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Pendant près d’un an, l’Australie a été privée des milliers de nouveaux pvtistes qui arrivaient habituellement chaque mois pour vivre une année de découverte, de voyage, et souvent pour gagner de l’argent en travaillant dans l’agriculture. Avant la pandémie, le pays accueillait plus de 200 000 jeunes en PVT chaque année, venus du monde entier.

Au cours des dix mois qui ont suivi le début de la crise sanitaire, de nombreux pvtistes ont quitté l’Australie, soit parce que leur Visa Vacances-Travail arrivait à expiration, soit en raison de la pandémie. Certains ont pu rester grâce à un 2e ou un 3e Visa Vacances-Travail, ou encore avec un visa 408, mais cela n’a pas suffi à répondre aux besoins des agriculteurs, qui peinaient à trouver des bras pour récolter leurs fruits et légumes.

Des Australiens ayant perdu leur emploi à cause de la pandémie ont décidé de se lancer dans l’aventure « fruit picking« . Avec quelques mois de recul, leurs témoignages se sont révélés assez intéressants.

Paradoxalement, alors que les fermes faisaient face à une pénurie de main-d’œuvre, de nombreux Australiens, souvent jeunes, ont rapporté s’être vu refuser des postes. Ils étaient perçus comme des travailleurs « paresseux » ou ayant peur de travailler dur, par opposition, certainement, aux pvtistes.

Si certains de ces employeurs opposaient un refus clair à ces candidats inhabituels, d’autres plaçaient les chercheurs d’emploi australiens dans des situations qui les poussaient à refuser le travail : certains étaient découragés de travailler dans le secteur, d’autres se voyaient refuser des informations sur les salaires, ou encore confrontés à des processus de candidature inutilement complexes pour des postes pourtant peu qualifiés. Une Australienne a témoigné avoir dû remplir un formulaire de 100 questions pour postuler à un job pour ramasser des cerises, ce qui lui a paru aberrant pour ce type de poste.

Par ailleurs, des Australiens en recherche d’emploi dans les fermes ont aussi déclaré se retrouver face à des barrières inutiles, comme le fait d’être forcé à se loger dans des logements chers. Cela fait des années que les pvtistes ont parfois l’obligation de dormir dans une auberge de jeunesse bien précise pour pouvoir travailler dans la région, car c’est le gérant de cette auberge qui les met en relation avec des employeurs. On appelle ces auberges des « working hostels ».

Un Australien de 34 ans raconte avoir postulé à 20 jobs : soit ils lui étaient refusés parce qu’il était australien (c’était dit explicitement), soit il n’avait soudainement plus aucune nouvelle des employeurs lorsqu’il précisait dormir dans son van. Il conclut en disant : « I’m not as exploitable as a foreigner » (« je ne suis pas aussi exploitable qu’un étranger »).

Néanmoins, des Australiens ont quand même réussi à décrocher un job. Mais le résultat n’était pas beaucoup plus encourageant. Luka, un Australien de 19 ans, a ainsi tenté de travailler dans le domaine du fruit picking en Tasmanie et a touché, après 6 jours de travail, 280 $ (paie au rendement). Une fois son auberge de jeunesse payée, il ne lui restait plus rien !

Fair Work Ombudsman, l’autorité qui régit le droit du travail australien, publiait en 2018 un rapport qui recensait plus de 2 500 plaintes de travailleurs sous-payés cette année-là (avec un manque à gagner qui atteignait le million de dollars australiens). Et ça, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg puisque beaucoup de pvtistes ne dénoncent pas leur employeur auprès de Fair Work Ombudsman.

La directrice du syndicat United Workers Union, Jannette Armstrong a déclaré ceci : “Le gouvernement et les grands supermarchés qui contrôlent notre chaîne de production de nourriture continuent à fermer les yeux sur les problèmes liés à l’horticulture. Le gouvernement en profite politiquement, et les supermarchés font des profits indécents. On ne dirait pas qu’ils souhaitent que ces problèmes soient résolus”.

Au travers de différents articles, on peut voir que beaucoup d’Australiens ont découvert l’envers du décor du fruit picking dans leur pays et le quotidien de ces jeunes backpackers, qui travaillent dur, parfois pour des salaires de misère. Espérons que cela permettra, à terme, de faire évoluer les choses.

Sources : The New Daily, ABC et Canberra Times.

Julie

Cofondatrice de pvtistes.net, j'ai fait 2 PVT, au Canada et en Australie. Deux expériences incroyables ! Je vous retrouve régulièrement sur nos comptes Insta et Tiktok @pvtistes avec plein d'infos utiles !
Cofounder of pvtistes.net. I went to Canada and Australia on Working Holiday aventures. It was amazing!

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