ELDIABLO : dessinateur, scénariste et réalisateur à Montréal [CONCOURS]
Boris, alias ELDIABLO, est un dessinateur, scénariste et réalisateur, désormais installé à Montréal. Il nous raconte son parcours…
Par ailleurs je suis également peintre, artiste plasticien, et en instance de coréaliser mon premier long métrage en prise de vue réelle. Pas le temps de niaiser, comme on dit ici !
L’Amérique du Nord m’a toujours attiré, je passais mon temps à essayer de réunir les sous pour partir faire le con à New York dès que je mettais trois mille balles de côté. A l’époque c’était la Mecque du Hip-Hop et donc mon lieu de vacances de prédilection.
Par la suite, de nombreux amis sont allés faire un tour de l’autre côté de la frontière. Je n’ai visité Montréal qu’en 2009, et j’ai tout de suite accroché. Le mariage parfait entre mégalopole nord-Américaine avec la tranquillité d’une ville de province; Ajoutez à ça les rudes hivers, qui en font fuir plus d’un mais qui, dans mon cas, sont un vrai kif; Mon côté homme du Nord, sûrement.
En ce moment, on est en demande de citoyenneté. Affaire à suivre !
Cette année-là, le festival Fantasia présentait mon long métrage LASCARS, on a été accueillis comme des princes.
Bref, que du bonheur, le Québec nous a tout de suite plu.
Par la suite, on a fait trois autres voyages de « repérage » (en 2011, 2013 et 2015), avant de recevoir le fameux sésame.
L’installation effective 6 ans après a été plus dure : balancer toute sa vie dans un gros container pour traverser l’Atlantique et aller relancer les dés à 8 000 kilomètres de chez papa-maman demande une grosse dose d’énergie, d’optimisme et de pugnacité; Mais j’ai toujours été un gars têtu. Après une année pleine de péripéties tant administratives qu’humaines, et en gros le temps de se poser pour de bon, j’étais HS. Mais c’était que du bonheur. Aucun regret.Tu vis donc à Montréal depuis 4 ans maintenant… Est-ce que la France te manque parfois ?Mes amis de France me manquent souvent, ma famille aussi. Après, je dirais qu’immigrer en 2015, c’est pas du tout la même chose que ça ne l’a été il y a 20 ans. Les réseaux sociaux, Skype, etc. font beaucoup pour raccourcir les distances, et finalement on ne perd jamais le lien avec les gens importants qu’on a laissé là-bas. C’est assez confortable.
Par ailleurs, certains éléments de la gastronomie française peuvent me manquer (le vin qui coûte moins de 20 dollars la bouteille, la baguette à 1 euro, etc.). Mais c’est pas grand-chose en comparaison de la qualité de vie trouvée ici.
Pour ce qui est de mon implantation en tant qu’artiste ici à Montréal, ça prend bien sûr du temps (quand tu arrives, personne n’attend après toi, qui que tu sois). Cependant, j’ai déjà bossé sur de belles collab, notamment avec des street artists locaux (fresques de rue, expos en galerie…) J’ai aussi travaillé sur des projets passionnants (mon album RADICAL WARS est issu d’un travail que j’ai commencé ici avec des jeunes « ex-radicalisés », dans le cadre du CPRMV). Je bosse aussi régulièrement avec l’équipe des « têtes à claques ». J’ai aussi créé des sculptures urbaines à base de cônes orange, nommées URBANUKSHUK.
Bref, l’un dans l’autre, je m’éclate !
Tu as récemment publié une bande-dessinée, « Wesh! Caribou ».
Mais contrairement à un certain milieu artistique français ou tout le monde se tire dans les pattes, je dirais qu’ici la culture est plus basée sur la saine émulation, voire l’entraide.
Il faut savoir aussi que Montréal est vraiment divisée en deux, socialement : à la louche, l’Est c’est la pouponnière des artistes, l’Ouest est beaucoup plus riche, mais paradoxalement, les gens achètent plus de grosses bagnoles que d’œuvres d’art.
Deux opérations et un an plus tard, je suis comme neuf.
Les meilleurs souvenirs, je ne les compte plus : week-ends au chalet par tous les temps (automne, été, hiver), d’innombrables belles rencontres, des lieux magnifiques (Tadoussac, Québec, les iles de la madeleine, le Maine juste à côté, etc.), la solidarité entre immigrés, le bel accueil que m’ont fait des Québécois qui sont devenus des amis précieux…
Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.
I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.
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(10) Commentaires
Un esprit libre ne peut rever que du Quebec. La France est un peu fermé malheureusement. Bravo a toi et ta famille et merci pour le partage.
Félicitation !!
Merci pour cet article, ELDIABLO a l’air d’avoir une bonne vibe. J’adorerai gagner sa bédé!
Grand fan des lascars !!!
Actuellement en plein préparatifs en vue du départ, des anecdotes sous forme de bd que demander de mieux ?
Très intéressant ! En tant que nouveau Pvtiste à Montréal, je trouve ça super sympa.
Hâte d’avoir du fun avec cette BD! Bon travail!
Membre officieuse du MLPOQDSES, je mets évidemment un pouce bleu azur pour ce concours. 🙂
J’ai adoré les lascars ! Très beau travail 🙂 J’espère pouvoir lire wesh! caribou un jour.
Belle expérience ! Et j’adore son travail. Bon je peux avoir ma BD maintenant ?
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