Meghan, d’un séjour en Belgique à un PVT France

Bonjour, je m’appelle Meghan, j’ai 24 ans et je suis Québécoise. J’ai fait des études à l’université en communication publique.

Je suis partie en PVT en France. J’ai choisi ce pays pour une raison très simple : la proximité avec mon pays de cœur, la Belgique. Tout le monde qui me connait très bien sait que ces 3 mois en Belgique ont été un point tournant dans ma vie, c’était donc une évidence. J’ai également choisi ce pays, parce qu’il y a plus d’ententes entre le Québec et la France en termes de visa. Je suis partie avec un but bien précis qui ne se réalise pas en un claquement de doigt.

Ma première année a été une année d’adaptation, d’apprentissage. Les premiers mois ont été consacrés à la recherche d’emploi. Au départ, mon but était de trouver un employeur qui allait bien vouloir me garder à la fin de mon visa. Ça ne s’est pas passé comme prévu : la recherche d’emploi a été ardue, j’ai été impliqué dans une liquidation judiciaire et aujourd’hui, je suis en freelance. Mis à part la recherche ultime du job de rêve, j’ai beaucoup voyagé. Je ne compte plus les week-ends où je suis allée à Bruxelles et à Namur. J’en ai aussi profité pour redécouvrir Budapest et réaliser un petit rêve, celui d’aller en Suède et au Danemark.

Beaucoup de leçons de vie dirais-je, surtout celle de faire confiance à la vie. Si quelque chose ne fonctionne pas, c’est qu’il y a quelque chose de meilleur qui t’attend derrière. Ça peut prendre plusieurs semaines ou plusieurs mois, mais ça vaudra certainement la peine d’être patient. Je crois que toutes les choses que j’ai vécues en PVT, qu’elles soient positives ou non, ont été simplement bénéfiques pour mon évolution personnelle.

J’en ai énormément ! Difficile de choisir parmi tous ces souvenirs, surtout avec l’émerveillement d’enfant et la nostalgie que j’ai. Mais je dirais que mon été 2023 en entier est mon meilleur souvenir. J’ai vraiment profiter de chaque instant et j’étais toujours partie quelque part de façon très spontanée. J’ai aussi revu des amis que ça faisait longtemps que je n’avais pas vu. Un été rempli d’aventures et d’amour.

Pour moi, la peur est le meilleur sentiment que l’on peut ressentir. Donc si jamais la peur se fait ressentir, il faut foncer. Ce sentiment t’indique que tu es en train de prendre une décision qui changera complètement ta vie, qui te sort de ta zone de confort et surtout, qui est (étonnement) importante pour toi. Après, je dirais de juste profiter à fond, de surtout faire des choses pour toi avant tout. Et si jamais vous vous retrouvez dans une situation qui ne vous convient pas, il faut la quitter au plus vite. Un autre conseil que j’avais lu (mais que je n’ai pas écouté) est de ne pas être difficile côté emploi. N’acceptez pas non plus n’importe quoi, si vous voyez énormément de red flags, écoutez-vous. Votre instinct ne vous ment jamais. Mais dites-vous que ce n’est pas grave de faire un emploi « alimentaire » pour quelque temps si vous ne trouvez pas dans votre domaine ou exactement dans ce que vous recherchez à la base. Il faut prendre toutes les opportunités qui s’offrent à nous.

De poursuivre ma meilleure vie en France. Aujourd’hui, sur un fleuve tranquille, je désire m’ancrer pleinement et de plus profiter de ma ville : Lille. Partir à l’aventure fera bien sûr partie des projets, mais je n’organise jamais à l’avance, donc à suivre les places que je vais découvrir cette année… Retourner en Autriche, aller en Norvège ou bien finalement (je dis bien finalement) visiter l’Espagne, je ne sais pas. Par contre, je sais déjà que j’irai faire un petit tour en Bretagne pour le mariage d’une de mes amies en septembre prochain !

Alors, au tout début, je restais à la Madeleine et non à Lille même. Donc, pour me rendre à Lille, je devais prendre le tram. Un jour, la machine à valider la carte de transport ne fonctionnait pas. Le tram est arrivé, du coup je me suis dit « tant pis », et je suis rentrée dans le tram sans valider. J’allais jusqu’à la fin de la ligne du tram, soit à Lille Flandres. Une fois arrivées, les contrôleurs nous attendaient, bien sûr. Génial. J’ai présenté ma carte et le monsieur m’a demandé d’aller voir son collègue derrière. Et là, l’actrice en moi s’est réveillée. J’ai dit que je n’étais pas d’ici, je ne savais pas où je devais valider mon titre de transport. Dans les trams à Bruxelles, on peut valider directement à l’intérieur et tout. Et du coup, il m’a laissé passé sans me donner d’amende. La fameuse citation « fake it until you make it » fonctionne bien parfois, ou c’était peut-être de la simple gentillesse lilloise…