Jessica et Bastien : la vie en van en Nouvelle-Zélande
Jessica et Bastien sont un couple de pvtistes, parti explorer la Nouvelle-Zélande pendant un an à bord de leur van. Ils nous parlent de ce mode de vie, de l’aménagement de leur maison sur roues aux questions pratiques du quotidien.
L’idée du PVT nous trottait dans la tête sans vraiment être concrète, nous avions notre propre appartement à crédit, nos CDI, nos véhicules, nos familles, nos amis … Bref la vie pépère et régulière du Français lambda. Puis on a commencé à se sentir déphasé de notre société, un attentat de plus, un coup politique de trop, des interdictions, de nouvelles taxes, on se sentait étouffer. On a donc décidé d’aller voir si l’herbe n’était pas plus verte ailleurs ou si, tout simplement elle ne nous conviendrait pas mieux. En 6 mois, on a tout vendu, on a quitté nos emplois, nos familles et notre vie douillette et confortable, on a pris le risque et bon dieu qu’on a bien fait !
Autrement dit, nous n’avions jamais eu d’expérience en van et n’étions pas de grands campeurs non plus. Nous ne nous sommes d’ailleurs jamais qualifiés de grands baroudeurs. Tout cela était nouveau pour nous.
C’est donc cette façon que l’on a procédé, à chaque étape on achetait les fournitures et nous profitions de nos hôtes de wwoofing pour travailler sur le van l’après-midi. Après beaucoup de réflexion, des engueulades, des tutoriels, de la créativité et les compétences en bricolage et mécanique de Bastien, nous sommes arrivés à nous faire notre petit cocon aussi confortable qu’optimisé. Cela a pris 1 mois et 4 lieux de wwoofing différents pour arriver à faire ce que nous souhaitions. Après ça nous sommes passés devant un inspecteur pour obtenir la certification de véhicule autonome qui nous donnait l’accès à tous les parkings de camping gratuit dans le pays.
Nous-mêmes, nous avons mis en place des vidéos tutoriels pour guider les gens qui souhaiteraient se lancer, il y a d’ailleurs plusieurs voyageurs qui nous ont reconnus dans la rue grâce à nos vidéos, une petite notoriété éphémère qui nous a amené à faire des supers rencontres.
Pour les douches, en hiver c’était à la piscine municipale et, honnêtement, pas tous les jours. En Nouvelle-Zélande il est normal de vendre une douche, ce n’était d’ailleurs pas le même tarif que l’entrée à la piscine qui était plus onéreux. Le reste du temps, la lingette pour bébé faisait foi. En été, c’était plus simple, nous avions une douche solaire de 20L on la mettait quelques heures au soleil, sur le toit du van avant une rando par exemple, et on avait une douche chaude quand on voulait. Il y a aussi pas mal de douches froides en libre-service un peu partout sur les plages, si le soleil chauffe bien elles sont utilisables aussi l’hiver. Lorsqu’on bossait, on pouvait souvent utiliser les sanitaires du boulot monnayant un tarif préférentiel.
Pour les repas, nous n’avions ni frigo ni glacière mais on s’en sortait sans trop de difficultés. Les courses se faisaient pour 3 jours maxi, on arrivait à tenir les gros pots de yaourt sur 3 repas d’affilés, parfois on faisait aussi les courses au jour le jour. Pour la préparation on avait un réchaud, une casserole et une grosse poêle à bord haut.
Nos rencontres avec les locaux, leur générosité qui paraît parfois sans limites, la vitesse avec laquelle on se sent intégrés dans leurs vies, leurs familles, leurs amis. Nos rencontres sur la route, des gens avec qui nous avons fait un bout de chemin et avons tissé des liens le temps d’une soirée, de plusieurs jours ou de plusieurs semaines.
L’émotion qui nous a submergés la première fois que nous avons vu des otaries, phoques, lions de mer, oiseaux emblématiques, dauphins, orques, vers luisants… Quand nous avons nagé avec les otaries si gracieuses ou que nous nous sommes jetés dans l’océan en plein milieu des bancs de dauphins sauvages de Kaikoura qui venaient nous défier en jouant à faire la course autour de nous.
Les randonnées éprouvantes qui finissaient en apothéose sur des paysages rêvés ou au fond de grottes spectaculaires. Les réveils dans le van aux pieds des plus belles montagnes, dans les parcs naturels, au bord des lacs ou sur la plage. Les cascades, les gorges et les baignades dans les rivières de l’Île du Sud, la découverte des glaciers et des fjords, tellement de belles choses que l’on n’avait jamais vues de nos propres yeux avant.
Les gens sur les parkings, notamment le samedi soir, certains malveillants se font un malin plaisir à venir embêter les petits voyageurs en van sur les parkings gratuits, nous sommes des proies faciles. Musique à fond, dérapage à côté du van avec projection de gravier sur la carrosserie, et autres hurluberlus drogués ou alcooliques venant toquer à la fenêtre. Mais avec un peu d’expériences on apprend à éviter le phénomène, on évite de s’isoler, surtout en période de vacances et week-end, quitte à se garer entre deux gros camping-cars. C’est simple, plus il y a de campeurs à vos côtés, moins vous êtes enclins à devenir des « proies ».
Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.
I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.
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(2) Commentaires
Super témoignage !
Merci, vous donnez vraiment envie de se lancer.
Nous avons le même projet avec mon compagnon et j’espère que nous aurons des aussi beaux souvenirs que vous!
Merci beaucoup pvtistes !!!!
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