Bonjour,
Je me suis sentie tellement injuriée par cet article de 24h, qui ne comporte pas un mot de vrai, que je me permets d'y répondre par le biais de ce forum qui lui donne une publicité incroyable.
La "journaliste" qui l'a commis m'attaque avec une violence inouïe, hors il est évident qu'elle n'a pas lu mon livre, car elle me fait dire le contraire de ce que j'écris. Par exemple, je consacre effectivement un reportage aux sacres québécois, pour raconter l'initiative du diocèse de Montréal qui a lancé, il y a quelques temps, une campagne choc pour se rendre sympathique aux yeux du public en jouant avec les sacres. Cette chronique parle du rapport à la religion, pas d'autre chose. Et se moque gentiment des Français qui s'imaginent que le sacre est omniprésent.
Par ailleurs, je consacre une chronique légère aux bagels. Je ne prétends à aucun moment que tout le monde se chamaille là-dessus.
Pour le reste, et je l'écris dès la seconde page, je n'avais nullement la prétention, en écrivant ce livre, de pondre un traité d'anthropologie. Il existe une foule d'ouvrages de spécialistes et d'historiens extrêmement bien documentés sur le Québec.
Mon objet était de me glisser dans la peau des primo-arrivants (45 000 par an, tout de même), et de rendre compte des choses qui m'avaient frappée au long de cette première année. Évidemment, mon livre ne peut être exempt de clichés. En revanche, j'ai essayé de les éviter en rédigeant, non pas un "traité", mais une cinquantaine de chroniques-reportages, pour lesquelles j'ai arpenté le Québec de long en large et rencontré plus de 250 personnes. Je leur donne la parole sur une foule de thèmes que j'ai sélectionnés : la religion, les accommodements raisonnables, les dérèglements climatiques, les rapports homme-femme, la radio-poubelle, l'étonnante architecture municipale montréalaise, la mafia, le dynamisme extraordinaire de la culture et des arts...
Toutes mes chroniques sont des reportages vécus. J'ai vu tout ce que j'écris, n'en déplaise aux "chroniqueuses" des salons de beauté montréalais.
À chaque fois, j'ai essayé de prendre un angle original. Beaucoup de Québécois m'ont avoué avoir appris des choses. Beaucoup de français, aussi. D'autres ont fait la moue devant certains thèmes retenus. Il n'empêche : mon livre s'adressant avant tout aux français, j'ai parlé de choses qui les surprendraient eux (le système de santé, par exemple).
Avant de relayer les propos haineux de certains "journalistes", peut-être devriez-vous vous renseigner sur QUI écrit ? J'ai lu quelques billets de Mme Durocher sur les plans fringues et le maquillage, dans Châtelaine. Pour le reste, je ne la connais pas.
Et je trouve cocasse qu'elle se permette de me donner des leçons de journalisme ! Dirais-je que c'est de bonne guerre ? Pas sûr. Le seul message un peu concret que je retiens de son papier, c'est qu'elle semble considérer que seuls les Québécois eux-mêmes ont le droit de parler du Québec. les 45 000 immigrants qui arrivent chaque année sont priés de se taire ? Ainsi, je m'abstiendrai à l'avenir d'informer les français des risques supposés liés à l'exploration du gaz de schiste
Quel curieuse conception de la démocratie. Et quel manque de d'humour !
Sur ce, je vais vider ma boîte des mails d'injure qui l'encombrent depuis ce matin.
Bonne année au Québec, et pour ceux qui n'aiment pas se laisser dicter leur pensée, bonne lecture.
Géraldine Woessner.
-Les montréalais combattent sans arrêt pour attribuer les meilleurs bagels à la boulangerie Saint-Viateur ou la boulangerie Fairmount.
-On ne dit plus ''hamburgers'' mais bien ''hambourgeois''.
-Les cours de yoga dès la garderie sont très à la mode.
-On ne peut pas courir dans les cours d'école à la récréation pour ne pas déplaire aux compagnies d'assurance.
-Roch Voisine est québécois.
-Personne n'ose parler du Cirque du Soleil, ni de son président M.Guy Laliberté. (misère, je l'ai écrit sur un forum public...)
-Qu'on qualifie de ''marde de blanche'' la neige contre qui on gueule de temps en temps.
On a plus le Québec qu'on avait!
Je crois finalement que la plupart des français ont beaucoup de mal à cerner la société québécoise dans son ensemble sans tomber dans de faux clichés.
Évidemment, la France aussi en déborde sauf que je crois quand même que n'importe quel québécois un minimum cultivé sait qu'à Paris, par exemple, les gens ne portent pas tous un t-shirt rayé, une écharpe rouge et une baguette sous le bras. Pourtant, les maudits caribous, les ceintures fléchées, les québécoises chaudes qui couchent avec n'importe qui, l'incomparable bonne humeur et sociabilité, on nous en parle tous les jours.
Je n'ai jamais vu un caribou de ma vie, ni de ceinture fléchée, je suis dans une relation stable depuis près d'un an et je ne fais pas la conversation aux gens dans le métro.
Pourquoi les français ont-ils toujours un besoin incontrôlable de de faire une caricature ignoble, inférieure et retardée des québécois?