Localisation
Tours, France
Profession

Nous avons rencontré Benjamin, un PVTiste parti découvrir Taïwan sans parler la langue du pays et qui a pourtant réussi à trouver un emploi et profiter pleinement de son expérience.

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Bonjour Benjamin ! Peux-tu te présenter ?
Salut ! Moi c’est Benjamin. J’ai 25 ans et je suis originaire d’Orléans. J’ai vécu ces 6 dernières années principalement à Tours pour mes études puisque les 2 entreprises où j’ai effectué mon alternance se situaient là-bas. Après mon Master en Achat, je suis parti en Novembre 2017 direction l’île Formose, plus connue sous le nom de Taïwan. 😉
J’habite actuellement à ChiaYi City, ville de campagne, entre Taichung et Tainan.
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Tu as choisi de partir en PVT à Taïwan. Pourquoi ?
C’était un projet que j’avais en tête depuis environ 2 ans, même si la destination finale, Taïwan, n’était pas totalement figée. En tout cas, j’étais attiré par l’Asie et par un pays ayant pour langue le mandarin. Au départ je m’étais renseigné sur Hong Kong car Taïwan n’était pas encore ouvert. Mais quand Taïwan a officiellement ouvert en PVT, j’ai comparé les 2 destinations et il n’y a pas eu photos ! Je me suis dit « c’est là que je veux aller » ! J’avais déjà eu l’occasion de rencontrer des Taïwanais en France par le CouchSurfing et en Angleterre lors d’un Summer Camp (d’ailleurs je les ai revus à Taïwan).
Concernant les motivations, rien de très original. Je souhaitais m’imprégner d’une nouvelle culture en essayant d’apprendre une nouvelle langue, et en y restant suffisamment longtemps. Je voulais aussi être libre de planifier un minimum mon voyage. C’est ce qui m’a permis de me rassurer au début et lors du départ car je savais ce que j’allais faire les 4 premiers mois.
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Comment s’est déroulée ta demande de PVT ?
Nickel. La démarche a été relativement simple dans la mesure où il y a toute les infos sur le site officiel (Bureau de Taipei à Paris) et sur pvtistes.net, donc j’ai juste eu à bien prendre le temps de rassembler les bons documents. Vu que je faisais mes études à Versailles, j’ai déposé mon dossier en main propre au Bureau de Taipei à Paris et je l’ai récupéré 10 ou 15 jours plus tard avec le visa. Donc aucun souci administratif !
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Tu ne parlais pas mandarin avant d’arriver à Taïwan. Comment t’es-tu débrouillé et as-tu amélioré ton niveau ?
Au départ (et c’est toujours le cas), l’anglais permet de se débrouiller, notamment dans les grandes villes comme Taipei, Kaohsiung ou encore Taichung. D’ailleurs certains restaurants ont un menu écrit en anglais, les rues et le métro ont la signalisation dans les 2 langues.
Concernant mon niveau de mandarin, étant donné que je suis arrivé avec aucune connaissance dans cette langue, mon niveau n’a fait que progresser. Même si c’est toujours compliqué de tenir une conversation aujourd’hui…
J’ai progressé en mandarin en prenant de cours dans un centre de langue à Kaohsiung pendant un trimestre, ce qui m’a permis d’avoir les bases. D’ailleurs, lorsqu’on commence à apprendre le chinois ici, on commence par apprendre le BPMF. C’est un alphabet phonétique de caractères utilisé uniquement à Taïwan. C’est cet alphabet que j’utilise lorsque j’écris en chinois avec mon portable.
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Tu as voyagé en « couchsurfing », peux-tu nous expliquer le concept et pourquoi tu as choisi ce mode de voyage ?
J’ai commencé en hébergeant des voyageurs en France puis j’ai voyagé de cette façon dans plusieurs pays, comme l’Angleterre, le Japon et, du coup, Taïwan. Le concept est de dormir chez l’habitant comme en AirBnB mais sans échange monétaire. J’adore ce concept pour s’intégrer et s’imprégner de la culture du pays, car tu es en contact direct avec les locaux et cela permet de partager avec eux une partie de leur quotidien en fonction de leurs disponibilités. En général, on fait de supers rencontres !
Lors de mes trois premières semaines à Taïwan j’ai visité plusieurs villes en me logeant grâce au couchsurfing : Taoyuan, Taipei, Hualien, Taichung, Nantou, Tainan et Kaohsiung.
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Quelles sont, selon toi, les différences les plus importantes entre la France et Taïwan au quotidien ?
C’est un peu surprenant mais je dirais les poubelles ! Ce n’est pas comme en France où il faut les sortir le matin pour les rentrer le soir. Ici, un camion passe 3 fois par semaine environ avec une musique qui permet d’être prévenu de son arrivée. Et, à vrai dire, je ne trouve pas ce système très pratique… mais bon on s’y habitue. 😉
Une autre différence, pour le coup plutot agréable est la météo ! Que ce soit à Kaohsiung ou à Chiayi, j’ai eu très peu de pluie jusqu’à maintenant, même si je n’ai pas encore vécu l’été ici…
Une autre différence, qui me plaît bien, ce sont les petits déjeuners Taïwanais. Une sorte de brunch, avec notamment le « French Toast » qui ressemble fortement à du pain perdu, les Dan Bing (Taïwanese egg pancake), les burgers… Et en boisson, soit du café chaud ou froid ou, plus traditionnel, du lait de soja, chaud ou froid au choix et tout ça pour un prix très raisonnable (3 €). PVT Taïwan Une autre grande différence avec la France, c’est la tolérance de l’alcool pour la conduite. Les Taïwanais ne prennent pas une goutte d’alcool lorsqu’ils sont conducteurs, que ce soit scooter ou voiture. A Kaohsiung, un amis Taïwanais m‘a d’ailleurs raconté qu’une fois il avait payé 2 taxis : 1 pour le ramener chez lui, et un autre pour ramener sa voiture ! Ici, les gens préfèrent boire du thé, d’ailleurs il y a des magasins qui en vendent à chaque coin de rue !
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Tu as finalement trouvé un emploi dans une entreprise d’export. Peux-tu nous en dire plus ?
L’opportunité est venue d’une entreprise avec qui j’avais des contacts de par mon expérience en France lors de mon alternance. Après 2 entretiens, c’était ok pour commencer après mon trimestre de chinois. C’est une entreprise Taïwanaise qui fait l’intermédiaire entre les clients européens et les fournisseurs Taïwanais, en exportant principalement des pièces usinées destinées au marché automobile. Je travaille entre le service des ventes et le service fournisseur. Ma mission principale est de m’assurer des livraisons fournisseurs dans les délais.
Ici, on travaille 40h par semaine du lundi au vendredi (8h30-17h30) avec une pause déjeuner d’une heure. D’ailleurs, certains collègues en profitent pour faire une sieste ! La première fois c’est assez étrange de voir ça. En France je pense que ce serait plutôt mal vu, mais ici, c’est tout à fait normal.
Au niveau de la langue, tout le monde dans l’entreprise ne parle pas anglais, donc c’est parfois difficile de se faire comprendre mais je me débrouille pour faire passer et comprendre les informations importantes.
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As-tu réussi à te faire des amis taïwanais ?
Oui, même si ce n’est pas forcément évident. Je suis resté en contact avec David, rencontré en CouchSurfing à Taipei. Lorsque j’étais à Kaohsiung, je vivais dans les dortoirs de l’école de langue et j’y ai rencontré quelques Taïwanais mais la majorité de mes amis étaient étudiants en échange universitaire. J’ai rencontré Vincent par l’intermédiaire d’un ami espagnol sur le campus, c’est un Taïwanais qui voulait pratiquer le français donc on se voyait à peu près une à deux fois par semaine le midi pour discuter. C’était vraiment cool !
A ChiaYi, étant donné que je travaille, c’est différent. Je vois de temps en temps certains collègues à l’extérieur mais en règle générale, je rejoins un groupe de jeune Taïwanais avec qui on organise des échanges linguistiques ou des sorties. On parle le plus souvent en anglais entre nous, c’est la façon la plus fluide pour communiquer.
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Est-ce que la France ne te manque pas parfois ?
Si, forcément, mais pour le moment j’apprécie vraiment mon expérience en PVT ici. La vie est différente, la nourriture également mais je m’y étais préparé avant mon départ.
Et il y a toujours des magasins et des restaurants occidentaux pour trouver des produits français si le manque se fait trop ressentir ! 😉
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Quels sont tes meilleurs souvenirs à Taïwan ?
Vu que mon PVT n’est pas terminé, je dirais mon expérience de 3 mois à Kaohsiung en dortoir universitaire. J’ai adoré cette expérience, dans une ambiance étudiante, avec un mélange culturel et des rencontres incroyables ! J’étais dans une chambre de 4 personnes, très simple, avec un espace de travail en bas et le lit en hauteur. J’ai partagé ma chambre avec un Néo-zélandais, un Japonais et un Coréen. On est toujours en contact et je les revois de temps en temps. Le nouvel an Chinois fût un super souvenir grâce à David, un ami taïwanais qui m’a invité dans sa famille. Je pense que ça restera un grand souvenir car c’est une fête très familiale, comme Noël chez nous. J’ai été accueilli très chaleureusement par toute sa famille pendant 3 jours. D’ailleurs j’espère les revoir avant la fin de mon PVT ! J’ai participé à la traditionnelle remise des enveloppes rouges (Hongbao) qui contiennent des étrennes. Les enfants doivent accomplir une (bonne) action pour mériter l’enveloppe donnée par les membres de la famille. Et lorsqu’on est adulte, on redonne ces enveloppes rouges à ses parents pour rendre la pareille. J’ai assisté, un peu par hasard d’ailleurs, à la fête du Dieu de la Terre, où l’on fait exploser de très nombreux pétards dans la rue. Il y a également une parade de chars accompagnés de musiques traditionnelles et commerciales (le style Taïwan, mixer les genre…). C’était vraiment impressionnant !
PVT Taïwan
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Et les pires ?
Sûrement les cafards dans le dortoir, ça, ce n’était vraiment pas cool. Les singes autour du dortoir à Kaohsiung également : au départ c’est l’attraction, mais au quotidien ce n’est pas très agréable. On est souvent obligés de faire un détour lorsqu’ils sont trop nombreux sur le passage, ou encore, de cacher tout sac plastique dans un autre sac ou sous un manteau. Plusieurs amis, et même moi, se sont fait attaquer par ces singes car ils avaient de la nourriture sur eux.
PVT Taïwan
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Quels conseils donnerais-tu à un futur PVTiste qui hésite à se lancer dans l’aventure taïwanaise ?
De ne pas hésiter justement ! D’un point de vue pratique, je pense qu’apporter des médicaments, surtout dans les pays asiatiques où la culture médicale est différente, peut être utile. J’ai été un peu malade à Kaohsiung (adaptation avec la climatisation et les changements de température) et j’étais bien content d’avoir des médicaments français avec moi. Ici, les pharmacies sont différentes, les médicaments aussi, et ce n’est pas toujours simple d’expliquer exactement les symptômes que l’on a.
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Pour finir, quels sont tes projets ?
Profiter à fond de ce PVT jusqu’à la fin et visiter quelques pays en Asie avant de revenir en France pour, pourquoi pas, retenter une autre aventure à l’étranger ! 😉

Merci Benjamin pour ton témoignage !

Annelise

Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.

I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.

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