- Âge au début du PVT : 28 ans
- Départ :solo prévu en mars 2020
D’une déception naît le projet PVT
Après mes études, j’avais envisagé de faire une thèse de doctorat. J’ai rentré une demande de bourse l’année dernière puisque je ne vais pas financer mon doctorat toute seule. C’est une demande que tu introduis, en Belgique, auprès du « fonds national de la recherche scientifique », c’est l’équivalent du CNRS en France. J’ai rendu le dossier. C’était vraiment dans l’idée de : « Ce job-ci ne me plaît pas plus que ça, j’ai vraiment envie de retourner dans la recherche et de faire quelque chose de différent », tout était suspendu à cette décision d’octroi ou non de bourse. Je n’ai pas eu la bourse. Ça, c’est en fait le point de départ. J’ai eu la réponse négative en juin 2019. Ça faisait plusieurs mois que je me projetais dans cette thèse de doctorat qui devait commencer en octobre. En juin, tout le projet s’est écroulé et ça a été un peu compliqué. Quand on se projette dans quelque chose et que ça n’a pas lieu, il faut repenser tout le reste. Ça a été beaucoup de réflexions en juin. Parallèlement à ça, j’ai toujours aimé voyager et j’ai toujours eu envie, à un moment donné, de prendre mon sac à dos, de partir quelques semaines, quelques mois, peut-être plus longtemps. Il y a eu plusieurs fois comme ça, depuis maintenant dix ans, où je me suis dit : « Je vais partir » et puis où la raison m’a dit : « Oh ! Non, en fait, c’est dangereux, avec les projets que j’ai, ça cadre pas ».
Donc en juin l’année dernière, il y avait tout ça qui me trottait un peu dans la tête, à la fois cette envie de départ que j’ai toujours eue et ce projet professionnel complètement avorté. Du coup, les deux se sont réunis en disant : « Est-ce que maintenant, ce serait pas le bon moment ? En réalité, est-ce qu’il est pas temps d’arrêter de reporter ce projet indéfiniment parce que soi-disant, c’est jamais le bon moment ? ». Surtout que j’arrivais sur mes 28 ans et que je savais bien que c’était 30 ans la limite. Je suis belge, c’est différent des Français. Ça a été un peu la réflexion tout le mois de juin. J’ai vu des amis fin juin et je leur ai dit : « Oh, j’envisage bien de partir en PVT ». Je leur en avais juste parlé une fois comme ça, à un souper. Je me suis inscrite dans le bassin le 2 juillet. J’étais au bureau dans une de ces journées où je me demandais ce que serait mon avenir et je me suis dit : « Y en a marre, je m’inscris ». Ça, c’est le côté un peu coup de tête.
Le choix du Canada en trois raisons
Une des raisons, c’est pas forcément la première dans l’ordre d’importance, mais c’est qu’il y a une partie francophone et que ça me rassure de pouvoir commencer par la partie francophone. L’idée, c’est que je vais arriver à Montréal pour faire tout ce qui est démarches administratives, le NAS, la banque, l’abonnement téléphonique, etc.
Je fais tout ça dans ma langue maternelle, ça c’est un des côtés rassurants même si l’un des objectifs de mon PVT est d’améliorer mon anglais. J’envisage clairement de partir dans les provinces anglophones après. C’est cette facilité de langue que je n’aurais pas eue en Australie ou en Nouvelle-Zélande. La deuxième raison, c’est les paysages. Je suis assez attirée par les grandes étendues, les parcs nationaux. J’ai des amis qui y sont allés il n’y a pas longtemps et ils sont revenus avec des photos superbes qui m’ont donné envie d’aller moi-même sur place. La troisième raison, c’est la culture et le secteur culturel puisque je suis archéologue et que je suis aussi guide et médiatrice culturelle. Dans le cadre de mes études, on m’a souvent cité les musées, notamment québécois, en exemple. De très très bonnes scénographies, muséographie, médiations, etc. Dans tous les cas, faire un jour un voyage au Canada c’était pour expérimenter moi-même ce secteur culturel et y travailler un petit peu. Voilà pourquoi le Canada !
L’incertitude de la durée du projet
Je décolle pour le Canada avec dans l’idée d’y rester seulement six mois si j’obtiens ma bourse (car je retente le coup). Dans ce cas, le Canada n’aura été qu’un séjour sabbatique, une expérience, pour changer d’air. Et si je n’ai pas ma bourse de thèse, là, ça se transforme en quelque chose d’un petit peu différent et j’ai l’occasion d’aller jusqu’au bout de l’année à laquelle j’ai droit. Je ne sais pas encore. C’est vrai que c’est difficile de se projeter sans savoir si ce sera un voyage de six mois ou un potentiel début d’autre chose.
Découvrir le Canada depuis le ciel…
J’ai commencé à faire du parapente en France et du coup j’ai envie de continuer ma formation et d’en faire au Canada.
Je vole seule : avec des instructeurs à la radio, au décollage et à l’atterrissage, mais je suis seule en vol. C’est une envie que j’ai depuis longtemps et que j’ai commencé à concrétiser avec un premier stage d’une semaine du côté du Lac d’Annecy. J’ai fait des vols en parapente dans d’autres coins de la montagne en biplace, en baptême, j’avais adoré.
Vu les grandes étendues au Canada je me dis que c’est une bonne façon de le découvrir !
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