18 faits sur le Québec

Le Québec, cette vaste province du Canada, reconnu pour sa nature à perte de vue et ses nombreux cours d’eau. Sécuritaire, cosmopolite et dynamique, la métropole de la province fait rêver beaucoup de Français et de Belges. Chaque année, plus de 7 000 Permis Vacances-Travail (PVT) sont délivrés aux jeunes français âgés entre 18 et 35 ans. Discutant avec eux de faits futiles du Québec, on se rend compte, les Québécois, que certaines choses de la province restent méconnues des étrangers. Voyons donc ensemble ces 18 faits sur le Québec que vous ne connaissiez peut-être pas et qui élargiront certainement vos connaissances générales.

1. Une seule langue officielle

Contrairement à ce que beaucoup pensent, le Québec a bien une seule et unique langue officielle : le français. Non, les Québécois ne sont pas bilingues. Par contre, il est vrai qu’il y a une importante population anglophone (16,3 %) à Montréal, qui fait de la métropole une ville bilingue. Autrement, le Québec regorge de magnifiques régions où la langue anglaise n’est quasiment pas parlée. D’ailleurs, la langue française est protégée par la loi 101 (charte de la langue française), depuis 1977. Cette loi stipule que la seule langue d’usage au Québec est exclusivement le français. Ainsi, elle exige que les commerces offrent un service en français, que les affichages soient affichés dans la langue française et que les enfants fréquentent une école francophone.

2. Il y a 17 régions

Malheureusement, les touristes se limitent souvent à visiter Montréal, Québec et ses alentours. Pourtant, la province est un vaste territoire de 17 régions. Chacune a sa particularité et est unique en son genre, méritant d’être explorée en profondeur. Certes, certaines régions ne sont pas à proximité de la métropole, j’en concède, mais les kilomètres valent la peine d’être parcourus.

3. On peut y observer les aurores boréales

L’observation des aurores boréales est possible au Québec ! Les régions éloignées sont plus propices à ce phénomène, car il n’y a pas cette pollution lumineuse que les grandes villes ont. Non, nul besoin de vous rendre à la pointe au plus au Nord de la province. Il suffit simplement d’aller dans la magnifique région de la Côte-Nord. Ce grand territoire longeant le fleuve regorge de magnifiques spots où profiter de la nature, où l’observation des aurores boréales est possible. Si vous voulez à coup sûr en observer, Fermont est un endroit plus favorable à ce spectacle du ciel.

4. La ville de Québec est la capitale de la province de Québec

Eh non ! Certes, elle est une métropole, mais Montréal n’est pas la capitale de la province du Québec (ni du Canada). La ville de Québec a été fondée en 1608 par Samuel de Champlain. Elle a été auparavant la capitale de la Nouvelle-France, mais ce n’est qu’en 1863 qu’elle devient celle de la province que l’on connaît aujourd’hui. Architecture à influence européenne, c’est dans le Vieux-Québec où tout à commencé. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce quartier de la ville de Québec est la cité fortifiée la mieux conservée au Nord du Mexique.

5. 8 millions d’habitants au Québec

Petite population pour un si vaste territoire de plus de 1 600 000 km, on recense 8 millions d’habitants dans la province de Québec. À titre comparatif, la Belgique fait une superficie d’un peu plus de 30 000 km pour 11 millions de population. Malgré cette petite proportion, le Québec est la deuxième province la plus peuplée du Canada, juste après l’Ontario avec ses 14 millions d’habitants.

6. 70 % du sirop d’érable est produit au Québec

Le Québec est le plus grand producteur de ce sucre naturel. Plus ou moins 70 % de la production mondiale provient de cette province. Principalement, c’est dans la région de Chaudière-Appalache que l’on retrouve le plus d’érablières. Ayant ce sirop d’érable en masse, il n’est pas rare que les Québécois remplacent le sucre blanc par ce sucre doré. En plus d’avoir un goût incroyable, le sirop d’érable est rempli d’antioxydant, permettant aux cellules d’absorber plus rapidement le glucose. Ainsi, son indice glycémique est assez faible.

7. La poutine est québécoise

La poutine est bel et bien québécoise. Il y a toutefois débat sur sa provenance. Selon les dires, elle a vu le jour à Drummondville, dans un des casse-croûte de la ville. Dès 1958, Jean-Paul Roy commençait déjà à offrir des frites avec une sauce dite spéciale. Voyant que ses clients ajoutaient parfois du fromage en grain, il a décidé d’ajouter cette option à la frite-sauce en 1964.

Certains diront que le fromage en grain n’a rien de spécial. Pourtant, il est l’ingrédient clé de la poutine. Certes, c’est un fromage cheddar, mais il n’a pas subi de pressage et il est servi frais du jour. Le fait qu’il soit frais du jour permet d’avoir ce bruit de « skouik-skouik » sous la dent. En bref, si vous voulez manger une bonne poutine authentique, il faut être dans la province de Québec.

8. Le fleuve St-Laurent est salé et a des marées

Contrairement à la plupart des fleuves, le Saint-Laurent a des eaux salées et des marées influencées par l’océan Atlantique. L’eau y est douce à la hauteur de l’île d’Orléans jusqu’aux grands lacs. Dans les eaux du Saint-Laurent, on retrouve 13 espèces de cétacés, dont des bélugas, des cachalots, des rorquals, etc. D’ailleurs, il est possible de les observer à Tadoussac, certes, mais également dans la plupart des villes sur les quais, à l’est de ce village. Ce n’est pas pour rien qu’il y a « la route des baleines » qui fait toute la Côte-Nord.

9. L’eau y est (presque) gratuite

Les habitants du Québec ne paient presque pas l’eau. Avec 2 000 km cubes de réserves d’eau souterraine, la population n’a malheureusement pas une aussi grande conscience de l’eau, pensant que cette ressource est inépuisable. En plus, au Québec, les compteurs d’eau ne sont pas obligatoires. Les habitants paient l’eau avec leurs taxes foncières et ça, peu importe combien ils en consomment. À titre comparatif, la consommation d’eau d’une personne par jour est de 120 L à Paris, contre 327 L à Montréal.

10. 94 % de l’électricité provient de l’hydroélectricité

Avec toutes ces étendues d’eau, pas étonnant de savoir que le Québec est l’un des plus grands fournisseurs d’hydroélectricité au monde. On compte 793 barrages au Canada, dont 226 sont situés au Québec. Se situant à Manic 5, le barrage Daniel-Johnson, mesurant 214 mètres de haut à son point culminant, est le plus haut barrage de ce type au monde. La société qui produit et distribue cette énergie renouvelable est Hydro-Québec.

11. L’une des premières provinces à former le Canada

L’histoire du Canada est assez chaotique entre celle du Haut-Canada (Ontario) et du Bas-Canada (Québec), l’Acte d’Union ou encore l’Acte de l’Amérique du Nord britannique. Nous allons vous épargner les détails des nombreuses rébellions patriotes, mais c’est en 1867 que le Canada est formé avec les provinces du Canada-Uni (Ontario et Québec), du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Ainsi, le Québec est l’une des premières provinces à former le Canada. Le dernier territoire à rejoindre le pays est celui du Nunavut, en 1999.

12. Il y a deux gouvernements

Malgré le fait que le Québec fasse partie du Canada, il a tout de même son propre gouvernement, soit le gouvernement provincial. La province gère donc elle-même tout ce qui est question d’éducation et de santé. Chaque province a ainsi sa propre façon de faire sur certains domaines, ce qui fait du Canada un beau melting pot. D’ailleurs, le Québec a son propre parti politique fédéral afin de défendre ses intérêts au sein du pays : le Bloc québécois. Autrement, le Canada est une monarchie constitutionnelle, tout comme l’Australie. Ainsi, le chef de l’État est nouvellement Charles III, roi du Royaume-Uni. C’est pourquoi on retrouve la reine Elisabeth II sur les dollars canadiens (bientôt remplacée par le monarque actuel).

13. Il y a eu 2 référendums

Le Québec a tenté à deux reprises de devenir un État souverain. Le premier référendum a eu lieu en 1980, initié par le nouveau parti fondé par René Lévesque, le Parti Québécois (PQ). Le deuxième a eu lieu en 1995, toujours sous le pouvoir du Parti Québécois avec comme chef Jacques Parizeau. Cette fois, le Québec a frôlé l’indépendance avec 49,4 % de personnes votant oui, et 50,6 % votant non.

Si vous ne le saviez pas, une phrase très emblématique du Québec est celle de Charles de Gaulle (oui, oui !). Durant son discours de 1967 à Montréal, il a exclamé : « Vive le Québec libre ! ». Cette phrase, au fil des années, est devenue le slogan de toute personne qui appuie le mouvement indépendantiste de la province. Encore aujourd’hui, la question sur l’indépendance du Québec ressort à chaque élection provinciale.

14. La devise du Québec est …

Vous remarquerez que, sur les plaques d’immatriculation au Québec, il est inscrit « je me souviens » avec sa fleur de lys. C’est tout simplement la devise de la province. S’adressant à la mémoire des Québécois, cette petite phrase est pour se rappeler des luttes que la province a mené, des héros de l’histoire québécoise et tirer une leçon du passé. On peut également retrouver cette devise sur le bâtiment de l’Assemblée Nationale du Québec.

15. Saint-Jean-Baptiste = fête nationale

La fête nationale du Québec a lieu le 24 juin, appelée la Saint-Jean-Baptiste ou la Saint-Jean. Auparavant, lorsque le Québec était appelé Bas-Canada, la Saint-Jean-Baptiste était une fête religieuse qui célébrait la naissance de Jean le Baptiste. C’est en 1977 que René Lévesque déclare officiellement le 24 juin « la fête nationale du Québec ». Depuis, la Saint-Jean n’a plus rien de religieux pour les habitants du Québec. Vêtus de bleu et de blanc, tous les Québécois à travers la province festoient le 23 au soir avec spectacles et feux d’artifices.

16. Le Cégep

Avant d’intégrer une université, les Québécois doivent faire un programme préuniversitaire (2 ans) au Cégep. Le mot « Cégep » est le diminutif de collège d’enseignement général et professionnel. Cette institution a été mise en place afin de favoriser l’accès aux études supérieures et n’existe qu’au Québec. Outre être un tremplin vers l’université, les jeunes Québécois ont également le choix de faire une technique. Après 3 années d’études, ils peuvent intégrer le marché du travail, sans même passer par l’université. C’est un peu l’équivalent du BTS en France.

17. Il y a une centaine d’équipes de hockey au Québec

Vous le savez probablement, le sport national au Québec est le hockey sur glace. Du côté professionnel, il y a une équipe de la ligue nationale de hockey (LNH) et une qui évolue dans la ligue américaine (AHL). Il y a 12 équipes qui sont de la catégorie junior majeur (LHJMQ), allant de l’Abitibi-Témiscamingue jusqu’à la Côte-Nord. Autrement, il y une centaine d’équipes de hockey dans différentes autres catégories (midget, bantam, pee-wee, etc). D’ailleurs, la ville de Québec accueille chaque année depuis 1960 le tournoi international de hockey pee-wee. Se déroulant pendant le carnaval de Québec, plus de 110 équipes de partout dans le monde s’affrontent. Bon, ce sont des jeunes âgés entre 10 et 12 ans, mais ça reste un très beau tournoi à voir.

18. Il y a 40 Premières Nations à travers la province

Bien avant que Jacques Cartier découvre l’Amérique ou que Samuel de Champlain débarque sur la terre qui deviendra Québec, les peuples autochtones y étaient déjà. Au Québec, on compte 30 réserves occupées par 25 des 40 Premières Nations de la province. Une loi sur les Indiens a été créée en 1876. Revue à plusieurs reprises, cette loi permet, entre autres, à ces peuples de pratiquer leur religion et de revendiquer leur territoire. Les Autochtones ne paient pas non plus la taxe sur les produits et services (TPS). Au Québec, un peu plus de 61 000 personnes ont le statut « d’Indiens ».