Des racines millénaires
L’histoire du Mexique commence il y a plusieurs milliers d’années, lorsque les humains s’établissent en sociétés. Ces dernières sont hiérarchisées, avec une organisation socio-politique et un pouvoir économique fort. La religion prend une place importante et l’agriculture, les arts et les langues se développent. Différentes civilisations se succèdent et/ou cohabitent jusqu’à l’arrivée des colons espagnols en 1521, qui les anéantissent.
Cinq siècles plus tard, les traces de ce choc des cultures sont encore présentes et visibles. Certains peuples ont réussi à survivre : leurs descendants composent les plus de soixante communautés autochtones présentes sur le territoire. Diverses traditions, bien que parfois altérées par le catholicisme et les croyances européennes, sont toujours ancrées dans les mœurs.
De nombreuses villes ont été construites sur les restes, ou proches, d’anciennes cités, conservant une certaine organisation du territoire. Certaines ont été renommées (par exemple la capitale Mexico remplace celle des Aztèques, Tenochtitlan) mais d’autres ont gardé leur nom d’origine, souvent issu du maya, nahuatl ou autre langue régionale.
En milieu urbain, le quotidien est somme toute semblable à celui de n’importe quelle ville occidentale. En milieu rural, la vie courante peut être plus distincte, rythmée par une organisation spécifique (dans le cas des communautés autochtones), des conditions de vie dures (de nombreuses habitations n’ont toujours pas d’accès à l’eau ni à l’électricité), des aspirations différentes (autre rapport à l’argent, au travail…). Partout, l’importance des tianguis (marchés existants depuis l’époque mésoaméricaine) a été conservée et ces lieux de commerce, d’échange et de réunion continuent de rassembler la population.
Les racines préhispaniques s’observent également dans la nourriture (mêmes ingrédients, perpétuation de certaines recettes….) ainsi que dans les arts.
En bref, le Mexique moderne est un mélange de l’héritage préhispanique et des influences européennes. Cela n’a pas toujours été le cas, mais de nos jours les Mexicains sont très fiers de leur culture et de leurs racines. Ils font en sorte de les conserver et de les faire rayonner.
Le Mexique et le reste du monde
Depuis presque 200 ans (date de l’Indépendance du Mexique), ce dernier a tissé des liens forts et complexes avec les États-Unis, d’un point de vue politique, migratoire, économique ou encore culturel. Les relations commerciales entre les deux pays sont particulièrement conséquentes (représentent des centaines de milliers de dollars par année) et cruciales pour l’économie des deux nations. Les liens diplomatiques sont importants, quand on sait que des millions de Mexicains vivent au États-Unis, et que de plus en plus d’États-uniens viennent s’installer au Mexique.
En raison de sa capacité de production, le Mexique dispose d’accords commerciaux avec de nombreux pays du monde ce qui lui confère une certaine puissance. C’est aussi l’une des principales destinations touristiques mondiales. Que ce soit pour des raisons économiques ou autre, le pays fait tout pour favoriser les échanges. En conséquence, la plupart des Mexicains qui ont fait des études parlent anglais voire d’autres langues, en particulier le français qui a la cote !
Minorité ethnique et racisme
Malheureusement, au Mexique, le racisme est structurel et bien ancré dans tous les aspects de la vie et de la société. Les origines de la nette distinction entre les personnes de couleurs de peau différentes remontent à la colonisation, quand la population était officiellement divisée en catégories avec des droits différents. De nos jours, toutes les personnes sont légalement égales mais, dans la réalité, les mœurs prennent du temps à changer. Le racisme est aussi étroitement lié au classisme (discrimination en fonction de la classe sociale), provoquant un cercle vicieux dont les premières victimes sont les personnes autochtones.
Selon votre couleur de peau il est possible que vous soyez confronté à cette discrimination. Cependant, le fait d’être français devrait vous éviter la plupart des difficultés que peuvent rencontrer des Mexicains ou des personnes d’autres nationalités.
La religion
Les Mexicains sont encore très majoritairement catholiques (bien que le nombre de croyants baisse au fil des années) ou bien liés à d’autres courants du christianisme (évangéliques et protestants par exemple). Avec 77,7 % de la population déclarée chrétienne, les croyants d’autres religions sont rares à l’échelle de la population et il n’étonne personne de voir des églises et des croix dans tous les coins du pays, même les plus reculés. La religion agit comme lien social et demeure particulièrement importante dans les villages et au sein des familles dont elle rythme la vie via la célébration des baptêmes, mariages, etc. Les festivités religieuses annuelles (Semana Santa, día de Nuestra Señora de Guadalupe, Navidad…) sont des moments fédérateurs pour la majorité des Mexicains.
Certaines croyances préhispaniques persistent voire se sont parfois mélangées au christianisme, en créant des syncrétismes (mélanges d’influences) étonnants dont le plus bel exemple est sans doute la fête des Morts.
Les fêtes Mexicaines
Foi et croyances riment souvent avec célébrations, et le Mexique n’échappe pas à la règle ! L’année est rythmée par des événements (souvent religieux mais pas seulement) qui rassemblent la population et perpétuent des traditions ancestrales. L’ambiance chaleureuse et parfois mystique ne laisse personne indifférent ! Chaque année, des décorations époustouflantes et symboliques sont réalisées manuellement par les Mexicains et transforment, le temps de quelques jours, des églises, des rues voire des villes entières ! Découvrez toutes les célébrations à ne pas manquer dans notre article sur les fêtes mexicaines.
Les genres et orientations sexuelles au Mexique
Le Mexique est un pays très conservateur, avec un sexisme institutionnalisé, et où sortir des schémas familiaux classiques s’avère être très difficile. Être une femme ou appartenir à la communauté LGBT+ est dangereux et parfois mortel. Le Mexique est malheureusement connu pour être l’un des pays avec le plus de féminicides au monde.
Heureusement les mentalités évoluent, notamment chez les jeunes, et des actions sont mises en place pour réduire les discriminations et protéger les personnes concernées. Malgré tout, les violences verbales et physiques restent importantes au sein de certaines familles et dans les lieux publics. De nombreux lieux existent pour se réunir en sécurité, que ce soit pour se détendre ou bien pour se rassembler en vue de militer. Les établissements sont généralement connus comme tels, ou sinon identifiables via la présence de drapeaux ou slogans engagés.
La sécurité au Mexique
Le Mexique est réputé pour être un pays dangereux et il est vrai que les affaires de vol, disparition, assassinat, etc. sont nombreuses. Ces problèmes sont réels et doivent inciter à la prudence, mais ils sont également à prendre dans leur contexte. Certaines zones sont plus dangereuses que d’autres, la criminalité prospère dans certaines activités spécifiques…
En tant que pvtiste, si vous restez éloigné des points sensibles, les dangers potentiels se réduisent drastiquement. Évidemment vous n’êtes jamais à l’abri d’un accident de la route (les Mexicains ne sont pas les conducteurs les plus fidèles au code de la route) ou d’un vol… mais comme dans d’autres pays ! Ne laissez pas les risques vous empêcher de découvrir le Mexique.
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