Ouuuiiiiiiiiiiiiiiiii je partage a 95% ton avis Syriane

et ça me rassure d'autant plus que je pensais etre la seule... Oufff! Je ne suis pas bizarre...
Les arrêts de bus à eux seuls vont me rendre malades!!!!!
La bouffe alors... en bientot 6 semaines, j'ai du prendre 4 kilos... Trop mais alors trop d'OGM partout...
Le prix que çà coute aussi de manger SANTE... heuuuu j'aurais plus d'argent bientot...
Je cherche du travail avec acharnement mais rien... J'aurais déja trouvé quelque chose si j'étais en France...
Je suis a Montreal et le fameux plateau ne m'a pas convaincu non plus... J'ai aussi visité des coins comme Montreal Est dans ma fastidieuse recherche d'apparts... Heuuuu mais on dirait une méga banlieue craignos du 95... Glauque au possible... Bien entendu ce n'est que mon avis...

La France me manque depuis la première semaine, je pense comme toi que si je ne trouve pas un travail d'ici fin mai. Je bouge en partie anglophone pour 6 mois et je rentre au bercaille après. Au moins, J'aurais fait quelque chose de positif, améliorer mon anglais...
Hello,
ces quelques témoignages me semblent plus être le signe d'un choc culturel que d'autre chose.
Personnellement, je pense que ce genre d'avis sont utiles dans le sens où ils démontrent bien que ce choc, cette déprime passagère, est réelle et vécue par de nombreux arrivants.
Maintenant, je pense aussi qu'il faut prendre avec des pincettes les "raisons" de votre mal-être.
Ce que je veux dire c'est qu'il est très simple lorsque tu arrive en ville inconnue, dans un pays inconnu, avec une culture inconnue, d'être malheureux pour de nombreuses raisons, telles que le fait d'être loin de sa maison, sa famille, ses amis, ou encore à cause des premières impressions d'une ville et d'un pays idéalisés.
Je parle en connaissance de cause, mon frère étant arrivé à Montréal début 2012 il a eu une longue phase de choc culturel malgrés ma présence, ça a duré deux mois pendant lesquels il ne sortait presque pas, ne cherchait pas vraiment du travail (et se limitait uniquement à son domaine en France) et passait son temps à se plaindre du coût de la vie. Il pensait partir en début de printemps 2012.
Finalement il s'est remotivé, a trouvé un petit boulot de vendeur dans une boutique sur St Denis, a rencontré ses collègues puis les amis de ses collègues. Maintenant il vient de lancer sa procédure de RP.
Ce qu'il faut se dire c'est que vous êtes arrivées à la période la pire de la ville, en terme de météo (l'hiver peut être sympa si on aime la neige et qu'on est pas frileux, l'automne est magnifique avec toutes les couleurs et n'évoquons même pas l'été et la fin du printemps), de propreté de la ville (la neige vient de fondre, pendant environ 4 mois les trottoirs étaient nettoyés de façon irrégulière lorsque le temps et l'accumulation de neige le permettaient) et de "moral" des gens: c'est chiant la fin de l'hiver, quand les rues sont crades, qu'il pleut, qu'il fait froid un jour, un peu moins froid le lendemain puis de nouveau froid. D'ici une semaine ou deux les arbres vont fleurir et la ville va devenir littéralement verte (c'est assez impressionant, je m'extasie toujours devant la vitesse à laquelle la ville se pare de verdure une fois la chaleur revenue).
Les gens vont sortir et la ville va être radicalement différente de ce qu'elle est aujourd'hui.
Te donner jusqu'en Juin est correct, normalement d'ici là tu auras eu un bel aperçu de ce que Montréal a à offrir en été et tu changeras peut être d'avis.
Par contre y'a un truc sur lequel je vais être un peu franc: bougez vous le cul pour trouver du boulot. Ne cherchez plus dans vos domaines si ça ne marche pas après 2 / 3 semaines. N'ayez pas peur de demander dans des petites boutiques, que ce soit des épiceries ou des magasins de vêtement. Adressez vous à des associations pour faire du bénévolat. Si vous ne trouvez pas en suivant ces quatres règles, c'est que le problème réside plutôt de votre côté. Cela peut sembler méchant comme verdict, mais c'est la réalité: des petits boulot ici y'en a des tonnes.
Mon frère en a trouvé deux en un mois lorsqu'il a réussi à se motiver et à se sortir de la tête qu'il allait devoir "regresser" au niveau professionel.
Des amis ont trouvé de la même façon, en une vingtaine de jours, dont une qui bosse maintenant à la fois dans une épicerie bio et à Première moisson.
Ma fiancée a trouvé en une semaine en laissant son CV dans des boutiques au centre Eaton lorsqu'on est arrivé ici en Mai 2011.
Lorsqu'on dit que le Québec est l'eldorado pour le travail, c'est une réalité qui est souvent mal interprêtée: c'est vraiment difficile de ne RIEN trouver sauf si on ne s'en donne pas les moyens. En france c'est possible de se retrouver 6 mois au chômage sans grandes perspectives d'emploi (ma fiancée l'a vécu avant notre départ). Ici c'est beaucoup plus compliqué, les petits boulots foisonnent littéralement.
Certains domaines sont vraiment avantagés par rapport à la France (informatique, santée), d'autres au contraire sont beaucoup plus difficile à trouver pour un Français non-bilingue (commerce, assurances) ou pour des métiers assez spécialisés (environnement, recherche...) mais c'est possible, il faut juste ne pas perdre le moral et ne pas hésiter à passer par la case petit boulots.