Céline, 2 expériences en ferme pendant son PVT Australie

Bonjour, je m’appelle Céline, j’ai 32 ans, j’ai fait des études pour être infirmière et il y a quelques temps j’ai fait une formation agricole.

J’ai déjà voyagé plusieurs fois. J’aime beaucoup découvrir de nouvelles cultures, paysages, sortir de ma zone de confort. Ça permet de s’ouvrir l’esprit et d’avoir un autre regard sur la vie.

Je suis partie toute seule pendant 2 mois au Pérou en mission humanitaire, puis j’ai fait un rallye 4×4, le Trophée Rose des Sables, c’est comme le 4L Trophy (même organisme) mais 100 % féminin. Je suis partie ensuite 1 mois au canada et 3 mois en Amérique latine. Mon dernier voyage avant l’Australie c’était 15 jours en road trip autonome en Namibie, c’était génial.

Depuis que je suis rentrée d’Amérique du sud, je pense à l’Australie en PVT. Je devais partir en octobre 2020, le covid a un peu retardé mes plans mais pas annulé complètement.

J’ai toujours été fascinée par ce pays, j’aime beaucoup lire et l’auteure Tamara McKinley m’a vraiment convaincue. Beaucoup de ses livres se passent en Australie. J’aime les grands espaces, la nature, les animaux. Bon, les animaux pas tous je l’avoue. Les serpents ne sont pas vraiment mes amis !

Un jour je me suis dit “Fonce, c’est le moment ! J’ai la possibilité de pouvoir partir 1 an ou plus alors profite ! Qu’est-ce que je risque ? Au pire je rentre.”

J’ai visité une semaine Melbourne en arrivant. Ensuite, je suis allée dans le Western Australia où j’avais trouvé un job en ferme. Finalement, au bout d’1 mois j’ai changé de ferme et depuis je suis toujours dans la même ferme. Ça fait bientôt 6 mois. Donc plutôt travail que voyage pour le moment.

Je voulais arriver à Perth mais le Western Australia n’avait pas ouvert ses frontières. Ils ont repoussé de février à mars. Cette région devait ouvrir la veille de mon départ mais dans le doute que l’ouverture soit repoussée à nouveau, j’ai préféré arriver à Melbourne. Au moins j’étais sur place.

J’avais un niveau basique, je comprenais mieux que je ne le parlais. J’ai mis mon téléphone en anglais, je regarde mes films en anglais, sous-titrés aussi en anglais.

Ça va mieux, ce n’est pas parfait mais je me fais comprendre, je comprends et je continue de m’améliorer.

Soyons honnête, ce n’était pas facile au début mais pas insurmontable, surtout en ville. En ferme on est là pour les mêmes raisons et j’ai eu la chance de tomber sur d’autres enfants d’agriculteurs. C’était donc facile de bosser ensemble, on connaît les choses.

Il y a beaucoup de jeunes en auberge, c’est souvent leur premier voyage. Ils sont donc un peu “foufou” en soirée, ils draguent, ils boivent, ils profitent de la vie. Je comprends, c’est juste que j’ai déjà vécu ça. Je ne suis pas venue aussi loin juste pour ça.

J’étais souvent la plus vieille mais je fais plus jeune que mon âge donc si je ne donne pas mon âge, personne ne s’en doute. Et puis ce n’est pas vraiment une question d’âge mais plutôt de centre d’intérêt, j’ai sympathisé avec des plus jeunes sans problème.

Doubler les road trains c’est impressionnant. La rapidité à s’adapter à conduire à gauche aussi, la dimension du pays, le fait que tout soit grand.

L’engagement écologique qui est nul, le manque de tri quand on voit toutes les règles en France, surtout dans les fermes. Il y a des produits autorisés ici qui seraient refusés en France. L’élimination des déchets est à revoir.

J’ai eu la chance de rencontrer, grâce à un ami, un pilote de montgolfière qui fait des vols au-dessus de Melbourne. Il m’a proposé de les accompagner le lendemain matin, c’était magique ! Le lever du soleil avec les montgolfières sur la ville, juste waouh.

Pour le moment je n’en vois pas.

Pas pour le moment.

Très bien. Je peux faire comme je le souhaite dans mes projets, surtout pour le début c’était pratique au vu des changements de plans liés aux frontières. Ça permet de rencontrer plus facilement des gens car on n’a pas le choix si on ne veut pas être seule et ça freine moins les autres pour venir nous parler.

Bien dans l’ensemble, contents que je puisse partir depuis le temps que j’en parlais, tristes que j’aille aussi loin.

Foncez, on a qu’une vie et les voyages forment la jeunesse. Je me suis beaucoup découverte grâce à mes différents voyages. Je suis plus à l’écoute de mes ressentis, de mes envies et j’ai toujours eu que des retours positifs en m’écoutant.

À chaque fois je me dis quand je reviens en France qu’il faut que je garde ça et malheureusement avec le temps je le perds.

Le voyage permet de se découvrir et se recentrer sur soi (sans être pour autant égoïste), juste à l’écoute de ses besoins, ses envies pour des projets futurs. Ça permet de prendre une distance qui parfois est nécessaire pour y voir plus clair. Prendre de la hauteur quand on se cherche.

Il est bon d’avoir peur de partir et d’oser, c’est ce qui permet de ne pas faire n’importe quoi non plus. Mais que ce soit pvtistes.net ou les groupes Facebook de Français en Australie, il y a toujours une personne qui peut répondre aux questions.

Rester une deuxième année. Après je ne sais pas encore, revenir en France pour vivre mais où, quand, comment, je ne sais pas encore.