Suivi
J'ai mis fin à ma période d'essai hier dans l'entreprise #3 hier après 3 semaines.
Les bons points de l'expérience :
- des formateurs compétents qui s'adaptent et les quelques coachs qui te poussent à aller plus loin et à prendre confiance avec humour
- la diversité des profils académiques et professionnels au sein de l'entreprise
- le code vestimentaire décontracté et diversité de style accepté
- l'ambiance de mon groupe de formation
- les rigolades du matin avec les membres d'un autre groupe de formation qui avait commencé sa période d'essai en même temps que mon groupe
- l'acquisition de nouvelles connaissances sur le secteur automobile
- aucune difficulté de communication avec les appelants. Eh oui, contrairement aux commentaires de certains pvtistes du forum, les francophones du Canada ne sont pas des gens plus incultes que ceux de France. On peut s'exprimer d'une manière claire et compréhensible pour le Français moyen sans changer notre accent...et vous savez quoi d'autre? Y'en a certains d'entre nous qui connaissent déjà le vouvoiement et qui ne sacrent pas....je sais ça vous en bouche un coin
- quelques hommes agréables à regarder
- maintenir la capacité à se lever tôt (c'est-à-dire avant 7 h 30) pendant plus de deux semaines...probablement plus dû à la peur de la sanction qu'à un réel désir de changer cette habitude.
Les mauvais points de l'expérience :
- beaucoup de théorie à retenir, de variations, de subtilités entre les cas et pas suffisamment de temps pour tout retenir
- un outil de travail qui date du 14e siècle; améliorer cet outil simplifierait la formation, la réalisation des tâches et réduirait les erreurs. Ils passeraient moins de temps à faire des "remontées" parce qu'un employé à oublier de remplir un champ situé dans un coin perdu d'un dossier et à lui taper sur les doigts.
- les différentes interventions du Comité d'entreprise, l'équipe chargé de la relation client et l'unité informatique, entre autres, aident à alléger la formation, mais je trouve que c'est inutile lorsqu'on est en période d'essai compte tenu qu'on a pas encore été embauché
- la remarque d'un superviseur après avoir écouté un de mes appels : "Il ne faudrait pas que les bénéficiaires pensent que tu es une Québécoise de service et que leur dossier ne sera pas bien traité. Ça pourrait entacher la réputation de l'entreprise." Québécoise de service? Je connaissais déjà l'expression "arabe/noir de service", mais j'avais jamais entendu celle-là....vraiment original venant de quelqu'un qui n'a jamais mis les pieds au Canada. Mes collègues français ont trouvé que c'était une remarque assez xénophobe, mais j'ai décidé de ne pas signaler....j'appréciais les formateurs et les coachs, mais pas suffisamment pour leur en parler...On est quand même en France (Je ne généralise pas, mais je pense qu'il convient de mettre les pendules à l'heure. Au Canada, un employeur pourrait être poursuivi pour ce type de remarque, comme celle que j'ai eu à l'entretien individuel concernant l'accent. Maintenant si les pvtistes français décident de ne pas déposer de plainte aux normes de l'emploi lorsque ça leur arrive, c'est un choix individuel. J'ai fait ce choix et je l'assume.)
- Une entreprise qui a l'air bien en surface, mais quand tu grattes tu vois un mode de fonctionnement assez louche. Des saisonniers souhaitent rester dans l'entreprise pour y faire carrière et les superviseurs n'ont rien à redire, mais ces saisonniers voient la prolongation de leur contrat refusée parce que ces mêmes superviseurs trouvent qu'ils n'ont pas le "bon profil" pour continuer. Pendant ce temps, l'entreprise affiche des offres d'emplois dans toutes les agences d'intérim de la ville, dans son site internet et dans Pôle emploi. Pas certaine si c'est parce qu'elle reçoit de l'aide gouvernementale, mais c'est pas compliqué de voir que l'entreprise gagne une forme de compensation financière à continuer ce type de pratique. Contrairement à certains pvtistes français, je ne crois pas que ça soit en lien avec le "méchant capitalisme américain" (comme si la France ne faisait pas de capitalisme). L'entreprise profite d'une faiblesse du système...rien de nouveau sous le soleil, c'est partout pareil.
- marre de prendre des appels; je ne me voyais pas passer la prochaine semaine au téléphone, encore moins les six prochains mois
J'ai décidé de mettre fin à ma période d'essai pour éviter de perdre mon temps et celui de l'entreprise. À cette étape-ci, je doute qu'une semaine de paie de plus allait me faire changer d'idée. Pas de culpabilité et pas de regrets. Je ne travaillais pas parce que j'avais besoin d'argent pour financer mon PVT; j'avais fait un budget pour le pire scénario où je n'arriverais pas à trouver d'emploi pendant un an en France. Je travaillais par automatisme parce que je travaille depuis longtemps, parce que c'est bon pour ma santé mentale et que travailler c'est le meilleur moyen de socialiser en France (eh oui, comme au Canada, les gens ici ne s'intéressent pas de facto aux étrangers...il faut créer/provoquer des rencontres)
Et maintenant?
Mes collègues m'ont encouragé à poser ma candidature sur des postes exigeants l'anglais courant dans les stations de ski, les offices de tourisme et entreprises connexes en privilégiant les offres qui comprennent le logement et la nourriture. Ça tombe bien, plusieurs offres ont été affichées dans le site de Pôle emploi donc je vais regarder de ce côté et consulter à nouveau la discussion sur les
emplois à la montagne. Il y a aussi le forum de la saisonnalité à Chamonix en octobre, mais ce n'est pas la porte d'à côté.
Je voudrais essayer de postuler pour un CDD de deux mois chez Décathlon et utiliser cette expérience pour rendre mon CV plus intéressant pour travailler cette saison, mais je ne suis pas certaine que ce soit réellement bénéfique compte tenu des délais assez serrés. Si vous avez des suggestions, le plancher est à vous. S'il s'agit de
bons plans pour travailler en station de ski, je vous suggèrerais plutôt de mettre votre message dans la discussion mentionnée ci-haut pour qu'on puisse alimenter cette discussion.