Quand on veut critiquer l'orthographe et la syntaxe des autres, il faut commencer par prendre garde à ce qu'on écrit. Je peux relever plusieurs fautes dans votre diatribe. Par exemple, au lieu d'écrire «Et bien, tout leurs diplômes ni font rien», il aurait fallu écrire : «Eh ! bien, tous leurs diplômes n'y font rien». Déjà trois fautes dans une phrase. Moi aussi je déplore la qualité abjecte du français que je lis et entend trop souvent, mais ce n'est pas en méprisant les Québécois qu'on remédiera à la situation. Je note beaucoup de fautes également dans les écrits qui me viennent de France, y compris d'universitaires. Et, en matière de diction, il faudrait expliquer aux Français qu'il y a une différence qui doit s'entendre entre j'aimerai et j'aimerais. Cette confusion n'existe pas ici. Bref, j'aime mieux prêcher par l'exemple que par une critique venimeuse.
Le sujet date de 2009 et a 33 messages historiques (j'y ai même participé, c'est pour dire...)
Plus sérieusement, ce débat sur la "qualité" de l'écriture française est intemporel. Relire d'anciens articles de presse du fin du XIX ou début du XX siècle en est révélateur. Et nous pourrions remonter bien plus loin.
Ici, dans cette discussion entre nouveaux arrivants, il faut surtout y voir un choc culturel entre ce qu'en France on nous a martelé durant notre enfance (éducation, famille, proche, etc.) et sa représentation dans notre société. Bien s'exprimer / bien écrire est perçu comme une ascension sociale : une personne ayant réussi et brillante, intelligente ou sage. Or évidemment, c'est un stéréotype.
Cependant, cela fait plus de 10 ans que je ne vis plus en France, alors je ne saurai dire si cela est toujours d'actualité. Ceci dit, un changement sociétal se réalise sur plusieurs générations. Dans les années 90 et 2000, il y avait déjà des débats en France sur la "baisse du niveau du français".
Avec le recul, nous comprenons qu'il est inutile de comparer des sociétés différentes sur des faits isolés. Il faut regarder à un niveau plus systémique.
Par contre, que l'on soit "bon ou mauvais" en écriture, avec les outils numériques d'aide à la correction devenus très faciles d'accès, c'est difficilement excusable pour un étudiant de remettre un écrit avec de nombreuses fautes. Je le prendrais comme une forme de laxisme.
En France, dans les années 90, chaque faute nous faisait perdre des points. On pouvait donc se retrouver avec un bon devoir au niveau de la recherche, mais un 3/20 à cause de la qualité de l'écriture. Ce système n'était pas sain pour autant.
Fait amusant : Ici, pour le défi, en 2013 j'avais participé à la dictée PGL (la version longue) destinée initialement aux jeunes francophones. J'en ai pris pour mon grade avec plusieurs fautes d'accord et d'orthographe. Évidemment, certains jeunes avaient un sans faute.