Claire : volontariats, voyages et rencontres en Amérique du Sud
Claire est partie en PVT Argentine et en a profité pour visiter une bonne partie de l’Amérique du Sud…
J’ai un parcours professionnel assez atypique. J’ai une licence de sciences politiques et un master en gestion de projet pour des associations. Mais j’ai peu travaillé dans ces 2 domaines. Mon expérience la plus importante est en tant que conseillère sociale (un peu comme assistante sociale) par téléphone.
Tu as choisi de partir en PVT en Argentine. Pourquoi cette destination ?Avant ma naissance, mon père avait pensé à émigrer en Argentine car on a de la famille éloignée là-bas. Ça ne s’est pas fait mais cette légende familiale a entretenu un mythe dans mon esprit et des questions de type « quelle aurait été ma vie si j’avais grandi en Argentine ? ». C’est pour ça que j’ai toujours voulu améliorer mon espagnol dans ce pays et nulle part ailleurs.
D’autre part, c’est un immense pays donc pour un PVT il y a de quoi faire. Et puis on peut skier, et ça, pour une Savoyarde, c’est essentiel !
L’année avant de partir en PVT, je suis allée 2 fois en Catalogne et j’ai vu que mes bases revenaient et que j’arrivais à me faire comprendre donc je n’ai pas pris de cours à mon arrivée en Argentine. Maintenant, je parle très bien même si je fais encore des fautes et que j’ai des lacunes grammaticales. J’ai un accent assez bizarre : franco-argentin-chilien. J’ai remarqué que le backpack, c’est pas le meilleur moyen pour bien parler une langue. On change tout le temps d’interlocuteurs. J’ai fait beaucoup de progrès à Bariloche où je suis restée 4 mois. J’avais une amie qui me corrigeait. Je pense que lire et écrire dans la langue qu’on veut apprendre est important. Mais je n’ai pas trop suivi mes propres conseils…
A force de tergiverser, la date du carnaval de Montevideo s’est approchée et vu que je voulais absolument le voir, j’ai décidé de partir en Uruguay.
J’ai donc trouvé un volontariat dans une auberge à Bariloche pour début juin. A mon arrivée, j’ai distribué des CV. C’était très dur moralement. De base, chercher un emploi en France, c’est pas simple, mais le faire dans un pays dont on ne maîtrise pas les codes, c’est très compliqué. Finalement, j’ai trouvé sans trop de difficultés dans une chocolaterie du centre. J’avais quasiment jamais fait de vente de ma vie. Mon job était déclaré donc j’ai passé une batterie de tests médicaux (dont une radio des poumons) et j’ai dû faire ma libreta sanitaria, un document administratif qui se récupère à la municipalité.
J’avais des supers collègues mais c’est vrai qu’on ne m’expliquait pas toujours le système argentin. Au bout de 2 semaines, le boss m’a virée sans m’expliquer pourquoi… Finalement, c’est un mal pour un bien car je pense pas que j’aurais pu tenir le coup de bosser 1 mois et demi sans aucun jours de congés… En effet, la saison d’hiver en Argentine est courte, donc il faut maximiser les profits. Après une semaine de relâche, mon coloc, un autre pvtiste français, me dit que l’un des restos où il bossait cherche quelqu’un. J’ai eu le job et j’ai travaillé environ 3 semaines comme commise de salle. C’était assez dur physiquement mais je suis vraiment contente d’avoir travaillé en Argentine car j’ai pu côtoyer des gens que je n’aurais jamais rencontrés autrement. Et ça m’a vraiment donné à voir un autre aspect du pays. Et puis je suis d’autant plus reconnaissante du droit du travail français !
À partir du moment où on m’en a parlé, j’ai tout fait pour prendre ce bateau. Il ne part qu’une fois par semaine. On embarque la veille pour un départ aux aurores le lendemain. Je vous conseille de vous lever pour voir le lever de soleil à Puerto Natales, c’est magnifique. J’ai rencontré plein de gens sur le bateau. Il y avait de nombreuses nationalités : Italiens, Chiliens, Argentins, US, Français, Allemands… C’est pas un très gros bateau, donc c’est plutôt propice à la convivialité. L’équipage était également super sympa, j’ai même pu visiter la cabine de pilotage.
J’ai eu 2 moments où mon corps m’a lâchée cependant : après un mois à Bariloche et la veille de mon grand voyage de retour.
À Bariloche, je me suis réveillée et impossible de sortir du lit alors que je devais aller travailler. J’ai donc eu mon premier arrêt maladie de toute ma vie, non sans frayeur. J’ai passé ma journée à dormir et le lendemain ça allait mieux, j’ai consulté et il n’y avait rien d’anormal.
La veille de mon départ, j’ai vomi toutes les heures le matin puis j’ai dormi toute la journée. Le lendemain, j’ai ressuscité et j’ai pris mon avion sans encombre. Au final, je pense que c’est mon corps et mon esprit qui réagissaient pour me demander de me reposer. C’est leur manière d’assimiler toutes les aventures que j’ai vécues. Mais la veille de mon départ, j’ai vraiment flippé de pas pouvoir prendre mon avion.
Merci à Claire pour ces réponses !
Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.
I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.
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(2) Commentaires
Salut Claire, merci pour ce témoignage, je suis aussi trentenaire et l’idée de l’argentine me tente beaucoup en PVT, mais aussi en vélo. Je n’avais pas pensé aux auberges mais c’est une bonne idée je trouve ! Comment te contacter pour en savoir un peu plus?
Guillaume
Salut Claire !
Super ton témoignage ! Trop agréable à lire de telles histoires – Ça me ferait super plaisir d’échanger avec toi !
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