Le linguiste Alastair Morrison a donné, en 1966, le surnom de « Strine » à la façon de parler des Australiens. Strine ? C’est la sonorité que l’on entend lorsqu’un Australien dit, avec un fort accent, « Australian ». Le Strine, c’est à la fois un accent à part, un vocabulaire à part mais aussi des abréviations utilisées à toutes les sauces !
L’accent Aussie
Vous l’avez compris, l’accent australien est bien loin de l’anglais articulé qui vous permettrait de comprendre tous vos interlocuteurs.
Adam Hills, comédien australien, propose un sketch très parlant et plutôt drôle sur les accents, et tout le monde en prend pour son grade !
À 00:06, c’est l’accent australien qui est imité, « ennuyeux », « qui remonte vers les aigus en fin de phrase », comme si les Australiens ne savaient pas affirmer quoi que ce soit mais préféraient laisser un doute en finissant toutes leurs phrases par un air interrogatif.
À 01:39, c’est au tour des Allemands et à 02:02, au tour des Français, qui n’ont pas su mettre la main sur l’Australie, comme on vous l’explique dans la partie Histoire et politique – juste ce qu’il faut savoir de ce dossier !
Enfin, à 02:18, il imite les Anglais, et notamment James Cook, plus futé que les autres ! L’explorateur viendrait du Yorkshire, alors à 02:39, on a le droit à un accent de plus !
Le vocabulaire et les abréviations
Après quelques semaines en Australie, on pourrait finir par croire qu’en anglais made in OZ, plus aucun mot n’est prononcé sous sa forme initiale. En effet, Australian devient Aussie (ozi), Tasmania, Tassie, Brisbane, Brissie, Christmas, Chrissie.
Barbecue devient Barbie, Biscuit, Biccie, Breakfast, Brekkie et Mosquito, Mozzie.
À l’instar de Vehicle Registration, plus communément appelée Rego (on y consacre d’ailleurs un dossier : La Rego, État par État), prononcée « Rédjo », beaucoup de mots se terminent en « o », Smoko pour une pause cigarette, Defo pour Definitely, Arvo pour Afternoon, Journo pour Journalist et la liste peut continuer pendant des pages… ! Cette vidéo vous offre 3 minutes d’exemples, hilarants et véridiques !
Si toutes ces abréviations ne vous seront pas forcément utiles dans votre vie quotidienne, vous en utiliserez certaines quasiment tous les jours. En premières positions, le Good Day avalé qui donne G’day et le Thanks qui se transforme en Ta. Tout le monde joue le jeu et c’est plutôt sympa. Mais soyez attentif ! Quand un client commandera un OJ (prononcé « odjé » pour orange juice) ou une Ted (Toohey extra dry), vous comprendrez que vous avez plutôt intérêt à vous y mettre !
Si vous avez déjà connaissance des quelques différences qui existent entre l’anglais de Grande-Bretagne et l’anglais des États-Unis, vous savez que certains termes n’ont rien n’à voir selon l’origine de votre interlocuteur. Si au niveau de l’accent australien, on sent une British Touch, pour le vocabulaire, ce n’est pas toujours pareil même si globalement l’australien est beaucoup plus similaire à l’anglais de Grande-Bretagne qu’à la version US.
Pour tout savoir sur le sujet, consultez l’article de Wikipédia consacré à l’anglais australien.
(2)Commentaires
J’ai repéré cependant 2 petites erreurs : dans le paragraphe « No Worries » du Chapitre 9 ‘Attitudes et Cliches’, dans la dernière phrase, les Australiens saluent plutôt avec le fameux « How’re you going (mate) ? » (How’re you doing est plutot Americain, comme le pratique si bien Joey dans la serie Friends 😉 )
La deuxième erreur est glissée dans l’explication du sketch d’Adam Hills dans le chapitre 10 ‘L’anglais made in Oz’ où le comédien imite l’accent Hollandais et non Allemand.
Le dernier point me fait penser à un autre comédien qui a un sketch au sujet de l’Australie, le Sud Africain Trevor Noah, un sketch hilarant sur les règles strictes des douanes aux aéroports notamment avec la possession de légumes ou fruits non déclarés (ils rigolent pas avec ça ici) et d’autres situation quand tu découvres l’Australie pour la première fois.
Cheers 😉
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