au Black Friday des États-Unis en termes de folie acheteuse. Vendues dans la majorité des commerces du 1er au 3 janvier, elles offrent des réductions avantageuses, mais sur des produits que vous ne pouvez pas choisir. Apple avait créé l’événement en insérant des MacBook Air dans ses fukubukuro il y a quelques années pour un prix dérisoire par rapport à la valeur du paquet surprise.
ŌKON
Le gōkon est un rendez-vous arrangé pour se faire présenter des amis ou des connaissances célibataires. La parité entre les sexes est respectée, le but étant de voir se former des couples. La fameuse « règle des trois jours » est respectée et une fille attendra toujours ce laps de temps avant de recontacter un garçon. Aujourd’hui on trouve des gōkon en dehors du cercle amical, organisés par les entreprises ou des sites de rencontres.
IKIKOMORI
Ce terme désigne une personne (souvent jeune) qui, accablée par les exigences de la société japonaise et l’obligation de réussite, s’isole du monde extérieur et reste enfermée chez elle (souvent chez ses parents).
Ce phénomène est très préoccupant au Japon, puisqu’il concernerait près de 10 % des jeunes. On l’explique par la pression exercée durant leurs études, ainsi que par les nombreux examens d’entrée qui génèrent souvent beaucoup de stress chez les collégiens et les lycéens. Incapables de s’intégrer dans la société, ces jeunes deviennent des ermites reclus dans leur chambre.
SOGASHI
Au Japon, il est socialement très important d’être considéré comme isogashii, c’est-à-dire quelqu’un d’occupé. C’est le signe d’une vie sociale et professionnelle bien remplie.
Les journées de travail des Japonais sont certes très longues mais l’efficacité et la rentabilité du temps passé au bureau ne sont pas encore prouvées…
ZAKAYA
Un izakaya est un mélange entre un bar et un restaurant. On pourrait le comparer aux pubs en Angleterre ou aux pocha en Corée du Sud. C’est un endroit où l’on boit de l’alcool et où l’on grignote toutes sortes de petits plats.
L’izakaya est un lieu incontournable pour sortir, se détendre et surtout… s’alcooliser. Il n’est pas rare de voir en sortir des salarymen en état d’ébriété avancé. Au Japon, les soirées entre collègues, appelées nomikai, sont très fréquentes, et il est mal vu de ne pas se laisser aller à boire quelques verres.
Torikizoku est une chaîne populaire d’izakaya que l’on retrouve dans tout le Japon. Vous serez très certainement amené à y faire un tour pendant votre séjour.
ITENSHA
Le vélo est un moyen de transport très prisé au Japon. Traduit jitensha, il est aussi appelé charinko. Ce sont ces vélos de ville bien hauts, avec un panier à l’avant (voire également à l’arrière), qui laissent le dos bien droit. Ils sont utilisés par les mamans pour faire leurs courses ou pour emmener leurs enfants à l’école grâce au siège enfant accroché au porte-bagages.
Les parkings à vélo existent mais en ville, les Japonais garent souvent leur vélo de façon très anarchique… Les services de la ville interviennent en accrochant un avertissement au guidon : si le vélo est toujours au même endroit 48 heures plus tard, il est confisqué et envoyé à la “fourrière », où l’on peut le récupérer grâce à sa plaque d’immatriculation, moyennant une amende.
Tous les vélos ont un numéro d’identification enregistré et fiché au moment de l’achat. Il est gravé sur les vélos. En cas de contrôle, ce numéro permet de vérifier que la personne est bien la propriétaire du vélo.
À lire : Acheter un vélo au Japon
ARAOKE
C’est une abréviation de « kara no okesutora », littéralement « orchestre vide ». Ce passe-temps populaire est très prisé des Japonais, quel que soit leur âge.
Les jeunes y louent généralement un « box » et profitent de l’ouverture 24 h/24 et des formules illimitées jusqu’au matin (boissons à volonté et répertoire de chansons gigantesque). Les plus âgés opteront plutôt pour leur bar de quartier dans lequel ils poussent la chansonnette entre amis.
AWAII
Kawaii signifie “mignon”, “adorable”. Ce terme est utilisé pour décrire des personnes, – souvent des femmes ou des enfants – , des objets ou encore des situations. Hello Kitty, et tout l’univers de Sanrio qui y est associé, est le parfait exemple de ce qui est kawaii.
Cette culture du kawaii est très présente au Japon, que ce soit dans la rue, les magasins, la mode, le divertissement ou encore le marketing. Il est très courant de voir des designs kawaii sur les emballages de certains produits ou dans les campagnes publicitaires. Il n’est pas rare non plus que les différentes compagnies de train habillent leurs wagons avec des personnages ou sur des thèmes qu’on décrirait kawaii.
OVE-HOTEL
Bien qu’aujourd’hui, les love hotels soient répandus dans plusieurs pays d’Asie, le Japon reste le précurseur et le champion en la matière.
L’exiguïté des logements et le fait de vivre chez ses parents jusqu’au mariage, rendent délicat le fait de recevoir son ou sa partenaire chez soi. Ainsi, ces love hotels – on en trouve de toutes sortes, à tous les prix – facturent les chambres à l’heure ou à la nuit. La clientèle est majoritairement composée de jeunes vivant chez leurs parents, et de personnes mariées entretenant des relations extraconjugales… Cependant, en tant que touriste, c’est une expérience tout à fait intéressante à faire, ces hôtels étant généralement très confortables et… kitsch !
ANGAS
La culture manga est évidemment omniprésente au Japon. On croise des lecteurs partout, notamment dans le métro, y compris des salarymen portant d’énormes magazines en papier recyclé qui diffusent chaque semaine des planches de mangas en avant-première.
Des magasins spécialisés dans la lecture de mangas sur place sont appelés des manga kissa. Ce sont des sortes de bibliothèques, mais l’entrée est payante et le prix varie selon la durée passée dans le magasin. On n’y emprunte pas les mangas : on les lit sur place. Des machines à café gratuites et des ordinateurs sont également mis à disposition.
Le tachiyomi (lecture debout) est très courant au Japon. Cela consiste à lire des mangas dans les rayons des konbini (supérettes de quartier ouvertes 24 h/24), sans se soucier du monde autour ni du temps passé. Cette pratique est tolérée même si de nombreux konbini tentent de l’éviter en emballant désormais les ouvrages avec du film plastique.
EKO CAFE
Aka « café à chats », un autre emblème du Japon et surtout de son quartier Akihabara, d’où est partie cette mode. On paie environ 10 euros pour rester une heure à jouer avec des chats tout en buvant du café ou des jus de fruits.
Aujourd’hui, on trouve des neko café absolument partout et l’activité s’est étendue à de nombreux autres animaux : serpents, hiboux, faucons, lapins, hérissons, chiens….
Ces établissements sont de plus en plus controversés et critiqués car ils ne respectent pas du tout le bien-être animal, notamment certains qui exploitent des espèces menacées…
Si vous souhaitez absolument tester cette activité, vous pouvez vous tourner vers les quelques cafés-refuges qui existent. Tous les autres cafés, notamment ceux avec d’autres espèces que des chats ou des chiens, sont à FUIR !
TAKU
En France, être un otaku signifie être un fan du Japon. Au Japon, ce terme est plutôt péjoratif. Il est utilisé pour décrire quelqu’un qui est obsédé par quelque chose. Par exemple, il existe des otaku des trains, dont le passe-temps consiste à prendre le train et à les prendre en photo. Si le contexte ne donne pas de précision, alors on parle d’un otaku “de base” : celui qui passe ses journées devant les jeux vidéo, animés et mangas, chose assez mal vue au Japon. La société japonaise ne fait qu’amplifier ce phénomène au fil du temps par son individualisation et sa pression sociale.
ACHINKO
Le pachinko est un jeu, un mélange entre le flipper et la machine à sous, très populaire au Japon. Il existe d’immenses salles entièrement remplies de pachinko, où la climatisation et les décibels sont très élevés et où l’odeur de cigarette est très forte.
Les machines envoient des billes sur un parcours vertical et le joueur gagne en fonction de l’endroit où ces minuscules billes atterrissent. Ce jeu crée de nombreuses addictions, et beaucoup de japonais passent des heures, voire des journées entières, à se ruiner derrière ces machines. On ne gagne pas d’argent au pachinko (car les casinos et activités similaires sont interdites au Japon), mais des gains que la plupart des joueurs échangent dans d’autres commerces contre de l’argent.
URIKULA
C’est la version rigolote du photomaton. Pour environ 500 yens, on peut se photographier entre amis, puis décorer lesdites photos grâce à une machine proposant tout un tas de cadres et de décorations. La particularité de ces photos réside aussi dans le fait qu’elles sont extrêmement retouchées : elles lissent les traits, agrandissent les yeux, affinent le visage et donnent un effet « bonne mine » ou maquillé, qui séduit surtout les jeunes femmes japonaises. La machine imprime alors tout un tas de petites photos sous forme d’autocollants, qui finissent souvent collées au dos des téléphones portables.
UEUE
Au Japon, on fait la queue ! On fait la queue pour entrer dans les transports en commun mais aussi pour aller manger au restaurant ou visiter un pop up store à la mode. Il n’est pas rare de voir devant les restaurants (notamment ceux présents dans les centres commerciaux), des chaises en alignées à l’entrée pour patienter.
Les Japonais savent faire preuve de patience et attendre leur tour de façon ordonnée.
OBOT
Comment ne pas évoquer le sujet des robots lorsqu’on parle du Japon moderne ? Nous sommes encore loin d’une société robotisée comme on peut le voir dans certains mangas et animés. Cependant, il est vrai que le Japon a toujours travaillé sur ce projet et envisage sérieusement de compenser son déficit humain par des robots pour de nombreux métiers à l’avenir, notamment ceux de l’aide à la personne.
Dans certains magasins, on peut déjà en trouver qui viennent vous donner des informations ou vous diriger vers les rayons appropriés. Il y a les jouets, les animaux de compagnie robotiques également, mais nous sommes encore très loin de Ghost in the Shell, rassurez-vous.
ALARYMAN
Salaryman est un mot utilisé par les Japonais pour désigner les employés de bureau. Ce sont ces hommes en costume que l’on croise par centaines aux heures de pointe, dans les transports en commun ou dans les fumoirs des quartiers d’affaires. Ce terme décrit à la fois un statut professionnel mais aussi le style de vie qui va avec.
Les salarymen travaillent énormément et sont dévoués à leur entreprise. On les retrouve souvent en état d’ébriété dans les rues ou dans le métro, parfois même inconscients, après un nomikai d’entreprise.
Ils sont également victimes de la culture du travail au Japon qui est souvent très dure avec ses employés. Les salarymen sont particulièrement touchés par le karōshi, la mort par surmenage au travail, dont on vous parlera plus en détail à la lettre Z.
ABAKO
Au Japon, il est interdit de fumer dans la rue, sur les trottoirs, en centre-ville. Si vous décidez de ne pas respecter cette règle, vous pourriez avoir à payer une amende de 1 000 yens. C’est plutôt le aruki tabako, le fait de fumer en marchant, qui est puni. Ainsi, en extérieur, on trouvera souvent des fumoirs, dans le coin d’une rue, dans un parc ou à la sortie des gares.
En revanche, on fume tranquillement dans les bars et les restaurants divisés en coin fumeurs et non-fumeurs. Certains espaces publics intérieurs non-fumeurs possèdent également des fumoirs, comme c’est le cas dans les trains, les aéroports et les gares. Il existe aussi des chambres fumeurs dans certains hôtels. Faites attention au moment de faire vos réservations : ces chambres sont imprégnées par l’odeur de cigarette, ce qui peut être très désagréable.
En France, les messages de prévention contre le tabac portent essentiellement sur les dangers encourus par le fumeur lui-même. Au Japon, l’accent est mis sur les dangers que le fumeur fait encourir aux autres : tabagisme passif, notamment envers les femmes enceintes, risque de brûler un enfant avec le bout de sa cigarette, etc.
NIQLO
La marque de vêtements nippone, populaire également en France, est une véritable institution au Japon. L’immense majorité des habitants s’habille régulièrement chez Uniqlo qui jouit d’une solide réputation de vêtements de qualité, pratiques, classiques et à prix raisonnables. Les Japonais vous vanteront sûrement la technologie HEATTECH des sous-vêtements de la marque dont la plupart sont équipés durant l’hiver. Il y a aussi la technologie AIRism pour l’été avec des vêtements qui respirent mieux. Bref, tant que votre t-shirt blanc n’est pas un Uniqlo, vous ne serez pas intégré dans le pays !
(le signe)
Un visage souriant avec une main faisant le signe V de l’index et du majeur, voilà un beau stéréotype japonais. En effet, cette posture semble tenir quasiment du réflexe devant un appareil photo de la part d’une grande partie de la population, surtout chez les jeunes. Bien que les théories diffèrent sur l’origine de ce geste, il semble que le lien avec le V de « Victory » soit la plus probable, ce geste ayant été fait par des champions olympiques et repris par la suite par des célébrités.
Aujourd’hui, les filles, tout particulièrement, aiment faire ce geste proche de leur visage afin d’en cacher une partie et de le faire paraître plus petit. Elles peuvent aussi faire le signe V avec les deux mains posées sur les joues (car elles trouvent toujours leur visage trop rond). Si les femmes font ce geste près du visage, les hommes, eux, ont tendance à éloigner leur main, pour une attitude considérée comme étant plus “masculine”.
OMEN ONLY
Dans les années 1910, des wagons “women only” ont commencé à voir le jour dans la capitale japonaise, afin de protéger les femmes des différentes agressions auxquelles elles étaient confrontées.
Ainsi, de nombreuses lignes JR (trains) très fréquentés aux heures de pointe réservent des wagons entiers aux femmes, avec du personnel sur les quais des grandes stations pour filtrer les passagers qui se dirigent vers cette zone. Dans certaines stations, il existe des zones d’attente spéciales pour les femmes surveillées en permanence par des caméras afin de déceler rapidement tout comportement suspect sur le quai.
Certaines compagnies de bus longue distance séparent les hommes et les femmes : les hommes sont placés à l’avant du bus, les femmes à l’arrière. Seuls les couples ayant fait expressément la demande lors de la réservation des billets peuvent s’asseoir côte à côte.
Dans d’autres domaines, la séparation par genre est également très courante au Japon
Certains cafés et restaurants sont réservés exclusivement aux femmes. Les butler cafés par exemple, tandis que leur équivalent pour hommes, les maid cafés sont ouverts à tous. Il n’est pas rare, non plus, de voir que dans le cadre privé, hommes et femmes ont tendance à s’amuser et à sortir séparément.
On peut également citer la compagnie théâtrale Takarazuka exclusivement composée de femmes. Elle a été créée en réaction au théâtre Kabuki, où les femmes sont interdites, et déclenche depuis de nombreuses années des passions dans son public quasi exclusivement féminin.
(films)
C’est l’une des industries les plus lucratives et des plus particulières. Le monde de la pornographie au Japon est bien différent de ce à quoi nous sommes habitués en Europe. Certains journalistes estiment qu’une femme japonaise sur 200 fera une apparition dans le monde du X au cours de sa vie, la majorité d’entre elles ne cherchant pas à devenir professionnelle mais souhaitant juste gagner rapidement de l’argent. Le marché est si vaste que la chance d’être reconnue un jour serait “minime”.
Le monde du X a pignon sur rue au Japon. Plusieurs fantasmes sont assumés, comme on peut le voir dans différents films et livres de pop culture. Un quart des Japonaises déclarent avoir déjà été approchées pour des opportunités de mannequinat ou pour devenir “idols”, opportunités qui se transforment souvent en propositions de tournage ou séance photo à caractère sexuel.
AMANOTE SEN
Elle est l’emblème de Tokyo, certains touristes ne connaissent qu’elle tant elle dessert de façon pratique la majorité des quartiers branchés de la ville. La ligne de métro Yamanote (plus semblable à un RER parisien qu’à un métro, dans son statut et son fonctionnement) est une ligne circulaire sur laquelle vous pouvez utiliser votre JR PASS et qui vous amènera à Shinjuku, Shibuya, Harajuku, Akihabara, Ueno, Shimbashi et bien d’autres endroits.
Elle est également une des lignes les plus fréquentées et il y a de grandes chances que vous y expérimentez l’effet « boîte de sardines » si propre à Tokyo…
ANGYOU
Voici le mot japonais pour parler des heures supplémentaires, et il est peu dire que cela fait partie intégrante du quotidien ici. Chaque année, il y a des morts par karoshi, des morts liées au surmenage au travail qu’il s’agisse d’arrêts cardiaques, d’accidents ou de suicides compris.
Les heures supplémentaires sont un véritable cauchemar qui semble sans solution au Japon. La plupart des gouvernements ont toujours échoué à faire respecter la législation malgré le mal-être de la population, la baisse inquiétante de la natalité (grandement influencée par l’excès de travail) et les morts qui s’accumulent au fil des années.
En moyenne, un Japonais cumule une quarantaine d’heures supplémentaires par mois. Certains cas de karoshi ont révélé que des entreprises imposaient jusqu’à une centaine d’heures supplémentaires mensuelles à leurs jeunes employés, particulièrement vulnérables et peu enclins à protester.
(3)Commentaires
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