Localisation
Yufu, Japon
Profession
Juriste marchés publics

Amandine et Matthieu sont les lauréats des pvtistes blog awards 2020 pour le Japon. Nous partagerons très prochainement avec vous les articles de leur blog !

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Bonjour Amandine, bonjour Matthieu ! Pouvez-vous vous présenter ?
Amandine : Bonjour à tous. Tout d’abord je vous remercie de nous donner l’opportunité de partager notre expérience en PVT Japon avec votre communauté, les anciens, les actuels et les futurs pvtistes.
J’ai 28 ans et je suis originaire de Mareuil-en-Périgord. Vous ne connaissez certainement pas, c’est un tout petit village au nord de la Dordogne proche d’Angoulême. Forcément on est amené à vite partir de chez ses parents. J’ai fait des études de droit entre Périgueux et Bordeaux avant d’atterrir à Aix-en-Provence (un peu par hasard) pour mon année de Master 2 en droit des contrats publics.
Après l’internat et mes premiers appartements, j’étais devenue autonome depuis quelques temps (enfin presque on a toujours besoin de ses parents). C’était la première fois où je partais vivre si loin, et étonnamment j’étais sereine. Ça ne devait être que pour un an et Matthieu pouvait venir me voir régulièrement. Alors que je préparais mon déménagement, j’ai obtenu un premier poste en mairie dans les Bouches-du-Rhône pour un an, puis un second pour 4 ans. Après 6 ans passé dans le département, il est temps de revenir dans le sud-ouest avec un petit détour par le Japon avant.
Si je dois me résumer en quelques mots, je dirais que je suis cadrée, décadrée. Perfectionniste sur les bords, j’adore quand je sais où je vais, mais j’aime encore plus l’aventure et les imprévus. Je sais où je vais en me levant le matin, mais finalement je ne sais jamais où j’atterris le soir. Aucune journée ne se déroule comme prévu. Disons que j’ai un peu la bougeotte et soif de curiosité. J’aime découvrir de nouveaux endroits, faire de la randonnée, du trek, être en pleine nature. Depuis peu je me découvre une passion pour l’écriture. J’aime aussi cuisiner, même si je le fais beaucoup moins depuis quelques temps…
Matthieu : Bonjour à tous ! J’ai 27 ans, originaire de Lavaur dans le Tarn. Si cela peut aider à situer, la ville se trouve entre Toulouse, Albi et Castres. J’ai fait des études dans le bâtiment pour finalement partir en gendarmerie. J’ai fait 3 ans en Charente où j’ai rencontré Amandine, quelques mois à Toulouse puis j’ai eu un accident de moto qui m’a conduit à Aix-en-Provence le temps du rétablissement. Finalement j’y suis resté 5 ans, mais le retour dans le sud-ouest après l’année au Japon fera du bien !
Que dire sur moi ? Je suis plutôt calme, rêveur, désordonné et créatif. Je suis du genre à me laisser porter par la vie et voir au jour le jour ce que j’ai envie de faire, hormis dans le professionnel où je suis plutôt énergique. Je suis également passionné par la photographie, ainsi que la randonnée et les treks. Je me suis aussi découvert un intérêt pour la cuisine, la nourriture japonaise étant plutôt inspirante pour moi. Mieux vaut tard que jamais, il m’aura quand même fallu attendre le Japon pour apprécier faire des plats un petit peu plus complexes que du riz et des œufs ! lions baroudeurs pvtistes blog awards japon
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Vous êtes actuellement en PVT au Japon. Pourquoi ce pays ?
Amandine : Je crois que Matthieu m’a eue à l’usure. Depuis notre rencontre en 2012, il ne passait pas une semaine sans me parler du Japon dans ses différentes facettes. Inconsciemment je me suis intéressée aux aspects culturels, traditionnels et culinaires ainsi qu’au mode de vie des Japonais.
Après un passage à vide entre 2015 et 2016, j’ai entamé une grosse phase de développement personnel. C’est d’ailleurs un mercredi matin d’octobre 2016, dans mon lit encore endormie et pas motivée à aller travailler, que j’ai vu un des posts Facebook pvtistes. Le Japon faisait partie de la liste. J’ai appelé Matthieu, je lui ai demandé “On part vivre 1 an au Japon ?”, il a acquiescé. À partir de ce moment on a préparé tranquillement le voyage.
Finalement j’ai juste suivi mon instinct, et le Japon est exactement le pays où je dois être pour approfondir mes réflexions personnelles.
Matthieu : Amandine a tout raconté concernant notre décision de partir au Japon. Mon intérêt pour le pays n’est pas du tout le même. Cela me vient de l’enfance, avec bien sûr, le club Dorothée et mes fameux premiers animés japonais. S’en est suivie une grosse passion pour les jeux vidéos, les mangas et autres animés. Puis j’ai commencé à me pencher plutôt sur le côté culturel du pays, avec un intérêt particulier pour l’aspect spirituel ainsi qu’une grosse curiosité concernant l’époque Edo du pays. Depuis mon enfance, je suis passionné par l’époque médiévale. Le Japon, avec ses châteaux et bien sûr ses fameux samouraïs, a été au centre de mon attention. C’est donc avec grand plaisir que j’ai répondu « oui » à la demande d’Amandine pour partir un an au Japon.
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Comment s’est passée votre demande de PVT ?
Amandine : Globalement la demande s’est vraiment bien passée. On avait trois ans pour préparer le dossier, on a donc pris notre temps pour le faire, explorer les endroits que nous avions envie de visiter, mettre de l’argent de côté, explorer les forums, suivre les conseils des anciens pvtistes…
On habitait aussi à 30 minutes du consulat de Marseille, donc là aussi nous avons eu beaucoup de chance. Nous avons eu un rendez-vous pour le dépôt très facilement. Nous ne pourrions pas dire le temps qu’il faut pour avoir le rendez-vous, nous nous y sommes pris très à l’avance, nous n’avions que quelques jours de dispo en mai dernier. Nous ne pouvions louper les créneaux. On ne peut donc que vous conseiller de vous y prendre à l’avance. Le plus difficile finalement, c’est de voir que tu fais 12 pages de programme hyper-détaillé, budgeté de façon très précise et que le seul papier qui intéressait l’agent consulaire c’était… l’attestation bancaire. En 5 minutes, nous avions déposé notre dossier et pris rendez-vous pour la semaine suivante pour récupérer les passeports. Il est d’ailleurs possible de faire une procuration si vous ne pouvez pas vous y rendre.
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Parliez-vous japonais avant de partir ? Et maintenant ?
Amandine : Je n’ai jamais regardé de mangas, écouté de musique japonaise… Le japonais ne faisait pas du tout partie de “mon monde”. J’ai donc voulu l’apprendre en autodidacte en commençant par les hiraganas et les katakanas. J’ai aussi essayé de suivre le “programme non-officiel” du JLPT N5. J’ai appris quelques mots, quelques notions, mais sans pratique il est difficile de s’améliorer. Je n’ai jamais vraiment été régulière non plus. Pour apprendre il n’y a pas de secret… Les différents témoignages de pvtistes disaient qu’ils regrettaient de ne pas avoir une base avant de partir, j’étais un peu inquiète, je ne voulais pas avoir de regrets et vraiment entrer en contact avec les Japonais.
Depuis notre arrivée, j’ai continué à apprendre en autodidacte, avec des livres notamment. J’ai appris beaucoup de kanjis, mais j’ai peu parlé… Ce qui est pourtant la clé pour s’améliorer. À vrai dire, nous avons passé deux mois à Tokyo, et nous n’avons pratiquement jamais parlé japonais. Dès que l’on voyait nos têtes on nous parlait anglais… On a donc amélioré notre anglais. Et quand vraiment la déduction ne suffit plus, nous sortons notre meilleur ami : google traduction (ils font pareil dans les administrations nippones). On s’est un peu amélioré lors d’un road-trip de deux semaines dans la campagne japonaise, nous n’avions plus le choix !
Honnêtement, il est possible de vivre au Japon sans parler japonais avec de la logique et du bon sens. Quelques notions de base sont essentielles bien entendu (formules de politesse, phrases basiques, les chiffres…) mais on a souvent tendance à oublier que la communication non verbale joue une part non négligeable dans une discussion. Avec des gestes on se comprend. C’est ce qu’on fait quand on ne sait pas. Aujourd’hui, je ne parle toujours pas japonais, au moins il y a encore de la marge de progression. J’ai surtout arrêté de culpabiliser, je ne suis pas au Japon pour ça, j’y suis pour moi au titre de développement personnel (et ça me prend déjà beaucoup d’énergie alors je me concentre sur l’essentiel).
Un conseil ? Arrêter de culpabiliser et de se mettre la pression avant le départ. Si vous pouvez apprendre un peu, voire beaucoup, c’est génial, l’expérience n’en sera que plus enrichissante. Si vous ne pouvez pas, ce n’est pas grave. Vous arriverez toujours à manger, dormir, voyager, et rencontrer des gens. Nous faisons au quotidien de magnifiques rencontres avec des Japonais anglophones ou non, nous apprenons beaucoup d’eux, et ils feront tout pour vous aider quelles que soient les difficultés.
Matthieu : Le japonais a été moins compliqué pour moi. Je suis habitué à entendre du japonais à travers tous les animés, jeux et autres. J’avais donc l’oreille entraînée. Entendre est une chose, comprendre et parler en est une autre. J’ai essayé pour ma part d’étudier en autodidacte avec des livres, des leçons, des cours particuliers et des applications mais autant dire que je ne fonctionne qu’en pratiquant. La seule application avec laquelle je me suis pas mal entraîné est duolingo.
Comme Amandine l’a noté, à Tokyo nous n’avons pas du tout pratiqué le japonais. Mais nous avons commencé à parler quand nous sommes sortis de la mégapole. Et pour le coup, la seule chose que je peux dire est : pratiquez, trompez-vous, réessayez, demandez et apprenez de vos erreurs. Quand vous vous trompez trois fois de phrase, que l’on vous reprend et qu’à la 4e fois vous êtes compris par la personne en face, c’est que vous avez progressé et êtes meilleurs.
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Vous souvenez-vous de vos premiers jours au Japon ?
Amandine : Comme si c’était hier. Pour ma part ça a été un enfer. Je me demandais clairement ce que je faisais ici. Si j’ai adoré notre premier arrêt à Narita, j’ai clairement détesté Tokyo. J’ai fini par dompter cette ville mais ça a été dur. Entre la fatigue accumulée les dernières semaines avant le départ, la fatigue du voyage, l’absence de repères culturels, l’absence de vrai chez soi… J’ai dû passer une semaine à pleurer tout ce que je pouvais et à être en colère ! Pauvre Matthieu… J’ai été déstabilisée par l’absence de cohérence urbaine et architecturale à Tokyo. Il n’y a aucune règle, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Nous avons aussi loué une chambre dans une share house. Si elle était très bien en soi, je n’étais pas prête à partager une cuisine et une salle de bain, surtout avec des gens plutôt irrespectueux niveau hygiène…
Avec du recul, les démarches administratives se sont plutôt bien passées notamment pour la resident card et la souscription à la sécurité sociale, même si sur le coup j’étais dévastée (pourtant il y avait des traductions en anglais et ils nous ont aidés à tout remplir). On a voulu un numéro de téléphone, mais on a abandonné, trop cher et trop complexe. De toute façon on ne travaille pas, alors on se contente de skype, et de cartes de data prépayées. C’est très bien comme ça.
Heureusement que dans tout ça, on a fait très rapidement de belles rencontres avec d’autres pvtistes français mais aussi dans notre share house. Notre prof de japonais était sur place aussi et nous a accueillis, aidés et organisé des sorties. Être entouré aide à aller de l’avant.
Matthieu : Un rêve d’enfant s’est réalisé. Dès la sortie de l’avion à Narita, on a été accueillis par les personnages de Nintendo… Ça m’a immédiatement mis dans le bain ! Pour le reste, tous les paysages que je voyais m’ont replongé dans les animés de mon adolescence, des rivières aux ponts piétons traversants les routes à Tokyo. C’est plutôt quelques semaines plus tard où je me suis détaché de mon « rêve devenu réalité » pour prendre un point de vue plus terre à terre sur la ville que j’ai eu un petit coup de blues. L’administratif a aidé au retour à la réalité. Mais malgré cela, les premiers jours ont été pour le moins magiques pour moi. lions baroudeurs pvtistes blog awards japon
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Avez-vous cherché, et trouvé, un emploi sur place ?
Amandine : Pas du tout! Nous partions dans l’optique de rester 4 mois à Tokyo et d’y travailler pour faire la suite du voyage en mode “vacances”. Finalement nous n’y sommes restés que 2 mois sans chercher de travail. Enfin, on a remplacé ces deux derniers mois par du workaway pour ne pas trop faire de trou dans notre budget de départ. C’est aussi une sorte de travail. C’est encore mieux pour découvrir de nouveaux endroits notamment dans la campagne japonaise et s’imprégner de la culture nippone. Pas besoin de faire son CV, de passer d’entretien… Tout se fait à distance en ligne. Le plus dur reste de trouver un hôte qui vous accepte, mais surtout vous réponde. Beaucoup de mails restent sans réponse… Il faut garder espoir et être flexible en termes de lieux de chute.
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Et côté voyages ?
Amandine : Pour le coup le programme remis lors de notre demande reflète l’ensemble des voyages et endroits que nous souhaitons découvrir. Nous avons bien l’intention de traverser le Japon d’Hokkaido à Kyushu en passant par Shikoku. Seule Okinawa manquera à l’appel. Tant pis on reviendra. Notre année est vraiment basée sur la découverte du pays. Après deux mois à Tokyo, deux semaines dans le Parc National de Chichibu-Tama et la préfecture de Nagano, nous avons passé un mois à Chiba, et nous entamons un nouveau mois sur l’île de Kyushu. Nous ne ferons que le nord de l’île. La suite du PVT est plus ou moins programmée. Road trip entre les préfectures de Shimane, Tottori et Kyoto; découverte plus approfondie d’Osaka et de Kyoto, pèlerinage de Shikoku pendant deux mois à pied, Hokkaido l’été prochain. Il y a encore des inconnues (plus ou moins définies). Nous avons choisi de programmer avec précision au fur et à mesure du voyage pour répondre au mieux à nos envies et besoins du moment. Nous privilégions dès que possible la marche à pied, et dès que cela est possible on dort dans notre tente ou en voiture. C’est ce que nous avons fait lors de notre road trip en novembre, et ce que nous ferons dès la fin de l’hiver jusqu’à notre retour en septembre prochain.
On ne va pas mentir, on essaye de faire au plus économique. On a hésité à faire de l’auto-stop, on en fera peut-être plus tard. Pour le moment malgré les économies que l’on ferait sur les transports, il y a trop d’inconvénients à nos yeux. Nous avons besoin de liberté et de voler de nos propres ailes.
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Qu’est-ce que vous aimez le plus, et le moins, dans la vie au Japon ?
Amandine : La question est assez dure…
Le moins ? Je dirais leur perfectionnisme. J’ai l’impression de me voir dans un miroir au quotidien… Toujours vouloir bien faire, que rien ne dépasse, et surtout j’évite si je ne sais pas. Non sérieusement, ils sont à un degré de perfectionnisme qui est excessif. Tout est codifié, et il est impossible de sortir du cadre, ça en devient absurde et improductif. S’ils sont toujours à l’heure dans les transports, la lenteur que prend tout le reste est aberrante. A vouloir être trop parfaits, ils en oublient l’efficacité. Lorsqu’on a crevé en plein milieu des montagnes, on a passé 40 minutes au téléphone avec une traductrice pour 3 informations. On nous a demandé pendant 25 minutes notre position exacte, le nom de l’auberge située à 500 mètres et de l’épicerie qui se trouvait à 1 km… On venait de leur envoyer les coordonnées GPS via leur application juste avant en précisant le numéro de la maison devant laquelle nous étions arrêtés… Le protocole reste le protocole !
Le plus ? Tout est accessible constamment. Que ce soit les transports qui sont présents même dans des endroits plus reculés (et assez fréquents), les konbinis ouverts 24/24h dans de nombreux cas, les amplitudes horaires des magasins, les toilettes omniprésentes… Je dirais donc l’accessibilité et l’immédiateté. Quand on veut quelque chose, il est possible de l’obtenir très facilement (si l’on n’est pas trop exigeant non plus). Il n’y a donc pas le stress de regarder sans cesse l’heure ou le jour. On vit à son rythme.
Matthieu : Je suis bien d’accord sur tous ces points. Un petit rajout en positif peut-être, le sens de l’intimité des Japonais et, surtout, leur façon de venir en aide au premier signe de malaise. Autant dire que vous pouvez demander de l’aide à tout le monde, ils prendront tout le temps du temps pour vous aider, tout en respectant votre bulle personnelle en dehors de ces moments-là.
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Quels sont vos meilleurs, et vos pires, souvenirs jusqu’ici ?
Amandine : Sans hésiter mon meilleur souvenir à ce jour est lors d’un trek de deux jours dans le Parc National Chichibu-Tamakai. Nous avons relié Mitake au lac d’Okutama en passant par les Monts Mitake, Otake et Gozen. Le premier jour a été très dur moralement. Une journée très longue qui s’est finie dans la nuit pour rejoindre le refuge que nous avions en point de chute. Mais quelle récompense ! A plus de 1 400 mètres d’altitude, nous avons eu une vue dégagée sur Tokyo éclairée de nuit. On apercevait très bien la Sky Tree ou encore la Tokyo Tower. Le refuge a une grande baie vitrée. C’est donc dans nos duvets, une tasse de thé à la main que nous avons admiré le lever de soleil sur la capitale le lendemain. Un moment magique qui s’en est suivi par une vue splendide sur le Mont Fuji, seuls au monde… Une journée de rêve. lions baroudeurs pvtistes blog awards japon Mon pire est sans doute celui que je vis en ce moment : les bambous me hantent. Après un mois à travailler dans un jardin et à couper des bambous, j’ai déclenché une réaction urticante… Je pense que nous ne sommes jamais prêts à voir son visage gonflé et rouge ou encore avoir des bras couverts de boutons qui vous démangent. Une épreuve supplémentaire lors de ce voyage !
Matthieu : Pour le meilleur, je réponds comme Amandine. Ce petit trek m’a vraiment marqué, ça a été une expérience incroyable!
Pour le pire, sans hésitation, la crevaison dans la préfecture de Nagano. Devoir attendre aussi longtemps dans le froid, sans consignes claires et sans réelle réactivité… Autant dire que ça m’a plutôt affecté sur le coup. Mais bon, ça me fait une anecdote intéressante supplémentaire à raconter maintenant.
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Comment envisagez-vous les mois qui viennent ?
Amandine : On va voyager et continuer de découvrir ce magnifique pays, mais également de continuer à nous découvrir. Un voyage culturel mais surtout un voyage avec nous-mêmes. Nous reviendrons changés et grandis c’est certain. Nous avons déjà beaucoup appris en presque quatre mois, alors je n’ose imaginer ce que les prochains mois vont nous apporter.
Nos familles respectives vont aussi venir nous voir. La mienne début mars, et celle de Matthieu fin août. On va aussi prendre davantage de temps pour nous. Nous étions partis dans l’optique d’en faire moins mais de le faire bien. Nous allons le mettre en pratique encore davantage. Nous ne découvrirons pas tout du Japon (ce qui serait un peu ambitieux), mais nous nous serons découverts et serons prêts pour de nouvelles aventures.
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Et pour finir, quels conseils donneriez-vous à un futur pvtiste au Japon ?
Amandine : D’un point de vue pragmatique, je ne peux que conseiller aux futurs pvtistes de bien préparer leur voyage. On ne le répète jamais assez. Il y en a encore beaucoup qui partent sans réel projet, sans s’être renseignés sur la vie, les démarches administratives… et se retrouvent surpris d’apprendre des choses que l’on peut lire sur n’importe quel forum ou tout simplement sur pvtistes.net.
L’anticipation ne vous emprisonne pas dans un programme. Elle vous permet simplement d’avoir plusieurs plans et de toujours pouvoir rebondir en cas de difficultés. Préparer et anticiper n’empêche pas les imprévus, mais cela évite les retours prématurés en France et surtout vous permet de profiter pleinement de cette année extraordinaire.
Autre point, mettez de l’argent de côté. Plus que le minimum demandé. Il vaut mieux repousser d’un an son PVT que de ne pas pouvoir en profiter pleinement. La vie japonaise est équivalente à la vie française. Il y a des moyens de faire des économies bien entendu, mais nous n’avons qu’une vie, et surtout qu’un an. Si l’on peut faire ce que l’on veut sans s’inquiéter (de trop) d’un point de vue financier c’est un poids en moins, surtout quand on fait le choix de ne pas travailler…
Quoi qu’il en soit, le meilleur conseil que je peux vous donner c’est de suivre votre intuition. Votre instinct vous mènera là où vous devez être. Faites-vous confiance, foncez, réalisez vos rêves. On ne regrette pas d’avoir osé et d’avoir vécu l’expérience que l’on a à vivre. Plutôt que de vivre un voyage par procuration à travers nos yeux, venez le vivre par vous-même.
Matthieu : Je n’ai pas grand-chose à ajouter hormis insister sur la préparation. Comme je l’ai indiqué plus haut, je ne suis pas du genre à énormément préparer, et autant dire que je m’en mords les doigts par moment car sans Amandine j’aurai raté énormément de belles choses. J’apprends de mes erreurs et j’apprends encore aujourd’hui à préparer de manière efficace. Essayez de sortir des sentiers battus, éloignez-vous des points les plus touristiques, écoutez et perdez-vous. Vous découvrirez de belles surprises qui resteront ancrées dans votre cœur à jamais !

Merci Amandine et Matthieu pour vos réponses ! Retrouvez-les sur leur blog, leur page Facebook et leur compte Instagram.

Annelise

Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.

I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.

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