Je n’ai pas choisi ! Dans le dossier on pouvait mettre notre choix de région. Ne connaissant pas bien le Japon, je crois que j’avais mis plus ou moins n’importe où (sauf Tokyo ! la grande ville ne m’intéressait pas !). Du fait que j’enseignais l’anglais et le français, tout de suite le choix a été plus limité et j’ai été envoyée en banlieue de Sendai. Très bon choix !! C’est une bonne taille de ville, près de la mer, près de la montagne, ville qui bouge. Je recommande ! (malgré la peur des tremblements de terre et tsunamis…).
J’ai aimé vivre à Sendai (enfin en banlieue !) car c’est une ville de taille raisonnable. Je faisais tout à vélo personnellement. C’est pratique ! C’est une ville qui bouge, avec ses festivals. C’est une ville étudiante, avec la fameuse université de Tohoku. Il y a de beaux sites environnants. Matsushima (qui fait parti des 3 sites du Japon les plus photographiés) et Yamadera dans les montagnes. On peut aller skier dans une petite station à 40 min de train (et on est littéralement au pied des pistes en sortant du train !)
J’étais la seule étrangère dans la ville où j’habitais. J’attirais tous les regards, les enfants qui crient « Helloooooo », les personnes âgées qui disent bonjour en japonais avec un regard curieux, essayant plus ou moins de communiquer. Il y avait plus d’indifférence entre les 2. Mais ils sont curieux et vont chercher à savoir d’où on vient et pourquoi on est là. Après le lien se crée ou non. En tant que Français, on fait sensation, même si ma prof de japonais m’a avoué avoir eu peur de me rencontrer (car pour eux le français est snob et hautain ! Mais elle a vité été rassurée !) et comme je l’ai dit, si on baragouine un peu japonais; ça aide encore plus!
J’ai eu la chance de pouvoir faire des activités sportives dans ma ville et où que j’aille, j’ai toujours été très bien accueillie. Ils sont surpris au début, la communication est un peu difficile, mais malgré ça ils vont nous organiser une « welcome party » dès notre arrivée (c’est à dire en général un « enkai » suivi d’un karaoke !!!).
Les japonais ne mélangent pas leur vie privée et le reste. Donc j’ai fait des sorties avec mes collègues, ou avec les filles de mon équipe de volley, etc. mais sans jamais rencontrer leur famille ! Il a fallu un peu plus de temps pour que certains m’invitent chez eux. Mais ils l’ont fait !! (avant de partir on m’avait dit que les japonais n’invitaient que très rarement leurs amis chez eux !).
Il y a beaucoup d’étrangers à Sendai, il y a un centre international, qui envoie une newsletter gratuitement avec tous les évenements ayant lieu à Sendai ou dans la région : festivals, concerts, cours, etc. C’est comme ça que j’ai pu essayer un kimono pour un festival ! Il y a des rencontres anglo-japonaises organisées, ce qui m’a permis de me faire quelques amis japonais (qui parlaient anglais, du coup).
(4) Commentaires
Sympa de nous faire partager ton quotidien !
Je pensais vraiment éviter le Tohoku suite à tout ce que l’on entend dans les médias mais, de ton point de vue, ça ne semble pas aussi apocalyptique que la rumeur le dit !
Merci !
Waow ! Ton expérience donne vraiment envie, même si le côté « être complètement perdu(e) sans pouvoir communiquer » fait un peu peur !!!
Belle article!
Ouaiii t’es trop forte ma cherie! Tu nous as fait rever 🙂
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