- 21/01/11, 19:25 #1Je l'avoue, je n'ai pas (encore) lu le livre. C'est l'article de la journaliste Sophie Durocher en page six de l'édition d'aujourd'hui du journal 24 heures qui m'a troublée. Sophie a lu le livre et en est née une critique troublante de cet ouvrage rédigé par Géraldine Woessner, correspondante au Canada pour plusieurs grands médias français. Après à peine 1 an et demi ici, elle croit pouvoir illustrer la société québécoise telle une anthropologue accomplie. En fait, j'ai plutôt l'impression que son exercice est constitué d'un cas isolé pour chaque situation, qu'elle a transformé en généralité étonnante. Voici le bilan:
-Les montréalais combattent sans arrêt pour attribuer les meilleurs bagels à la boulangerie Saint-Viateur ou la boulangerie Fairmount.
-On ne dit plus ''hamburgers'' mais bien ''hambourgeois''.
-Les cours de yoga dès la garderie sont très à la mode.
-On ne peut pas courir dans les cours d'école à la récréation pour ne pas déplaire aux compagnies d'assurance.
-Roch Voisine est québécois.
-Personne n'ose parler du Cirque du Soleil, ni de son président M.Guy Laliberté. (misère, je l'ai écrit sur un forum public...)
-Qu'on qualifie de ''marde de blanche'' la neige contre qui on gueule de temps en temps.
On a plus le Québec qu'on avait!
Je crois finalement que la plupart des français ont beaucoup de mal à cerner la société québécoise dans son ensemble sans tomber dans de faux clichés.
Évidemment, la France aussi en déborde sauf que je crois quand même que n'importe quel québécois un minimum cultivé sait qu'à Paris, par exemple, les gens ne portent pas tous un t-shirt rayé, une écharpe rouge et une baguette sous le bras. Pourtant, les maudits caribous, les ceintures fléchées, les québécoises chaudes qui couchent avec n'importe qui, l'incomparable bonne humeur et sociabilité, on nous en parle tous les jours.
Je n'ai jamais vu un caribou de ma vie, ni de ceinture fléchée, je suis dans une relation stable depuis près d'un an et je ne fais pas la conversation aux gens dans le métro.
Pourquoi les français ont-ils toujours un besoin incontrôlable de de faire une caricature ignoble, inférieure et retardée des québécois?
- 21/01/11, 19:42 #2Un an et demi... ceci explique cela. On ne peut pas comprendre une société en si peu de temps. D'ailleurs, elle le dit elle-même, elle a écrit toutes ses chroniques à chaud. Je pense que c'est un livre qu'il faudrait lire sans le prendre forcément au sérieux mais le problème, en cherchant vite fait sur le net, c'est que certaines personnes ont achetés ce livre et pensent pouvoir décoder la société québécoise avant même de mettre les pieds ici.
Puis bon, les meilleurs bagels c'est Fairmount.
- 21/01/11, 19:45 #3stp ne généralise pas toi aussi !!! lol
non, mais tu as raison le français à besoin de se comparer même si il possède peu de points de comparaison,... va savoir pourquoi !
Mais tous les français ne sont pas aussi moralisateur et comparateur... et heureusement même si cela ne compose qu'une très faible part de la population française, nous sommes là aussi ! et nous existons avec notre esprit ouvert et notre soif de découverte sans juger, juste par curiosité et besoin de connaitre les autres.
Il faut savoir que les personnes qui parlent le plus en France sont en fait celles qu'il faut le moins écouter pour apprécier à la juste valeur les français et leurs état d'esprit, c'est très regrettable en effet mais le français est ainsi, je n'excuse pas pour autant l'étroitesse d'esprit de certains de mes compatriotes, je dis juste que malheureusement ce sont ceux là que l'ont met le plus en avant et c'est bien dommage !
Sinon ça va vous ?Dernière modification par flagada ; 21/01/11 à 19:47.
- 21/01/11, 19:46 #4Pour ceux qui veulent lire la chronique de Sophie Durocher
Tous les Québécois sacrent à tous les deux mots, les québécoises sont des amazones castrantes, nos nids-de-poule sont des « champs de mine », et c’est la guerre dans les rues de Montréal entre les fans des bagels Fairmount et ceux de St-Viateur. Vous ne vous reconnaissez pas dans cette description?
Moi non plus. Mais c’est pourtant le portrait que fait de nous fait la journaliste française Géraldine Woessner dans son livre Ils sont fous ces Québécois !, sorti mardi.
Géraldine n’est arrivée au Québec qu’en septembre 2009. C’est peu, un an et trois mois pour connaître à fond une société. Mais pensez-vous que ça l’empêche de pondre 281 pages sur « le Québec méconnu »? Mais non, voyons, pourquoi se gêner ? Elle y enfile l’un après l’autre clichés, approximations et généralisations.
Selon notre anthropologue en herbe, au « pays des caribous », plus personne ne dit hamburgers, on dit hambourgeois (vous essayerez ça la prochaine fois chez McDo). Quand on gueule contre la neige, on dit « marde de blanche ».
Quand une fille veut baiser, elle lance aux gars : « Tu veux-tu faire du sexe ? » (désolée, mais en 33 ans au Québec, je n’ai jamais entendu cette expression). On y apprend aussi qu’au Québec, à la demande des compagnies d’assurance, il est parfois interdit de courir dans la cour de récréation et que les cours de yoga y sont de plus en plus populaire, dès la garderie.
Et ce n’est pas tout. Elle écrit que Roch Voisine est québécois (alors qu’une recherche sur google lui aurait appris qu’il est né à Edmunston au Nouveau-Brunswick).
À propos de Guy Laliberté, elle prétend qu’au Québec « personne n’ose prononcer son nom sans baisser la voix », et va jusqu’à affirmer qu’il règne autour du Cirque du Soleil une sorte d’omertà : « On ne parle pas du CDS. Ou alors dans un souffle, pour dire qu’on ne peut pas en parler ».
Bref, on se demande où la jolie Géraldine a bien pu mettre les pieds pour en revenir avec des observations pareilles. Elle prétend qu’au Québec « les classes sociales sont gommées » puisqu’elle a déjà vu un chirurgien prendre un verre avec un ouvrier !
Si ces clichés étaient publiés sur un blogue personnel, on s’en foutrait. Mais quand on sait que l’auteure est « correspondante au Canada » pour M6, Arte et l’Agence-France-Presse, on a le droit de s’inquiéter. Un brin.
Voici la réponse de Géraldine à cette chronique (Vous pouvez aussi la lire un peu plus bas dans le fil de discussion)
Bonjour,
Je me suis sentie tellement injuriée par cet article de 24h, qui ne comporte pas un mot de vrai, que je me permets d'y répondre par le biais de ce forum qui lui donne une publicité incroyable.
La "journaliste" qui l'a commis m'attaque avec une violence inouïe, hors il est évident qu'elle n'a pas lu mon livre, car elle me fait dire le contraire de ce que j'écris. Par exemple, je consacre effectivement un reportage aux sacres québécois, pour raconter l'initiative du diocèse de Montréal qui a lancé, il y a quelques temps, une campagne choc pour se rendre sympathique aux yeux du public en jouant avec les sacres. Cette chronique parle du rapport à la religion, pas d'autre chose. Et se moque gentiment des Français qui s'imaginent que le sacre est omniprésent.
Par ailleurs, je consacre une chronique légère aux bagels. Je ne prétends à aucun moment que tout le monde se chamaille là-dessus.
Pour le reste, et je l'écris dès la seconde page, je n'avais nullement la prétention, en écrivant ce livre, de pondre un traité d'anthropologie. Il existe une foule d'ouvrages de spécialistes et d'historiens extrêmement bien documentés sur le Québec.
Mon objet était de me glisser dans la peau des primo-arrivants (45 000 par an, tout de même), et de rendre compte des choses qui m'avaient frappée au long de cette première année. Évidemment, mon livre ne peut être exempt de clichés. En revanche, j'ai essayé de les éviter en rédigeant, non pas un "traité", mais une cinquantaine de chroniques-reportages, pour lesquelles j'ai arpenté le Québec de long en large et rencontré plus de 250 personnes. Je leur donne la parole sur une foule de thèmes que j'ai sélectionnés : la religion, les accommodements raisonnables, les dérèglements climatiques, les rapports homme-femme, la radio-poubelle, l'étonnante architecture municipale montréalaise, la mafia, le dynamisme extraordinaire de la culture et des arts...
Toutes mes chroniques sont des reportages vécus. J'ai vu tout ce que j'écris, n'en déplaise aux "chroniqueuses" des salons de beauté montréalais.
À chaque fois, j'ai essayé de prendre un angle original. Beaucoup de Québécois m'ont avoué avoir appris des choses. Beaucoup de français, aussi. D'autres ont fait la moue devant certains thèmes retenus. Il n'empêche : mon livre s'adressant avant tout aux français, j'ai parlé de choses qui les surprendraient eux (le système de santé, par exemple).
Avant de relayer les propos haineux de certains "journalistes", peut-être devriez-vous vous renseigner sur QUI écrit ? J'ai lu quelques billets de Mme Durocher sur les plans fringues et le maquillage, dans Châtelaine. Pour le reste, je ne la connais pas.
Et je trouve cocasse qu'elle se permette de me donner des leçons de journalisme ! Dirais-je que c'est de bonne guerre ? Pas sûr. Le seul message un peu concret que je retiens de son papier, c'est qu'elle semble considérer que seuls les Québécois eux-mêmes ont le droit de parler du Québec. les 45 000 immigrants qui arrivent chaque année sont priés de se taire ? Ainsi, je m'abstiendrai à l'avenir d'informer les français des risques supposés liés à l'exploration du gaz de schiste
Quel curieuse conception de la démocratie. Et quel manque de d'humour !
Sur ce, je vais vider ma boîte des mails d'injure qui l'encombrent depuis ce matin.
Bonne année au Québec, et pour ceux qui n'aiment pas se laisser dicter leur pensée, bonne lecture.
Géraldine Woessner.Dernière modification par chat.too.ee ; 22/01/11 à 05:04.
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- 21/01/11, 20:40 #5Bon, ce n'est pas elle qui va aider à gommer les clichés ...
Tu sais en cours d'interculturalité le prof nous à monter un reportage Américain (qui avait l'air plutôt sérieux) dans lequel il été expliqué que pour gagner un contrat en France il fallait offrir une bouteille de vin et que plus il été bon plus on avait de chance... On est pas mal dans le cliché aussi là.
Les Canadiens voient des caribous à tous les coins de rue, les Belges mangent des frites, les Français boivent du vin comme de l'eau... C'est juste de l'ignorance de la part des personnes qui parlent ou qui croient des choses comme ça. Mais je t'assure que les clichés ne sont pas uniquement sur l'axe Québec-France.
Laisse parler les gens
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- 21/01/11, 20:54 #6Ceci est la faute de certaines québécoises qui racontent avec fierté au nouveaux arrivants des histoires hardcore....
Moi par exemples, les 3 premières québécoise avec qui j'ai parlé m'ont toutes dit qu'ici les filles sont libérées sexuellement, 30 partenaires différents à l'age de 20 ans...
Dans ce cas précis faut s'attaquer à la cause et non au conséquences, et la cause est l’imbécillité de certaines québécoises qui se vantent de conneries comme ça.
Pour le reste, ce n'est qu'un livre, on a trop tendance à croire que comme c'est un livre, ceci est donc la vérité... N'importe qui peut écrire un livre...
J'avais vu un livre "parler le québécois", et lorsque j'ai posé des questions des expressions "québécoise" du livre à des québécois qui sont née au Québec, personne n'à su répondre...
Et la seul raison pour la quel on croit que Roch voisine est québécois c'est parce qu'il chante en français... Et en France on crois à tord qu'il n'y à qu'au Québec où l'on parle français or que le Français est aussi une langue officiel du Nouveau Brunswick (province bilingue).
Ceci dit je pensais qu'il était québecois
- 21/01/11, 21:01 #7quoi roch voisine est canadien?????, heureusement que celine dion est franco-americaine...
comme le dit si bien vinsang : "Laisse parler les gens"
d'ailleurs petit clip pour mettre de bonne humeur
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- 21/01/11, 21:10 #8Ce n'est qu'un livre qui n'illustre que le point de vue de son auteur. Ce n'est pas une étude sociologique et encore moins une étude tout court.
En un an et demi, elle a vécu, vu et expérimenté bien des choses au Québec. Son livre est donc le récit de ses aventures, de sa vision des choses, avec ses propres préjugés de départ et son évolution personnelle.
Au final, ce livre n'est pas là pour informer mais pour amuser. Le titre (à prendre au second degré) l'indique clairement. On ne parle pas d'un "guide de voyage".
Je ne sais pas si ce livre est "bon" ou non, mais il ne faut pas confondre qualité d'écriture avec sa vocation.
Note : Avec un titre pareil, il y aura forcément une petite polémique. Et c'est avant tout... marketing.
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- 21/01/11, 21:47 #9Lisez donc a year in the merde.... c'est vachement drole et c'est sur la france
Tout ces trucs, c'est a mon avis a prendre au second degré, si on ne racntait que des similitudes, il n y aurait rien a dire... donc les auteurs enjolivent...
- 21/01/11, 21:50 #10Je pensais typiquement à ce bouquin quand j'écrivais ma réponse ^____^ C'est du même style (à mon avis).
- 21/01/11, 22:36 #11Excusez moi, je n'ai pas pris le temps de lire tous vos commentaires. Je réponds à chaud à ce post car j'ai moi aussi entendu parler de cette journaliste française ayant fait édité un livre sur sa vision des québécois.
Je n'ai pas lu son livre et je pense ne pas louper grand chose en ne le faisant pas car visiblement son livre est sans intérêt.
Ma directrice a entendu son interview chez Christiane Charrette (c'est pas rien, une grande dame de la radio quand même) et elle m'a confié elle aussi ne pas être du tout intéressée par ce bouquin dans la mesure où la journaliste française, qui pourtant dit vouloir aller au delà des stéréotypes, fait tout le contraire de ce qu'elle dit !! Par exemple, elle parle des garçons qui ne "crusent" pas ici. Déjà, c'est absolument faux. J'ai pleins d'amis pour prouver le contraire mais là n'est pas la question. Elle écrit ça. C'est un fait. Mais pour dire quoi ? Que nous apporte son propos si ce n'est redire tout ce que d'ailleurs on peut lire ici ou ce qu'on entend constamment ? Nous, nous pouvons être excusable encore car nous ne sommes pas journaliste mais elle, elle fait tout sauf son travail de journaliste. Et au passage, on peut être ici depuis un an et demi et avoir une vision tout à fait personnelle et pertinente sur la société québécoise. Ce n'est pas seulement la durée d'une expérience qui compte mais également et surtout la pertinence de l'analyse que nous élaborons.
Le gros défaut de son livre, c'est qu'il ne nous apprend absolument rien, ne développe même pas les idées et effectivement, comme tu le dis Amélie, s'arrête à des généralités. D'ailleurs, tous les points que tu as cité en exemple, le yoga, Rock Voisine etc..., je n'ai jamais entendu parlé de ça. Je suis là depuis deux ans.
Je trouve ce livre décevant et ça ne contribue pas à faire tomber les stéréotypes, bien au contraire.
Ce qui est dommage, et je dis cela sans avoir lu son livre et sur une impression limitée, c'est qu'elle semble avoir oublié tout un pan de la culture québécoise. Je lui conseille fortement de se plonger dans le patrimoine historique, littéraire et culturel en général. Commencer par le passé pour entrevoir le Québec de maintenant.
En tant que journaliste, on se doit de se dévêtir de ses préjugés pour apporter du neuf à son regard et elle ne semble pas y être arrivé. Son livre parait anecdotique et simplement factuel au lieu d'aller en profondeur et d'analyser.
Amélie, rassures-toi, tous les français ne font pas des généralités affreuses sur les québécois.
EDIT : Entre nous .... Ils sont fous ces français: Amazon.fr: Platt P: Livres
Il en existe aussi sur les anglais écrits par des français, les français par des américains etc...
C'est juste vendeur, pas penseur !Dernière modification par Yellowkitty ; 21/01/11 à 22:50.
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- 21/01/11, 22:49 #12Exactement ce que j'ai pensé!
Je pense que ce bouquin (que j'ai pas lu, donc pas sûre) est à prendre au second degré, ce n'est pas une étude, mais un récit, tout dépend de l'auteur, et c'est volontairement exagéré, en tout cas je l'espère, perso je suis jamais "offensée" par un cliché aussi bidon soit-il tant qu'on sait justement que c'est qu'un cliché, au contraire le fait de les étaler toutes à la suite montre bien à quel point les idées préconçues sont carrément loin de la réalité, et que ce serait ridicule d'y croire..
Après ça dépend aussi du lecteur,...
- 21/01/11, 22:56 #13Mimi, je n'ai pas lu ce livre mais je dirais que tout dépend de la manière dont la journaliste annonce et place la nature de ce livre. Est-ce un roman fictif ? Le récit d'une expérience ? Une critique humoristique ?
Malheureusement, elle est journaliste alors on attend tout sauf un récit romancé léger de sa part ! On ne peut pas écrire un livre sur la culture québécoise seulement avec des anecdotes. Ca n'a aucun intérêt sinon on vient poster ici. A la limite, tout le monde peut écrire un bouquin sur son expérience mais l'expérience n'est intéressante que si elle présente une vision personnelle une analyse un minimum poussé.
- 21/01/11, 23:25 #14Heureusement que les journaliste ecrive autre chose que des choses sérieuses... a year in the merde a été écrit par un journaliste je crois dailleur.
Si on refléhi 2 choix s'offre a elle :
- écrire un bouquin chiant qui raconte vraiment ce que c'est... bref un documentaire dont personne ne parle et que personne ne lit.
- écrire un truc un peu rigolo qui titille les quebecois sur des choses qu'elle a entendu, qui fait du buzz et qui lui rapporte un max... Voir même qui va interessé des gens qui seront amusé et voudront voir par eux meme ce que ca donne.
Je trouve qu'elle a bien compris la mentalité nord américaine(peut etre a defaut de celle de quebec), bien mieux que beaucoup en tout cas... L'important c'est l'argent.
- 22/01/11, 01:04 #15Bonjour,
Je me suis sentie tellement injuriée par cet article de 24h, qui ne comporte pas un mot de vrai, que je me permets d'y répondre par le biais de ce forum qui lui donne une publicité incroyable.
La "journaliste" qui l'a commis m'attaque avec une violence inouïe, hors il est évident qu'elle n'a pas lu mon livre, car elle me fait dire le contraire de ce que j'écris. Par exemple, je consacre effectivement un reportage aux sacres québécois, pour raconter l'initiative du diocèse de Montréal qui a lancé, il y a quelques temps, une campagne choc pour se rendre sympathique aux yeux du public en jouant avec les sacres. Cette chronique parle du rapport à la religion, pas d'autre chose. Et se moque gentiment des Français qui s'imaginent que le sacre est omniprésent.
Par ailleurs, je consacre une chronique légère aux bagels. Je ne prétends à aucun moment que tout le monde se chamaille là-dessus.
Pour le reste, et je l'écris dès la seconde page, je n'avais nullement la prétention, en écrivant ce livre, de pondre un traité d'anthropologie. Il existe une foule d'ouvrages de spécialistes et d'historiens extrêmement bien documentés sur le Québec.
Mon objet était de me glisser dans la peau des primo-arrivants (45 000 par an, tout de même), et de rendre compte des choses qui m'avaient frappée au long de cette première année. Évidemment, mon livre ne peut être exempt de clichés. En revanche, j'ai essayé de les éviter en rédigeant, non pas un "traité", mais une cinquantaine de chroniques-reportages, pour lesquelles j'ai arpenté le Québec de long en large et rencontré plus de 250 personnes. Je leur donne la parole sur une foule de thèmes que j'ai sélectionnés : la religion, les accommodements raisonnables, les dérèglements climatiques, les rapports homme-femme, la radio-poubelle, l'étonnante architecture municipale montréalaise, la mafia, le dynamisme extraordinaire de la culture et des arts...
Toutes mes chroniques sont des reportages vécus. J'ai vu tout ce que j'écris, n'en déplaise aux "chroniqueuses" des salons de beauté montréalais.
À chaque fois, j'ai essayé de prendre un angle original. Beaucoup de Québécois m'ont avoué avoir appris des choses. Beaucoup de français, aussi. D'autres ont fait la moue devant certains thèmes retenus. Il n'empêche : mon livre s'adressant avant tout aux français, j'ai parlé de choses qui les surprendraient eux (le système de santé, par exemple).
Avant de relayer les propos haineux de certains "journalistes", peut-être devriez-vous vous renseigner sur QUI écrit ? J'ai lu quelques billets de Mme Durocher sur les plans fringues et le maquillage, dans Châtelaine. Pour le reste, je ne la connais pas.
Et je trouve cocasse qu'elle se permette de me donner des leçons de journalisme ! Dirais-je que c'est de bonne guerre ? Pas sûr. Le seul message un peu concret que je retiens de son papier, c'est qu'elle semble considérer que seuls les Québécois eux-mêmes ont le droit de parler du Québec. les 45 000 immigrants qui arrivent chaque année sont priés de se taire ? Ainsi, je m'abstiendrai à l'avenir d'informer les français des risques supposés liés à l'exploration du gaz de schiste
Quel curieuse conception de la démocratie. Et quel manque de d'humour !
Sur ce, je vais vider ma boîte des mails d'injure qui l'encombrent depuis ce matin.
Bonne année au Québec, et pour ceux qui n'aiment pas se laisser dicter leur pensée, bonne lecture.
Géraldine Woessner.
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- 22/01/11, 01:20 #16Allez tiens, rien que pour toi:
-les francais sont arrogants
-ils trempent leur tartine de beurre dans le café tous les matins. beurk!
-ils savent meme pas aligner une phrase en anglais
-ya une greve tous les 15 jours et ils ralent tous pour un oui pour un non.
Bon, je continue ou ca va mieux la?
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- 22/01/11, 02:24 #17''A year in ze merde'' ou ''God save les français'' est un roman fiction. Même s'il a été inspiré par un récit autobiographique et rédigé par un journaliste, ça n'a rien à voir avec la forme du bouquin cité plus haut. (Bien que l'on m'aie reproché de ne pas énoncer la fiction dans mes récits publiés sur le forum, la forme du texte était clairement énoncée comme un texte littéraire. Le livre de Géraldine est apparemment présenté comme un documentaire.)
J'ignore si c'est une farce ou la vraie auteure du livre qui a posté plus haut (je me demande bien pourquoi une journaliste et auteure professionnelle viendrait répondre à quelques remarques sur un forum au lieu de répondre à la journaliste qui a écrit l'article de base) mais j'aimerais bien lui préciser que même si un roman est publié, il ne peut pas être forcément accueilli par tout le monde. Ensuite, comme le disait Clothilde, une journaliste a un devoir de recherche et de fondement. Je veux bien d'un livre humoristique qui titille les québécois comme ''Guide de survie des européens'' lorsque les propos sont vérifiés, fondés et étudiés. Si ce que rapporte Sophie Durocher par rapport au livre est cité, je m'inquiète de la fausse représentation des québécois à l'étranger. Il faudrait peut-être aussi apprendre à nuancer ses propos. Peut-être qu'une garderie à Montréal offre des cours de yoga mais des cours de yoga pour bébés à la mode? J'en doute.
Après, je suis désolée si ces propos ont été mal rapportés. Je me fie à l'article paru dans le 24h pour critiquer le livre. Quoi qu'il en soit, je n'ai pas du tout envie de le lire.
- 22/01/11, 03:02 #18les risques du métier : être journaliste, c'est aussi savoir accepter les critiques
en tout cas, j'ai pas particulièrement envie de le lire
---------- Message ajouté à 03h02 ---------- message précédent à 02h52 ----------
le livre est dans la catégorie 'humour' de certains distributeurs
il faut donc le prendre au 5e degré ?
- 22/01/11, 03:04 #19
- 22/01/11, 03:12 #20C'était plus dans le sens que si j'étais une auteur à succès, je me concentrerais de faire ma promotion sur des médias à grand déploiement (comme elle l'a fait apparemment chez Christiane Charette) et j'ignorerais les mauvaises critiques. Chacun fait ce qu'il veut et je dénigre pas la portée de ce forum (dans lequel je m'implique beaucoup) mais je me demandais juste pourquoi prendre la peine de répondre ici et ne pas envoyer directement à Sophie Durocher puisque c'est elle, à la base, qui a écrit un message. Personne n'a lu le livre ici...
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