Localisation
Lille, France
Profession
communication visuel

­On a rencontré Florian, un PVTiste installé à Montréal. Il nous explique pourquoi l’anglais est essentiel, même dans une province francophone, et nous raconte son expérience avec YMCA.

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Bonjour Florian ! Peux-tu te présenter ?
Bonjour, je suis Florian (ou Flo pour les anglophones qui n’arrivent pas à prononcer mon prénom correctement 😀 ), j’ai 30 ans, je viens de Bordeaux. Je suis à Montréal depuis 1 an jour pour jour. Mon parcours pro est relativement simple, après mon Bac Pro dans la publicité, j’ai fait 3 ans dans une école pour réaliser les effets spéciaux dans le cinéma, dessins animés ou jeux vidéo.
Depuis la fin de mon école (il y a 6 ans), j’ai beaucoup bougé avec mes différents jobs en France, le ch’nord, le Sud Ouest, et enfin Angoulême et Paris. Mais je me suis toujours limité à la France « à cause » de ma copine et de l’anglais.
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Tu as choisi de partir en PVT au Canada, et plus précisément à Montréal. Pourquoi ?
Depuis toujours, je suis passionné par les effets spéciaux et mon rêve est de travailler dans les plus grands studios du monde qui se trouvent en Californie, comme Pixar, Dreamworks, ILM. Du coup, pour arriver à ce rêve, j’ai voulu faire un détour par Montréal pour combiner la découverte des grosses entreprises américaines qui se sont installées là-bas et l’apprentissage de l’anglais.
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Comment s’est passée ton arrivée à Montréal ?
Pour faire simple, premier jour à Montréal, j’avais réservé par internet une auberge de jeunesse et là, bim : la personne de l’accueil ne parle pas français, donc je passe 30 min à écrire sur des papiers ce que je veux lui dire… Pas facile comme arrivée !
Heureusement, après une semaine de cours, j’avais acquis les bases pour me faire comprendre auprès de la personne de l’auberge. Je pense que j’avais donc vraiment besoin de ces cours d’anglais ! 😉
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Tu as pris des cours d’anglais chez YMCA à Montréal, alors que cette région est francophone. Pourquoi ?
Dans la publicité, puis ensuite dans le domaine de la 3D, je travaille avec des logiciels sur ordinateur en anglais. Pour moi, c’était simple, car je retiens facilement ce que je vois même si je ne connais pas forcément la traduction.
Je savais que j’avais besoin de parler anglais car ici, à Montréal, les entreprises font souvent les recrutements en anglais. C’est parce que nous travaillons avec des graphistes et des clients du monde entier. Après m’être renseigné sur les formations, notamment auprès des anciens pvtistes sur le site, j’ai décidé de contacter par e-mail l’école de langue YMCA. J’avais plein de questions sur comment payer la formation, comment se passent les cours, quel est le niveau pour y entrer etc. Mais de suite, j’ai eu une personne qui m’a rassuré et qui a répondu à toutes mes questions.
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Concrètement, qu’est-ce que ces cours d’anglais t’ont apporté pour ton PVT à Montréal ?
Les cours d’anglais m’ont fait comprendre que j’avais quand même quelques bases, et ils m’ont aidé à les utiliser et les enrichir. Ça m’a aidé à postuler dans des entreprises anglophones alors qu’avant je n’aurais même pas essayé… Les gens parlent les deux langues ici, donc pas trop de problèmes dehors. Il m’arrive parfois de commander en anglais dans certains restaurants, comme dans le quartier chinois par exemple.
Et surtout, les cours d’anglais m’ont été utiles pour trouver une chérie ! 😀 J’ai rencontré une anglophone, mais elle parle bien le français maintenant. Je lui parlais/écrivais en anglais et elle essayait de répondre en français.
Maintenant, avec sa famille et ses amis, nous parlons anglais, même si pour moi, les conversations croisées de groupe en anglais restent trop compliquées à suivre.
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Comment se passaient les cours chez YMCA ?
J’arrive à l’école avec une date pour commencer la formation. On me donne un dossier à remplir, nom, prénom etc et sur la deuxième page… un questionnaire en anglais !
Je me décompose, je ne savais rien, mais pour une fois je ne voulais pas tricher, pas de Google traduction ou autres.
Une dame m’appelle, je lui donne mon dossier. Elle me dit de la suivre et là, elle m’explique en français qu’elle va me poser des questions en anglais très simples, puis augmenter la difficulté jusqu’aux phrases les plus compliquées pour pouvoir juger de mon niveau.
On commence avec le nom, prénom, est-ce que je vais bien, quel âge j’ai… Jusque là, ça va ! Mais je suis stressé.
Je commence donc à lui répondre, puis troisième phrase, je ne trouve pas mes mots en anglais, pourtant la question était simple (enfin… maintenant ! ) : raconte-moi ta journée depuis ton réveil ? Donc là… Impossible de répondre. Elle me dit : « Ne t’en fais pas, il y a des cours pour tout le monde. Tu vas être en débutant 1. » Ok, pas de problème, je dois réapprendre à 30 ans les bases de l’anglais. J’ai choisi de prendre les cours intensifs pendant 2 mois, donc cours d’anglais le matin (parlé et écrit) et l’après-midi, on fait des activités en lien avec les choses courantes de la vie quotidienne (commander au restaurant, connaître du vocabulaire, etc). Je me retrouve dans une classe avec 12 personnes, j’étais le seul Français, le reste de la classe a commencé à se parler en espagnol et portugais. Il y avait un Chinois, des Brésiliens, des Colombiennes et des Mexicains.
Florian Quebec YMCA
Nous voyons arriver Ross, le professeur. Une boule d’énergie avec un sourire et une joie de vivre incroyables ! Tout de suite, il nous parle en anglais et personne ne comprend… Mais bizarrement, il réussit à nous faire comprendre à tous qu’ici, on va parler tout le temps anglais, même si on dit des choses incompréhensibles. Il a commencé à nous détendre, à nous parler et nous comprenions tous. Il utilisait le vocabulaire de base et son but était de nous faire parler, pas besoin de connaître des tonnes de mots ou de phrases, le but était juste de parler. Nous essayions de trouver des mots et il nous aidait pour le vocabulaire. Chaque heure avec lui était, pour moi, l’équivalent d’un apprentissage de 1 mois au collège ! Je commençais à retrouver mon vocabulaire de base, mes verbes, et je prenais confiance en moi pour faire des phrases.
Les cours de l’après midi m’ont permis d’apprendre beaucoup de nouveau vocabulaire : les objets dans une maison, les questions courantes utilisées lors d’un voyage, au restaurant, etc.
A la fin de chaque formation qui dure 1 mois nous avons un bilan, un petit test qui est basé sur ce qu’on a appris. (Rien de très compliqué !)
Et pour la première fois de ma vie, je suis sorti Major de ma promo en anglais, moi… qui l’aurait cru !
Franchement, je recommande vraiment YMCA. J’ai eu peur d’avoir honte de mon anglais et de ne rien savoir, mais je n’étais pas le seul.
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Quel était ton niveau d’anglais à ton départ ? Et maintenant ?
Au collège et au lycée, j’ai toujours eu de très très mauvaises notes en anglais, je tournais autour de 3 ou 4 / 20 de moyenne chaque année. J’en ai été dégoûté et je ne pensais pas qu’un jour j’en aurais l’utilité comme c’est le cas aujourd’hui.
Maintenant, je parle chaque jour au travail en anglais en réunions et aux graphistes qui viennent du monde entier et qui travaillent avec moi. Les soirées avec ma chérie et ses amis, nous parlons anglais. Mon niveau est encore assez basique mais ça me permet de travailler dans l’une des plus grosses entreprises d’effets spéciaux au monde.
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Quels conseils donnerais-tu à un futur PVTiste au Canada qui a un faible niveau d’anglais ?
Pour moi, prendre des cours, c’est le meilleur investissement que j’ai pu faire ces dernières années ! J’ai pris confiance en moi en anglais, je l’utilise quotidiennement et j’arrive à me faire comprendre.
Il ne faut pas avoir peur de reprendre les bases, d’utiliser des applications mobiles et de prendre des cours. Avec deux mois de cours d’anglais, j’ai plus appris qu’en 8 ans au collège et au lycée.
Oui c’est un budget, mais il faut ce qu’il faut pour apprendre ! Je compte refaire des cours du soir chez YMCA bientôt pour continuer à apprendre du vocabulaire.
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Quels sont tes meilleurs souvenirs au Canada ?
Le meilleur souvenir pour moi est une personne, un Brésilien que j’ai rencontré à YMCA et qui m’a permis de trouver ma chérie anglophone (et qui est devenu un ami). Je compte lui rendre visite l’été prochain au Brésil.
J’ai aussi enfin réalisé mon rêve, de travailler dans l’entreprise que je voulais.
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Et les pires ?
Pour le moment, je n’ai pas eu de problème ici… Il me manque juste la plage, car venant de Bordeaux, j’y suis habitué ! 😉 Mais du coup, je compense avec les longs mois d’hiver en faisant du ski, patins à glace et balades dans la neige.
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Et maintenant, quels sont tes projets ?
Je veux aller voir mon ami au Brésil et découvrir sa culture. Je veux également demander ma résidence permanente et dans 3 ou 4 ans, partir enfin en Californie pour travailler là-bas.

Merci Florian pour ce partage d’expérience !

Annelise

Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.

I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.

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(2) Commentaires

Alefsen I |

Merci pour ce témoignage ??

Ignace duclair I |

merci encore pour votre témoignage