Bonjour,
Je pars dans un mois (le 17 août) et il y a encore deux-trois semaines, j'étais sûre de moi!
J'étais même impatiente et n'en pouvais plus de l'année scolaire!
Entre cours du soir et travail à temps partiel lors de remplacements, je ne rêvais que du Canada et en parlais à quiconque veuille m'écouter!
J'en ai loué des livres à la bibliothèque pour découvrir cet intriguant et fascinant pays, sans compter ceux sur les Etats-Unis!
Je me réjouissais que le jour J se rapproche et à l'idée que je retournerais enfin à Los Angeles après huit ans et que je puisse découvrir des tas d'autres villes américaines lors de mes longs week-ends de trois jours!
J'ai ma L.I depuis le 4/05/2018, ai trouvé un job d'Au Pair à North Vancouver donc pas de recherche de travail et de logement à l'arrivée.
Je n'ai pas de boulot en Belgique et j'arrive à terme de mes droits donc je ne perds rien à partir.
Je suis diplômée avec distinction "Educatrice spécialisée en accompagnement psycho-éducatif" depuis le 25 juin 2018 donc que du bonheur!
Et pourtant, maintenant, j'ai peur!
Je n'ai pas d'attache ici en Belgique. J'ai quelques amis éparpillés aux quatre coins du pays que je vois une à deux fois l'année et je ne suis pas proche de ma famille donc ici ou ailleurs, ce point ne changera pas trop.
Par contre, malgré les engueulades quotidiennes, je suis très attachée à ma mère.
J'ai vécu 4 mois seule à Los Angeles, elle est venue le 5ème et dernier mois de mon année d'immersion linguistique.
J'ai vécu seule 9 mois dans mon pays mais ai fini par retourner chez ma mère car je supportais tellement mal la solitude (dont j'ai pourtant toujours eu l'habitude), que j'ai fini par faire des crises d'angoisse.
Et puis, cette année, j'ai recommencé à bouger seule (pas très loin ^^) mais tout allait bien.
Je sais que je n'aime pas vivre seule mais au Canada, c'est d'office collocation ou famille d'accueil donc je ne suis pas seule.
Mais la peur est bien présente avec plein de "Et si?".
Je reviens de trois semaines à Winchester. Je travaillais dans une école de langue qui était aussi un camp de vacances pour enfants et adolescents.
Je devais y rester 7 semaines mais le job n'était pas fait pour moi.
Je vivais dans la résidence universitaire avec mes collègues qui venait d'un peu partout dans le monde mais je n'ai pas réussi à m'intégrer.
Je ne leur rejette pas la faute. J'ai toujours eu dû mal à m'intégrer dans n'importe quel groupe. C'est con à dire mais ce n'est pas naturel chez moi, je ne sais juste pas comment on fait...
Autant dire que je me suis sentie seule!
tie
J'ai peur! De quoi? Je ne sais pas trop.
J'ai déjà vécu seule à l'étranger! Je n'avais pas peur à Los Angeles à 19 ans!
Et à 28 ans, alors que rien ne me retiens, j'ai peur! Cherchez le paradoxe!
Je sais pourquoi je voulais partir. J'ai lu l'année passée le mythe de Sisyphe qui parle de l'être humain absurde que nous somme quasi tous.
Je ne veux pas être cet être humain absurde et suivre la routine sociétale "Métro-Boulot-Dodo" sans savoir pourquoi ou pour seul but de gagner de l'argent pour construire un foyer.
Et après? Quel est le but? Quel est mon but?
Je veux un travail qui me plaise et me permette de voyager. Après quelques recherches, j'ai découvert toutes les possibilités du PVT que je croyais réservé à l'Australie.
Contrairement à beaucoup, je n'ai jamais rêvé du Canada. Je suis une U.S.A addict mais ayant découvert
le PVT un jour ou deux avant l'ouverture des bassins, je me suis lancée.
Une chose sûre, je ne voulais pas rester en Belgique et le Canada est proche des Etats-Unis donc pourquoi pas.
Et puis, lectures, vidéos, j'en ai rêvé et envie de faire tout le tour de cet intriguant pays! Aurais-je assez d'un an?
Et maintenant, c'est tout le contraire! J'ai peur de ne pas tenir un an!
J'ai toujours eu dû mal à tenir les délais que je m'impose.
Par exemple, ma mère savait d'avance que Winchester, ce n'était pas pour moi et me dit depuis le départ que pour le Canada, je ne vais pas tenir longtemps. Que je m'engage dans des trucs improbables.
Je rappelle qu'on s'aime mais que c'est en permanence conflictuel et que c'est soit rester ici sans boulot et chômage (que je perds) ou partir travailler, économiser et voyager au Canada?
Limite, depuis que je suis revenue d'Angleterre, je n'ai plus envie de partir. Mais j'irais. J'ai déjà engagé de l'argent prêté par ma mère donc pression.
J'en suis très reconnaissante, je suis consciente que tout le monde n'a pas cette chance mais j'ai peur de ne pas me plaire sur place et de ne pas tenir les 1 an!
Je décolle dans 27 jours et je n'arrive plus à me projeter...
Peur "iraisonnée" car j'ai une famille qui m'attend à North Vancouver pour 1 an et rien qui me retient en Belgique...
Désolée pour ce long pavé mais ce forum me fait tellement de bien! ;-)