L’été dernier, Alex et sa copine Cécilia ont remporté notre concours Reporters pvtistes en Nouvelle-Zélande. En janvier, ils se sont envolés pour Auckland et pendant 12 mois, nous suivons leurs voyages, leurs découvertes et leurs expériences en tout genre. Voici leur quatrième récit !
Récit et vidéo #1 : Les premiers pas d’Alex et Cécilia en Nouvelle-Zélande
Récit et vidéo #2 : Voyage et HelpX dans les Malborough Sounds (Nouvelle-Zélande)
Récit et vidéo #3 : Petit zoom sur Golden Bay en Nouvelle-Zélande
Récit et vidéo #4 : Un road trip sur l’Île du Sud
Récit et vidéo #5 : Traire des vaches en Nouvelle-Zélande
Récit #6 : L’importance des rencontres en voyage
Attention, ce récit peut être un peu difficile à lire pour certain-es d’entre vous !
Un vieil e-mail entre Cécilia et moi datant d’avant notre départ : on rêvasse à se dire qu’on ira travailler avec des moutons en Nouvelle-Zélande, un jour, peut-être… Tout ça paraît bien abstrait, tant nous sommes loin de tout ça, dans notre routine de travailleurs français sédentaires.
Ce mail, on retombe dessus par hasard, trois années plus tard, ici, en Nouvelle-Zélande, dans une ferme de moutons. Nous travaillons au contact des moutons et d’agneaux au quotidien, nous sommes « sheep farmers ». Le rêve est devenu réalité, et le sentiment de satisfaction qui va avec est.. plutôt épanouissant !
Comment en est-on arrivés là ? Nos fermiers préférés avec qui nous avions fait un peu de HelpX, nous ont proposés de revenir en septembre pour la saison du « lambing », c’est-à-dire la saison des agneaux. Nous avons accepté de réaliser ce rêve sans hésitation. Quand la vie vous tend une perche, autant la saisir.
Il est intéressant de noter le cheminement de personnes qui nous ont amenés ici, comme par « hasard ». D’abord, un HelpX dans le sud qui nous a dirigés vers notre travail de fermiers avec les vaches. Ensuite, dans cette ferme bovine, des personnes qui nous ont dirigés vers les gérants de la ferme de moutons pour du HelpX. Puis ensuite, plus tard, leur e-mail nous proposant de venir faire le lambing avec eux. Appelez ça chance, karma, hasard, peu importe, il semble que quand on sait ce que l’on veut, l’univers tout entier est là pour nous épauler. En effet, nous ne les aurions jamais rencontrés sans tout ce réseau de personnes et n’aurions sûrement jamais pu faire la saison du lambing.
Le travail
Notre travail s’est décomposé en deux grosses parties : le lambing d’un côté, et les travaux divers et variés de la ferme de l’autre (qui sera le sujet d’un prochain article et d’une prochaine vidéo).
Le lambing
Le lambing, c’est « simplement » la saison pendant laquelle les agneaux naissent, qui, en Nouvelle-Zélande, arrive aux alentours de septembre. Pas si simple que ça en réalité : faire le tour des champs (180 hectares, 1 700 mamans moutons) pour vérifier les nouveaux-nés, les soigner si besoin, récupérer les orphelins dont les mères ont passé l’arme à gauche, remettre les agneaux dans le bon champ quand ils se sont faufilés entre les clôtures, ramasser les cadavres d’agneaux qui n’ont pas survécus à l’accouchement… Aider les mères à retrouver leurs petits qui sont perdus (encore plus drôle quand il s’agit de jumeaux ou même de triplés…), et bien sûr, faire accoucher les mères qui n’arrivent pas à le faire par elles-mêmes – environ un quart – et qui sans aide extérieure, laisseraient leur petit agneau sans vie à l’intérieur d’elles…
Si vous avez peur de la mort, de la fatigue, de la boue, des semaines à 45 heures (ou plus), de la saleté, des plaies, de mettre votre main à l’intérieur d’une maman mouton, peut-être ne devriez-vous pas essayer le lambing. Ou peut-être devriez-vous le faire, justement, pour sortir de votre zone de confort ? En échange, vous aurez le droit à un des moments les plus magiques qui vous sera donné dans votre vie, à savoir assister aux premières respirations d’un agneau qui vient de naître et qui se fait léchouiller par sa maman, toute contente de voir la bouille de son bébé pour la première fois. Ensuite, il faut s’occuper des orphelins. On les ramène des champs vers la ferme, où on les bichonne : 3 repas par jour, on les soigne si besoin et on leur faire prendre l’air pendant le jour. Nous avons chacun notre préféré.
Pour Cécilia, il s’agit de « Jumpy », qui comme son nom l’indique, saute partout ! Mais ce n’est pas tout, il la suit aussi partout où elle va, la prenant pour sa mère. Autant vous dire qu’un comportement pareil n’est pas commun dans le règne des moutons. Pour moi, il s’agit de « Fluffy », la gloutonne. Sa petite tête de cochon avec son nez rose et sa laine ultra-douce m’a rempli d’affection la première fois que je l’ai vue. Elle est aussi une bonne vivante qui mange pour deux et qui se trimbale nonchalamment dans l’herbe en se moquant de ce qui se passe autour d’elle.
Certains orphelins sont en pleine forme, d’autres un peu moins et nécessitent plus d’attention pour les garder en bonne forme. Nous faisons ce que nous pouvons, mais il arrive de bon matin d’en retrouver un sur le sol, immobile, sans vie… Malgré tous nos efforts, la mort reprend parfois ses droits. Le sentiment d’impuissance n’est pas facile à accepter, et les montagnes russes de l’émotion testent notre résistance : un jour, un agneau que nous parvenons à faire survivre, un autre, un qui passe de l’autre côté… Nous passons tellement tous notre vie à éviter l’idée de la mort que quand elle est devant nos yeux, nous perdons nos moyens. Cette petite piqûre de rappel nous rappelant les lois de la nature ne nous fait, au final, pas de mal. Profitons de la vie avant que la mort ne nous fauche.
Les moutons et les agneaux
Notre travail durant le lambing a duré 2 mois. Au fur et à mesure que nous avons côtoyé ces petites bêtes que sont les moutons et les agneaux, nous avons constaté quelque chose : il nous semble que ces créatures sont les plus pacifiques et les plus drôles que nous connaissons. Un mélange de sérénité et de tendresse vous prend quand vous les observez faire leur petite vie paisible dans leurs champs.
Moutons ou agneaux, il n’y a aucun doute, nous sommes tombés sous le charme de ces peluches sur pattes. Mais encore une fois, la réalité est là pour vous donner un coup de bâton : beaucoup d’entre eux finiront tués dans des abattoirs pour aller dans vos assiettes ou sur vos vêtements. Oui, les fermiers ne travaillent pas 7 jours sur 7 et 50 heures par semaine « juste pour le fun », ils font ça pour gagner leur vie, comme tout le monde.
Conclusion
Au final, que reste-t-il de cette expérience aux allures d’ascenseur émotionnel ? Eh bien, il en reste notre meilleure expérience en Nouvelle-Zélande depuis le début. Si c’était à refaire ? On le referait, sans aucune hésitation, et plutôt deux fois qu’une.
Voir de beaux paysages, être libre dans son van, faire des randonnées, tout ça est très plaisant, sans aucun doute. Mais vivre une expérience typiquement néo-zélandaise comme celle-ci, s’enrichir, grandir au passage, il n’y a rien de comparable.
Nous avons eu énormément de joie et d’épanouissement à travailler aux côtés de ces créatures. La saison du lambing étant maintenant terminée, nous reprenons la route avec notre van vers l’inconnu. Quitter notre ferme et nos moutons ne va pas être facile, mais nous sommes tellement heureux d’avoir eu la chance de vivre une expérience comme celle-ci que nous partons avec le cœur noué certes, mais léger d’avoir réalisé un vieux rêve.
« En route Simone », on repart en road trip vers l’Île du Nord !
(9) Commentaires
est ce qu’il y’a PVT entre NOUVELLE ZELANDE LE MALI
Salut,
Malheureusement, il n’existe pas d’accord entre la Nouvelle-Zélande et le Mali en ce qui concerne le PVT. Tu peux retrouver les différents visas sur le site de l’immigration néo-zélandaise.
Belle journée,
Pamela
Bonjour Pamela.
Je suis en République de Guinée et j’aimerais tenter un Pvt pour la nouvelle zelande. Est ce possible ?
Salut,
Malheureusement, le PVT Nouvelle-Zélande n’est pas disponible pour les citoyens de République de Guinée. Tu peux retrouver les visas disponibles sur le site de l’immigration.
Belle journée,
Pamela
Suis en République démocratique du Congo comment je peux faire pour travailler comme pvt en Australie
Bonjour,
Malheureusement, l’Australie n’a pas d’accord avec le Congo pour le PVT. Mais tu peux regarder du côté des autres types de visas possibles https://pvtistes.net/dossiers/visas-tourisme-etudes-travailler-en-australie/
Bonjour, il y aurait-il une ville la plus optimal pour trouver du travaille comme Perth en Australie, dans le secteur des fermes ( picking, packing, etc..).
Salut Giuseppe,
Tu peux trouver ces types de jobs un peu partout en Nouvelle-Zélande. Les régions de Tauranga, Hawke’s Bay, et Nelson sont des régions plutôt abondantes (parmi tant d’autres).
Belle journée 🙂
bonjour je souhaite m’installer en nouvelle Zélande
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