Quel est ton meilleur souvenir ?
Le premier qui me vient à l’esprit c’est le départ de l’aéroport de Gimpo pour aller à Jeju, à peine un mois après mon arrivée.
Le jour J, un typhon s’abat sur tout le pays. Les vols sont alors annulés et tout le monde s’en va. Tiens, étrange !
Qu’à cela ne tienne, il ne va pas rester bloqué une semaine au dessus de nos têtes, on va bien le partager avec nos voisins au nord et ensuite il ira croquer sur les terres sibériennes !
Bien évidemment, le moment espéré n’a pas été sans une longue attente à apprendre à déchiffrer les caractères coréens et chinois mélangés sur les tableaux d’affichages. J’en ai quand même profité pour découvrir la boutique de Burger à la mode coréenne, testé les ordinateurs ambulants, fait de longs travellings dans un aéroport vide (comme dans les films d’action), essayer de passer le check-point sous prétexte que je voulais aller aux toilettes (je suis passé en échange de mon passeport), crier « au secours, au feu » en courant sans que personne ne comprenne rien (je n’ai plus approché ce côté de l’aéroport ensuite, trop honteux)…
En gros j’ai glandé et fait tout ce qui pourrait être interdit chez nous. 9 heures d’attente, c’est pas rien quand même. Et enfin, les inscriptions au tableau ont changées, que c’est merveilleusement beau un hanja vert !!!
A ce moment il faut refaire sa valise car bien évidemment celle-ci est complètement sans dessus dessous car il a fallu accéder aux chargeurs de téléphone et de la tablette, vider les paquets de bonbons et gâteaux, consulter l’alphabet coréen une bonne centaine de fois et attaquer les cours de base. Le bagage fermé (non sans mal) direction le check-point. « Tiens toujours là, vous ? Un conseil, allez aux toilettes avant de partir » me dit la charmante hôtesse avec un petit sourire en coin.
Taratata, moi peur de rien ! Je passe le check-point et direction… le tarmac !!!!
Oui il y a trop de vent et les couloirs ne pouvaient pas être déployés donc ça se fera par dehors et par en dessous.
A ce moment, je crois avoir vu un groupe de gens faire demi-tour avec déjà l’idée de se faire rembourser les billets.
Direction le tarmac, via navette quand même, et hop dans le petit 737 pour à peine 500 kilomètres de vol (1 heure).
Encore un peu d’attente, deux explications des consignes de sécurités (au sol) plus tard et nous pouvons partir.
L’herbe des champs environnants est couchée, euhh plaquée au sol et là j’ai repensé à ces gens qui étaient rentrés chez eux directement… eux ils savaient !!!
Décollage par vent de face bien sûr, l’avion était à peine plus haut que la tour de contrôle qu’il décroche déjà et subit un roulis assez impressionnant faisant alterner piste et nuage par le hublot. Ça crie dans l’appareil, certains hurlent, d’autres rient, il y en a même qui pleurent.
Ma voisine qui n’osait pas me regarder deux minutes auparavant me chope la main et plante ses ongles dans mon poignet. Elle doit sacrément souffrir pour faire ça, je commençais à imaginer le moment ou elle s’en rendra compte.
Ce moment du vol a duré environ 15 minutes et la suite à été très calme avec quelques décrochages par ci par là, mais du gâteau comparé à avant.
Nous attendions bien sûr un atterrissage à la hauteur du décollage … et bien non, calme, trop calme ! Du coup personne n’a applaudit et l’on pouvait même deviner quelques visages déçus.
Ma voisine, quant à elle, m’a rendu mon bras plusieurs minutes après le décollage. Ressentant sa gène excessive je n’ai même pas envisagé un sourire réconfortant, la pauvre. En revanche, j’ai souffert durant deux jours des stigmates qu’elle m’a fait.
C’est pour l’instant mon plus grand souvenir de ce voyage. Mais des souvenirs il y en a plein et il y en aura plein d’autres !
(8) Commentaires
Avec plaisir de garnir un petit peu le coin de la Corée.
Très chouette et hyper complète cette interview ! Merci Maxime de t’être prêté au jeux 🙂
Super interview, en espérant que cela en motive d’autres!
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